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Bouillargues

Environ 300 entrées, temps pluvieux qui a quelque peu plombé l’ambiance de cette novillada non piquée. Par ordre de sortie, erales de François André, Fernay, Turquay, Roland Durand, Alain et Frédérique Tardieu et Giraud.

A l’issue du paseo, une minute de silence a été observée à la mémoire des toreros Nimeño II, Paco Camino et Pepe Luis Vázquez, ainsi qu’aux aficionados qui nous ont quittés, notamment Yvon Verdier et Patrick Testut.

Francisco Fernández : oreille et saluts.

Salvador Herrero : saluts et vuelta.

Javier Hurtado : saluts et silence.

Francisco Fernández a ouvert la séance avec un François André bien dans le type. Affichant une certaine aisance capotera, le novillero de Los Barrios brinda ensuite à l’assistance une faena comprenant des passages relevés, face à un bicho qui permettait. En fin d’exercice, Francisco fit taire une musique tardive avant entière déclenchant l’unique oreille de cette tarde. Avec le cuarto, de Durand, un superbe ensabanado sucio, le Barreño se montra très entreprenant, étalant entrega et aguante  devant un animal exigeant qui lui imposa un bel effort pour soutenir la cadence. Las, les aciers lui ont probablement coûté un trophée, mais il est à noter aussi que Francisco a eu très chaud quand après un premier pinchazo il a failli se faire clouer aux tablas, s’en sortant indemne de justesse. Dans l’ensemble, on peut dire que Francisco a laissé une belle impression…

Salvador Herrero a débuté avec un Fernay devant qui, face à ses exigences, il éprouva quelques difficultés à lui prendre le dessus, malgré une évidente volonté et une torería par moments bien étayée. La conclusion a été assez heureuse avec une entière trasera habile puis deux coups de verdugo. Avec le Tardieu, un castaño sérieux, il brinda au conclave qui commençait à ressentir les effets d’une humidité « prenante » une faena égrenée de tandas méritoires. Le Salmantino déjà vu à son avantage à Bellegarde perdit une fois l’équilibre, frôlant la correctionnelle mais s’en tirant finalement sans la moindre égratignure. Après entière tendida desprendida, une pétition manquant un peu de force n’a pas été suivie d’effet. Mais le ressenti était tout de même favorable.

Jorge Hurtado eut en partage un lot plus compliqué à l’image du Turquay qui souffrit rapidement après avoir tapé aux planches de pattes antérieures diminuées. De là la nécessité de le maintenir à mi-hauteur, ce dont s’est employé à faire le novillero de Badajoz par la force des choses. On a pu constater une belle application et il était bien dommage qu’il y eut ce bémol car le Turquay avait du potentiel. Avec l’ultime, de Giraud, bien armé, Jorge réussit à instrumenter, dans une atmosphère plombée par la tombée de la nuit, plusieurs séries valeureuses dans un ensemble toutefois inégal peu relevé par la conclusion.

A l’issue de la novillada, les trophées ont été remis à l’abri de la Bergerie. Le prix du meilleur novillo a été attribué à l’exemplaire de Roland Durand, le second pour Francisco Fernández qui pour sa part a recueilli celui au meilleur novillero.

Enhorabuena aux deux lauréats, mais aussi aux autres novilleros et ganaderos, sans oublier les aficionados qui ont su jouer par leur présence la carte de la solidarité et bien sûr, les organisateurs de La Embestida qui n’ont pas franchement été aidés par les éléments…

Hasta la próxima, l’an prochain… bien sûr sous le soleil !!!

Paul Hermé http://torofiesta.com

Saragosse: difficiles novillos de Machamona

Plaza de toros de La Misericordia, Zaragoza. Quatrième de la Feria del Pilar 2024. Un quart.

Novillos de La Machamona.

VALENTÍN HOYOS, ovation après avis et silence

MIGUEL ANDRADES, ovation et oreille

BRUNO ALOI, vuelta al ruedo après avis et silence après deux avis.

Juan José Domínguez et Pablo García ont salué au quatrième.

