Mois : juillet 2023 Page 1 sur 19

SIX TOROS BRAVES.

DeuxiĂšme de la San Ignacio 2023. AZPEITIA.

Toros de MURTEIRA GRAVE pour

David de Miranda : Bleu marine et Or  Salut au tiers et Silence

Jesus Enrique Colombo : Vert et or. Une Oreille et une Oreille (avec pĂ©tition de la deuxiĂšme)

Angel Tellez Grana et Or. Silence et Silence

Les petites mais trĂšs respectables arĂšnes de la petite ville basque Ă©taient copieusement garnies par un public qui comptait beaucoup de jeunes gens auxquels Le torero vĂ©nĂ©zuĂ©lien Jesus Colombo brinda avec Ă  propos son second toro (sur les conseils de son trĂšs avisĂ© apoderado Robert PilĂšs) et aussi bon nombre d’aficionados Français.

Monsieur Joaquim Manuel de Vasconcellos e SĂ  Grave Grand Ganadero Portugais avait promis un lot avec des toros qui « auraient de la tĂȘte et du trapio Â». Nous n’avons pas Ă©tĂ© déçus.

La prĂ©sentation et le comportement de ses six exemplaires a Ă©tĂ© absolument parfait. Les six nous ont enthousiasmĂ©s . Tous avaient tout ce que l’on peut attendre du toro de Lidia. PrĂ©sentation, noblesse et bravoure aucun n’a failli, tous ont combattu et sont morts en brave. Tous avaient presque 5 ans et un poids variant de 520 Ă  535 Kilos. Tous ont poussĂ© fort avec les reins Ă  la pique. On ne peut que regretter l’accident et les blessures sĂ©rieuses reçues par le premier banderillero, Candido Ruiz, au premier tercio de banderilles.

David de Miranda :

AprĂšs une rĂ©ception au capote impeccable de calme et d’esthĂ©tique, Mafioso qui portait bien son nom avait violemment accrochĂ© son banderillero et malgrĂ© cela le maestro le lidia avec finesse et intelligence . L’animal se retournait de plus en plus vite . L’épĂ©e entiĂšre et sincĂšre mais un peu tendida ne fut pas efficace. S’en suivirent avis et descabellos. MalgrĂ© cela le public l’applaudit. Salut.

A son second, Fernando Sanchez fut d’une aide prĂ©cieuse dans le tercio de banderilles , Le maestro devant ce toro qui chargeait avec clartĂ© et noblesse fit preuve de savoir faire, on retiendra deux cambiadas et une sĂ©rie de naturelles parfaite. Un « saca y mete Â» et une entiĂšre mal ajustĂ©e et pourtant efficace achevĂšrent cette faena dans un silence un peu Ă©trange. David mĂ©ritait un peu mieux.

Angel Tellez :

Assura deux faenas de qualitĂ©, trĂšs acadĂ©mique et sans surprise Ă  deux adversaires d’une noblesse infinie  mais qui pour autant Ă©taient de sĂ©rieux opposants, il est clair que toute erreur ou maladresse pouvait ĂȘtre fatale. On retiendra  une faena presque exclusivement Ă  gauche Ă  l’un de ses adversaires et des manoletinas risquĂ©es Ă  chacun de ses deux opposants. Une sĂ©rie de naturelles de face avant la mise Ă  mort du sixiĂšme.

La premiÚre mise à mort fut totalement ratée, celle de la sixiÚme assez douteuse. Ce sont les suerte de mort qui lui valurent cette indifférence un peu pesante du public.

Jesus Enrique Colombo :

Le jeune VĂ©nĂ©zuelien est arrivĂ© dans ce ruedo aurĂ©olĂ© de son triomphe de Pampelune devant des Miura avec beaucoup d’envie. Nous le connaissions plein d’un enthousiasme et d’une entrega sud-amĂ©ricaine. Nous avons vu ce soir un jeune homme avec Ă  la fois une science du toro et un savoir faire extraordinaire. Devant ses deux adversaires dans les trois tercios de chacun il a Ă©tĂ© impeccable. Il est adroit, techniquement trĂšs au point, courageux . Il sait se servir de son capote comme les Mexicains aiment le faire ( Chicuelinas, Zapopinas etc..)il prend un plaisir manifeste Ă  bandĂ©riller (mĂȘme si il reste quelques approximations ) et sait construire une lidia sans faille . Ce soir ses Ă©pĂ©es ne l’ont jamais trahi. Le public a Ă©tĂ© enthousiasmĂ© (voilĂ  une nouvelle « Idole des Jeunes Â») et la prĂ©sidente un peu moins puisqu’elle seule sait pourquoi Ă  son deuxiĂšme il n’a eu qu’un trophĂ©e
En plus il est courtois et respectueux puisqu’il a refusĂ© d’ĂȘtre portĂ© « a hombros Â» compte tenu de l’accident dont nous avons parlĂ© plus haut.

