Il y a un an à Séville, en 2024, Emilio, le directeur de l’hôtel Madrid où je descends tous les ans pour la féria depuis une vingtaine d’années, m’aborde pour me faire une proposition à mes yeux incroyable.
Il faut savoir que ce petit hôtel, au demeurant très confortable, a pour spécialité d’organiser tous les deux ou 3 mois une exposition d’un artiste local pour agrémenter le séjour de ses hôtes.
Et là, pour la première fois en ce qui me concerne, j’étais propulsé au rang d’artiste et invité à exposer mes photos dès la Semana Santa et jusqu’à la mi-juin ! Je n’en aurais jamais rêvé, d’autant que je me considère plus comme un photographe de reportage que comme un photographe artiste…
Les choses étant ainsi posées, la réponse était « oui bien sûr », étant donné que cela me permettait en outre de reprendre mes dons aux écoles taurines françaises qui bénéficieront de toutes les sommes recueillies.
Restait à sélectionner une cinquantaine de photos, après avoir trouvé un thème répondant aux contraintes posées par Emilio :
Pas de photos des monuments de Séville bien sûr, compte tenu du thème, mais celles de la Semaine Sainte, avec quelques portraits des plus beaux Christ et Vierge des 72 confréries de Séville. Ces statues sont inscrites au patrimoine culturel de l’Espagne et de l’UNESCO.
Les cornes seraient celles de toros au campo ou dans l’arène à leur sortie du toril de la Maestranza, pour traduire mon admiration pour cet animal magnifique son agressivité et le courage des hommes qui osent se mettre devant.
Les véroniques, à la Maestranza toujours, ou plutôt les passes de cape, car vue la durée de l’exposition et l’accueil de touristes « non aficionados » pendant un mois et demi, il n’était pas question de montrer des piques, des banderilles des muletazos et du sang pour ne pas choquer ces futurs visiteurs.
Les choses sont lancées : les photos et les cadres ont été livrés au Madrid. Et à partir du dimanche des rameaux on pourra les admirer dans le hall et le salon de l’hôtel. Un vernissage organisé par Cactus Event (agence à laquelle je reste fidèle et que je remercie sincèrement) est prévu pour le 6 mai.
Donc, si vous passez par Séville, lors de la féria ou plus tard, n’hésitez pas à visiter mon exposition. La plupart des photos ne sont pas publiées sur ce blog ! Je serai présent à l’hôtel Madrid pendant toute la féria et le dernier week-end de la Semaine Sainte.
Le matador MORENITO de ARANDA est l’invité ce vendredi 28 mars à 19h de la peña « A los Toros » de Mont de Marsan dans le cycle de conférence de son 50ème anniversaire.
MORENITO de ARANDA qui entame sa 20ème année d’alternative (Valladolid le 4 mai 2005) a été l’un des grands triomphateurs de la saison française 2024 coupant des oreilles à Ales, Aire sur Adour, Riscle et sortant en triomphe à Vic-Fezensac, Mont de Marsan et Dax.
Il sera accompagné de son peon de confiance Jose Luis TRIVIÑO (ancien matador) pour évoquer cette saison avant son retour à Madrid pour la San Isidro et son seul contre six toros à la feria de Vic. Dans la région il est déjà annoncé à Mimizan, Mont de Marsan et Dax.
La soirée est ouverte à tous les aficionados, entrée libre, et se prolongera autour de vino y tapas
19h au local de la Peña A los Toros – 2 rue Leon Lalanne
Clara Brugada, chef du gouvernement du du District Fédéral de Mexico a présenté officiellement la loi pour mettre fin à la corrida telle qu’elle est traditionnellement pratiquée. Une semaine après le vote de l’initiative visant à interdire la corrida à Mexico, tous les nouveaux règlements sur la célébration des manifestations taurines du District ont été publiés ce mardi. Désormais, le secteur taurin disposera de 30 jours ouvrables pour engager les actions juridiques nécessaires afin de renverser la situation et de revenir à la tauromachie traditionnelle. Entreront en vigueur dès demain les modifications de la Loi pour la célébration des spectacles publics et du Règlement taurin de la capitale, publiées dans l’édition 1574 du Journal Officiel, qui sont des points controversés dans la célébration d’un « spectacle taurin sans violence », tel que défini par Clara Brugada elle-même.
Voici les modifications publiées qui affectent la tauromachie normative :
48.-Bis. Dans les spectacles taurins sans violence, les blessures à l’intérieur et à l’extérieur de l’événement sont interdites, ainsi que la mort du taureau à l’intérieur et à l’extérieur des arènes. De plus, la protection de leur intégrité physique doit être garantie. Les cornes du taureau et/ou du bœuf doivent être protégées pour éviter toute blessure à d’autres animaux ou à des personnes. A la fin du spectacle taurin sans violence, le taureau ou le bœuf doit être restitué au ranch ou à son propriétaire.
