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Encuentro de Praticos de l’hexagone au Plumaçon organisé par la peña Julien Lescarret.

Sous un soleil automnal et pour la troisième année consécutive, la Peña Julien Lescarret organise dans le  ruedo du Plumaçon à Mont-de-Marsan l’Encuentro de Prácticos.

Cet événement permet à ces toreros du week-end de ressentir les mêmes sensations que les figuras qu’ils admirent depuis les tendidos. La matinée est dédiée à la découverte des tauromachies : course landaise avec l’écarteur Camille Rol et le sauteur Kevin Ribero, la  tauromachie espagnole avec une capea de Hadrien Lucq, et pour finir, une démonstration de cocarde par les raseteurs du sud-ouest.

Camille Rol exécute plusieurs écarts extérieurs et intérieurs sur le bétail de la Ganadería Bel Aventure. 

Kevin Ribero, avec son agilité naturelle et son expérience des sauts, accomplit les différents types de sauts pratiqués régulièrement.

Lors de la démonstration de tauromachie espagnole, Hadrien Lucq se retrouve face à une vache mansa et distraite. La vache est plus compliqué sur la gauche que sur la droite. Malgré ses efforts pour capter l’attention de l’animal, il peine à la fixer, rendant difficile la transmission de l’émotion de cet art au public familial présent.

Le même public est présent l’après-midi qu’au matin, avec en ouverture les sévillanes, tandis que le parrainage de Julien Dusseig marque le lancement du troisième trophée des praticos.Il y a trois becerro de la Ganaderia Bonijol et deux de la ganaderia de l’Astarac qui possèdent un trapio plus imposant.

Jérôme Verneret de Culture Aficion, résidant à Paris, fait face à un becerro de la Ganadería Bonijol. Le becerro, faible et compliqué à gauche, met à l’épreuve les compétences du practico, qui montre des signes de fébrilité à la cape. Il brinde son becerro à Denis Loré. Sous les conseils de l’ancien matador, il parvient à mieux maîtriser la situation. Plein centre, le practico se libère de cette fébrilité pour exécuter une jolie série à droite. Il réussit ensuite sa tentative de mise à mort et une vuelta comme récompense.

On traverse la France et Mathieux Gonscalves qui vient de Arles. Le sorteo matinal lui donne le second becerro de la Ganaderia Bonijol. Il tombe sur un toro le plus noble des trois. Il ne crée aucune difficulté, tant à droite qu’à gauche, et son seul point faible est le manque de force. Comme le précèdent praticos la fébrilité règne. Il exécute des séries à la cape appliquée. La série de derechazo se font à mi-hauteur. La série de naturelle se fait plein centre. Une tentative de mise à mort est correcte avec comme récompense une vuelta.

Les trois derniers participants sont des practicos confirmés, ayant déjà pris part à cet encuentro. Le tirage a attribué le dernier becerro de la Ganadería Bonijol à Cyril Pinsol de la l’école taurine de la Marensina à Soustons.

Ce becerro montre un peu plus de force mais demeure faible. Lors du tercio à la cape, les passes sont plus profondes. À la muleta, il commence par des doblones, puis enchaîne plein centre avec des derechazos.  Les naturelles s’enchaînent une à une. La tentative de mise à mort est bien exécutée. Vuelta pour le practico.

 El Ministro, l’apodo de Sébastien Giordano le second landais des practicos, doit affronter un becerro de la Ganadería de L’Astarac. L’animal, doté d’un joli trapío, allie force et noblesse et charge de loin. Grâce à son expérience de practico, Serge Giordano maîtrise la situation, captivant le public par sa tauromachie.
Le tercio de la cape constitue un authentique spectacle. À la muleta, il exécute des naturelles avec profondeur et des derechazos avec allégresse. La faena, l’une des plus longues de la tarde, charme tant le palco féminin que le chronomètre en est oublié, mais pas les deux oreilles.

David Donaville aficionado et practico qui n’arrête pas les aller retours pour assouvir son aficion a le dernier Becerro de la Ganaderia de l’Astarac. Ce dernier est le plus imposant. Son experience et sa technique permet de surmonter l’exigence du becerro. Il est compliqué à gauche mais exprime de la noblesse . Ses séries à droite comme à gauche sont appliqués de par sa maitrise du sujet . Il finit la mise à mort sur un julipié .

