
Catégorie : Actualité Page 41 sur 69
Arènes Daimiel , Ciudad Real . Trois quarts d’entrée.
Taureaux Adolfo Martín , avec une bonne présentation et un jeu généralement varié.
CURRO DÍAZ , ovation et ,applaudissements
MANUEL ESCRIBANO , ovation et deux oreilles
CARLOS ARANDA ,applaudissements et oreille
Arènes d’Illescas , Tolède. Corrida. Environ un tiers d’arène
. Toros de Pallarés, Benítez Cubero (1er et 2e) et El Montecillo (5e bis), bien présentés, bien qu’inégaux dans l’exécution et la finition. Le sobreroo d’ El Montecillo s’est démarqué, avec de la
profondeur. Les autres sont de race plus juste.
DAVID GALVÁN, oreille après avertissement et oreille après avertissement
FRANCISCO JOSÉ ESPADA, oreille et ovation après avertissement
DAVID DE MIRANDA, ovation et ovation
Arènes de Palencia, Castille et León. Plus des trois quarts d’arène . Taureaux de Guiomar Cortés de Moura, bien présentés.
SERGIO GALAN, oreille et ovation.

DIEGO VENTURA, deux oreilles et deux oreilles et une queue.
LEA VICENS, oreille et ovation.
Arènes de San Sebastián de los Reyes . Derniere de la féria. Demie-arène. Des taureaux de Hnos García Jiménez et Olga García Jiménez.
DAVID FANDILA ‘EL FANDI’, oreille et deux oreilles.
MIGUEL ÁNGEL PERERA, ovation et deux oreilles.
DIEGO GARCÍA, deux oreilles et ovation.

Ejea de los Caballeros, Saragosse . Première de la feria. Un tiers d’entrée. Des taureaux de Salvador Domecq.
SEBASTIÁN CASTELLA, silence et oreille.
ALBERTO ÁLVAREZ, deux oreilles et deux oreilles.
DANIEL LUQUE, oreille et oreille.
Arènes de Cabra , Cordoue . Corridas . Demi-entrée. Les taureaux de José Benítez Cubero et La Palmosilla, bien présentés le 6ème de La Palmosilla qui a été récompensé par une vuelta.
GUILLERMO HERMOSO DE MENDOZA, deux oreilles, oreille et oreille.
BORJA JIMÉNEZ, deux oreilles, oreille et deux oreilles et queue
Peralta, Navarre – Taureaux de Hnos Martínez Pedrés
Lalo de María, silence et ovation avec saluts
; Alejandro Chicharro, oreille et oreille à deux vueltas après une forte pétition
Cid de María, silence et ovation.
Villanueva del Campo, Zamora –
Novillos de Montalvo
Daniel Medina, silence et vuelta après avertissement ;
Cristiano Torres, ovation après avertissement et oreille après avertissement.
Cerceda, Madrid –
Novillos d’ Ángel Luis Peña
Javier Zulueta, oreille et ovation ;
et Rubén Núñez, oreille et silence.
Pedrajas de San Esteban, Valladolid –
Novillos de Río Grande
Diego Bastos, deux oreilles et une oreille ;
et Cristian González, oreille et oreille.
Temps clément, 2/3 d’entrée. 4 Novillos de Camino de Santigo tous monopiqués et 2 erales du même fer. Lot bien présenté, igual de trapio, negros, meilleurs 2è et 5è. Banderilles partagées entre Nino et Clément aux deux premiers.
Président: Georges Marcillac. Assesseurs: Jean Louis Montastruc et Pascal Coomans.
Avant le début de la novillada, Miguel Darrieumerlou a remis en piste un prix coup de cœur des critiques taurins à Brigitte Calvet, Présidente du club taurin de Seissan et à sa cuadrilla.

Niño Julian (céleste en argent):1 pinchazo, 1 entière 1 oreille et 2 pinchazos, 1 entière applaudissements.

Clément Hargous (aubergine et or):1 entière, 4 descabellos, vuelta et 1 entière, 1 pinchazo, 1 avis, 1 entière, 1 oreille.

