Catégorie : torero Page 1 sur 14

Cristiano Torres débute en piquée à Saragosse

Saragosse vient d’annoncer sa feria taurine de San Jorge. Au programme, deux corridas et une novillada qui verra débuter le local Cristiano Torres qui a fait une très belle carrière de novillero sans picador. Rappelons que pour sa première sortie en costule de lumières à Arzacq devnat des novillos de Gallon, Cristiano Torres, le fils du torero aragonais Ricardo Torres, avait coupé trois oreilles.
• 22 avril. Toros de Couto de Fornilhos pour Morenito de Aranda, Javier Cortes, Roman.
• 23 avril. Toros de Valdefresno pour El Fandi, Miguel Angel Perera, Daniel Luque.
• 24 avril. Novillos de José Cruz pour El Melli, Tristan Barroso, Cristiano Torres.

Castella: état de santé aggravé

L'état de santé de Sebastián Castella s'est aggravé ces derniers jours, ce qui a obligé les médecins à pratiquer une résonance magnétique nucléaire. Vous vous en souviendrez, le torero de Béziers a subi une forte culbute samedi dernier lors de sa prestation à la foire de la Magdalena à Castellón.

Dans la nouvelle étude, deux fractures vertébrales ont été observées dans les vertèbres D2 et D3, ainsi qu'un petit affaissement de la plate-forme vertébrale supérieure de la vertèbre D5. Le premier diagnostic de Castella présentait une fracture de l'apophyse transverse de la vertèbre D4.

Le repos absolu a été recommandé et à son tour effectuer une rééducation intense et complète. Les médecins essaieront d'amener Castella à chacune de ses célébrations afin de respecter ses engagements à venir. Le torero a pleine confiance pour récupérer au plus vite.

Source: https://www.mundotoro.com/noticia/la-lesion-de-castella-es-mas-grave-descubren-fracturas-en-las-vertebras-d2-y-d3-y-un-hundimiento-en-la-d5/1679955

Clemente avant Gamarde: “Je sais que l’exigence est plus forte, je monte en pression petit à petit”

Dimanche à Gamarde desafio ganadero avec trois toros de José Cruz-encaste Domecq- et trois de Castillejo de Huebra -encaste Murube- pour Juan Leal, Clemente et Angel Tellez. Une très belle affiche avec de la competencia en piste. Rendez-vous important pour Clemente (Clément Dubecq) un torero qui a été longtemps oublié et qui revient désormais au premier plan pour une temporada qui comptera autour de dix paseos avec des toreros de premier plan comme ce sera le cas à Gamarde.

Photo Philippe Latour

-Clément comment t‘es-tu préparé à cette corrida de dimanche qui va ouvrir ta saison ?

-Je me suis préparé d’abord en allant au Mexique avec le maestro Diego ventura qui m’a invité. J’ai pu découvrir une autre aficion. J’ai eu l’occasion de participer à de nombreux tendaderos : cela a été un mois  intensif de préparation.Ca m’a servi pour garder le rythme de la saison précédente. J’ai toréé un festival aux environs de Mexico où j’ai coupé deux oreilles j’ai été très a gusto avec cette charge du toro mexicain. Ainsi j’ai pu faire ma présentation au Mexique. J’y ai rencontré aussi de nombreux toreros comme Alejandro Amaya qui m’a permis de toréer le festival ou des toreros comme El Calita, El Payo.

-Actuellement tu es à Séville pour quelles raisons ?

-Je suis à Séville parce que je m’entends très bien avec Diego Ventura qui a vu en moi un certain potentiel. Il m’a dit : viens à Séville et tu vas te concentrer sur les toros et c’est ce qui est en train de se passer. J’habite à côté de chez lui. J’ai un endroit pour m’entrainer, de nombreux tentaderos et j’ai la chance de pouvoir faire ce que je veux : c’est-à-dire être torero.

-D’où vient cette proximité avec Diego Ventura ?

-Diego s’entend très bien avec mon apoderado Roman Perez qui travaille dans les chevaux. Je le connais grâce à cela. Tous les deux on s’entend bien. Il est très exigeant mais c’est une exigence de figura del toreo, à cheval certes mais qui toréé très bien à pied aussi. Il me pousse à être meilleur chaque jour.