Sébastien Giordano a été couronné vainqueur par le palco lors de ce troisième encuentro. Les aficionados présents ont passé un moment agréable de tauromachie et les ganaderos mis à l’honneur ont à avoir amené du bétail qui a permis de se prendre pour les figuras.

Photos et Texte Nicolas Couffignal.

L’Art d’être idiot et grossier.

Ce n’est pas une faute ni un hasard si j’ai écrit  art avec une majuscule.

En effet,  le comportement de Mr Urtasun ministre  espagnol de la culture relève en matière de bêtise, de grossièreté et d’ignorance crasse des règles de la bienséance minimum  à l’égard du roi, de la reine , de la tauromachie représentée en l’occurrence par Julian Lopez El Juli.

 Explication: sur une même ligne , debout et applaudissant El Juli ,  de gauche(en effet!) à droite

le sieur Urtasun ci devant ministre étiqueté Catalogne en commun extrême gauche; puis le Roi d’Espagne, puis la Reine.

Le matador honoré arrive pour saluer cet aréopage et, en homme bien élevé se dirige droit vers le Roi et la Reine qu’il salue en premier.  Notons au passage que l’annonce de l’arrivée du Juli était unanimement applaudie avec chaleur et sourire bienveillant par le roi et la reine, mais pas par le malheureux idiot que l’Espagne  a pour ministre de la culture, lequel garde comme un cache sexe ses deux mains croisées à hauteur de sa braguette.

Ayant  ainsi échangé avec le souverain une poignée de main franche et cordiale et quelques mots pleins de respect et d’admiration, le torero s’est alors dirigé main tendue vers le ministricule.

Tordant le nez, d’un air dégouté le sus nommé ministre  n’a pu refuser la main du torero qu’à ce moment là, je l’avoue j’aurais bien voulu voir armée d’une lame pour un ‘julipié”  rapide et efficace!

Et pendant ce temps là, chez nous, le même style d’imbéciles  bien sûr trotsko gauchistes refusent aussi de serrer la main de leurs  collègues qui ne partagent pas leurs “opinions”, même bétise crasse, même intolérance qui autorise des fascistes de gauche à traiter de nazi quicinque ne pense  ni n’agit comme eux.Les Caron, Panot préparent dans leur coin des projets de loi liberticide contre la corrida avec la complicité  étrange de gens qui, allez savoir pourquoi, du centre ou de la droite dite “republicaine”, se cachant derrière leur petit doigt en disant: notre projet n’interdit pas la corrida, il veut juste l’interidre aux moins de 16ans….Ah Mr le sénateur Pariât, passé par toutes les couleurs politiques, patron du domaine de Chambord et de ses chasses , chasse  faut il le rappeler dont en France on obtient le permis dès l’âge de 15ans, cherchez l’erreur..

A un moment où les arènes se remplissent à nouveau de jeunes  passionnés  qui sont la relève du public vieillissant que l’on voyait sur les gradins, à ce moment précis où l’ancien projet de loi repoussé du triste Caron l avait été avec clarté, le jeune public comme le plus âgé s’apercevant que les toreros étaient des jeunes gens pleins de qualités , de courage et d’humanité, voilà que les animalistes antispécistes reviennent en scène et veulent interdire la corrida aux jeunes  gens.

Urtasun, Podemos, Ecolo punitifs, LFI même combat, et même les Macronistes comme Patriat ex PSU ex  PS et ces gens viennent vous parler de démocratie.

J’ai vu ma première corrida à 14ans et n’en ai retiré que le sens du beau, l’admiration pour le courage des toreros et la splendeur de l’animal le plus respecté au cours des siècles depuis la haute antiquité: le taureau.

Jean François Nevière

Communiqué de la FSTF: “Les indultos et la mort de la corrida”.

Le RTMF mentionne l’indulto dans 2 articles, le 73-10 et surtout le 84 : “la grâce peut être accordée si le taureau a eu un excellent comportement dans les trois tiers“. L’ancienne mouture précisait “notamment en prenant les piques avec style et bravoure“.
Au-delà des aspects réglementaires, la multiplication des indultos en Espagne (mais aucun dans les arènes de première catégorie) et malheureusement presque partout en France pose un problème majeur.
Sans la mise à mort, le rite et le sens profond de la corrida sont perdus.
La seule justification de l’indulto doit demeurer celle de préserver comme reproducteur un taureau absolument exceptionnel tout au long des trois tiers, un taureau puissant, brave, mobile, encasté. La grâce doit être rarissime à l’inverse des excès actuels qui ouvrent la voie, même si leurs auteurs n’en ont pas conscience, à une corrida qui, dépourvue de la suerte suprême, n’en serait plus une.
Nous devons dénoncer avec vigueur les excès actuels. C’est un combat essentiel à mener sans concession, en sachant qu’il va à l’encontre des intérêts des matadors, des éleveurs et des empresas.
Une proposition simple permettrait vraisemblablement de limiter le nombre des indultos : en l’absence de mise à mort, puisque la lidia n’est pas allée jusqu’au bout, pas de trophée pour les matadors hormis une vuelta al ruedo.