Machamona est une jeune ganaderia (2016) formée à partir de vaches et semental de Flor de Jara donc d’encaste Santa Coloma – Buendia. Cela s’est parfaitement vu au cours de cette tarde avec des toros qui sortaient abanto, mais se réservaient au fil des passes avant de se relancer dans des arrancadas violentes, tout en ayant un fond de noblesse.
L’un d’eux a été changé pour une boiterie pas si évidente ce qui a donné lieu à un gag avec les cabestros, qui appréciant leur sortie en piste ne semblaient pas avoir envie de rentrer au corral.
Difficile pour les jeunes novilleros de s’accorder avec ce genre de comportement. Certes, ils savent bien toréer, ils connaissent les gestes et les suertes, mais cela ne transmet pas d’émotion.

Le seul qui brille un peu et qui paradoxalement semble avoir le moins de connaissances techniques, mais qui compense par son entrega est Miguel Andrades: D’abord c’est un des rares novilleros qui banderille et plutôt bien notamment à son deuxième toro; et puis, comme cela devient une habitude chez lui, après une première faena classique, il va à puerta gayola à son second toro, l’emmène à la pique en chicuelinas marchées, et le torée à genoux en début de faena. Une bonne estocade où il perd la muleta et se fait courser par le toro qui le piétine après une chute, lui permettront de couper la seule oreille du jour.


Bruno Aloi, jeune mexicain encore peu connu, semble lui aussi avoir de la personnalité en plus de la technique classique qu’il montrera à son premier en donnant vuelta.


Valentin Hoyos est resté un ton en dessous sans cependant démériter.

Jean Yves Blouin (texte et photos)

Arles: festival en souvenir de Cyril Colombeau

Temps pluvieux, un millier de personnes environ.

Novillos, dans l’ordre de sortie, de Margé, La Golosina, Colombeau, Pagès-Mailhan, El Campo et Gallon, les exemplaires de Pagès-Mailhan et Gallon étant crédités de la vuelta posthume.

Président André Castella entouré des Charly Laloë « El Lobo » et le président de l’école Yves Lebas.

Andy Younes : oreille.

Tibo Garcia : saluts.

El Rafi : saluts.

Carlos Olsina : saluts.

Nino Julián : oreille.

Victor : oreille.

Reportage photo Jean François Galeron

Saragosse, despedida triomphale de Ponce

Saragosse. Coso de La Misericordia. Deuxième de la Feria del Pilar. 2/3 d’entrée.

Toros de Juan Pedro Domecq.

Enrique Ponce, pour sa despedida de Zaragoza: ovation et saluts et deux oreilles.

Emilio de Justo: Silence après avis et oreille avec pétition de la seconde. 

Jorge Isiegas, qui remplaçait Tistán Barroso: Oreille avec pétition de la seconde et ovation avec pétition après avis.

Saluèrent Víctor del Pozo et Fernando Sánchez au premier toro. 

Ponce récompensé après le paseo.

Reportage Ph. Gil Mir

Úbeda, tarde triomphale

Plaza de toros de Úbeda, Jaén. Corrida de toros. ‘No hay billetes’. Toros de Jandilla (1º, 2º, 5º) et Juan Pedro Domecq (3º,4º, 6º).

ENRIQUE PONCE, deux oreilles et ovation.

CURRO DÍAZ, deux oreilles et oreille.

ANDRÉS ROCA REY, deux oreilles et deux oreilles et la queue.

Bayonne, feria de l’Atlantique : Que reste t il de ces trois jours..?

Tout a été dit sur l’un sur l’autre, sur les toros, sur les incidents, accidents de parcours ou ce que l’on a pu juger comme des injustices.

Reprenons si vous voulez bien me lire avec indulgence ce que je garde de cette feria.

Et ces quelques mots s’adressent tout particulièrement à mes deux voisines de balconcillo, mère et fille, aficionadas gourmandes d’explications, d’une curiosité scrupuleuse , sensibles à l’art et aux qualités de tel ou tel torero.

Bravo mesdames de vous interroger sur le bien fondé de décisions du palco, sur les manifestations bruyantes ou par trop silencieuses d’un public différent les 1er et 2ème jours du troisième.

 Premier jour donc: une demie arène d’un public assez connaisseur, et comme il avait raison, après l’échec ( refus de voir) de Talavante à son premier toro, mais une merveille de toreo original, profond, savant, d’Alejandro à son second .