-Comment vois-tu la corrida de Gamarde ?  

-Je pense que cela va être une course intéressante. On a deux origines totalement différentes ; deux morphologies différentes mais je pense qu’on est dans le bon dans des ganadérias qui vont laisser s’exprimer le torero. Des toros avec lesquels le torero peut aller chercher le triomphe.

Tu as de nombreux engagements, deux fois plus que l’an dernier. C’est une satisfaction ?

-Je suis heureux de toutes ces annonces de cartel. Je ne pense pas que cela sera une saison très importante par le nombre de corridas mais ce sera une saison importante en raison de la responsabilité dans des cartels de grande envergure. Avec de la vraie competencia. Cela va commencer dimanche à Gamarde avec un torero français expérimenté et un jeune espagnol avec lequel j’ai tienté et qui a les dents longues aussi…

Photo Philippe Latour

As-tu évolué dans ton concept du toreo ?  

-Je pense être capable de tuer une belle étendue de toros différends. Ce sera le cas cette année. J’espère montrer qu’avec tous j’ai l’intelligence et la capacité de m’adapter. Avec toujours le désir de mettre ma fibre artistique en avant.

-Tu as vécu un long oubli. Un bache important sans toréer. As-tu connu le découragement ?

-Oui ! En plusieurs années c’est toujours très compliqué qu’il n’y ait pas un jour où l’on ait envie de pleurer. De baisser les armes. Mais d’un autre côté je me suis dit que je n’avais pas tout dit dans le toreo ; que je n’avais pas été au bout des choses et je voulais aller au bout. Je me suis dit : Si je me trompe je me trompe mais j’irais au bout et c’est pour ça que je n’ai pas lâché, que je me suis entraîné tous les jours et que je me suis fait plus fort dans ma tête, dans mon corps et surement dans ma tauromachie aussi. C’est sans doute pour cela que cette capacité d’adaptation à tous les toros se ressent mieux.

Photo Philippe Latour

-Devant tant de responsabilité es-tu serein ?

-Je suis serein. Je dors bien. Je suis heureux de ce que je fais. De vivre ma profession à 100%. Lorsqu’on m’a proposé la corrida de Saint-Sever si j’avais pas été bien on aurait plus jamais compté sur moi; l’an dernier j’ai fait cinq paseos si je n’avais pas été bien on aurait plus jamais compté sur moi. Cette année s’inscrit dans la continuité : je sais que l’exigence est plus forte et je monte aussi en pression petit à petit.

Itw Pierre Vidal

Photos prises en Hermanos San Pedro et Casa Torero (remerciements à Ph. Latour)

PS Voici un communiqué de ce matin des organisateurs de Gamarde qui change un peu la donne :

Suite a un problème sanitaire chez Castillejo de Huebra, le traitement imposé par les services vétérinaires espagnols ne pourra pas être réalisé à temps pour la corrida de dimanche. Nous devons renoncer au défi ganadero. C’est donc un lot complet de José Cruz qui sera lidié dimanche dans nos arènes

Tienta partcipative avec Carlos Olsina

Carlos est très heureux de vous présenter cette journée qui lui tient tant à cœur pour la partager avec vous ! Cela se passera au domaine des Monteilles chez la famille Margé le samedi 1 avril à partir de 11h ! Venez vivre l’expérience !

PLACES LIMITÉES RÉSERVATION PAR MAIL: pena.carlosolsina@gmail.com .

Avant la Copa Chenel, Juan del Alamo: “J’ai encore beaucoup à dire”

Juan del Alamo, le torero de Ciudad Rodrigo, a laissé de très bons souvenirs en France même s’il a disparu des cartels. Ce fut un novillero puntero puis un matador apprécié des aficionados du sud-ouest notamment. Après des désillusions, des échecs aussi, des problèmes avec ses apoderados successifs, Juan revient cette année mené par l’ancien matador salmantino Lazaro Carmona. Nous avons pu voir lors d’une récente tienta la qualité de son toreo qui a gagné encore en vérité et en profondeur. Nous l’avons interrogé avant son rendez-vous de la Copa Chenel [Villa del Prado (Madrid). Toros Monte la Ermita y Pablo Mayoral para Juan del Álamo, Alberto Durán et Francisco José Espada ; télévisé en direct sur https://www.telemadrid.es/emision-en-directo/]

Photo JY Blouin

-Pourquoi ce retour, Juan ?

