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Patrick Varin face à son public

Café-Toro

NIMENO II (le film) à Béziers

JEREZ : PRESENTATION DE LA NOVILLADA D’ANTEQUERA

Les intervenants  : Marciano Brena, Juan Pedro Domecq , Javier Peregrino,  Daniel de la Fuente. (Photo JD)

La présence de Javier PEREGRINO novillero de JEREZ DE LA FRONTERA et des novillos de la ganaderia CASA DE LOS TOREROS elle aussi jérézana ont motivé cette présentation en grand par la Fondation Cultura Taurina,

Rafael VALENZUELA ouvrait les débats et laissait à Marciano BRENA , grand aficionado et journaliste taurin, le soin de dé-briffer les trois invités, Avant cela il rappela trais clairement les objectifs et mode de fonctionnements de ce concours de novillada organisé par la fondation de Victorino MARTIN, Prit ensuite la parole Daniel de LA FUENTE ancien novillero originaire d’une famille de ganaderos et actuellement collaborateur de Jorge BUENDIA empresa entre autres de la plaza d’ANTEQUERA,Il se félicitait tout de l’initiative de la fondation de de la Junta d’Andalucia dans l’organisation de ces novilladas dans le quasi desert de ces spectacles pourtant indispensables pour l’avenir de la tauromachie,

Juan Pedro DOMECQ BOHORQUEZ présentai ensuite sa toute jeune ganadéria sise dans la mythique finca du MARQUEZ DE DOMECQ dont il est le petit neveu La casa de Los Toreros revit dans cet univers taurin qui l’a marquée,

Javier PREGRINO, un habitué des tentadero de CASA DE LOS TOREROS mais aussi des autres ganadérias de Jerez, Il revenait sur son parcours de novillero mais aussi universitaire puisqu’il se partage entre préparation taurine et son métier d’ingénieur, Il se définit comme un torero classique fortement inspiré par le toreo sévillano,

Pour conclure Antonio SANZ adjoint à la culture de la mairie de JEREZ se lançait dans un vibrant éloge de la tauromachie comme art et culture mais aussi inspiratrice es autres arts et enfin élément indispensable de l’économie et de la préservation du milieu naturel, Il y avait bien longtemps que l’on n’avait pas entendu en public un politique s’exprimer de manière aussi claire et déterminée,

Jean DUPIN

THOMAS THURIES AU CLUB TAURIN DE PARIS : CONFERENCE PASSIONNANTE !

Auteur du site Terres de Toros, Thomas Thuries était au Club Taurin de Paris pour exposer ses sentiments sur l’uniformisation des encastes : Problème qui soulève bien des controverses aujourd’hui !

Cette uniformisation ne date pas des dernières années mais a débuté au début du 20 ème siècle ce qui permet d’en définir l’historique et les fondements.

Mais auparavant qu’est-ce qu’un encaste ?

Selon la définition de l’UCTL (Union de Criadores de Toros de Lidia, Union des éleveurs de toros de combat) les points suivants sont indispensables pour définir un encaste :

2 critères génétiques se reproduisant sur au moins 5 générations

Des caractéristiques communes de morphologie (trapio) et de comportement.

A partir de ces deux principes, l’UCTL a défini 23 encastes regroupés historiquement.

En se basant sur une étude de l’ADN des toros de combat par Javier Canon, on peut en fait définir 29 encastes. Mais les études sur la génétique et le comportement sont confidentielles et réservées aux ganaderos.

Dans ce cadre, la notion d’encaste est scientifique et il constate entre 2 encastes un écart 3 fois supérieur à celui de 2 races bovines différentes ! Il y aurait donc plus de légitimité à parler de race des toros de combat que d’encaste.

Arbre d’encastes: les différences génétiques sont marquées par la distance entre les races.

A partir de ces travaux on peut établir une sorte d’arbre illustrant l’écart d’ADN entre les différents encastes.

Mais bien entendu, ce qu’on voit aux arènes c’est un encaste dominant : en 2023, 62% des toros lidiés en corrida étaient d’encaste Domecq !

Thomas Thuries apporte ici un élément personnel : à côté des encastes il a étudié le nombre de toros lidiés de chaque encaste au cours de quelques années significatives et peut ainsi affiner l’évolution au cours des année de la deuxième moitié du 20 ème siècle, ce qui le conduit à une approche purement historique jusqu’à la guerre d’Espagne puis à s’appuyer sur les statistiques de ces quelques années significatives.