8 Ter. Il est interdit d’utiliser des objets tranchants qui causent des blessures, des blessures ou la mort du taureau ou du bœuf, tels que la puya, les banderilles, l’estoque, le rejón, les descabellos et les puntatillas. Seules la cape et la béquille peuvent être utilisées.
48 Quatrième. La durée maximale de représentation de chaque taureau ou bouvillon dans le spectacle taurin sans violence sera de 15 minutes, avec une limite de 6 exemplaires par épreuve. La durée totale du spectacle taurin sans violence sera conforme à ce qui est établi dans le Règlement.
L’office de tourisme ouvrira également sa billetterie du lundi au samedi de 9h00 à 12h00 et de 14h00 à 18h00.
Téléphone: 04 42 81 76 00
Aux arènes du Palio, la vente se poursuivra jusqu’aux jours des corridas de juin.
Téléphone : 04 13 29 56 38
À ce jour, il reste encore des places pour toutes les corridas, sachant que le nombre d’abonnements vendu est de 1800, soit 20% de plus que l’an passé.
Pour s’inscrire pour la corrida du vendredi 13 juin avec les toros du Curé de Valverde et bénéficier, ainsi, d’une invitation pour les – de 25 ans, merci d’adresser un mail à patrick.andreo@istres.fr
La ganaderia Casa de Los Toreros, implantée sur les terres de La Martelilla, autrefois celles de Marques de Domecq, est une jeune ganaderia fondée, après le partage des terres de l’élevage du Marques, avec des vaches d’origine Santiago Domecq.
Aujourd’hui, elle sort en novillada et vend les toros qui vont jusqu’à 4 ans pour la rue.
L’an dernier, elle disposait d’une novillada magnifique prévue pour fournir des sobreros à Madrid, mais qui ne sortit pas et fut finalement lidiée en fin de saison à Antequera en donnant de bons résultats.
Pour 2025, 2 novilladas sont sur les rangs dont l’une pour Madrid (mais hors San Isidro), magnifique de présentation dont le ganadero espère beaucoup. La seconde, un peu moins rematée, n’est pas encore annoncée.
3 toreros français étaient invités à tienter : El Rafi, Nino Julian et Clément Hargous qui sortait de second. Fait remarquable qui montre bien les problèmes de l’élevage, c’était pour chacun la première fois qu’ils se trouvaient devant les vaches en 2025 : Depuis le COVID, les ganaderos devant la reprise du nombre de corridas, ne se pressent pas trop d’augmenter leur cheptel, ce qui fait grimper les prix et compense pour eux la hausse du coût de la nourriture et des carburants. Inversement, le nombre de vaches à tienter reste bas et là aussi, elles peuvent couter plus cher en prix de location.
Le ganadero avait mis 3 vaches à tienter : elles ont péché essentiellement par manque d’engagement et de caste, même si elles ont pu faire illusion. Mais le même rythme tout au long des faenas traduisait leur manière de s’économiser et peu à peu d’acquérir du sentido.
On a pu voir El Rafi très pointu avec une belle main gauche notamment sur sa première vache. Volontaire, ayant visiblement le souci de bien faire les choses, ce fut pour lui un excellent entraînement car il a pu dominer ces vaches et travailler des détails qu’il n’aurait pas mis à son programme devant un autre bétail.
Nino Julian a semblé en progrès avec beaucoup d’engagement et une bonne maîtrise de son toréo. Lui aussi a pu profiter de ces vaches qui n’étaient pas si faciles, pour étudier certains aspects de la lidia qu’il mettra à son répertoire.
Nous avons appris le décès de Luis Murillo à l’âge de 66 ans d’un infarctus ce lundi. Il fut mozo de espada et qui a contribué à la réalisation de nombreux spectacles taurins dans le sud-ouest de la France notamment. Originaire de Saragosse, il fut le mentor de Ricardo Torres puis il contribuera au succès de son fils Cristiano Torres jeune et brillant novillero aragonais qu’il suivait de puis ses débuts. C’était un grand aficionado lucide et passionné, un homme cordial, généreux, discret et fidèle qui nous manquera. A sa famille, à ses amis nos sincères condoléances.
Yves Charpiat président des vétérinaires taurins a remis le prix à Nicolas Pétriat pdt de la commission taurine d’Orthez.
L’Association Française des Vétérinaires Taurins a attribué le prix Pierre DELOUEDE 2024 à la Commission taurine d’Orthez pour la présentation et la corrida proposées aux Arènes du Pesqué en 2024.
Le trophée lui a été remis le samedi 22 mars à la ganaderia du Lartet.
Ce prix récompense le travail de fond et la persévérance des membres de la Commission taurine d’Orthez qui s’appuie sur une éthique de la corrida où le toro est au centre de sa philosophie
On les encourage à poursuivre leur travail intéressant et innovant.
Vuelta de Ferrera, des ganaderos Conradi et du mayoral de La Quinta1er toro gracié dans l’histoire des arènes de Castellon.