-J’ai cessé de toréer l’an dernier parce que les circonstances étaient compliquées. J’étais sans apoderado en début de temporada. J’ai dû négocier seul avec des arènes comme Madrid ou Pampelune ça ne s’est pas fait. J’étais un peu déçu et j’ai donc décidé de m’arrêter un moment. Je n’ai donc pas toréer l’année dernière sauf deux festivals. J’ai senti à ce moment-là que la flamme ne s’était pas éteinte. Qu’elle restait bien vive. Je veux revenir car je sais que j’ai encore beaucoup de choses à dire. Je suis un torero jeune j’ai encore beaucoup à démontrer, à interpréter dans cette profession.

-“Beaucoup de choses à dire”, quel sens cela a ?

J’ai beaucoup de choses à dire car je ne suis pas un torero « qui a touché le toit ». Je me vois mieux que jamais. Je me sens plus décontracté face au toro plus à l’aise : à chaque muletazo je veux donner cette profondeur qu’autrefois, en raison de la jeunesse de l’impétuosité, je n’atteignais pas. Mais l’essentiel c’est de conserver ce qui faisait ma personnalité : l’engagement, la raza, ma griffe…  Au long de ces années j’ai acquis plus d’expérience mais j’ai gardé mes qualités premières ce qui contribue positivement à ma manière de sentir et d’exécuter le toreo.

Ph. JY Blouin

-Quels souvenirs gardes-tu de la France ?

De la France je n’ai que des bons souvenirs sauf deux : d’abord celle de la mort d’un compañero, une grande figure du toreo, que l’on ne peut pas oublier qui reste dans l’esprit. Cela fait la grandeur de notre profession il faut l’avoir en tête : c’est un métier de vérité. C’est un souvenir amer, mauvais, triste que je ne pourrais jamais l’oublier car ce fut une tarde où je toréais, c’était mon toro. Il faut conserver ce souvenir avec fiertél et toreria car cela représente ce que nous sommes nous les toreros : nous ne devons pas perdre l’essence de ce que nous sommes, que nous sommes capables de faire ce que très peu de gens peuvent faire. L’amertume liée au drame de Fandinõ est terriblement triste… Je ne peux pas l’oublier je ne veux plus en parler ! Mon amertume est liée aussi à ce toro qui rentra vivant aux corrals de Vic-Fézensac. Cela a blessé ma fierté de torero ; mon amour-propre car j’ai beaucoup d’amour-propre.

JY Blouin

-Pourquoi cette incapacité à tuer l’animal ?

Je ne le sentais pas ; d’aucune manière. Un toro de Pedraza de Yeltes très exigeant. La corrida a été dure et le toro difficile. Je me rappelle que je me suis profilé pour tuer et… (pfft) je ne voyais vraiment pas comment y arriver. Il me regardait… il me regardait d’une manière…

-Ce toro t’a sorti de la profession ?

On ne peut pas dire que ce toro m’ait sorti de la profession car l’année suivante j’ai failli couper une oreille à un toro en Vista Alegre, j’en ai coupé 3 à Tudela et je suis tombé sur une corrida de Garcigande à Trujillo, des cinqueños qui eurent des comportements de toros de cinq ans… avec beaucoup de sentido. Ce fut la dernière fois que j’ai porté le costume de lumières. Je n’ai pas de mauvais souvenirs de cette temporada mais la suivante est mal partie. Il y a des moments quand quelqu’un ne voit pas les choses clairement, qu’il ne peut pas se donner à cent pour cent où il faut savoir s’arrêter. Il ne faut pas tromper les autres ni se tromper soi-même. J’ai alors décidé de m’arrêter il faut reconnaître que l’on ne m’a pas appelé beaucoup. J’ai décidé de stopper et je crois que j’ai bien fait. Maintenant j’ai beaucoup d’espoir pour le présent comme le futur. J’ai beaucoup d’envies. Un gros moral. Avec de nombreux projets. Des choses en discussion et cette tarde de la Copa Chenel ce samedi sera très importante pour la suite.