Au total une bien belle soirée au Pays basque

PS Blessure grave du banderillero Candido Ruiz 50 et 30 cm dans l’abdomen au premier toro.

Texte CH. FIGINI

Photographies Bertrand Caritey

3 oreilles pour Garcia Pulido Ă  Hagetmau

  • ArĂšnes d’Hagetmau, novillada des FĂȘtes 2023, six novillos de Montealto pour
    • Solalito: silence (avis), silence (avis)
    • Garcia Pulido : une oreille, deux oreilles
    • Tristan Barroso : silence (avis), salut (avis)

Lettre Ă  Joaquim de Vasconcellos, ganadero de Murteira Grave

J. Murteira Grave par JY Blouin

Monsieur,

Vous nous aviez prĂ©venus, avec un lĂ©ger sourire de confiance et d’ironie, vos toros allaient ĂȘtre Ă  la hauteur de l’enjeu. Quel enjeu ? me direz- vous, Azpeitia n’est pas une plaza dont les rĂ©percussions puissent changer le cours des choses
 Triompher Ă  Azpeitia ne va pas faire que dĂšs demain toutes les grandes arĂšnes vont rĂ©clamer vos pupilles, hĂ©las ! Car c’est bien de cela que je veux vous entretenir.


Au lieu de nous imposer Ă  longueur d’annĂ©es des ganaderias rĂ©putĂ©es de garantie, et lĂ , par charitĂ©, nous ne citerons personne, au lieu de nous faire croire que Pedraza de Yeltes est le nec plus ultra des toros de lidia, que Miura demeure LA devise noire, on devrait dire Ă  tous les vents que vous avez des toros grands, forts, nobles, qui chaque fois ou presque qu’ils paraissent dans une arĂšne donnent aux spectateurs, ( de base, touristes ou aficionados de verdad) une Ă©motion formidable, une densitĂ© dans l’expression que les toreros ressentent, recueillent et transmettent.

Ce fut le cas hier soir Ă  Azpeitia, et dans sa tombe le bon Saint Ignace de Loyola dont c’était l’anniversaire de la mort le 31 juillet 1551 a du se retourner quand Candido Ruiz, banderillero de David de Miranda Ă  Ă©tĂ© encornĂ© de l’aine Ă  l’aisselle, 50 cms de corne brulante, lui qui avait Ă©tĂ© amputĂ© Ă  vif d’une jambe frappĂ©e par un boulet de canon. Corrida ignacienne s’il en est !


Vous avez dĂ©clarĂ© avec beaucoup de classe que le succĂšs de votre corrida avait subi un choc Ă  cause de cette blessure, mais avez cependant ajoutĂ©, et avec quelle justesse d’apprĂ©ciation, que pour le reste tout avait Ă©tĂ© satisfaisant.
Vous Ă©tiez au Callejon le voisin de Roberto PilĂšs qui « apodere Â» JĂ©sus Enrique Colombo .


Parlons de lui, parlons aussi de David de Miranda et de Tellez. Hier soir ces trois hommes ont Ă©tĂ© Ă  la hauteur de la situation, se sont jouĂ© la vie sans faux semblant, se mettant dans le jeu comme ils devaient le faire, style, courage, dĂ©termination , envie de triompher. Triomphe majeur refusĂ© bĂȘtement Ă  Colombo qui mĂ©ritait les deux oreilles de son second : au capote, aux banderilles, Ă  la muleta et Ă  l’Ă©pĂ©e, qui trouvait Ă  lui reprocher la donzelle flanquĂ©e de deux barbons au palco ?


Le public, ce juge de paix que les prĂ©sidences ne consultent quasiment jamais a vĂ©cu une grande tarde de toros, pas de celles oĂč on ergote pour savoir si la jambe arriĂšre Ă©tait suffisamment reculĂ©e ou si le croisement sur la corne contraire pouvait dĂ©clencher la charge de l’animal, non, Monsieur , vos toros ont dictĂ© ce qu’il fallait leur faire et mĂȘme si ces trois hommes lĂ  n’étaient pas(encore) des figuras, on a aimĂ©, que dis-je, adorĂ© leur comportement, l’esthĂ©tique s’est imposĂ©e du fait mĂȘme de la qualitĂ© des charges de vos toros et non sur une prĂ©tendue inspiration de danseur mondain.

