Catégorie : Actualité Page 5 sur 64

Seville. El Cid et De Justo surpassent la corrida de La Quinta.


Après le désastre ganadero des trois jours précédents on attendait beaucoup, et peut être trop, des Santa Coloma de LA QUINTA. La plaza de toros de la Maestranza de Séville avait quasiment fait le plein pour cette corrida donc. Six toros de quatre ans de la QUINTA bien présentés, très bon le premier (vuelta al ruedo), en dessous les autres ; compliqué le dernier pour :

EL CID une oreille avec pétition de la deuxième et salut.
Daniel LUQUE salut et salut.
Emilio de JUSTO oreille et oreille

Le premier QUINTA sort des chiqueros comme un missile avant de rencontrer le capote du CID qui le temple et le domine par véroniques et chicuelinas jusqu’au centre de la piste. Le tercio de piques sera en demi-teinte, le toro poussant peu et gardant la tête très haute. Au banderilles l’animal poursuit les hommes d’argent jusqu’aux planches.

Photo JY Blouin


Jesus Manuel prend la muleta et brinde au public. Le vétéran récemment revenu aux affaires presse l’adversaire à la hauteur de son art. Les premières passes bien liées en rond sont tout de douceur et de longueur. Homme et animal s’entendent à merveille dans un ballet parfaitement réglé par la musique de la banda. Les séries ne sont qu’une passe surtout sur le bord droit bien meilleur que le gauche. Le CID se contentera d’une série de naturelle de bonne qualité certes, mais plus incertaines. Il revient à droite pour un final tout empreint de vérité et de sincérité tant de la part du torero que du toro. L’estocade est portée dans les canons quoique desprendida. Ce défaut coûtera certainement la seconde oreille au CID malgré la pétition très forte. On pourra toujours discuter de la vuelta al ruedo au regard du premier tiers mais la noblesse du toro fit oublier cela et, après tout, ce fut quand même un grand toro. Il faut le reconnaître : ce fut le seul de l’après-midi à ce niveau.

Le second du CID est insignifiant à la pique et s’avère rapidement faible. Si les deux premières séries sont bonnes, les suivantes sont de deux passes et une passe de poitrine. Le Le toro ne transmet pas malgré sa réelle noblesse. La faena dure et le toro va à menos. L’estocade est en deux temps : pinchazo et pinchazo profond puis descabello après avis.

Photo JY Blouin

Le premier de LUQUE s’agenouillera après la première pique. Daniel qui a déjà triomphé ici cette année aimerait bien renouveler mais son toro ne lui permet pas malgré tous ses efforts. Noble certes mais sans force ; la faena ne passe pas : ni émotion ni transmission et le torero n’y est pour rien. Le public le reconnaîtra l’appelant à saluer après une entière « traserita » et « tendidita ».
A son second les mêmes effets ayant les mêmes causes – je ne me répéterai pas.

Photo JY Blouin

Emilio de JUSTO est dans un grand moment il nous avait montré l’autre jour devant les « Garcichicos » qu’il avait parfaitement récupéré de sa grave blessure. Son premier prendra une première pique inexistante quittant la pièce montée avant même de la toucher, eh oui il y a des mansos chez les Santa Coloma ! Les deux rencontres suivantes sont de peu de classe. Emilio a pourtant décelé un fond de noblesse chez l’animal et il entend l’exploiter. Il entame par doblones genou fléchi puis suit une série à droite qui suffit à déclencher la musique par sa profondeur et sa lenteur. La suite de bon niveau ne sera que par la qualité et la volonté du torero et l’estocade en décomposant les temps et parfaitement située valait à elle seule cette première oreille.
Le second est bien différent. Il sort comme un furieux des torils et d’entrée Emilio lui sert une larga de rodillas au fil des planches, puis il entreprend de lui apprendre à charger. A la muleta Emilio de JUSTO s’arrime devant un animal qui rechigne à se soumettre. Bien difficile d’enchaîner des passes devant les protestations violentes du fauve Là où beaucoup auraient jeté l’éponge, DE JUSTO s’entête et torée mettant un point d’honneur à soumettre l’animal.

Photo J.Y Blouin

Les choses s’avèrent compliquées mais le maestro s’acharne dans une faena sans musique mais de poids. Le public sévillan reconnaît l’effort et comme l’estocade est ici aussi parfaite c’est une deuxième oreille bien méritée qui récompense l’extremeño.