 Daniel Luque a retrouvé avec bonheur son ancienne plaza française fétiche, réconciliant ainsi Dax et Bayonne, tandis qu’une autre de mes voisines me déclarait sur un ton péremptoire et entendu: ” ici c’est Bayonne, on ne distribue pas les oreilles comme à Dax”  Tout faux madame, tout faux.

Le neveu du grand Juan Mora actuait en troisième, ne démérita pas, avec un toreo modeste et cependant courageux.

De la novillada piquée je garde l’image d’un Pedro Luis téméraire autant que courageux, et d’un Chicharro techniquement au point. De la bonne graine de toreros.

Il parait que Lalo de Maria va prendre l’alternative la semaine prochaine?  Ah bon?

Le soir nous avons profité de l’audace de l’excellent torero Colombien Juan de Castilla, entendu brailler pendant toute sa faena  Molina à qui le public complaisant fit obtenir une oreille de petite catégorie, mais on eut beaucoup de plaisir à voir Christian Parejo plein de volonté et de finesse couper lui une oreille de poids à son adversaire.

Il parait qu’il y eut du mic-mac lors de la novillada sans picador, c’est bien dommage, et nous n’en parlerons pas.

In fine le morceau de choix: la corrida de clôture  , avec le monstre sacré , le numéro UNO incontestable, celui qui remplit  les arènes et cela à juste titre: Andrès Roca Rey. Le chef de lidia était le meilleur horloger de l’escalafon, celui qui arrête les toros comme le temps, et le troisième le nîmois Adrien Salenc “Adriano”.

Juan Ortega, vêtu de rose très pâle et or nous gratifia à son second d’une des plus profondes faenas que j’ai pu voir depuis deux ans. Il pincha et enfonça ensuite une entière immédiatement efficace qui ne lui valut pas la moindre pétition d’oreille, juste une belle ovation au tiers, alors que Roca Rey dont je suis un grand partisan avait coupé les deux de son premier, malgré une épée caida, trasera et de travers… Expliquez moi, tout le monde était il aveugle.?

J’ai une autre explication  la langueur extrême , la douceur, la sérénité d’Ortega ont été polluées par une épouvantable musique de foire absolument pas en phase avec ce qui se passait en piste, un dzim- boum- boum de chef- lieu de canton , à faire fuir les oreilles bien faites.

Le répertoire de la musique de Bayonne est très court, on eut droit plusieurs fois au même morceau, sur des faenas de style et de rythme ou cadences différents.

Je refais le film, pardonnez moi, bon lot de Zacarias Moreno, bien fait, de la tête , supportant bien deux piques et gardant du gaz longtemps.

Très grande faena de Juan Ortega à son second, , pinchazo et entière, ovation qui aurait dû lui valoir au moins une vuelta.

Roca Rey, grande faena à son premier et épée défectueuse bien que d’effet immédiat: 2 oreilles

A son second bonne faena, moins complète cependant qu’à son premier mais estoconazo sin puntilla en place: 2 oreilles.

Adriano: honnête exercice  avec des naturelles rejetant le toro au plus loin l’obligeant à des replacements  nombreux, bonne épée: 1 oreille.

Le dernier toro était parait-il affecté d’un défaut de vision, le torero demanda son changement mais ne l’obtint pas.

Sic transit gloria mundi!

Merci a Roca Rey de donner autant de joie et d”émotion sans jamais être vulgaire et immense merci à Juan Ortega d’avoir su arrêter le temps avec le bout des doigts.

Jean François Nevière

Bayonne feria de l’Atlantique : Roca Rey sur un nuage

Foto Bruno Lasnier

Roca Rey (quatre oreilles) sur un nuage et déception d’Adriano

Bayonne. Troisième et dernière corrida de la feria de l’Atlantique, arènes bien remplies, deux heures quinze de spectacle, soleil et chaleur moite. Six toros de Zacarias Moreno, plutôt bien présentés, correctement armés, de 508 à 538 kilos chez l’éleveur. Tous deux piques à l’exception du premier et du dernier, trois châtiments. Toréables à la muleta avec certains compliqués comme le premier.

Juan Ortega (blanc et or), au premier, une entière, silence ; au quatrième, un pinchazo, trois-quarts de lame, salut.

