Auteur/autrice : Pierre Vidal Page 1 sur 138

Esaü Fernandez au “Cantaou”

Jean-Louis DARRÉ

Cantaou – 32300 BARS

Réservation vendredi de Pentecôte au 06.10.49.07.19 …

Patrick Varin face à son public

Mauguio

Le Club Taurin de Mauguio a présenté l’affiche de la corrida de la 35e Romería del Encuentro qui aura lieu le samedi 1er juin à 17 heures. Il se compose de 6 Novillos des élevages français Gallon, Blohorn, Piedras Rojas, Pagès-Mailhan, San Sebastian et La Golosina pour Lalo de María, Nino Julián et Tristán Barroso qui fera sa présentation dans le sud-est de la France. Les trois novilleros ont triomphé dans des
places importantes comme Madrid, Nîmes, Dax ou Istres.

Renseignements et réservation par email : billetterie.mauguio@gmail.com

“Lever la tête c’est regarder plus loin”

Sur l’albero du Baratillo, Juan Ortega réalisait son chef d’œuvre hier, le jour même et presqu’à la même heure où l’on enterrait le grand artiste du rugby André Boniface dans son petit village de Monfort-en Chalosse. Coïncidence qui nous permet de faire un rapprochement non pas sur le rugby et la tauromachie qui ont si peu à voir (on les aime tous les deux néanmoins), mais sur une certaine conception de la vie, du spectacle, de la beauté des choses. Les landais, pour lesquels Dédé était une icône, le comparait souvent à Curro Romero car ils admiraient son goût du beau geste et son allure de majesté, sur le terrain comme en ville. Dédé marchait “en torero” sans être particulièrement aficionado.

Cette colonne de la beauté devenue inexistante dans le rugby moderne – Boni s’en plaignait- reste fondamentale du rite taurin. C’est un pilier souvent galvaudé, menacé et branlant. Séville en est une sorte de Mecque et de ses quartiers les plus humbles sont sortis les gardiens les plus brillants de ce Temple : je pense à Curro Romero, Pepe Luis Vasquez, au voisin jerezano Rafaël de Paula. Le rejet le plus saillant de cet arbre chenu est Morante de la Puebla venu des confins de la Marisma. Il l’a fait à sa manière à lui avec plus de techniques et de solutions que ses pairs et par conséquent avec des échecs plus rares mais avec une même exigence.

Toréer comme l’a fait Ortega hier cela demande beaucoup de courage et de lucidité. Avoir en tête le désir de séduire alors que l’on est confronté aux cornes du monstre ; ne jamais brusquer les attaques ; choisir la douceur pour conduire le fauve et trouver le bon rythme pour calmer la violence, cela exige un effort immense de concentration et une dense préparation. Certes on peut croire au duende, à l’inspiration car la raison n’explique pas tout et il y a des jours avec comme il y a des jours sans… Mais il n’y pas de véritable surprise pour qui sait observer :Juan Ortega portait en lui cette grande faena qui le révèle dans sa plénitude.

Ancien Ministre, grand aficionado  et ami d’André Boniface, Jean Glavany rappelait hier soir dans le petit village chalossais pour un dernier adieu à celui que nous aimions car justement c’était un artiste, ce théorème du champion : « Baisser la tête, c’est se regarder soi-même, réduire son champ de vision. Lever la tête, c’est regarder plus loin, observer la défense adverse pour repérer les ouvertures et faire les meilleures passes possibles. Lever la tête, c’est une philosophie de la vie ».

Et nous somme heureux que la faena lumineuse de Juan Ortega nous donne ici l’occasion de rendre hommage à celui qui, avec son frère Guy, fut le héros de notre jeunesse.

PV

Istres

AGUASCALIENTES (MEXIQUE) INDULTO PAR “EL QUITOS”

Le franco méxicain El Quitos vient de frapper un grand coup dans le pays de son papa. Le nîmois de naissance est sorti triomphateur de la novillada d’Aguascalientes où il était remis après avoir récemment triomphé (avec une blessure à la clé). Il a indulté un novillo de Las Huertas et face à une forte concurrence (le local Bruno Aloi et le prodige Marco Perez) sort seul à hombros (même si comme c’est souvent le cas au Mexique on ne lui a pas concédé les trophées symboliques).