Jean Dupin

Séville: le néant

Plaza de toros de La Real Maestranza de Caballería de Sevilla. Neuvième corrida de la Feria d’Avril 2024. Lleno de ‘No hay billetes’.

Toros de Jandilla et Vegahermosa(4º)

JOSÉ MARÍA MANZANARESovation et silence.

ALEJANDRO TALAVANTEsilence et silence. 

TOMÁS RUFOovation et ovation.

Près de deux heures trente d’ennui total pour la corrida la moins intéressante du cycle sévillan. Un lot bien dans le type, astifino, bas de caisse comme il sied sur les bords du Guadalquivir. Déplorable au moral, il se montra dans tous les tiers décasté, juste de force, impropre aux succès. On fera une exception pour le troisième enracé mais âpre qui a donné quelques satisfactions.

Face au néant difficile d’exister. Manzanares a vite plié les gaules dans les deux cas, abrégeant sans complexe ses travaux. Il tua de deux bonnes estocades A son crédit un quite spectaculaire à Manuel Jésus Ruiz le picador de Tomas Rufo lors de la lidia du troisième : l’alcantino sautant sur le cheval pour maintenir le cavalier, en passe de se faire désarçonner. Même si on va en “faire des caisses” avec ce geste spectaculaire, peu de chose par ailleurs et, pour tout dire, si on y ajoute son échec face au Juan Pedro c’est un passage à vide pour cette féria pour José Mari mais le Baratillo a pour lui les yeux de Chimène : il reviendra.

Plus inquiétant cette impuissance à triompher de Talavante, il est vrai mal servi ce mercredi. Les prestations d’Alejandro ne tiennent pas vraiment leurs promesses et les portes du succès lui semblent cadenassées; en tout cas là où ça compte -comme à Séville. Il fut ni bien ni mal face à deux adversaires qui ne valaient pas tripettes. Il montra sa déception par des gestes un peu déplacés; cette attitude irrespectueuse qu’il manifeste régulièrement, masquant ainsi une certaine aboulie. Il va lui falloir maintenant prouver que son retour méritait une attention particulière. Qu’apporte-t-il désormais? L’extremeño ne peut plus se la jouer facile. A son crédit (pour être juste) deux estoconazos.

« La jeunesse, c‘est la passion pour l‘inutile », disait Jean Giono et Tomas Rufo avec cette soif de gloire légitime a essayé de réveiller les tendidos face au troisième Jandilla qui montrait plus d’allant mais qui avait aussi un caractère rétif. La faena ira de menos à màs se terminant par une excellente série à droite. Il tua en deux fois et l’espoir (ténu) de récompense s’envola. Décidé, le toledano partit à puerta gayola au sixième mais l’affaire tourna court là encore, en raison de l’inanité de l’opposant.

Franchement: que de temps (et d’argent) perdu !

Pierre Vidal

Séville : un bon Emilio de Justo

Mardi 16 avril. 10em corrida de la feria de Séville. Presque deux tiers d’arènes, temps estival, un peu de vent à partir du cinquième. 

6 toros de Garcigrande à la présentation inégale, décevants dans l’ensemble, faibles en général, nobles mais à la fois fades. 

Cayetano palmas et silence. 

Emilio de Justo oreille et salut. 

Ginés Marín salut et vuelta. 

La corrida de Garcigrande a manqué de piquant, plus docile que noble, sans transmission, avec plusieurs toros faibles. Comme le toro auquel coupa l’oreille Emilio, protesté jusqu’après la pique, car il « perdait les mains », trébuchait et semblait tenir avec difficulté sur ses pattes.

Mais il avait un fond de noblesse et la présidence, inspirée cette fois-ci, permit au matador de construire avec lui une faena « a mas ».

En mettant en confiance le toro, en le toréant à mi-hauteur, tout en caresses, essentiellement sur la corne droite. Petit à petit les muletazos devinrent plus exigeants, plus profonds, avec des séries enchaînées et conclues avec de superbes passes de poitrine avec le sceau de la maison. Faena convaincante, de bon gôut, intelligente, bien construite, à laquelle manqua probablement l’émotion du toro avec plus de caste, et superbement conclue à l’épée. Grosse oreille pour De Justo. 

