Mois : janvier 2025 Page 1 sur 12

A Vauvert, l’union fait la force

A Vauvert le jeudi 8 mai, JournĂ©e de l’Avenir organisĂ©e par sept clubs taurins


Ce jeudi Ă  l’Espace Pablo Romero de NĂźmes, les dirigeants de ces clubs, aux cĂŽtĂ©s du maire de Vauvert Jean Denat qui a insistĂ© sur son attachement aux traditions taurines ininterrompues dans sa commune, ont Ă©voquĂ© l’esprit et le contenu de cette journĂ©e


Avec notamment à leurs cÎtés Patrick Varin, parrain de cette troisiÚme manifestation, avec aussi la présence de Martine Tichit dont le tableau servira une nouvelle fois de support, ainsi que du ganadero Jacques Giraud qui fournira le bétail pour le bolsín et tous les responsables, dont Patrick Bricongne, président du Campo de Vauvert, ont ensuite présenté les caractéristiques de leur club.

Cette rencontre a permis d’en savoir un peu plus sur le dĂ©roulement de la journĂ©e qui dĂ©butera par un bolsĂ­n matinal dont le vainqueur rejoindra le cartel de la novillada non piquĂ©e de la tarde


Le cartel définitif sera présenté courant mars


« Seul on va plus vite, ensemble ou va plus loin ! Â»

 Les Clubs

Dossier http://torofiesta.com Paul Hermé

Vieux-Boucau: le maire refuse l’organisation de la corrida prĂ©vue

Mano a mano triomphal l’an dernier Ă  Vieux-Boucau

Selon le journal Sud-Ouest https://www.sudouest.fr/culture/toros/toros-le-maire-de-vieux-boucau-refuse-l-organisation-d-une-corrida-dans-sa-commune-23039736.php le maire de la commune de Vieux-Boucau, Pierre Froustey ne souhaite « plus de spectacles avec mise Ă  mort dans les arĂšnes Â» expliquant avoir donnĂ© son feu vert ces deux derniĂšres annĂ©es de maniĂšre exceptionnelle. Cette dĂ©cision dĂ©sole les bĂ©nĂ©voles de la peña taurine organisatrice, La Mariposa. Il n’y aura donc pas de corrida cette annĂ©e dans la plaza boucalaise alors que les membres de la peña La Mariposa entendaient programmer, pour la troisiĂšme annĂ©e consĂ©cutive, le dernier spectacle du genre de la saison taurine du Sud-Ouest, « les Ă©lus du Conseil municipal n’ont pas souhaitĂ© dĂ©livrer une nouvelle autorisation pour cette future manifestation Â».

AprÚs Eauze et La BrÚde cela fait la troisiÚme corrida annulée cette année dans le sud-ouest -pour des raisons différentes-, une situation qui devrait alerter les aficionados.

Dans un tweet sur X : « L’ONCT a proposĂ© sa mĂ©diation Ă  la ville de Vieux-Boucau pour l’inciter Ă  revenir sur sa dĂ©cision d’interdire Ă  la Peña taurine locale d’organiser sa corrida, au nom de la libertĂ© et de la diversitĂ© des cultures ».

Palmas y Pitos

A.G. du club taurin « El Campo »

Saint-Perdon, le cartel

Istres, le gala de présentation

Cercle taurin Campuzano

« Une vie dédiée à la tauromachie : entretien avec Julien Breton Merenciano un banderillero passionné » suite et fin

Cette seconde partie est accĂšs sur son travail de banderillero, son rĂŽle et sa vision de la tauromachie.

lien vers la premiĂšre partie de l’interview : https://www.corridasi.com/2025/01/30/une-vie-dediee-a-la-tauromachie-entretien-avec-julien-breton-merenciano-un-banderillero-passionne-1er-partie/?fbclid=IwY2xjawIIh-RleHRuA2FlbQIxMQABHQoP_6oi9VjDzEEgOHm3ohLErcqysb0wrlDvqefQF3eIEogjOkiAu8gb3Q_aem_BBrm59DZWXP8rUSnXb4egg

-Nicolas : Pourrions-nous discuter du rĂŽle que tu occupes dans la cuadrilla ?