Je fais un vƓu, que vous vendiez en France pour la saison prochaine plusieurs de vos corridas, nobles et dures, belles et charpentĂ©es, merci Monsieur, ce fut un grand plaisir , comme ce le fut de vous rencontrer chez vous au Portugal au dĂ©but de cette annĂ©e.

Jean François NeviÚre
Président de Mexico Aztecas y Toros

Azpeitia, dĂ©cevante corrida d’Ana Romero.

Ad majorem Dei Gloriam disait Saint Ignace, Ad majorem Tauri gloriam, dirons-nous.

75%, temps gris et chaud

Diego Urdiales : Bleu nuit et or : salut au tiers petite ovation, et 2 oreilles

Daniel Luque : Framboise et or, 1 oreille et Vuelta al ruedo

Diego Carretero : Fuchsia et or, silence et silence

On ne va pas ergoter, les toros qui ont laissĂ© leurs oreilles auraient pu les garder et c’est bien grĂące Ă  la science aisĂ©e des deux matadors qui les ont gardĂ©s dans leur muleta que les choses ont pu se passer aussi bien, exception faite, peut- ĂȘtre, du toro que des oreilles. Urdiales en construisant une faena Ă©lĂ©gante et templĂ©e… Mais les deux oreilles avec un toro aussi noble et sans aspĂ©ritĂ©… bon.

Le reste Ă©tait tellement sans force, sans charge sans surprise, distrait le 6eme, deslucido le 3Ă©me, et fade le 1er. On regrettera beaucoup que ce qui semblait ĂȘtre une grande Ă©pĂ©e de Luque Ă  son second n’ait pas permis au torero de Gerena de couper une seconde oreille.

Urdiales a Ă©tĂ© trĂšs bien Ă  son second, liĂ©, templĂ©, il faut dire que le toro, d’une noblesse infinie, l’y a grandement aidĂ©. Pour ce qui est de la prĂ©sentation pas grand-chose Ă  dire, les Santa Coloma ont toujours leurs jolies tĂȘtes de souris grises ; lĂ , il leur manquait un peu de cornes.

A son premier, Urdiales a toré de loin, a refusé la musique avec raison se rendant compte que le toro tomberait, aprÚs une seule puya.

Le matador sera dĂ©sarmĂ© filera deux pinchazos Ă  ce mauvais bicho et le tuera d’une entiĂšre contraire.  A l’arrastre le toro recevra quelques pitos et le matador sera appelĂ© Ă  saluer au tiers avec une petite ovation en prime. Le silence aurait suffi.

On ne reviendra pas sur sa seconde actuation avec le meilleur toro de la tarde, plus long, mieux armé, trÚs trÚs noble et qui, lui, ne tombera pas.

Daniel Luque hĂ©rite d’un deuxiĂšme du mĂȘme tonneau, joliment fait, la rĂ©ception par vĂ©ronicas est belle et Ă  la pique (mono bien entendu) les flutiaux sifflotent et on sait ainsi qu’on est au Pays basque. Luque donne un quite par chicuelinas, et le toro tombe et roule sur lui-mĂȘme.   La seule façon de torĂ©er cet animal c’est de le garder Ă  mi-hauteur, et dĂšs qu’il baisse la muleta Luque n’a plus d’adversaire : il est par terre.  Grand art de Daniel Luque : il fait ce qu’il faut et le toro reste debout.  EntiĂšre contraire un peu trasera, oreille.

Son second, le 5eme a une jolie tĂȘte mieux armĂ©e, le poids ne change pas, toute la corrida avait 4 ans et demi et pesait 500kgs, Daniel Luque se dit qu’il va rattraper son retard sur Urdiales et lui couper une oreille.  Tout va dans ce sens, dĂ©but par deux belles sĂ©ries proches, la faena est bien construite et transmet.  Le toro perd un peu de sa charge naturelle et le matador avance sa muleta, va chercher le toro qui rĂ©pond bien Ă  l’invitation.  De ce fait, Luque ose en final de belles luquesinas. Une grande Ă©pĂ©e, un peu trasera et qui ne suffit pas
Ovation et vuelta.