Photo J.Y Blouin
Photo J.Y Blouin

Il a été bien aussi au suivant, où le matador aurait pu une nouvelle fois couper une oreille après une faena avec un bon debut par le bas, genou fléchi, comme aime tant le faire Emilio, de nouveau privilégiant la corne droite, car sur la gauche l’animal ne voulait rien savoir.

Le matador enchaîna avec aisance les passes droitières et conclut sa prestation avec relâchement. Mais l’épée, avec l’engagement qui caractérise ce matador à l’estocade, tomba un peu en arrière et ce qui aurait pu être une oreille et une sortie en triomphe, se transforma en salut. En tout cas, ce fut un plaisir de retrouver Emilio avec cette assurance et bien moins tendu que ces derniers temps. 

Photo J.Y Blouin
Photo J.Y Blouin

Ginés Marín eut lui aussi une bonne prestation devant deux toros peu reluisants. Le premier, noble mais faible et sans transmission, permit quand même au matador de dessiner de belles passes mais sans écho. Il y en eut au sixième, un toro compliqué, incertain, en particulier à la cape, où Ginés s’imposa à la muleta alors que le toro humiliait peu : il avait souvent la tête haute et rechignait à se livrer. Faena de torero puissant mais le toro ne tarda pas à refuser le combat, surtout du côté gauche. Malgré tout, le torero fut recompensé d’un tour de piste. 

Photo JY Blouin

Cayetano eut un après-midi discret devant un premier toro faible et un autre sans charge. Il n’en ressort que ses deux très bonnes estocades. 

Antonio Arevalo

Séville : L’esthétique ne nuit pas à l’efficacité.

SEVILLE- 15 avril 2024. 7° Corrida de la feria d’avril. 30°. Ciel bleu azur. Arènes combles.
6 toros de Domingo Hernandez et Garcigrande pour :
Morante de la Puebla, gris tourterelle et or, silence et silence.
Daniel LUQUE, chocolat andalou et or, salut au tiers et une oreille.
Juan ORTEGA, jaune vénitien et or, silence et deux oreilles.
Salut des banderilleros Joao Ferreira et Alberto Zayas au premier toro.

Nous l’attendions ce torero… tant nous le voyons monter au firmament de la tauromachie éternelle à chacune de ses sorties. C’est chose faite depuis cette fin d’après midi qui a vu Juan Ortega donner une faena de muleta au niveau de celles, mythiques, des toreros sévillans que furent Juan Belmonte, Pepe Luis Vasquez, Curro Romero, et..Morante de la Puebla.
Une faena commencée, après le brindis à Pepe Luis Vasquez fils, par des aidés par le haut d’un temple absolu, puis des aidés par le bas d’une esthétique parfaite. Tout le reste fut d’une pureté intégrale, taillé comme un diamant. Les derechazos, les naturelles, les passes de poitrine un genou en terre, le toro suivant parfaitement la muleta car ne voulant pas gâcher une telle beauté.

Photo J.Y Blouin


Aucune ligne droite, tout en rondeur, tout harmonieux. Une faena courte précédant une grande épée concluante d’une sincérité parfaite. Deux oreilles qui auraient pu être plus si l’on compare à la faena de Morante de l’année dernière, qui lui valut la queue. Mais quelle chance nous avons en ce moment de pouvoir voir dans la même corrida sévillane Morante et Ortega.

Photo J.Y Blouin
Photo J.Y Blouin


« L’esthétique ne nuit pas à l’efficacité » disait souvent André Boniface qui a été conduit en terre cet après-midi. Dédé n’aimait pas la corrida, on le sait, mais lui qui avait su porter au très haut la pureté du style adjointe au jeu d’attaque, s’il avait vu toréer aujourd’hui Juan Ortega, peut-être serait-il tombé comme nous en profonde joie.

Photo J.Y Blouin


Pour en revenir à la corrida de ce jour il faut souligner l’excellent travail de Daniel Luque qui a réussi à « inventer », à force de travail de mise de la muleta sous le mufle du toro, une faena à un toro, le 5°, qui n’en voulait pas. Une oreille après une épée tombée. Deux auraient été possibles avec une bonne épée. No hay quinto malo dit un fameux dicton, aujourd’hui le quinto était malo, mais le torero était bueno.