Andrès Roca Rey (bleu marine et or), au deuxième, une entière, deux oreilles ; au cinquième, une entière deux oreilles et sortie en triomphe.

Adriano, Adrien Salenc (bleu marine et or) au troisième, une entière, avis, une oreille ; au dernier, trois pinchazos, une entière, silence.

Présidence, Christophe Robin, assesseurs, Bertrand Adoue et Gauthier Suhas.

Un peu chaotique et pas au mieux de sa forme depuis quelques semaines, hier à Bayonne, Andrès Roca Rey a fait taire tous ses détracteurs en revenant au mieux de sa forme et endossant les habits d’un grand prince de la tauromachie. Dès qu’il entra en piste avec son premier toro tout était parfait, notamment ces véroniques profondes et amples. Il brinda au public parce qu’il savait qu’il allait réussir et armé de la muleta, c’est par des statuaires qu’il ouvrit sa faena poursuivie par des séries sur les deux mains accompagnées par la musique. Il demeurera longtemps sur cette main gauche en extrayant même des ronds complets. Mise à mort impeccable, deux oreilles qui tombent du palco. Et ce n’était que les premières. Quand il revint, s’il ne se livra pas à fond dans le tercio de cape c’était probablement pour se réserver pour la suite. Brindis au public, quelques passes basses, histoire de faire humilier l’animal puis il cite de loin, immobile pour des passes changées. Il reprendra un rythme plus classique mais toujours avec une muleta, très basse, caressant le sable avec lenteur, ce répertoire complet et diversifié, il le termine par quelques ayudados pour alto et un pecho magique. On était au cœur de la tauromachie de Roca Rey… qui répétait ses deux premiers trophée.

Juan Ortega, n’aimait vraiment pas ce premier toro qui n’avait cessé de jeter les pattes dans la cape lors du premier tercio. Muleta en main, quelques passes basses de châtiment, une recherche de sitio sans véritablement le chercher et le trouver et il prit l’estoc pour en terminer. A la décharge du toro précisons que la troisième pique était sûrement de trop. Le sorcier de Triana donnait rendez vous pour la suite. Il était présent d’abord dans un beau et complet toreo de cape. Par la suite c’est avec une infinie douceur qu’il dessina des derechazo suivis par la musique et tout s’épura de simplicité et de profondeur lorsque surgit la main gauche. Dommage la mise à mort ne fut pas à la hauteur.

Pour Adriano (Adrien Salenc) on rêvait tous d’un beau sucés ; on l’imaginait déjà sortant en triomphe aux côtés de Roca Rey. Au cours de son premier toro il avait été parfait, avec une première série somptueuse, entrecoupée de trincheras d’enfer et remate par quelques beaux pechos. Lorsqu’il prit la main gauche il nous invita dans un toreo très épurée, tout le corps relâché, jetant l’épée et luttant jusqu’au bout., une oreille.

On espérait une suite dans le même registre mais malheureusement, après deux faroles à genoux et le tercio de pique, Adriano comprit que le toro avait des réactions curieuses. Effectivement l’animal avait un défaut de vision. Malgré plusieurs demandes du torero il ne fut pas changé… Aussi la suite ne pouvait être que celle de l’échec, avec un début de faena chiffonné et une suite impossible à dessiner le toro refusant les passes. Adriano abrégea très vite, il n’y avait qu’un mauvais coup de corne à prendre dans cette confrontation. Vraiment dommage pour celui qui espérait tant de cette course.

Jean-Michel DUSSOL

photos Bertrand Caritey

Blessures de ce dimanche

Le banderillero Carlos Pacheco, a été soigné dans les arènes de Casavieja après avoir été encorné lors du combat du troisième de l’après-midi, du fer d’Ignacio Pérez Tabernero. Selon le rapport médical, le banderillero a été soigné pour « deux blessures par encorchage. L’un d’eux dans le triangle de l’escarpement droit et l’autre dans la région lombaire et latérale gauche. Les deux plaies ont été nettoyées et suturées. Pronostic : menos grave ».

Le novillero Luis Garza a subi une cornada au scrotum par le premier toro la tarde lors de la septième novillada de la temporada de la Plaza México. Le toro était du fer de Gonzalo Iturbe, il a ét combattu parJoel Castañeda.