Premier fait important pendant la guerre civile espagnole, 1/3 des élevages disparait. Mais à partir de là, les méthodes d’élevage se figent : tienta, et conservation des étalons. De plus on supprime ou allège l’obligation de poids et d’âge en raison du manque de toros. Cela dure en matière d’âge jusqu’en 1973 et l’obligation du guarismo !

Dès cette époque, le Vistahermoza est l’encaste fondamental, tous les encastes historiques ayant disparu. Un peu d’histoire.

L’élevage de Vistahermoza nait en 1770 à Utrera à partir de l’élevage des frères Rivas. En 1823 il est cédé au Barbero de Utrera puis Adrian de Saavedra. En 1863, les toros tombent aux mains des Murube. Et en 1884, l’élevage est acquis par Eduardo Ybarra qui fait évoluer le type vers un toro plus lourd, avec une sélection intransigeante qu’il peut se permettre grâce à sa richesse.

En 1904, Ybarra vend la moitié de son élevage à Fernando Parladé qui avait un élevage d’origine Vazquena, mais avait subi un gros échec à Séville et avait décidé de changer d’encaste en choisissant les Vistahermoza : il achète donc 400 vaches et les tiente toutes en éliminant 150 d’entre elles.

C’est Fernando Parladé qui va commencer l’expansion de l’encaste dans le monde taurin : en effet, ayant de gros besoins d’argent, il vend des vaches chaque année à d’autres éleveurs. Cela se traduira par une évolution du marché qui est frappante jusqu’à nos jours :

En 1940, les élevages d’origine Parladé représentent 20% du marché ; en 1950 25% ; en 1970 30% ; en 2004 86% ! Car les Parladé se sont ramifiés en

Correa : Pedrajas cet encaste restera modeste.

Rincon : encaste Carlos Nunez avec aujourd’hui Alcurrucen et Jose Luis Pereda.

Tamaron : qui évoluera en Conde de la Corte puis Domecq – Atanasio Fernandez.

Au total ce sont 7 encastes majeurs qui sont nés de Parladé.

Parmi eux Atanasio Fernandez qui a hérité d’un élevage d’origine Conde de la Corte : Il ne sélectionne ses toros que sur la noblesse anticipant les goûts du public du 20 ème siècle après la révolution belmontine : et il vend ses vaches, beaucoup, amplifiant l’envahissement de l’encaste dans le monde des éleveurs. Mais les toros d’origine Atanasio (Charro de Lien, Perez Tabernero, Sepulveda, El Sierro)  fracassent à partir des années 2000 et cèdent peu à peu la place aux Domecq : il ne reste aujourd’hui, pratiquement que Lisardo Sanchez et Atanasio-La Corte.

Le mouvement d’envahissement sera encore développé par la famille Domecq, dont le sens commercial fait merveille ! Non content de vendre des vaches, elle propose des sementales avec l’option (si les produits ne sont pas conformes) de les échanger gratuitement contre un autre toro reproducteur ! On en arrive ainsi au schémas ci-dessous qui présente la filiation du Parladé et son poids dans les corridas d’aujourd’hui.

Poids des différentes branches du Parladé dans les cartels du 20 ème et 21 ème siècles.

On comprend que l’encaste Domecq représente 62 % des toros lidiés aujourd’hui…Une explication peut être également trouvée dans ce qu’affirmait Curro Romero : « je prends du Domecq parce que le mauvais toro de Domecq n’est pas gênant ou difficile. » (verbatim non garanti)

Pourtant il reste d’autres encastes que celles descendant de Parladé : notamment Saltillo et Santa Coloma.

origines du Santa Coloma

En 1905 le Conde de Santa Coloma a racheté l’élevage de Eduardo Ybarra mais a donné la priorité dans son élevage à l’origine Saltillo.

Le Santa Coloma a essaimé en Buendia, Coquilla, Graciliano, Albaserrada.

Saltillo existe toujours, mais est en danger d’extinction depuis 80 ans !

De leur côté, Miura et Cuadri qui sont 2 encastes propres, n’ont jamais essaimé car les ganaderos n’ont jamais voulu vendre leurs vaches ni leurs sementales. Victorino Martin se trouve dans le même cas.