Andy Martin (blanche neige et argent): 1 pinchazo, 1 entière foudroyante, 1 oreille et 1 entière, 1 oreille.
Triomphateur l’an dernier ici même, Nino Julian a été un ton en dessous cette année. A son faible premier à noter 2 bonnes séries à droite. Brindé à Clément, il accueille son second par largas de rodillas suivies de
2 vueltas de campana. Après une pique bien dosée par Gabin Rehabi il subit 2 accrochages à gauche avant de le cadrer en derechazos.
Pour sa 1è novillada piquée, Clément Hargous qui a bénéficié du meilleur lot, a su tirer son épingle du jeu. Son premier accepte bien le capote. Après un brindis à Brigitte Calvet,à la muleta il démontre sa noblesse surtout sur sa corne droite; dommage pour les aciers. A son second accueilli par 2 largas de rodillas, il poursuit par 2 capotazos avant une demie enroulée. A la muleta il montre son envie avec de bons passages sur les 2 rives.
La surprise est venue d’Andy Martin, récent vainqueur du bolsin de Nîmes, il a su saisir cette opportunité. Avec son premier qui se délectait avec la muleta et surtout à son second avec des chicuelinas ajustées, une faena de qualité et une grande estocade. Bref une sortie a hombros méritée.
Invité à saluer par Andy à l’issue de la novillada, Jean Louis Darré, ému, a reçu une grosse ovation de la part du public. vation méritée par la qualité du bétail présenté quand on connait la difficulté du travail de ganadero.
Belle après midi taurine et félicitations aux membres de la pena « Fiesta Brava » de Seissan pour l’organisation.
JJ Joaniquet
Plaza de toros de Las Ventas (Madrid). Desafío ganadero. Un quart.
Toros de Saltillo (1º, 2º , 3º) et Valdellán (4º, 5º , 6º),

SÁNCHEZ VARA, silence après avis et silence

RUBÉN PINAR, ovation et silence

DAMIÁN CASTAÑO, vuelta al ruedo et ovation

Bayonne. Finale des novilladas sans picadors, une fort belle entrée, nuages, brumes et température agréable, deux heures dix de spectacle. Trois erales de Camino de Santiago, un de Alma Serena et deux de La Espéra. Bien présentés, mobiles dans l’ensemble, à part le cinquième.

Adrien Lucq (blanc et or), au premier, Camino de Santiago, une entière, deux descabellos, salut.

Pablo Hernandez (bleu marine et or), au deuxième, Camino, une entière, une oreille ; au cinquième, La Espera, un pinchazo, une entière, vuelta.

Pedro Rufo (bleu ciel et or) au troisième, Camino, une dmie-lame, vuelta.

Julio Norte (vert et or), au quatrième, Alma Serena, une entière, deux descabellos, avis, vuelta ; au sixième et dernier, La Espera, une entière,voltereta, jeté au sol, et une oreille.
Julio Norte a été déclaré le grand triomphateur des novilladas sans picadors de Bayonne, mais l’ACOSO, et les peña ont oublié de lui attribuer les prix du novillero ayant totalisé le plus de volteretas et toujours par sa faute de se découvrir au mauvais moment. En outre cette finale avait comme un goût d’injustice, comment expliquer que Julio Norte, commençant la vuelta qu’il s’est attribuée après le combat avec le quatrième novillo, un Alma Serena, fasse signe au public qui l’applaudit qu’il sera meilleur avec son second toro. C’est donc qu’il savait qu’il serait choisi comme un des deux finalistes. Tour ceci est bien curieux et pas très sympathique.
C’est Adrien Lucq qui avait ouvert cette matinée avec un novillo du Camino de Santiago, un peu attiré par les planches qu’il eut du mal à garder dans la muleta. Il nous a gratifié de quelques belles séries à droite, avec des changements de mains surprenants, mais sur la senestre, manifestement il n’était guère à l’aise.
Suivait le pamplonico, Pablo Hernandez, toujours avec un Camino, qui signait de belles véroniques très lentes. A la muleta il commençait par des passes changées dans le dos, un toreo de lenteur et de temple qu’il rematait d’une entière. Une oreille qui pesait pour sa participation à la finale avec un novillo de La Espera totalement incompréhensible, refusant à la cape et au moment des banderilles, toutes les sollicitations pour avancer d’un pas. A peine s’il a un peu plus bougé à la muleta. Avec dans ces instants une fâcheuse tendance à se retourner sur place et à infliger une voltereta à Pablo Hernandez. Avec un tel adversaire il n’y avait pas à espérer le moindre accessit en finale.
On attendait beaucoup de Pedro Ruffo, dernier vainqueur du bolsin de Bougue. Il attaqua le dernier Camino, lourd et bien armé par de belles véroniques. Le public était avec lui… mais à la muleta et c’est dommage il se montra plus à l’aise sur la main droite, laissant les choses venir de l’autre côté.
Julio Norte terminait cette première partie avec un Alma serena, farol et véronique pour se présenter, puis avec la muleta c’est à genoux qu’il cita les premières séries. Il passa d’une main sur l’autre et finit par prendre trop confiance… et se découvrant ce fut la première voltereta, qui vont se multiplier, chaque fois à la suite d’une faute du torero. Il fut pourtant choisi pour participer à la finale et il affronta un La Espera nettement plus intéressant que celui de Hernandez. Un très beau tercio de cape allant de véroniques en chicuelinas. Puis vinrent de longues séries sur les deux mains portées par le public et la musique. Il terminera par des naturells avec une muleta très basse et gagnera aussi à se découvrir une nouvelle voltereta. Et pourtant il sera le grand vainqueur de cette confrontation. S’il veut continuer avec des chances de succès, Julio Norte va devoir progresser dans sa tauromachie… S’il fut, hier, le triomphateur de Bayonne, il va devoir confirmer ailleurs.
Jean-Michel DUSSOL
Photos Gil Mir