Julien Breton Merenciano : Je suis banderillero et lidiador, c’est-Ă -dire que je suis chargĂ© de la lidia des toros. Sur un toro, je le lidie Ă  la cape. Il s’agit de placer pour le torero, la pose banderille pour ceux qui vont mettre les banderilles, le sortir du cheval, Ă©videmment et faire des quites au cas oĂč le matador ou un autre compagnon se fasse attraper.

-Nicolas : Peux-tu nous parler de ton quotidien en tant que banderillero, en dehors de tes prestations publiques ?

Julien Breton Merenciano : En dehors de la piste, c’est souvent d’accompagner les toreros au campo, lors des tentaderos avec des vaches ou lorsqu’ils tuent un toro en privĂ©. C’est aussi s’entraĂźner avec eux ainsi que nous mĂȘme.

Je suis entrĂ©, depuis octobre 2024, Ă  l’Ă©cole Taurine de BĂ©ziers avec Thomas Cerqueira que je seconde dans les entraĂźnements. J’adore transmettre ce que je sais de la tauromachie avec les plus jeunes et partager leur passion. TrĂšs peu deviendront matador et figuration, mais tous seront assurĂ©ment de bons aficionados qui connaĂźtront la difficultĂ© de cette profession et en seront respectueux.

-Nicolas : Quelle est la relation entre le poste de banderillero et le maestro ?

Julien Breton Merenciano : Elle est trĂšs importante puisqu’il faut que le torero soit vraiment confiant de sa cuadrilla. Qu’il sache qu’en cas de difficultĂ©s les banderillos iront au toro pour lui et de le supplĂ©er Ă©ventuellement. C’est une relation de confiance qui est trĂšs forte. Notre devoir est de comprendre les besoins du matador le plus rapidement possible. La relation qui se dĂ©veloppe lors des entrainements permet, sans avoir presque Ă  se parler, Ă  dĂ©terminer les attentes du matador lors des corridas.

-Nicolas : Comment interprĂštes-tu les rĂ©actions du public lors d’un Ă©vĂ©nement taurin ?

– Julien Breton Merenciano : Elles sont peut-ĂȘtre plus importantes pour le matador que pour nous car nous sommes aux ordres du matador. Si on se fait siffler cela n’influe pas de notre travail en piste. Nous sommes lĂ  pour aider le torero Ă  triompher et Ă  tuer le toro. Il faut que l’on fasse un « petit peu Â» abstraction des rĂ©actions du public. Il est Ă©vident que lorsque les rĂ©actions sont positives, c’est-Ă -dire qu’on se fasse applaudir pour une bonne pose de paire de banderille, d’un quite ou d’une passe de cape, bien exĂ©cutĂ©e, Ă©videmment cela fait toujours plaisir. Ce qui doit nous guider, nous, c’est vraiment le triomphe du matador. C’est notre prioritĂ© avec le fait qu’il puisse rentrer Ă  la fin de la corrida en bonne santĂ©.

-Nicolas : Peux-tu nous expliquer une technique ou un comportement d’un banderillero que le public ne remarque pas forcĂ©ment ?

– Julien Breton Merenciano : En piste, cela va ĂȘtre tous les conseils que l’on peut donner depuis la contre piste pendant la lidia. Toute cette partie de conseil le public ne le remarque pas forcĂ©ment. Il peut le percevoir sans vraiment l’entendre ce qu’on dit. Nous sommes Ă  l’appui du matador pour l’aider dans la lidia et que tout se passe bien. C’est ça passe au possible.

-Nicolas : Pour finir cet entretien une question plus gĂ©nĂ©raliste Quelle est ta vision de l’avenir de notre culture taurine ?

– Julien Breton Merenciano : Sachant que tout au long de notre histoire, la prĂ©sence d’anti-corridas Ă  susciter des dĂ©bats politiques autour de notre culture. Elle est mitigĂ©e d’un cĂŽtĂ© en Ă©tant trĂšs optimiste avec les jeunes qui se passionnent pour la tauromachie. On peut l’envisager sur le long terme en voyant l’affluence comme aficionado ou apprenti dans les Ă©coles taurine.

Il m’arrive de penser que certaines dĂ©cisions pour le monde taurin prisent par les professionnels ne sont pas forcĂ©ment les meilleures. Pour que la corrida perdure il faut des llenos dans les arĂšnes, une diffusion maximale dans les mĂ©dias. Lorsque que l’on voit se qui se passe avec la tĂ©lĂ©vision par exemple on peut penser que cela peut ĂȘtre difficile. Je suis optimiste quand Ă  l’avenir de la tauromachie et qu’elle va durer encore trĂšs longtemps tant qu’il y aura des gens passionnĂ©s comme actuellement. Personne ne peut venir Ă  bout de cette passion.