Arènes de Castellón . Première corrida de la Féria de la Magdalena Environ à moitié plein.
Taureaux de La Quinta, bien présentés et généralement bons. Le quatrième de l’après-midi, nommé « Nightingale », n° 34, a été gracié. Le troisième de l’après-midi, noble fut applaudi. Le troisième, applaudi à l’arrastre aussi.
ANTONIO FERRERA , une oreille et deux oreilles et queue symboliques
Juan Leal était l’invité de Culturaficion cette semaine : il était déjà venu au Ruedo Newton il y a 3 ans (voir ci-dessous) mais a dévoilé d’autres aspects de sa personnalité et de son art.
Son parcours est connu, mais rappelons-le : il est né à Paris, mais n’y a pas vécu puisque sa famille est retournée en Arles quelques semaines plus tard. Il vit sa jeunesse au milieu d’une lignée de toreros dont il constitue la 5 ème génération. Il confirme que s’il souhaite que son fils soit aficionado, il ne veut pas qu’il devienne torero de la 6 ème génération des Leal. Il a pu profiter de leur expérience et de leur entourage jusqu’à 14 ans, âge auquel il est parti en Espagne à l’école taurine d’El Juli. Il est encore surpris que ses parents aient approuvé et accompagné sa décision : « depuis que je suis père, je ne trouve pas ça normal ».
Interrogé sur l’évolution de son toréo, il reconnait qu’il n’a pas encore atteint ce qu’il veut faire de son style.
« La tauromachie est un art et l’artiste doit avoir sa propre personnalité. Bien entendu, cela nécessite une expérience technique. »
Au départ il voulait surtout présenter quelque chose de différent, mais n’arrivait pas à l’exprimer : il devait chercher autre chose en se démarquant ou plutôt en étant lui-même. Donc, il n’avait pas réellement de modèle même s’il admirait la façon de toréer de Damaso Gonzalez ou Paco Ojeda.
Car « être proche de l’animal met en valeur le travail du torero : il contrôle la charge au lieu de l’accompagner ce qui permet un dialogue avec l’animal et une relation intime. »
On sait qu’il s’expose beaucoup, mais le courage est le simple fait de dominer sa peur et face au toro, tous ont peur. Mais il faut se donner à 100% par respect pour l’animal et par respect pour le public. Le pire, c’est quand le public ne ressent rien n’a pas d’émotion et sort désenchanté.
Au moins une soixantaine : « Le fait d’affronter des élevages si différents permet d’ajuster les paramètres de son logiciel. » Par paramètre, il entend la solution technique à choisir ; c’est pourquoi affronter des fers différents est ce qui enrichit. Pour lui, c’est un choix et non une obligation : ainsi la première fois qu’il a affronté les Miura de Bilbao, cela lui a été imposé, mais après son succès, l’année suivante, c’est lui qui les a choisis. Devant les Miura, les choses se sont toujours bien passées y compris à Madrid.
Les toros devant lesquels il se sent le plus a gusto sont ceux de Fuente Ymbro, car ils possèdent un équilibre entre transmission, toréabilité, et possibilité de s’exprimer. Mais il s’entraîne dans une trentaine de ganaderias avec lesquelles il a une relation de confiance réciproque, de Miura à Garcigrande en passant par Cebada Gago, Luis Algarra, ou Torrealta etc.
Le fait de faire un saut en portant l’épée a pu lui jouer quelques tours (il est moins facile de viser la cruz quand on n’a pas les pieds au sol), mais il a retrouvé confiance en équateur où il a très bien tué.
Q : Ses publics préférés : exigeants ou festifs ?
Incontestablement les publics des arènes de première catégorie, aussi parce que c’est en lien avec un toro plus important. Donc : Nîmes, bien sûr, Bilbao, Albacete, Bayonne.
Q : À propos du film d’Albert Serra que pense-t-il des toreros qui parlent des toros en les insultant ?
C’est peut-être la peur ou le soulagement. C’est peut-être une réaction de la cuadrilla qui veut protéger le moral du torero. Les toreros ont tous de l’admiration pour le toro. L’aficionado doit se rendre compte du niveau de danger et de peur et ça excuse surement certains propos du film.
Q : sa temporada 2025 ?
Il est allé en Equateur, retournera au Pérou en juin, à ce stade ont seulement été annoncés ses cartels de Madrid et Arles (Riz), mais il y en aura d’autres, même s’il ne peut pas les dévoiler.
Q : sa relation avec les jeunes ?
Il continuera à rester impliqué auprès des jeunes car ils méritent de se faire leur propre opinion de la tauromachie. Il va de ce fait relancer la Fragua (la forge) où il donnait leur chance à des jeunes d’écoles taurines.
Après avoir posé pour la photo souvenir et signé la cape « livre d’or » de Culturaficion, Juan Leal a reçu le très beau livre de Marc Thorel Toreros dans la ville lumière en souvenir de son passage chez Culturaficion.