Daniel GARIPUY

Rion: La capea du lundi

La veille du lundi, à Rion-des-Landes, l’arène André Tardis exulte des paso dobles de l’harmonie. Cette symphonie enchanteresse retentit pour des novilleros pleins de fougue, qui affrontent des becerros dans un ballet émouvant et passionné. Derrière leurs stylos, les revisteros élaborent des jugements impitoyables pour la presse du lendemain, condamnant sans merci les efforts de ceux qui vont devant les becerros.

Je pourrais tout à fait estimer que ma journée de dimanche à Rion-des-Landes, marquée par la présence de danseuses de flamenco, une tertulia en soirée et des moments de fraternité avec mes amis, est amplement suffisante. Profondément, en moi, je suis impatient de découvrir la capea du lundi.

À la même heure que la novillada de la veille, il y a Richard M avec ses élèves qui font le spectacle du début de soirée. Un public familial de la commune, de parent à la fois fier et inquiet de leurs chérubins qui vont affronter des vaches ou des taurillons de la Ganaderia de la Mecque. À la baguette, le Maestro, vêtu d’un micro cravate, murmure des mots doux à l’oreille du public, les rassurant sur le ton délicat qu’il adoptera envers ces jeunes en tenue de campo.

J’adore ce moment-là et secrètement au fond de moi, j’aspire à faire un espontanéo devant ces petites paires de corne. Tout en prenant des photos, j’écoute les conseils qu’il donne en espérant qu’il me propose de briller dans le ruedo ou pour une sortie ultérieure.

Sous le regard bienveillant des spectateurs, un ballet ensorcelant se joue dans l’enceinte de l’arène : trois vaches, de tailles différentes, mais toutes portant fièrement leurs cornes, défient le temps et l’espace, plongeant les acteurs dans la réalité de la vie, de l’éthique, qui est de torer.


Comme la veille, il faut s’adapter à un comportement mansa, de noblesse, de race. Selon leur niveau, les élèves se font prendre, d’autres exécute la série qui fait vibrer. Pourtant lors de la capea du lundi le révistero est absent, les photographes ont préféré les habits de lumière de la veille à ces jeunes en habit de campo qui espèrent devenir des figuras.

Une vuelta pour terminer la séance, une tertulia autour d’un verre. La mélancolie de quitter cette plaza de toro sans avoir torer, mais aussi de bonheur d’avoir figé des moments qui feront plaisir à ces apprentis. Le gusanillo, c’est cela qui m’amène voir la capéa du lundi à Rion-des-Landes

Nicolas C

Bizet à Béziers, indultez la musique, de grâce!

Depuis quelques années la mode est venue de faire jouer à des orphéons d’arènes des airs classiques , ou des musiques de films, Carmen, le concerto d’Aranjuez… plus ou moins bien , dans un tempo qui s’accorde le plus souvent mal au lieu, ou à la faena en cours de développement.

Ce fut le cas par deux fois hier  à Béziers oùl’ami Bizet dut endurer l’interprétation de l’air du toreador de Carmen soutenu ou plutôt exécuté par l’orchestre des arènes, avant l’envoi d’une Marseillaise de plus, comme aux jeux olympiques , Et durant la faena du premier toro de Clemente, l’assassinat d’une belle musique de film.

La seule musique qui convienne dans une arène c’est le paso-doble et encore si le chef d’orchestre sait choisir la partition adaptée au style de ce qui se déroule en piste: solennité, combat, douceur, rythme lent ou rapide, tout dans le répertoire des paso-dobles taurin est à la disposition de l’orchestre.

Ajoutons que très souvent “ça” joue trop fort, ou faux.

La solution la meilleure ne réside- t- elle pas dans la méthode Sévillane ?  L’orchestre ne joue que si son chef apprécie ce qui se passe en piste, et libre à lui de choisir le morceau.