Roca Rey (quatre oreilles) sur un nuage et déception d’Adriano
Bayonne. Troisième et dernière corrida de la feria de l’Atlantique, arènes bien remplies, deux heures quinze de spectacle, soleil et chaleur moite. Six toros de Zacarias Moreno, plutôt bien présentés, correctement armés, de 508 à 538 kilos chez l’éleveur. Tous deux piques à l’exception du premier et du dernier, trois châtiments. Toréables à la muleta avec certains compliqués comme le premier.
Juan Ortega (blanc et or), au premier, une entière, silence ; au quatrième, un pinchazo, trois-quarts de lame, salut.
Andrès Roca Rey (bleu marine et or), au deuxième, une entière, deux oreilles ; au cinquième, une entière deux oreilles et sortie en triomphe.
Adriano, Adrien Salenc (bleu marine et or) au troisième, une entière, avis, une oreille ; au dernier, trois pinchazos, une entière, silence.
Présidence, Christophe Robin, assesseurs, Bertrand Adoue et Gauthier Suhas.



Un peu chaotique et pas au mieux de sa forme depuis quelques semaines, hier à Bayonne, Andrès Roca Rey a fait taire tous ses détracteurs en revenant au mieux de sa forme et endossant les habits d’un grand prince de la tauromachie. Dès qu’il entra en piste avec son premier toro tout était parfait, notamment ces véroniques profondes et amples. Il brinda au public parce qu’il savait qu’il allait réussir et armé de la muleta, c’est par des statuaires qu’il ouvrit sa faena poursuivie par des séries sur les deux mains accompagnées par la musique. Il demeurera longtemps sur cette main gauche en extrayant même des ronds complets. Mise à mort impeccable, deux oreilles qui tombent du palco. Et ce n’était que les premières. Quand il revint, s’il ne se livra pas à fond dans le tercio de cape c’était probablement pour se réserver pour la suite. Brindis au public, quelques passes basses, histoire de faire humilier l’animal puis il cite de loin, immobile pour des passes changées. Il reprendra un rythme plus classique mais toujours avec une muleta, très basse, caressant le sable avec lenteur, ce répertoire complet et diversifié, il le termine par quelques ayudados pour alto et un pecho magique. On était au cœur de la tauromachie de Roca Rey… qui répétait ses deux premiers trophée.


Juan Ortega, n’aimait vraiment pas ce premier toro qui n’avait cessé de jeter les pattes dans la cape lors du premier tercio. Muleta en main, quelques passes basses de châtiment, une recherche de sitio sans véritablement le chercher et le trouver et il prit l’estoc pour en terminer. A la décharge du toro précisons que la troisième pique était sûrement de trop. Le sorcier de Triana donnait rendez vous pour la suite. Il était présent d’abord dans un beau et complet toreo de cape. Par la suite c’est avec une infinie douceur qu’il dessina des derechazo suivis par la musique et tout s’épura de simplicité et de profondeur lorsque surgit la main gauche. Dommage la mise à mort ne fut pas à la hauteur.