Itw Pierre Vidal

Avec Miriam Cabas célébrons le 8 mars, journée de la femme (torera)

Une fois de plus dimanche dernier nous avons repris la route des toros, cette route de Jerez à Algeciras où les ganaderias de toros bravos s’égrainent comme les perles des rosaires des madones  andalouses. J’avais rendez-vous à la mythique Venta Pascual au pied de de MEDINA SIDONIA  avec des amis nîmois pour une journée spéciale marquée au sceau du toro et de l’amitié. Après un bon desayuno à côté de la table où tous les soirs don Avaro Domecq venait jouer aux cartes avec ses amis ganaderos, nous prîmes la route en direction de la ganaderia Hermanos Torres Gallego pour une journée campera.


Dès l’entrée nous sommes accueillis par Miriam CABAS qui a voulu cette journée de l’amitié en l’honneur de son grand-père Grégorio Cabas décédé l’an dernier qui l’avait poussé vers la tauromachie. Elle a voulu réunir sa famille et ses amis autour du toro pour un temps de convivialité andalouse. Miram est novillera sans picadors et aussi étudiante vétérinaire en troisième année.

A l’âge de cinq ans elle rentre à l’école taurine d’Algeciras par jeu tout d’abord puis avec la ferme intention de devenir torera. Par la suite elle rejoint l’école taurine du campo de Gibraltar sous la direction du maestro Ruiz Miguel et débute sa carrière en public. Elle participe en 2021 et 2022  au concours des novilladas sans picadors de Canal Sur atteignant à chaque fois le stade des demi- finales. Sa dernière sortie la temporada dernière fut à UBRIQUE où elle toréa superbement un toro complique de plus costaud de la soirée et malgré une voltereta impressionnante elle revint au combat pour estoquer l’animal de superbe manière.
Miriam est sérieuse dans sa préparation taurine mais aussi dans ses études et c’est certainement ce qui l’a amené à une rencontre des plus chaleureuses avec la peña nîmoises des Amis de Pablo Romero. Leur président Joe Gabourdés raconte avec beaucoup d’émotion sa rencontre avec la jeune torera. Responsable de l’organisation du Printemps des Jeunes Aficionados, il décide d’organiser un concours mixte: trois filles et trois garçons. Miriam est du lot et s’impose sur ses collègues féminines le concours se terminant par deux vainqueurs exæquo dont Miriam bien sûr. Peu de temps après ayant besoin d’un stage en élevage pour ses études vétérinaires elle se tourne vers Joe et celui-ci accepte avec plaisir. Il contacte sa fille professeur d’espagnol qui aide Miriam à monter son dossier Erasmus qui est accepté haut la main et la jeune andalouse débarque en Provence pour trois mois. Elle s’ouvre de son inquiétude pour son logement à la fille de Joe et celle-ci lui_ rétorque “Papa a une grande maison il te logera.” Ni une ni deux Joe accepte, à une seule condition : que Miriam apprenne le français lui pour sa part essayant d’améliorer son castillan. “Elle a rempli sa part du contrat plus que moi “  confie-t-il avec un grand sourire.
Le séjour de Miriam Cabas à la ganaderia La Suerte durera trois mois et demi, Joe en profite pour l’inscrire à l’école taurine de Nîmes histoire de compléter son bagage taurin. Cette belle histoire d’amitié trouve donc une suite logique dans la présence de plusieurs Amis de Pedro Romero dans l’assistance à cette journée hommage.
Si l’amitié était présente à tout instant, le toro et la culture andalouse tenaient aussi une part importante. Miriam a tout d’abord tienté une vache de Torres Gallego, vache intéressante mais compliquée  qui a permis à la jeune torera de s’exprimer et de montrer sa détermination. Par la suite dans la placita tous purent profiter d’un ballet équestre flamenco,  cavalier et bailaora  tout en art en grâce.
Par la suite évidemment un grand déjeuner de campo rassembla les convives permettant d’évoquer les souvenirs des uns et des autres mais aussi les inquiétudes et les espoirs pour la tauromachie. Mais tant que de si belles histoires d’amitiés existeront, gageons que notre aficion aura de bons moments devant elle.