Ou bien, solution extrême, calviniste en diable, comme à Madrid, pas de musique du tout pendant la faena!

Et puisqu”il faut bien ne rien prendre au sérieux, rappelons- nous le mot du grand aficionado qu’etait Yvan Audouard, à qui son voisin d’arène  demandait un jour ce qu’il pensait de la corrida en cours, répondit avec un sourire:” oh, vous savez, je n’y connais rien, je ne viens que pour la musique”.

Le vent mauvais, un ganadero qui avait hier de bonnes raisons d’être heureux mais qui aurait pu se passer de faire de grands gestes vers la présidence qui venait de refuser l’oreille à Juan Leal, la pétition étant visiblement minoritaire, un indulto pour le toro Neptuno  probablement un peu généreux avec pétition vigoureuse de l’éleveur, une double vuelta de Juan Leal exigée par le ganadero avec force gestes… 

On attend désormais le troisième indulto obtenu par Clemente, jamais deux sans trois dit le proverbe, mais alors… avec quel toro? 

Un Santi Domecq  de grande classe, un Margé très solide armé et noble, un….,?

En tout cas Clemente ne cesse de nous convaincre, le chemin reste long cependant.

Jean François Nevière-

Il y a 88 ans, une voix assassinée…

Le ciel des nuits andalouses n’est jamais noir… il s’illumine d’un bleu profond, vertigineux, symbole de calme et quiétude. Au dessus de Grenade, en bordure d’une route de montagne entre Viznar et Alfacar, diverses détonations déchirent le calme en ces première heures du 19 août 1936 (1)… plusieurs homme s’écroulent. Il y a là un instituteur, deux banderilleros anarchistes (2), et un poète passionné de tauromachie qui avait crié à tous, « les toros sont la fête la plus cultivée au monde. »

Il y a aujourd’hui quatre vingt huit ans que Fédérico Garcia Lorca est tombé, entouré de deux toreros, tel un christ entre deux larrons. Quatre vingt huit ans que nous sommes orphelins de cette grande voix qui mêlait l’une des poésies européennes les plus importantes à la tauromachie. Ses amis descendaient dans l’arène, certain y sont morts comme Ignacio Sanchez Mejias. lui arrachant les pleurs les plus terribles de la littérature. Aujourd’hui des voix, bien frêles à coté du souffle parfois épique de Lorca voudraient nous faire croire que les toros ne portent avec eux que bêtise, décadence et cruauté. Ils sont la vie en incarnant la mort. Ils font l’héroïsme de l’homme. Mais s’inclinent toujours devant l’intelligence.

Longtemps dans sa Granada, natale, là aussi où il semble venu être chercher la mort, le souvenir de Fédérico Garcia Lorca, ses œuvres, son évocation étaient interdits comme dans tout le pays… L’Espagne franquiste, la bourgeoisie andalouse, si souvent critiquée dans ses pièces de théâtre ou ses poésie, ne pardonnaient pas à ce génial créateur. La raison est revenue… et dans les arènes de Granada au moment de la feria les banderoles portant ses plus célèbres vers taurin envahissent les barreras.

Est-ce une revanche, de l’intelligence et de la raison ou une justice envers un homme et ses passions… Une revanche et une justice qui nous font soudain penser que la tauromachie est sûrement aussi fragile que la poésie car elle est un souffle toujours inspiré, rare et donné à seulement quelques uns., les Initiés de notre monde. La poésie de Fédérico Garcia Lorca est à jamais éternelle souhaitons que dans son sillage elle entraîne pour toujours cette fête la plus cultivée au monde.

Jean-Michel Dussol

(1) 19 ou 18 août les historiens et chercheurs n’ont toujours pas tranché. Le 19 a, désormais, été retenu comme date officielle.

(2) Il s’agit de Francisco Galadi et Joaquin Arcollas Cabezas.

La tauromachie aux JO (bis)

Après le toro de l'esplanade, ce matin, les gymnastes ukrainiennes portaient un justaucorps inspiré d'un costume de lumières lors de l'exercice conjoint du cerceau sur la musique de l'Opéra Carmen de Bizet.




VIVE LES JO !

Photo de la magnifique cérémonie d’ouverture des JO de Paris. Le toro veille: bienvenue à tous. Très beau détail qui nous emplit de fierté.

La cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris a été un grand succès montrant au monde entier par sa créativité, son ingénierie et sa technologie ce dont la France est capable. Elle a promu ses valeurs républicaines d’égalité et de tolérance. Certains regretterons quelques petites approximations historiques on mettra cela sur le compte de l’ironie et de la provocation ce qui vaut mieux qu’une cérémonie « sin pena ni gloria » plate et convenue pour plaire à tout le monde. La magie de cette soirée c’est que malgré les moyens énormes mis en œuvre elle a toujours gardé une véritable originalité et malgré sa durée elle n’a jamais lassé -à ma grande surprise, je l’avoue.

On a accusée la soirée de faire la promotion de la woke culture, la présence insistante de ce superbe frontal de toro de combat sur la tribune d’honneur montre qu’il n’en est rien. Pourquoi ici et maintenant ? me demandent des amis aficionados. Et bien c’est d’abord pour honorer l’animal sacré que nous aimons pour sa force, son intelligence, son amour du combat. N’est-ce pas ce que l’on demande à un athlète ?

Ensuite et surtout il s’agit d’une reconnaissance de la diversité dont est constituée notre pays : il y a des amateurs de rap mais il y a aussi des passionnés de corridas. C’est un signe adressé à tous ceux qui ne seront pas de la fête : les provinciaux, les ruraux. Un geste d’affection qui proclame au monde entier -des centaines de millions de téléspectateurs- que le culte du toro est toujours bien vivant et que la culture taurine irrigue notre sud. Il est vain et injuste de vouloir l’éradiquer comme le souhaitent certains fanatiques.

Bravo donc au metteur en scène et à tous les acteurs ! Bienvenue aux athlètes ! Vive les JO ! Nous aficionados nous sommes fiers d’être français !

Pierre Vidal

PS Nous avons ce matin les compliments de mundotoro.com :

"La tauromachie était présente ce vendredi soir à l'ouverture des Jeux Olympiques, qui se déroulent cette année à Paris. La sculpture « Taureau et Daim », de l'artiste Paul Jouve, a pu être vue placée sur la scène de cet événement.

Il s'agit d'une œuvre représentant une tête de taureau courageux qui regarde vers la Tour Eiffel et qui est située dans les jardins du Trocadéro, créés pour l'Exposition universelle de Paris en 1878, à proximité des arènes de la cité gauloise.

La tauromachie a toujours été profondément ancrée dans le sud-est et le sud-ouest de la France. Une fois de plus, le pays voisin montre le taureau sans complexes vu dans le monde entier".

Communiqué de l’ONCT


Communiqué de l’Observatoire National des Cultures Taurines à propos d’un virage sur les fondamentaux de la corrida proposé par José Manrubia…

Fut un temps où l’on entendait parler de “corrida incruente”, un concept qui était retombé très rapidement aux oubliettes et l’on pouvait alors penser que ce genre d’idées se voulant novatrices étaient enterrées pour toujours. 

Sauf qu’à la lecture d’un récent article du quotidien La Provence, l’ex-matador José Manrubia remet le couvert en proposant à son tour une corrida dépourvue du matériel utilisé pendant la lidia. Bref, si j’ai bien compris, ne resteraient plus que capote et muleta pour affronter les fauves ! 

Je défie les défenseurs de cette théorie d’aller se frotter à des toros de combat afin d’exposer les bienfaits de leur idée lumineuse… Au mieux, peut-être tolèreraient-ils pour les défier de leur permettre d’absorber une bonne infusion de camomille !!!

Plus sérieusement, face à cette proposition, les premières réactions ont vite fusé, notamment par un communiqué de l’Observatoire National des Cultures Taurines…

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In torofiesta.com par Paul Hermé

Communiqué de presse à propos de la Colombie

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Communiqué de l’Observatoire National des Cultures Taurines à propos de la situation en Colombie…

Note de situation : L’interdiction colombienne…

Après avoir longuement conversé avec César Rincón et Luis Bolívar, voici ce que l’on peut dire

de la situation en Colombie.

1/ UNE INTERDICTION POLITIQUE

Comme ce fut le cas en Catalogne, l’interdiction des corridas fait partie d’un projet politique populiste ayant pour but de stigmatiser une partie de la population par pur opportunisme clientéliste.

En Catalogne, l’objectif des partis indépendantistes était de marquer la rupture avec la « Fiesta nationale » espagnole, et en Colombie, sous couvert d’animalisme également, il s’agit de distraire l’opinion des accusations de corruption qui pèsent sur le fils du président Petro qui a avoué devant les juges avoir reçu des fonds provenant du narco trafic pour financer la campagne présidentielle de son père.