Diego Carretero a tirĂ© les mauvais numĂ©ros, son premier Ă©tait deslucido au possible et le sixiĂšme aprĂšs un peu d’espoir a commencĂ© Ă  se montrer distrait, final avec Ă©pĂ©e qui semble bonne mais tarde tarde ..

José Manuel Mas a salué aux banderilles.

Joaquin Murteira Grave qui assistait Ă  la corrida a trĂšs astucieusement dĂ©clarĂ© que sa corrida, pour rĂ©pondre aux exigences du public de l’Espagne du nord et de la France Ă©tait une corrida  Ă  fortes tĂȘtes et au caractĂšre bien trempĂ© !

On verra donc ça demain ! Suerte !

Texte Jean François Neviere

Photographies Bertrand Caritey

Yannis Ă  Tudela

Dans les ruedos samedi

Tudela (Navarre) Plus de 1/2 entrĂ©e. DeuxiĂšme de feria.

Toros de Lagunajanda.

El Fandi, deux oreilles et ovation; 

Photo ESTEFANÍA AZUL

Miguel Ángel Perera, deux oreilles et silence

 GinĂ©s MarĂ­n, oreille et deux oreilles.

Munera (Albacete) Plus de demie entrée. Grande Finale du prestigieux Concours Les Promesses de Notre Terre.

Novillos de La Quinta, bien présentés et avecun bon jeu. Le quatriÚme a été récompensé par la vuelta al ruedo.
Samuel NavalĂłn, oreille et deux oreilles et queue ;
Alejandro Casado, oreille et oreille ;
Daniel Moset, deux oreilles et une ovation.

Lodosa (Navarre) Plus de la moitiĂ© des entrĂ©es. Mano Ă  mano Novillos d’El Pincha, bien prĂ©sentĂ©s et avec un jeu variĂ©.

Diego GarcĂ­a , oreille et oreille ; et Ismael MartĂ­n , oreille et deux oreilles.

Arcos de JalĂłn (Soria) Mano a mano.

Novillos d’Aldeanueva et fils et Ignacio PĂ©rez Tabernero (1er et 2e).
Raquel Martín , ovation et oreille ; et Niño Julian silence aprÚs avertissement et silence .


Collado Villalba (Madrid) Novillos de La Campana

Juan Herrero , oreille et oreille ;
Marcos del RincĂłn , silence et oreille ; et
Alejandro Chicharro , oreille et deux oreilles.

Valence de AlcĂĄntara (CĂĄceres) .

Novillos de Guadalest .

Eric Olivera , oreille et oreille ;
Sergio SĂĄnchez , oreille et deux oreilles ;
TristĂĄn Barroso , silence aprĂšs avis et oreille.

Andoni Verdejo ouvre la grande porte des arùnes d’Hagetmau

Hagetmau en fĂȘte ce sont aussi les novilladas. Ce matin la capĂ©a et Ă  dix-huit heures, c’est l’heure de la novillada non piquĂ©e avec un lot d’éral de la ganaderia Alma Serena. Le lot pour les qualifications est de prĂ©sentation homogĂšne. Les deux Ă©rals pour les finalistes est plus volumineux et homogĂšnes Les novilleros sont Raphael de Ponce de Leon, El Quitos et Andoni Verdejo qui la veille avait coupĂ© une oreille Ă  Bilbao.

Andoni Verdejo sort Ă  Hombros

Président de la course Philippe Darraillan

Public 1/2 arĂšne

Raphael Ponce de Leon : (finaliste) Salut et oreille Prix de l’Acoso

El Quitos : Salut

Andoni Verdejo : (finaliste) deux oreilles et 1 oreille Prix de l’Acoso

Raphael de Ponce de Leon: son premier taureau est manso mais avec des qualitĂ©s pour le novillero. Il l’emmĂšne jusqu’au centre de la piste. El Quitos fait un quite. Une des qualitĂ©s de ce novillero c’est qu’il pose les banderilles. Il commence sa faena plein centre par une sĂ©rie de rodillas Ce toro embiste bien. Sur les naturels, le taureau a tendance de se retourner rapidement. Plein centre de la piste, la premiĂšre tentative est ratĂ©e la seconde est entiĂšre. Il finit au descabello et obtient un salut.