Reste un point important : tous ces schémas (ils ne sont pas tous présentés ici) qui montrent la diminution des autres encastes par rapport au Domecq, ne portent que sur les toros lidiés en corrida. Or si un encaste est en danger quand il tombe en dessous de 1000 têtes de bétail, on constate en fait qu’il existe au campo, nombre d’élevages qui ne vendent jamais en corrida, mais se maintiennent grâce aux spectacles mineurs (becerradas, novilladas) et aux spectacles populaires. Mais si l’encaste Domecq a 35000 vaches dans plus de 150 élevages et Nunez environ 6000, 17 encastes ont moins de 1000 vaches au campo et sont donc en danger d’extinction. Le phénomène est encore aggravé par le fait que nombre de ces élevages n’ont pas de possibilité de rafraichissement (cela peut même concerner des encastes comme Albaserrada qui avec seulement 3 élevages est sur la corde raide).

Il existe donc encore une belle diversité d’encastes, mais le fait est qu’en tant qu’aficionado, on n’en profite pas dans les arènes. Or ce manque de diversité ne vient pas de l’inadaptation du toro actuel car ils descendent tous du Vistahermoza !

Le temps a un peu manqué pour que le conférencier puisse développer tous ces sujets, mais la conférence était passionnante!

Jean-Yves Blouin https://facealacorne.fr/

Pour ceux qui seraient intéressés, la plupart de ces éléments pourront se retrouver sur le site

https://www.terredetoros.com/

Pau, présentation du livre “Vamonos sur les chemins du Rocio”, le 6 avril

Au club taurin de Paris

Conseiller en communication institutionnelle et marketing territorial, il a été pendant 17 ans à la fois organisateur du prix Hemingway, lequel fête ses 20 ans cette année, mais également président des Avocats du diable, rattaché aux éditions Au diable Vauvert.

En 1999, il a présenté à l’Université Paris III un mémoire intitulé “Tauromachie, communication et perception sociétale”.

Il y faisait, entre autres, l’inventaire des stratégies, contextes, hasards et coïncidences sociétales ou culturelles qui ont conduit, depuis presque 40 ans, à transformer une tradition ancrée en “produit grand public”.

Depuis, il intervient régulièrement pour mettre des mots sur le fabuleux phénomène médiatique qui a accompagné l’éclosion de la culture tauromachique ces 4 dernières décennies.

Cette période couvre particulièrement l’intervention comme “espontaneo” de Simon Casas face à un toro destiné à Antonio Ordonez à Nîmes en 1968, en passant par l’époque “Casas-Bousquet” à Nîmes, les “années Canal plus” et plus largement la mode de la tauromachie, une période que beaucoup d’entre nous ont vécue et que les autres auront certainement plaisir à découvrir ou redécouvrir.le Club taurin de Paris recevra donc Jacques-Olivier LIBBY

lundi 8 avril à partir de 20h au restaurant “Loubnane” 29 rue Galande 75005 Paris
prix de la soirée: membres du club à jour de cotisation:32 euros-jeunes de moins de 25 ans:15 euros-hôtes de passage: 40 euros.

Merci de vous inscrire par retour de mail ou à l’adresse habituelle: clubtaurindeparis@gmail.com

Amitiés aficionadas,

Le bureau

Union Taurine Nîmoise

“Minotaures Voyage au cœur de la corrida” : le regard passionné de Yannis Ezziadi

Dans ses « Minotaures » qui viennent de paraître aux éditions Fayard, Yannis Ezziadi aborde le monde de la tauromachie avec enthousiasme. Il entreprend ce « voyage au cœur de la corrida » (c’est sous-titre de son ouvrage) avec l’exaltation du néophyte bien intentionné et il est gagné rapidement par cette passion qui nous ronge, pour notre part, depuis de longues années.

A la fraîcheur du regard de Yannis -qui nous touche- il faut répondre par un sentiment équivalent car, disons-le, son attitude n’est pas si courante dans le monde qui nous entoure : il y est de bon ton de déprécier la tauromachie et de jeter l’opprobre ceux qui la défendent, sans rien en connaître. Comédien –on se souvient de lui dans une production remarquable du « Postillon Longjumeau » à l’Opéra-Comique-, écrivain, introduit dans les cénacles parisiens où il a son rond de serviette, Yannis a fait un effort loyal et sincère pour découvrir le monde de la tauromachie et il en est revenu enchanté, adoptant cette morale qui est celle de tous les aficionados : « Aux toros on se donne. Jusqu’au bout. Jusqu’à la fin ». C’est ainsi qu’il conclut son ouvrage, montrant qu’il avait à son tour attrapé ce « gusanillo », ce goût du combat, cette saveur des ruedos  qui nous possède parfois jusqu’à l’obsession.