Dans les deux cas, la corrida fut ciblée car elle ne disposait plus d’une base sociale suffisante pour être inattaquable : en Catalogne, seule la Monumental de Barcelone organisait des corridas, tandis qu’en Colombie, au terme de dix années de persécutions diverses, mais aussi en raison du désintérêt des figuras qui ne firent pas l’effort d’adapter leurs cachets à la réalité économique du pays, il n’y a plus que deux ferias : Cali et Manizales.

L’intention idéologique « marxiste bolivarienne » du président Petro est d’autant plus limpide qu’en interdisant les corridas sans toucher aux combats de coqs et aux corralejas (capeas où le taureau est souvent mis à mort), il stigmatise la classe aisée urbaine sans toucher aux classes populaires provinciales qui constituent une grande partie de son électorat.

2/ ORGANISATION DE LA RÉSISTANCE

Depuis de nombreuses années, César Rincón tenta de mobiliser les instances taurines européennes en les informant du projet d’interdiction mis en place méthodiquement dans une stratégie globale de conquête du pouvoir par l’ex-guerillero marxiste Gustavo Petro.

Malheureusement, après avoir longtemps profité du marché très porteur colombien, les grandes empresas et les figuras ne bougèrent pas.

Il a fallu attendre l’annonce du vote d’interdiction pour qu’ANOET, le patronat du mundillo, publie un communiqué dans lequel il se met à la disposition des forces vives colombiennes désireuses de faire abroger la loi. Ces forces sont aujourd’hui décimées dans la mesure où il ne reste plus que deux arènes en activité (Manizales et Cali), cinq ganaderías braves, et aucun torero de premier plan.

Voici quelques années déjà, quand Gustavo Petro, alors maire de Bogotá, y avait interdit les corridas, l’ONCT s’était rapproché de Luis Bolívar qui avait regroupé une petite équipe d’avocats pour faire casser cette interdiction devant le Tribunal Constitutionnel et ré-autoriser les corridas dans la capitale. Malheureusement, si la mairie fut contrainte de céder aux injonctions de la plus haute juridiction, elle imposa des conditions d’exploitation léonines interdisant de rentabiliser le moindre spectacle.

Aujourd’hui gérant des arènes de Cali, Luis Bolívar, appuyé par un groupe puissant, va, avec l’appui d’avocats colombiens soutenus par le barreau de Madrid et des confrères de l’ONCT, mener le combat juridique sur les deux fronts où il doit être porté : le Tribunal Constitutionnel et la Cour Ibéro américaine des Droits de l’Homme.

3 / CONSÉQUENCES INTERNATIONALES

La loi d’interdiction colombienne a naturellement eu un impact négatif important dans les sept autres pays taurins.

En France, tous les médias ont publié les dépêches de EFE ou AFP, mais peu d’entre eux se sont livrés à un travail d’analyse bien que tous aient reçu, dès le vote et avant ces dépêches, une note d’information de l’ONCT, préparée plusieurs semaines avant l’échéance qui paraissait inéluctable.

Les médias français qui ont souhaité s’informer ont évidemment posé la question de savoir si une même situation pouvait survenir en France.

La politique n’étant qu’affaire de circonstances, il est probable que si monsieur Mélenchon – admirateur de la révolution bolivarienne de Petro – devenait président de la République et disposait d’une majorité à l’Assemblée, les mêmes causes produiraient les mêmes effets.

En dehors de cette hypothèse, l’enracinement de la tauromachie dans une soixantaine de communes françaises, le cadre législatif consolidé par la jurisprudence et l’absence de volonté de nuire de la plupart des autres formations politiques, hormis quelques parlementaires isolés en leur sein, rendent improbable un « effet colombien » en France, en-dehors bien sûr de la propagande alimentée par les fondations et associations anti spécistes.

4 / CONCLUSION

La bonne santé de nos arènes à laquelle contribuent tous les organisateurs et spectateurs, l’existence d’une cinquantaine de ganaderías et de toreros importants, le travail de veille quotidien effectué par l’ONCT et la représentativité institutionnelle trans partisane de l’UVTF sont à ce jour des lignes de défense infiniment plus difficiles à renverser que ne l’étaient celles quasi inexistantes d’un secteur colombien déjà largement dévasté par son isolement dans un contexte économique délabré…

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