Aguascalientes. Novillos de Las Huertas pour

El Quitos saluts, vuelta après indulto

Bruno Aloi saluts, vuelta
Marco Pérez vuelta, saluts.

Plaisance

Parentis a présenté sa Féria de San Bertomiù 2024.

Jeux Olympiques obligent, elle aura lieu fin août. C’est donc le samedi 24 et le dimanche 25 août que les toros fouleront le sable des arènes Roland Portalier. Cette année, les encastes minoritaires seront à l’honneur. L’objectif est d’allier spectacle et ce qui a été la culture taurine parentissoise. La première novillada sera de sang Santa Coloma avec des novillos de la ganaderia Los Maños. Pour les affronter trois novilleros expérimentés défileront au paseo
•Nino Julian
•Diego Bastos
•Jésus de la Cazalda

Le dimanche ce seront les Carlos Nuñez de la ganaderia El Retamar qui seront lidiés par
•Daniel Medina
•Juan Herrero
•Pedro Luis

Le matin, il y aura une tienta avec la participation de l’ Ecole Taurine dour Aficion qui reviendra pour cette Féria de Parentis 2024.

JOURNÉE AU CAMPO AVEC LE CTN

Samedi 13 avril, le Centre de Tauromachie de Nîmes a organisé une fiesta campera à la ganaderia du Scamandre. Pour l occasion nous avions convié nos partenaires ainsi que nos amis du CT Palmas y Pitos avec son dynamique président, CHRISTOPHE DUMOND.

Au programme, en matinée 2 becerras pour nos élèves et le Novillero Albin, nous soulignerons les énormes progrès d Elias et les premiers pas d’Imran devant du bétail avec les précieux conseils du Maestro SOLALITO.

Après un repas pris en commun, retour autour de la placita du mas de Madame, pour la lidia complète d un toro de 5 ans pour SOLALITO.
Nous avons pu admirer la technique et l entrega de Solal, les aficionados présents se sont regalés du travail sans faille du Maestro.

Ensuite 2 novillos aussi en lidia complète pour le Novillero TOMAS GONZALES de Teruel, en préparation de son futur passage en piquée. En somme une très bonne journée sous le signe du toro.

Nous remercions chaleureusement le Maestro Solalito, le ganadero Olivier Riboulet pour l excellence de son bétail.

(communiqué)

Les “vaillants”

Photo JY Blouin

L’héroïsme, la mise en avant de son courage, comme il en a été hier, avec Manuel Escribano dans le coso du Baratillo de manière magnifique, c’est la base de la tauromachie, sa justification ultime. Le sacrifice gratuit d’une vie humaine ou de son intégrité physique accompagne ainsi celui d’un animal. Il y a là une sorte d’équivalence. Cette juste réparation (potentielle) fonde ce rituel dramatique qui n’a rien à voir avec une sorte de jeu ou de démonstration d’habileté.

L’opposition entre une bête féroce et la froide détermination d’un individu voilà ce qui justifie la tauromachie : cet art millénaire. Il n’y a pas d’activité plus humaine si on la considère du point de vue de l’Histoire de l’Humanité que cette confrontation.

Hier le sympathique torero de Gerena qui a eu tant de mal à s’imposer a fait une démonstration éclatante de cette vérité : la qualité première, essentielle, fondamentale du combattant c’est le courage. Arrive ce qui arrive faits ce que doits : c’est le Nec Plus Ultra. Les jeunes gens qui de plus en plus nombreux se lancent dans la carrière taurine ont-ils bien mesuré cette devise ultime ? Savent-ils ce qu’ils portent, ce qu’ils risquent ? Le formatage de ces écoles incline-t-il à cette acceptation du sacrifice ? Il y a une inclinaison dans le toreo moderne à l’esthétisme, au bon goût qui va à l’encontre de cette vérité et quand un homme comme Ecribano remet les pendules à l’heure le spectacle prend alors une dimension quasi mystique.

On les appelle les vaillants ; Escribano est en tête de cette cohorte de toreros, qui portent ces valeurs tous les dimanches parfois dans des arènes portatives, modestes, devant un public souvent festif et peu au fait des dangers qu’ils encourent. Je pense à Padilla, à Pepin Liria, à Lopez Chavez pour évoquer un passé récent. Les vaillants (ou vaillantasses) ce terme dépréciatif, inique est à bannir désormais du vocabulaire taurin, car les vaillants sont les courageux.

Pierre Vidal

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