Jean Dupin

‘Etre torero, une vocation française’

Le deuxième épisode de cette nouvelle section de l'Institut Juan Belmonte, axé sur la tentative d'interdiction de la tauromachie en France, a eu la participation d'Adrien Salenc et 'El Rafi'

Dans ce deuxième épisode de "El Mentidero", une rubrique mensuelle, François Zumbiehl a été accompagné de deux toreros français : Adrien Salenc et 'El Rafi', qui ont détaillé, en espagnol et en français, leur expérience de professionnels dans un pays où la tauromachie n'est pas majoritaire.
Selon Adrien Salenc : « Tu es une curiosité quand tu dis au lycée que tu veux être torero et que tes amis savent que tu es à l'école de tauromachie. Pourtant, quand ils voient que c'est vraiment ce qui te comble et que tu en es passionné, ils le comprennent et tu finis par les convaincre de venir te voir sur la place ».

El Rafi, pour sa part, a avoué qu'il aime parler aux gens qui ne comprennent pas la tauromachie parce que cela lui donne l'occasion de l'expliquer : « Je leur dis toujours qu'avant de se forger une opinion basée sur des préjugés, venez à la campagne pour voir comment le taureau est élevé et laissez-moi vous expliquer. Le plus important n'est pas qu'ils soient fans, mais qu'ils le comprennent".

Par ailleurs, ils ont également fait le point sur la situation actuelle de la corrida en France, sa récente tentative d'interdiction et la stratégie suivie pour l'interdire. En ce sens, Adrien Salenc a affirmé que « nous avons vécu avec une grande inquiétude la présentation de cette loi qui voulait interdire les corridas dans tout le pays. Cependant, avec beaucoup d'efforts et de travail, nous avons réussi à convaincre les députés et l'opinion publique ».
 
« Beaucoup de gens croient que la grande majorité des Français sont anti-corrida, mais ce n'est pas le cas ; ce qui se passe, c'est que ces gens n'ont pas assez d'informations pour décider s'ils aiment ou non les taureaux. Pour cette raison, le travail que nous avons commencé et que nous devons continuer à faire est plus de pédagogie pour rapprocher la tauromachie des gens qui ne la connaissent pas », a conclu El Rafi.

Colombo avec Roberto et Jean-François Piles

Photo Arènes de Nîmes

Le matador Jesús Enrique Colombo a conclu un accord de procuration avec Roberto Piles et Jean François Piles afin qu’ils soient chargés de diriger sa carrière à partir de ce moment. L’accord a été scellé par la traditionnelle poignée de main.

Le Vénézuélien Jesús Enrique Colombo affronte une saison 2023 clé dans sa carrière. L’année dernière, il était un nom important à Bayonne et a reçu le prix de la meilleure estocade lors de la San Fermín à Pampelune.

Michelito détenu après avoir sauté comme espontaneo à Merida (Mexique)

Pour avoir sauté comme espontaneo dans le ruedo de Merida (Yucatan), dimanche dernier, lors d’une corrida qui a fait le plein en raison de la venue de Diego Ventura (équipé de béquilles), le matador Michelito a été arrêté… Plus jeune torero de l’histoire sacré matador de toros (14 ans et 11 mois) en novembre 2012, le franco-mexicain Michelito Lagravère s’est signalé ce dimanche à Merida en faisant irruption dans le ruedo comme espontaneo.


Une manière de revendiquer une opportunité dans les arènes de sa ville, où il a été sacré matador de toros voilà un peu plus de 10 ans et dont il n’a plus foulé le sable depuis le 1er novembre 2015.

Après dix ans d’alternative dont sept sans être retourné dans le plaza de sa ville, l’ainé des Lagravère a voulu manifester sa déception en sautant en piste alors que le matador Calita était en train de lidier un adversaire de Marron. Le diestro yucateco a donné quelques passes de muleta au toro de Marron dévolu
à Ernesto Javier “Calita” avant d’être évacué du ruedo et menotté… Aux dernières nouvelles, sa famille ignorait où il se trouvait.