Le second toro plus volumineux est accueilli par une larga. El Quitos fait de nouveau un quite. Le novillero commence sa premiÚre passe assez haute et plus appuyée sur les suivantes. Flor Espanola résonne. Raphael enchaine des séries propres. En fin de faena il fait des Luquesina. Il revient plein centre pour le final et a du mal pour le fixer. La premiÚre lame pinche. La seconde est entiÚre légÚrement de cÎté. Il obtient une oreille.

Raphael Ponce de Leon

El Quitos : il touche un toro est manso mais en plus violent dans la cape du novillero. Andoni fait un quite. El Quitos commence par des naturelles et soutient de quelques applaudissements. Le toro a tendance Ă  se retourner rapidement sur les derechazos basse du novillero. L’épĂ©e est efficace. Salut

El Quitos

Andoni Verdejo : son premier taureau lui permet de s’exprimer Ă  la cape mĂȘme s’il a le comportement fuyard de ses prĂ©dĂ©cesseurs. A la muleta le novillero exploite les qualitĂ©s du taureau. Sur les derechazos et les naturelles sont profondes. Le travail est propre . L’alegria rĂ©sonne dans cette arĂšnes accompagnĂ©es par Aguero . Il le place plein centre avec une lame engagĂ© et bien placĂ© le taureau va mourir vers les planches. Les deux oreilles tombent. Ce toro n’a pas le dĂ©faut du prĂ©cĂšdent. Sur les premiĂšres derechazo c’est compliquĂ©. Il commence alors plein centre sur des naturelles. La musique rĂ©sonne. Le toro coopĂšre mieux sur ses nouvelles sĂ©ries Ă  droite, qui fait passe par passe puis enchaĂźne des sĂ©ries sans s’arrĂȘter. EngagĂ© sur l’estocade finale et entiĂšre. Il obtient une oreille.

Andoni Verdejo

Texte E.C

Photographe Nicolas Couffignal

Bayonne : lleno pour le rejoneo

Plaza de toros de Bayonne. DeuxiĂšme corrida des fĂȘtes. Rejoneo. Lleno.

Toros de Romaio Tenorio, et un sobrero de regalo de San Pelayo, de mauvais jeu sauf les quatriÚmes et sixiÚmes et du bon septiÚme (sobrero de regalo).

MIGUEL MOURA, silence et oreille;

LEA VICENS, palmas, palmas et oreille du sobrero de regalo;

GUILLERMO HERMOSO DE MENDOZA, deux oreilles et oreille.

Photos ArĂšnes de Bayonne (facebook)

Villeneuve de Marsan

Avant Riscle, Stéphane Fernandez Meca : « la tauromachie a besoin des petites arÚnes »

Photo Couffignal

On se souvient de StĂ©phane Fernandez Meca, un des matadors de toros français qui a fait une trĂšs belle carriĂšre en France comme en Espagne. Il a eu le plus de cartel dans le sud-ouest oĂč il a triomphĂ© dans toutes les arĂšnes : Vic bien sĂ»r mais aussi Mont-de-Marsan ou Dax. StĂ©phane se fait rare dans le milieu taurin et c’est avec discrĂ©tion qu’il soutient quelques amis, quelques clubs dont il se sent proche. C’est ainsi qu’il joue un rĂŽle essentiel dans la rĂ©alisation de la journĂ©e taurine des fĂȘtes de Riscle qui aura lieu samedi prochain. Laissons-le prĂ©senter cet Ă©vĂ©nement :

-Cette annĂ©e, on revient dans un format traditionnel  comme nous le faisions Ă  nos dĂ©buts : retour Ă  la novillada sans picador matinale et corrida l’aprĂšs-midi. Une corrida avec six Ă©levages de ganaderos français. Ce ne sera pas une corrida concours mais les toros sortiront par ordre d’anciennetĂ©.

-Parmi les Ă©levages choisis, un seul du sud-ouest


-Il n’y aura que Jean louis DarrĂ© pour le sud-ouest avec un toro du Camino de Santiago. Il revient : en corrida, il n’y a que lui qui peut fournir dans le sud-ouest. Pour ce qui concerne la novillada sans picador les Ă©leveurs de la rĂ©gion avaient dĂ©jĂ  tout vendu, mĂȘme Jean Luis n’avait plus rien. Cette annĂ©e les Ă©leveurs français ont en gĂ©nĂ©ral bien vendus leurs toros. On s’est donc tournĂ© vers deux novillos de La Suerte et deux novillos de Michel Barcelo.  Ce sont de nouveaux Ă©leveurs, il faut leur faire de la place puisqu’il se fasse connaĂźtre et qu’il puisse tester leurs produits.