Photo J.Y Blouin
Photo J.Y Blouin
Photo J.Y Blouin

Pour le reste on s’était franchement ennuyé aux deux toros de Morante, et aux premiers de Luque et Ortega, des toros ne permettant pas aux toreros d’exprimer leur art, soit trop mansos, soit sans charge franche. Quelques passes « sui generis » de Morante à son premier, un duel à la cape entre Ortega par tafalleras et Luque par chicuelinas au second toro nous avaient servi de salle d’attente, mais sans plus. Et le changement du quatrième toro n’avait pas amélioré l’affaire.. Et puis heureusement Luque est venu nous sortir de notre torpeur.

Mais qui savait ce qui allait suivre au sixième toro ?

EXIR

AGUASCALIENTES (MEXIQUE) INDULTO PAR “EL QUITOS”

Le franco méxicain El Quitos vient de frapper un grand coup dans le pays de son papa. Le nîmois de naissance est sorti triomphateur de la novillada d’Aguascalientes où il était remis après avoir récemment triomphé (avec une blessure à la clé). Il a indulté un novillo de Las Huertas et face à une forte concurrence (le local Bruno Aloi et le prodige Marco Perez) sort seul à hombros (même si comme c’est souvent le cas au Mexique on ne lui a pas concédé les trophées symboliques).

Aguascalientes. Novillos de Las Huertas pour

El Quitos saluts, vuelta après indulto

Bruno Aloi saluts, vuelta
Marco Pérez vuelta, saluts.

Dans les ruedos ce week-end

Puebla de Sancho Pérez, Badajoz – Festival avec picadors avec novillos de Talavante. Pour les rejoneadores : Fermín Bohórquez et Paco Ojeda, deux oreilles ; et les toreros Morante de la Puebla, deux oreilles et une queue ; Alejandro Talavante, deux oreilles et une queue ; et Miguel Ángel Silva, deux oreilles et une queue.

Montoro, Cordoue – Novillos de Ángel et Juan Antonio Sampedro pour Manolo Vázquez, silence et blessé ; Pablo Páez, oreille, oreille et deux oreilles à celui qu’il a tué pour Manolo Vázquez. Fuentes Bocanegra, deux oreilles et retour sur le ring avec une pétition d’oreille.

Arènes d’Almería – Festival. Taureau de Murube, pour le rejon, et de La Palmosilla pour le combat à pied. La rejoneadora Léa Vicens , ovation ; Les matadors El Fandi, deux oreilles ; Cajetan, deux oreilles ; Miguel Ángel Perera, deux oreilles ; Jorge Martínez, ovation ; et les novilleros Fran Lupión, ovation et Blas Márquez, deux oreilles.

Talamanca del Jarama demie-finale du circuit de Madrid. Novillos de Ángel Luis Peña Sánchez (1º, 5º, 6º) et Flor de jara (2º de vuelta,3º et 4º) para Juan Herrero ovation et ovation. JAROCHO 2 oreilles et vuelta. Cid de Maria oreille et silence.

Tomelloso, Ciudad Real. Corrida de toros. Toros de Martín Lorca para Andrés Palacios oreille après avis et oreille; José Fernando Molina; ovation et deux oreilles; Sergio Felipe, oreille et oreille.

El Molar. Madrid. Corrida de toros. Toros de Iñigo Garzón. Sánchez Vara; ovation et deux oreilles, Francisco Montero; silence après deux avis et oreille; José Antonio Valencia, ovation et ovation

Aaron Palacio, triomphateur de la novillada de Garlin

Garlin. Très belle entrée, arènes quasi combles, température chaude, deux heures trente cinq de spectacle. Six novillos de Pedraza de Yeltes, bien présentés, honorablement armés, tous deux piques sérieuses à l’exception du troisième, un châtiment. Cinquième et dernier, les meilleurs sous la pique. Souvent compliqués à la muleta.

Sergio Sanchez (lilas et or), au premier, une entière, avis, silence ; au quatrième quatre pinchazos, deux avis, six descabellos, silence.

Christiano Torres (rouge et or), au deuxième, une entière, silence ; au cinquième, deux pinchazos, un quart de lame, une entière, salut.