Souhaitons que tout cela reprenne un cours normal. Même si c’est répréhensible de nombreux toreros célèbres ou modestes ont sauté en piste comme espontaneo, El Cordobes, Miguelin… ou Simon Casas, pour en prendre deux des plus connus. La chose à Mérida à Merida, se serait bien passée, et Calita lui-même n’en n’aurait pas pris ombrage. Il faut donc relativiser et cette détention paraît arbitraire. Suerte donc à Michelito.

Michelito a écrit sur son compte facebook ce matin:

Merci pour vos témoignages d’affection aux personnes qui l’ont fait depuis hier.

Merci au matador Calita pour son traitement respectueux.

Aux aficionados de Merida qui ont surtout compris que mon acte était à la recherche de quelque chose de logique et pour lequel je me suis battu.

Je comprends qu’il y a des règlements et jusqu’à mon arrestation, je savais que c’était quelque chose qui pouvait arriver, ce qui me semble douloureux, c’est qu’ils me menottent comme si j’étais un criminel quand, par exemple, il y a quelques semaines à peine, un fan a uriné dans les tribunes d’Apizaco et personne Il n’a rien fait…

Mais ce qui est fait est fait et je ne le regrette pas.

Cela fait aussi partie de la tauromachie et celui qui ne le comprend pas ainsi manque des livres de tauromachie à ouvrir. J’insiste, nous reverrons La Mérida et moi.

Thomas Dufau: “2023 est ma dernière année dans le Ruedo”.

Le matador Thomas Dufau vient d’annoncer via un communiqué de presse sur sa page facebook que 1923 sera sa dernière année en costume de lumières. C’est une nouvelle qui nous touche beaucoup car Thomas a derrière lui une carrière lui remarquable, le meilleur curriculum de tous les matadors originaires du sud-ouest. C’est un excellent torero, avec du courage de l’officio et une dimension artistique c’est aussi un homme discret, honnête, fidèle et loyal. Il a vécu une aventure formidable, reconnu par ses pairs, triomphant avec José Tomas, ayant toréer dans toutes les grandes arènes de France, d’Espagne et d’Amérique Latine. Nous respectons son choix qui nous fait un peu de peine cependant et nous souhaitons que cette temporada ultime se déroule selon ses souhaits.

PV

Voici le communiqué:

🇫🇷🗣️ COMMUNIQUÉ DE PRESSE Thomas DUFAU

” C’est avec une immense émotion que je vous annonce aujourd’hui que 2023 est ma dernière année dans le Ruedo. En effet, toute histoire, aussi belle soit-elle, doit se terminer un jour.

Depuis l’âge de 9 ans, j’ai dédié ma vie à ma passion, celle des toros. J’ai eu la chance de pouvoir toréer avec les plus grands, de connaître les arènes les plus prestigieuses et de découvrir les différentes cultures des pays taurins dans lesquels j’ai pu voyager. Cette passion m’a vu et fait grandir en tant qu’homme, elle m’a appris des valeurs comme le sacrifice pour atteindre mes objectifs, l’abnégation pour le travail, le respect envers l’animal qu’est le toro et bien-sûr elle m’a fait rencontrer de belles personnes avec qui j’ai pu vivre des moments intenses.

Mais c’est surtout grâce à vous que j’ai pu ressentir des émotions inoubliables qui resteront gravées à jamais dans ma mémoire.

Je voudrais aussi remercier toutes les personnes qui ont apporté, chacune a leur manière, leur pierre à l’édifice et qui m’ont permis de devenir le torero que je suis aujourd’hui. J’espère vous avoir rendu heureux. Je tiens également à remercier mes amis qui m’ont toujours soutenu et encouragé dans mon aventure et surtout, remercier ma famille sans laquelle rien n’aurait été possible.

Le souvenir que j’aimerais laisser à la nouvelle génération est qu’aucun rêve n’est inatteignable ; seul le travail et les sacrifices sont maîtres de notre destin.

Il est donc temps pour moi de tourner la page du premier chapitre de ma vie qui aura été, grâce à vous, une histoire magique !”.

T. Dufau

Pour sa dernière année, Thomas Dufau fera le paseo dans les arènes qui lui tiennent à cœur.

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