La corrida reste une Ă©conomie importante en Espagne, dans le sud de la France voir mĂȘme en AmĂ©rique Latine. Elle gĂ©nĂšre Ă©normĂ©ment d’argent autour des Ă©levages, des organisateurs, des professionnels taurins. Elle participe Ă  l’économie locale autours de la restauration, de l’hĂŽtellerie et des feriais. Cela serait beaucoup moins sans la tauromachie. De ce cĂŽtĂ©-lĂ  elle a encore un avenir serein. Il faut veiller Ă  ce que les choses soient bien faites dans l’intĂ©rĂȘt du public« .

Je souhaite remercier Julien pour le temps qu’il m’a accordĂ© en rĂ©pondant Ă  mes interrogations, avec l’espoir d’avoir prĂ©sentĂ© une vision plus valorisante des individus qui Ă©voluent dans l’ombre du maestro.

Texte et photos Nicolas Couffignal

« Une vie dédiée à la tauromachie : entretien avec Julien Breton Merenciano un banderillero passionné » 1Úre partie

Julien Breton Merenciano a transformé sa passion en profession. Nous le voyons souvent dans les arÚnes en France et en Espagne, mais nous allons maintenant découvrir son travail et mieux le connaßtre en deux publications

« -Nicolas :  Bonjour Julien, Qu’est-ce qui t’a attirĂ© vers la tauromachie et comment as-tu commencĂ© dans cet univers ?

Julien Breton Merenciano :Mon pĂšre Ă©tait aficionado, nous habitions Lyon. Quand j’Ă©tais petit, il regardait les corridas qui passait Ă  l’Ă©poque sur Canal plus. Chaque annĂ©e, nous partions en vacances Ă  BĂ©ziers, Barcelone et nous allions aux arĂšnes. Petits, j’Ă©tais vraiment passionnĂ© de tauromachie Ă  jouer Ă  la corrida dans ma chambre. J’ai vraiment aimĂ© ce monde-lĂ . Et Ă  vouloir le dĂ©couvrir d’abord comme aficionado.

Ensuite, en grandissant, j’ai eu l’opportunitĂ© d’ĂȘtre inscrit dans un club taurin Ă  Lyon qui faisait des sorties dans des ferias et nous allions voir des corridas. Lors d’une fiesta campera que l’on a faite Ă  l’Ă©poque chez un manadier, il m’avait rĂ©servĂ© une vache Camargue. J’ai pu torer pour la premiĂšre fois sans jamais avoir pris de cours.

Par la suite, j’ai contactĂ© Patrick Varin, lyonnais, comme moi. Je lui disais que j’étais aficionado et que je voulais Ă©voluer dans ce monde-lĂ . Il m’a invitĂ© Ă  un tentadero chez Occitanica propriĂ©tĂ© de Pierre-Marie Manadier et de Simon Casas. Je suis parti de Lyon en prenant le train pour assister ce tentadero pour Patrick Varin et Juan Bautista. J’ai pu sortir de second. Par la suite, il m’a emmenĂ© Ă  l’Ă©cole taurine d’Arles pour m’entraĂźner. J’avais 16 ans lorsque je me suis inscrit dans cette Ă©cole.

-Nicolas : As-tu dĂ©jĂ  rĂȘvĂ© de porter l’habit de lumiĂšre ?

Julien Breton Merenciano : J’ai toujours rĂȘvĂ© de porter l’habit de lumiĂšre dĂšs mon plus jeune Ăąge. Lors des mardis-gras je m’habillais en torero.

-Nicolas : On entend souvent les termes ‘banderillero’ et ‘peĂłn’. Lequel de ces termes prĂ©fĂšres-tu utiliser et pourquoi ?

Julien Breton Merenciano : En effet il existe plusieurs termes pour dĂ©signer les banderillos, peĂłn et subalterne. Celui que je prĂ©fĂšre, c’est « toreros de plates Â», c’est-Ă -dire torero d’argent. Il me paraĂźt le plus noble pour un mĂ©tier qui « est Â» et doit rester dans l’ombre.

Texte et photos Nicolas Couffignal

La suite de l’entretien demain

MANO A MANO EN ARNEDO

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