Pour Adriano (Adrien Salenc) on rêvait tous d’un beau sucés ; on l’imaginait déjà sortant en triomphe aux côtés de Roca Rey. Au cours de son premier toro il avait été parfait, avec une première série somptueuse, entrecoupée de trincheras d’enfer et remate par quelques beaux pechos. Lorsqu’il prit la main gauche il nous invita dans un toreo très épurée, tout le corps relâché, jetant l’épée et luttant jusqu’au bout., une oreille.
On espérait une suite dans le même registre mais malheureusement, après deux faroles à genoux et le tercio de pique, Adriano comprit que le toro avait des réactions curieuses. Effectivement l’animal avait un défaut de vision. Malgré plusieurs demandes du torero il ne fut pas changé… Aussi la suite ne pouvait être que celle de l’échec, avec un début de faena chiffonné et une suite impossible à dessiner le toro refusant les passes. Adriano abrégea très vite, il n’y avait qu’un mauvais coup de corne à prendre dans cette confrontation. Vraiment dommage pour celui qui espérait tant de cette course.
Jean-Michel DUSSOL
photos Bertrand Caritey

Bayonne. Deuxième corrida de la feria de l’Atlantique, trois quarts d’arène, soleil, nuages et petite pluie à 19 heures 36, deux heures quarante de spectacle. Sept toros de Castillejo de Huebra, le cinquième changé pour boiterie, par un toro du même fer. Un lot lourd, bien armé malheureusement un peu faible pour quelques uns. Tous deux piques reçues avec une honnête bravoure. Tous toréables à la muleta deux ou trois plus difficiles.






Juan de Castilla (vert et or), au premier, très veleto, une entière, quatre descabellos avis, vuelta.
Carlos Olsina (tabac brun et or), au deuxième,autre veleto, un pinchazo, trois quarts de lame, silence.
Manuel Diosleguarde (vert et or), au troisième, une entière, applaudissements, salut du callejon.
José Fernando Molina (blanc et or), au quatrième, une entière, une oreille.
Calerito (bleu marine foncé et or), au cinquième, une entière et deux descabellos, salut.
Christian Parejo (gris très clair et or), au dernier, un autre veleto, une entière, une oreille.
Six toreros pour autant de toros, une formule, tout de même un peu ingrate pour ces maestro qui n’occupent pas le haut de l’escalafon. Pour certains une opportunité, mais difficile à saisir. Impossible de se rattraper… Il faut être parfait du début à la fin. On souhaite vraiment que les deux oreilles coupées soient bénéfiques pour José Fernando Molina et Christian Parejo. Cette course que l’on peut qualifier de l’opportunité s’est ouverte avec un Colombien courageux qui a beaucoup de mérites, Juan de Castilla.
Il affronte plus régulièrement des Dolores Aguirre, des Victorino ou des Miura que de Castillejo de Huebra, mais il s’est rapidement trouvé très à l’aise face à un veleto à crever les nuages mais de petite force. Juan de Castilla lui a servi quelques véroniques et à la muleta une série exemplaire, de naturelles par leur temple et leur lenteur et toujours des pechos de sortie spectaculaires. Final en manoletinas à genoux, mais échec à l’acier, tout de même un tour très applaudi.
Carlos Olsina, le faux espagnol de Béziers, après quelques véroniques débute sa faena de façon très classique avec des muletazos, sur les deux mains de très belle élégance. Jusqu’au bout il se battra pour tirer le maximum de ce toro sans force. Un bel effort mal récompensé.
Manuel Diosleguarde, immobile, les deux pieds figés dans le sol commence ainsi sa faena avant d’entraîner son adversaire au centre pour une série de naturelles, de rigueur et précision.
Arrivé en substitution, José Fernando Molina est venu pour gagner, même s’il échoue à la cape qui termine en lambeaux, il jouera une muleta basse et lente pour de longues séries de naturelles, toutes très applaudies et portées par le public. Dans cet ensemble il distille, en outre, quelques trincheras, on est au cœur de la tauromachie. La première oreille.
Calerito lui succède avec une immense envie, mais il se heurte rapidement à un toro faible. Il sera changé, devra le tuer, mais toujours la volonté de gagner il repart pour une porta gayola pour accueillir son adversaire changé. Un sale type que cet Aperador, bronco et assassin à souhait. Calerito se jouera la vie plusieurs fois, mais parviendra à s’imposer sur la corne gauche. La pluie arrive pour sa fin de faena et l’acier le trahit. Dommmage !
On terminera dans un excellent registre avec Christina Pajero, le chiclamero, étudiant bitterois, Il commencera sa faena près des planches, lutte sur la main gauche, encouragé par la musique et accompagné du public. Une faena compliquée avec un toro qui l’avise plusieurs fois. Mais Parejo s’en tire parfaitement et signe une grande estocade. Le deuxième vainqueur de cette opportunité est là. Voilà de quoi réjouir Francis Andreu venu à Bayonne soutenir son ami torero.
Une corrida qui a tenu ses promesses.
Jean-Michel DUSSOL
photos Bertrand Caritey