-Pourquoi ce choix d’un bĂ©tail français ?

-Pour les novilladas comme pour les corridas on choisit des Ă©leveurs français parce que nous avons en France des ganaderias qui peuvent fournir un bĂ©tail trĂšs correct. C’est l’analyse premiĂšre que fait le Tendido Risclois ; en tant qu’ancien torero français je m’en rĂ©jouis : il y a une Ă©volution qualitative formidable de la part des ganaderos français.

-Par contre au cartel de la corrida il n’y a qu’un Français

-On n’a pas mis trois toreros français car on l’a dĂ©jĂ  fait. Mais El Galo fera sa prĂ©sentation en tant que matador. Il est venu en fiesta campera mais jamais en corrida ; ce sera sa prĂ©sentation comme matador. C’est quand-mĂȘme un torero franco-mexicain-gersois : il fera sa prĂ©sentation en France sur les terres de ses ancĂȘtres. On a mis Francisco Montero qui plaĂźt au club ; la commission taurine le voulait dĂ©jĂ  lorsqu’il Ă©tait novillero mais avec le covid ça n’a pas pu se faire et comme chef de lidia nous avons un homme rĂ©fĂ©rence, confirmĂ© dans ce type de corrida : Alberto Lamelas. C’est un honneur pour Riscle.

-Faire dĂ©buter El Galo, il y a sans doute quelque chose d’émouvant pour toi ?

Moi qui ait beaucoup torĂ©Ă© Ă  Vic-FĂ©zensac, je connaissais son grand-pĂšre, le papa de Michel, je connais toute la famille LagravĂšre depuis de nombreuses annĂ©es, il y a donc un attachement, un intĂ©rĂȘt particulier Ă  cette venue. Je trouve aussi qu’il y a une injustice vis-Ă -vis de ce garçon matador de toro qui au Mexique torĂ©Ă© dans les plus grandes fĂ©rias avec de bons rĂ©sultats et qui n’a pas eu l’opportunitĂ© de se prĂ©senter chez lui. Certes ce n’est que Riscle, mais quand j’ai appelĂ© Michel pour lui faire cette proposition je ne te cache pas que c’était avec joie.

-J’imagine que monter une corrida dans une petite arùne comme Riscle c’est difficile


-C’est difficile, pour le Tendido Risclois comme pour toutes les petites arĂšnes ; ce sont elles qui ont le plus de mal Ă  joindre les deux bouts. Nous faisons partie de ceux qui se battent qui ne baissent pas les bras et mĂȘme dans la difficultĂ© continuer Ă  avancer. La tauromachie a besoin de ces petites arĂšnes car c’est lĂ  oĂč les ganaderos et les toreros peuvent avoir une opportunitĂ© de se prĂ©senter et de pouvoir Ă©ventuellement accrocher un autre contrat ailleurs. Le rĂŽle de ces petites arĂšnes est fondamental et on doit tout faire pour continuer Ă  ce qu’elles existent bien que cela soit trĂšs difficile effectivement.

-Ne faudrait-il pas plus de solidaritĂ© de la part des arĂšnes plus importantes ?

-DĂ©jĂ  l’UVTF avec l’achat de places pour les jeunes aide ces petites arĂšnes. C’est formidable comme cela marche. Il y a beaucoup d’inscriptions les 200 places vont toutes partir. C’est 200 places Ă  20 euros, l’UVTF dĂ©pense donc 4000 euros pour ces places qui sont distribuĂ©es sur inscription via le Tendido Risclois, pour les moins de 25 ans. Je trouve cela sensationnel. C’est une aide trĂšs importante pour une petite arĂšne comme Riscle. Je dois dire aussi que les ganaderos comme les toreros font un effort particulier pour que la tauromachie continue Ă  Riscle. Sans l’effort de tous, ça ne serait pas possible.

-As-tu d’autres projets dans le milieu taurin ?

-Pour le moment je suis Ă  Riscle, j’y suis attachĂ© j’y reste. Il y a d’autres petites arĂšnes que j’aide par aficion, par pure amitiĂ©, pour rendre service. Je garde mon aficion ça me permet de venir voir les amis, de revenir dans ce sud-ouest auquel je suis trĂšs attachĂ©. Je suis Ă  Castelnau car j’ai envie modestement, humblement encourager ces clubs qui font tant d’efforts pour que la tauromachie continue d’exister.  

Itw Pierre Vidal

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