Aaron Palacio (bleu ciel et or), au troisième, un pinchazo, une entière, une oreille ; au dernier, un pinchazo, une demie-lame, deux avis, onze descabellos, salut.

Aaron Palacio a été, hier soir, dimanche 14 avril, déclaré triomphateur de la novillada de Garlin, emportant le prix Jean Ducos. Il avait coupé une oreille au troisième toro de la course, « Holandero », novillo de Pedraza de Yeltes. C’est un peu un vainqueur inattendu car on aurait préféré miser sur Christiano Torres ou Sergio Sanchez qui nous avait fortement impressionné le matin lors des qualifiations.

Il est vrai qu’à ce moment il affrontait un novillo d’Alma Serena, le Pedraza prévu étant blessé. Ce novillo lourd, applaudi à l’entrée lui permit de livrer d’excellentes chicuelinas et une faena très douce et très déliée, le tout terminé sur une bonne épée. Son concurrent à cette place en novillada, Juan Herrero, fut très moyen dans tous les temps de la lidia.

C’est donc Sergio Sanchez qui ouvrait la novillada. Il fut au début excellent à la cape par de longues séries de véroniques, lentes et amples. A la muleta il ne domina jamais son sujet même s’il y eut quelques séries de derechazos séduisantes. Avec son second adversaire il hérita du toro manso de ce lot, fuyant le cheval tentant de s’échapper par le callejon à plusieurs reprises. Il put lui offrir quelques passes isolées, sans jamais pouvoir construire un ensemble cohérent.

Christiano Torres est apparu comme le novillero le plus mur, le plus sur de lui. Trois grandes véroniques pour ouvrir sa sortie. Puis en quelques passes appuyées il amènera son adversaire au centre pour des séries complètes sur les deux mains… d’où surpassaient des naturelles longues, très dépouillées et nonchalantes. Il rejoua un peu la même scène à son retour et toujours au centre il termina ses séries par des pechos de très bon goût. Malgré une mis à mort chaotique il parvint à arracher un salut à un public peu enthousiaste.

Aaron Palacio est donc le triomphateur du jour. Concédons lui de grandes qualités à la cape. Son grand mérite fut de savoir se mettre au rythme de son novillo, un peu faible qui additionna quelques chutes. Sa faena fut complète et sa mise à mort rapide lui permit de couper la seule oreille de l’après-midi. Mais cet éclair réjouissant ne brilla plus avec le dernier toro. Malgré beaucoup de douceur et de multiples changement de mains et quelques naturelles où il se fit plaisir, l’ensemble manqua de tenu et d’attraits. Sa conclusion à l’épée catastrophique était difficile à pardonner. Mais il était le seul a avoir coupé un trophée.

Que dire de ce lot de Pedraza de Yeltes. Des novillos dont on attendait beaucoup plus, surtout une vraie présence contre le cheval. Seuls les cinquième et le dernier furent dignes de l’élevage. Un lot manquant parfois de relief. Les Pedraza nous laissaient espérer… mais n’ont pas tenu toutes leurs promesses. Tout de même avec des novilleros plus aguerris la face de la course pouvait en être changée.

Jean-Michel Dussol

Photos Roland Costedoat

Madrid, peu de choses pour la novillada

Mario Navas

Arènes de Las Ventas, Madrid. Deuxième novillada de la saison. Moins d’une quart.

Novillos de Sanchez Herrero mansos et avec peu de caste

  • BORJA XIMELIS, silence après avis et sifflets après trois avis
  • EDUARDO NEYRA, silence et silence.
  • MARIO NAVAS, applaudissements et ovation.

Diego Ventura domine la corrida de rejon de Seville

Diego Ventura sur Guadania Ph. JY Blouin

La Real Maestranza de Caballeros de SEVILLA était quasi comble pour cette unique corrida de rejon du cycle sévillan La course à cheval perd un peu de son prestige en raison de l’épointement souvent outrancier des toros, c’était le cas aujourd’hui, et du grand nombre de chevaux utilisés par les cavaliers, chevaux sortant bien frais et remarquablement dressés devant un toro qui n’en peut guère. Je me souvient d’une réflexion d’Alvaro DOMECQ, grand rejoneador s’il en fut, expliquant qu’aujourd’hui il n’éprouverait aucun intérêt à toréer lui qui a toujours combattu des toros en pointe,