 Le torero Ángel Tellez a été contraint, selon prescription médicale, de se reposer en raison d’une blessure au plateau tibial droit qui affecte l’articulation du genou droit. La blessure est située dans une zone où il avait déjà dû être opéré pour une fracture de la partie distale du fémur et une fracture du plateau tibial, résultat de blessures antérieures. La blessure provoque une grande gêne et une grande instabilité au genou droit du matador, ce qui l’empêche de performer lors de ses prochains engagements, comme celui du 31 août à Bayonne.

Parentis: magnifiques novillos d’El Retamar

Parentis-en-Born deuxième novillada des fêtes. 3/4 d’arène.

Novillos de Retamar

 Daniel Medina, pitos et vuelta après pétition;

 Juan Herrero, palmas et silence

Pedro Luis, vuelta et oreille. 

Novillada d’El Retamar très bien présentée. Le second astifino a pris une grande pique et applaudi à l’arrastre comme le troisième, le quatrième a pris quatre piques il a été applaudi aussi. Il y a eu du danger en piste toute la soirée.

Daniel Medina peu en confiance à son premier passage a montré plus d’engagement construisant uen faena sérieuse par la suite devant un toro compliqué. La récompense se limitera à une vuelta malgré une forte pétition.

Juan Herrero hérita d’un permeir opposant compliqué. Il bâtit un tasteo sérieux basé sur sa main gauche mais tua d’une entière basse. Il eut beaucoup de difficultés face à l’âpre cinquième.

Pedro Luis est le triomphateur de la journée. Il reçut son premier par des véronqiues profondes et effectua une faena très courageuse sollicitant l’animal sur les deux bords. Le novillo mit longtemps à tombe ce qui le priva d’une récompense qui aurait été méritée. Un grand coup d’épée permit à Pedro Luis de couper l’oreille du dernier, par ailleurs réservé et vite éteint.

Reportage Roland Costedoat

Cazaubon: Les séductions de la corrida portugaise

A Cazaubon, d’une année sur l ‘autre le public reste fidèle à la corrida portugaise. Fidélité aussi depuis quelques fins août du cavalier Roberto Armendariz… il avait pour cette dernière course de samedi, comme compagnon de cartel Paco Velasquez. N’oublions pas les inusables forcados de Chamusca qui ont été encore parfaits. La course fut ouverte par Roberto Armendariz, vêtu de bleu marine, qui fut très précis dans la pose des farpas et des banderilles. On a encore apprécié sa façon très coulée, harmonieuse et très souple de conduire son cheval. Avec son deuxième toro il nous régala d’un excellent quiebro sur les cinq banderilles qu’il posa. Toujours très à l’aise il signa ses deux sorties par, chaque fois, une vuelta accompagné par le forcado dont les sept compagnons bloquèrent le toro à leur premier essai.

On découvrait Paco Velasquez qui apparut en costume historique, rouge. Manifestement il a moins de pratique que son ami… mais au fur et à mesure de la course il prit confiance et réalisa de bons moments. Son premier adversaire était plutôt compliqué et malgré trois farpas et cinq banderilles le forcados durent s’y reprendre à deux fois pour l’immobiliser. Il décrocha tout de même une vuelta avec les hommes à pied. On appréciera par la suite ses poses de banderilles courtes, les seules de la course. Les forcados réussirent un arrêt spectaculaire d’un toro lancé à pleine vitesse. N’oublions pas le toros de la Chassagne, toujours surprenant dans ce genre d’exercice, le deuxième et le troisième avec leurs longues charges et leur agressivité, poursuivant le cheval sans le moindre complexe, ces Jalabert permirent la réussite de la course. Encore un bon après-midi pour notre ami Jean-Luc Courtiol le mayoral de l’élevage.

Seul regret le final de la course qui aurait dû être un feu d’artifice avec les deux cavaliers face au cinquième et dernier toro de Jalabert. Probablement, au cour du tercio de farpas le toro a dû recevoir une blessure létale qui l’a empêché de continuer de façon normale. Ainsi Paco Velasquez a renoncé à poser la dernière banderille. Le toro est mort après avoir été immobilisé par les forcados.

Episode malheureux mais vite oublié lors de la vuelta finale avec les cavaliers et les forcados. On pense déjà à la course portugaise de 2025.

Jean-Michel Dussol

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