Pour en arriver à cet état –extatique !- il faut parcourir un long chemin. Yannis nous conte le sien sans ambages dans cet ouvrage. Sa route passe par une série de rencontres avec ceux qui composent le paysage taurin français. Un archipel pittoresque, reconnu désormais et qui a gagné son indépendance. L’auteur est-mené dans ses pérégrinations par la main experte de Marc Serrano à qui il a dédié son ouvrage. Sur cette route il est charmé par l’éloquence de Simon Casas –comment ne le serait-il pas ? « La théâtralité de la mort crée de la joie. Le pape et moi nous savons cela » lui confie le « producteur ». C’est déjà une première clé. Essentielle. Plus tard, à Béziers, il sera le spectateur d’une dure corrida de Miura où Manuel Escribano sera blessé qui lui fait dire : « « C’est bien le combat qui semble être le terrain le plus propice à l’expression de l’animalité, de la personnalité du toro bravo ».

Sa quête se poursuit auprès de personnage aussi divers qu’Alain Finkielkraut dont il obtient des confidences inattendues, Miguel Angel Perrera pour lequel il ne cache une admiration –légitime-, Curro Caro, Jacques Durand qui lui confie au sujet de Curro cette vérité essentielle : « quelque part les toreros gitans montrent qu’il y a quelque chose de miraculeux ». Mais comme tous les chemins mènent aux Monteilles il y fera la rencontre de celui qui est désormais le pape débonnaire de la tauromachie française: Robert Margé. Entre un plat de quenelles concocté par Françoise et une bouteille de « Mire l’Etang », à l’occasion d’une controverse nà propos de tienta, Robert apostrophe avec sévérité « Réfléchis ! Tu as encore des choses à apprendre mon poulet ».

Robert a raison : « Paris ne s’est pas fait en un jour » et ce n’est pas si facile de devenir aficionado. Un aficionado averti, du moins. Il faut de la curiosité et une bonne dose d’humilité ce dont Yannis ne se départit jamais dans ce périple au sein du mundillo. Il évoque ainsi justement le goût de la perfection qui habite Sébastien Castella. Puis il fait le détour parmi les grands précurseurs qui habitent notre mémoire : Richard Milian, Nimeño I et II; nos héros, quoi…

Il ne faut pas tout dire et il y a d’autres personnages, d’autres réflexions dans ces « Minotaures » de Yannis Ezziadi. Réjouissons-nous de son regard passionné, de sa voix juvénile ; de la venue de cette personnalité nouvelle et brillante qui découvre avec amour le monde du toro.

Pierre Vidal

« Minotaures Voyage au cœur de la corrida »

De Yannis Ezzialdi

Photographies de Wiliam Lentz

Editions Fayard 20 euros.

A Béziers et Nîmes, livres en vente sur place.

Le Naturel de Clemente lors de sa confénce à  Pouillon

Hier soir, j’ai assisté à a la conférence du matador Clemente et organisé par la Peña Azor. J’ai passé un moment convivial, simple, agréable alors que la tempête Louis se faisait entendre à l’extérieur.
Au travers des questions de Herve Touya. Le matador nous a raconté son chemin jusqu’à ce jour. Sa vie de matador ferait un excellent scénario de film.

Clemente lors de la Corrida de Gamarde en 2023


Il exprime une modestie, une détermination, une résiliente face à l’aléa de la vie de torero. La traversée du désert avec des entraînements seul. Patientant pour pouvoir saisir l’opportunité qu’offre ce milieu ; la corrida qui va vous faire couper la coleta ou vous amenez sur le chemin de la lumière.


Sa tauromachie, comme il exprime, de la technique apporté par son apoderado et de l’inspiration quand il est face au toro”. Elle reflète sa personnalité et ce mélange commence à être récompensé par des succès, mais le chemin est long pour éventuellement devenir une figuras del torero
Suerte Torero

Nicolas Couffignal texte et photo

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