Les six exemplaires de CAPEA – SAN PELAYO, biens présentés à part les cornes, furent noble en général mais vite arrêtés sauf le cinquième au dessus du lot pour :

Sergio GALAN silence et salut

Diego VENTURA salut et deux oreilles

Guillermo HERMOSO DE MENDOZA silence et ovation

Sergio Galan sur Caprichio Photo JY Blouin

Sergio GALAN est passé à côté de ses deux toros qui auraient certainement mérité mieux. Certes, les deux se sont arrêtés très vite, mais si il était allé les chercher de plus prés il aurait peut être pu les toréer au lieu de cela il se contenta de numéros de dressage pour le public à l’autre bout de l’arène. J’ai parfois eu l’impression d’assister à une représentation de l’École de Jerez plus qu’à une corrida de rejon. Et comme en plus il tua mal…

Diego Ventura sur “Fabuloso”

Diego VENTURA est certainement le meilleur rejonéador du moment, et une fois de plus il fit preuve ce soir de sa maîtrise. Les poses de banderilles sont claires et précise et surtout il tore. Sa conduite du toro avec ses chevaux utilisés comme une muleta ou un capote sont particulièrement efficaces. Certes son premier adversaire s’éteignit assez vite mais il réussit à en tirer le meilleur et une mise à mort de meilleure qualité, au troisième essai, lui aurait certainement permis de couper un pavillon il se contenta de saluer.

Son second toro fut certainement celui qui servit le plus et Diego en profita pour donner toute sa science et son art. Il nous fit vivre une faena pleine d’émotion utilisant au mieux ses monture en particulier avec Bronce dans une pose à deux mains en ayant ôté l’embouchure de son cheval. La mise à mort est efficace bien que le rejon soit en arrière et lui vaut de couper de couper deux oreilles,

Guillermo Hermoso de Mendoza sur “Fabuloso” Ph JY Blouin

Que dire de Guillermo HERMOSO DE MENDOZA, sinon qu’il fut à bonne école et qu’il dispose, avec la cavalerie paternelle, d’un outil rodé à point, Il me rappelle un peu le jeune Andy Cartagena qui triomphait avec les chevaux de son oncle Gines. Les chevaux sont excellents et il sait les utiliser et cela porte sur la galerie mais dans un jeu qui, pour mon compte, reste encore peu abouti. Il tue son premier d’un mete y saca suffisant mais long d’effet et la pétition d’oreille fut très minoritaire. A son second, il fut un peu gourmand, après une faena somme toutes fort correcte il demanda à l’a présidente de lui accorder une ultime paire de banderilles courtes à deux mains, la première était bien passée, la dernière retomba au sol de part et d’autre du toro, celui ci n’en pouvait plus : erreur d’appréciation. Quant à la mise à mort il s’élança rejon en main d’un bout à l’autre de la piste pour planter dans un toro totalement arrêté un rejon contraire très en arrière et mal orienté qui l’obligea à descabeller.

J.D

JOURNÉE AU CAMPO AVEC LE CTN

Samedi 13 avril, le Centre de Tauromachie de Nîmes a organisé une fiesta campera à la ganaderia du Scamandre. Pour l occasion nous avions convié nos partenaires ainsi que nos amis du CT Palmas y Pitos avec son dynamique président, CHRISTOPHE DUMOND.

Au programme, en matinée 2 becerras pour nos élèves et le Novillero Albin, nous soulignerons les énormes progrès d Elias et les premiers pas d’Imran devant du bétail avec les précieux conseils du Maestro SOLALITO.

Après un repas pris en commun, retour autour de la placita du mas de Madame, pour la lidia complète d un toro de 5 ans pour SOLALITO.
Nous avons pu admirer la technique et l entrega de Solal, les aficionados présents se sont regalés du travail sans faille du Maestro.

Ensuite 2 novillos aussi en lidia complète pour le Novillero TOMAS GONZALES de Teruel, en préparation de son futur passage en piquée. En somme une très bonne journée sous le signe du toro.

Nous remercions chaleureusement le Maestro Solalito, le ganadero Olivier Riboulet pour l excellence de son bétail.

(communiqué)

© 2024 Corridasi - Tous droits réservés