Plaza de toros de Palencia, Castilla y León. 3/4 d’arène sous des trombes d’eau.
Toros de José Vázquez.
MORANTE DE LA PUEBLA, oreille et silence.
ALEJANDRO TALAVANTE, palmas et ovation.
JUAN ORTEGA, palmas et oreille.
Le banderillero Curro Javier a salué au 1er.
Plaza de toros de Almazán, Soria.
Toros de Domínguez Camacho,
DIEGO URDIALES, oreille et silence.
PACO UREÑA, oreilel et oreille.
PABLO ATIENZA, qui prenait l’alternative deux oreilles et silence.
Le banderillero Agustín de Espartinas a salué au cinquième.

Calahorra (La Rioja)
Toros de Toros del Ojailén y Javier Gallego
M A Perera oreille et palmas,
Cayetano_Rivera ovation et bronca,
Daniel Luque oreille et pétition et deux oreilles
San Sebastián de los Reyes (Madrid).–
Toros de Zalduendo

Sebastián Castella, oreille et deux oreilles
José María Manzanares, oreille et oreille
Roca Rey, deux oreilles et oreille après avis

photo Bruno Lasnier
Bayonne. Novillada matinale, petite entrée, deux heures trente de spectacle, soleil et température agréable. Six novillos de Fernay, origine Jandilla, un lot sans excès de poids, armé plutôt discrètement, tous deux piques, certaines pour le règlement. Tous toréables à la muleta sans difficultés majeures. Les un deux trois et cinq faibles.
Lalo de Maria (bleu roi et or), au premier, une entière, sept descabellos, avis, silence ; au quatrième, une entière, une oreille.
Alejandro Chicharro (bleu violine et or), au deuxième, une entière, une oreille, au cinquième, une entière, une oreille.
Pedro Luis (blanc et or), au troisième, trois pinchazos, une entière, salut ; au dernier, une entière deux oreilles.
Incidences. Marco Leal banderillero de la cuadrilla de Lalo de Maria salue au quatrième toro. Chicharro et Pedro Luis sont sortis en triomphe. Pedro Luis emporte le prix du meilleur quite décerné par la peña Cote Basque


Seul « El Lalo de Maria » n‘aura pas partagé la sortie en triomphe des arènes de Bayonne à l’issue de la novillada. Un manque de chance , mais aussi d’un peu d’audace de sa part. Il avait ouvert la course avec un novillo plutôt petit, faible et mal armé. Mais il compensait par une tauromachie très douce en véroniques et demi-passe. Par la suite rien ne fut facile car l’adversaire, après la passe fuyait aux planches. « Lalo de Maria » fut plus agressif à sa seconde apparition.


A la cape véronique genoux pliés et grande voile. Il poursuivra par des passes de châtiments pour arriver à des séries, sur les deux mains, de quatre ou cinq muletazos et un pecho spectaculaire. Des ronds complets pour en terminer, le novillero s’est alors montré parfaitment maître de son art. Le final fut à la hauteur de cette excellente faena.




Alejandro Chicharro n’est pas un laborieux de la cape. On remarquera toutefois avec son premier adversaire, quelques véroniques bien dessinées. La faena qui suivit est séduisante car le garçon implique tout son corps, dans ces passes sur les deux mains, où la muleta très basse avance avec lenteur. En outre Alejandro pèse sur le toro. A son retour il dévoilera un style grandiose dans ses trincheras… mais il est souvent obligé de se replacer après chaque figure. En fait il mettra longtemps à trouver la bonne distance… mais dès lors ce sont deux séries parfaites, en rythme et temple qu’il réalise avant de tuer avec efficacité.




