Plaza de toros de La Real Maestranza de Caballería de Sevilla. Neuvième corrida de la Feria d’Avril 2024. Lleno de ‘No hay billetes’.

Toros de Jandilla et Vegahermosa(4º)

JOSÉ MARÍA MANZANARESovation et silence.

ALEJANDRO TALAVANTEsilence et silence. 

TOMÁS RUFOovation et ovation.

Près de deux heures trente d’ennui total pour la corrida la moins intéressante du cycle sévillan. Un lot bien dans le type, astifino, bas de caisse comme il sied sur les bords du Guadalquivir. Déplorable au moral, il se montra dans tous les tiers décasté, juste de force, impropre aux succès. On fera une exception pour le troisième enracé mais âpre qui a donné quelques satisfactions.

Face au néant difficile d’exister. Manzanares a vite plié les gaules dans les deux cas, abrégeant sans complexe ses travaux. Il tua de deux bonnes estocades A son crédit un quite spectaculaire à Manuel Jésus Ruiz le picador de Tomas Rufo lors de la lidia du troisième : l’alcantino sautant sur le cheval pour maintenir le cavalier, en passe de se faire désarçonner. Même si on va en “faire des caisses” avec ce geste spectaculaire, peu de chose par ailleurs et, pour tout dire, si on y ajoute son échec face au Juan Pedro c’est un passage à vide pour cette féria pour José Mari mais le Baratillo a pour lui les yeux de Chimène : il reviendra.

Plus inquiétant cette impuissance à triompher de Talavante, il est vrai mal servi ce mercredi. Les prestations d’Alejandro ne tiennent pas vraiment leurs promesses et les portes du succès lui semblent cadenassées; en tout cas là où ça compte -comme à Séville. Il fut ni bien ni mal face à deux adversaires qui ne valaient pas tripettes. Il montra sa déception par des gestes un peu déplacés; cette attitude irrespectueuse qu’il manifeste régulièrement, masquant ainsi une certaine aboulie. Il va lui falloir maintenant prouver que son retour méritait une attention particulière. Qu’apporte-t-il désormais? L’extremeño ne peut plus se la jouer facile. A son crédit (pour être juste) deux estoconazos.

« La jeunesse, c‘est la passion pour l‘inutile », disait Jean Giono et Tomas Rufo avec cette soif de gloire légitime a essayé de réveiller les tendidos face au troisième Jandilla qui montrait plus d’allant mais qui avait aussi un caractère rétif. La faena ira de menos à màs se terminant par une excellente série à droite. Il tua en deux fois et l’espoir (ténu) de récompense s’envola. Décidé, le toledano partit à puerta gayola au sixième mais l’affaire tourna court là encore, en raison de l’inanité de l’opposant.

Franchement: que de temps (et d’argent) perdu !

Pierre Vidal