Le Péruvien Pedro Luis complétait le cartel, démangé par des envies de triomphe. Les deux fois il alla attendre ses adversaires à porta Gayola. Un premier essai sans trop de réussite, mais ensuite il put enchaîne sa figure par un tercio de véroniques parsemé de quelques chicuelinas. Si dans son premier combat il avait mêlée, le classique et le baroque, toujours au centre de la piste, parf contre il allait être plus posé dans la suite. Chaque fois des séries assez courtes mais remate par un excellent pecho. Pedro Luis afficha une réelle sérénité sur la main gauche avant de terminer par un magistral coup de rapière… Les deux oreilles étaient à la pointe de l’épée et il ne les laissa pas s’envoler.
Jean-Michel DUSSOL
photos de Bruno Lasnier


photo Bruno Lasnier
Les finesses de Talavante et Mora
Bayonne. Feria de l’Atlantique, première corrida, couleurs et costumes goyesques pour tous et sable bleu. Deux tiers d’arène, température agréable, puis fraîche, ciel dégagé au début s’obscurcissant de brume au fil des minutes, deux heures trente de spectacle. Six toros de Garcigrande, bien présentés, armures adaptées au cartel, de 506 à 546 kilos chez l’éleveur, tous deux piques prises avec une honnête bravoure, toréables à la muleta.



Alejandro Talavante (blanc et azabache), au premier, un pinchazo, une demi lame, un descabello, sifflets et silence ; au quatrième, un pinchazo, une entière, une oreille.
Daniel Luque (rioja et azabache), au deuxième, une entière, une oreille ; au cinquième, un pinchazo, trois quarts de lame, avis, une oreille, sortie en triomphe.
Alejandro Mora (rose et azabache) au troisième, une entière, une oreille ; au dernier, une demie lame, salut et ovation, légère pétition d’oreille.
Présidence Christophe Robin, assesseurs, Thierry Noël et Stéphanie Bonnein Cañada.



Le bleu de l’arène ne répondait pas toujours à celui que l’on aurait pu espérer du ciel. Peu importe, nous étions quelques curieux à nous souvenir du neveu de Juan Mora, qui pour son alternative, sur ce même sable avait coupé deux oreilles. Alejandro le neveu n’a pas toute la sensibilité du tonton… mais avec son premier toro il nous a ouvert la grande porte du rêve. Un somptueuse demi lors des quites et déjà beaucoup était dit, mais lors de la faena avec une première passe à genoux suivie d’une longue série de naturelles, il gagnait le centre de la piste et immobile, pieds plantés dans le sable il allait enchaîner sur les deux mains pendant quelques minutes. Une muleta basse qui caressait le sable, qui se mouvait avec lenteur, tout n’était que finesse et temple dans ces interminables séries sur les deux mains. Un immense moment de tauromachie ponctué d’un grand coup d’épée. On attendait le nirvana pour le second toro. Malheureusement Alejandro Mora, malgré tous ses efforts ne put retrouver sa profondeur du début… Sa muleta fut souvent accrochée , le duende si volatile s’était évanoui.
Chef de lidia, Alejandro Talavante, intrigua son public avec son premier toro qu’il ne voulut pas voir et expédia après quelques passes par une mise à mort interminable qui s’acheva dans les sifflets et le silence. Par contre on retrouva un garçon transfiguré avec son deuxième adversaire, accueilli par deux faroles suivis de véroniques et chicuelinas dessinées au centre de la piste. La faena s’ouvrit à genoux entre passes changées dans le dos, derechazos et naturelles. Puis apparut le grand Talavante, au centre du ruedo, droit comme un « i », le corps relâché, et la muleta balayant sur les deux mains avec lenteur. Temple et harmonie, Talavante approchait du meilleur…



Daniel Luque ne perd jamais une occasion de gagner un trophée. Il paraissait toréer avec classicisme, mais ses derechazos très bas faisait humilier son premier adversaire, auparavant, par de longues séries, il s’était imposé et construisait sa domination. Un exemple. La seconde apparition fut totalement différente. Un début tiré des meilleures pages du classicisme, changements de mains, trincheras le tout au centre en ouvrant des rondes infernales… et soudain Luque s’immobilise devant le toro, entre les cornes, la muleta se balance, c’est un peu le jeu de la vie et de la mort, on croit revoir certaines statiques de José Tomas. Et la fanea se termine avec une figure profondément trémendiste. Est-ce le nouveau Luque ? Une deuxième oreille pour terminer par une sortie en triomphe.
Jean-Michel Dussol
photos Bertrand Caritey