Auteur/autrice : Bruno Lasnier Page 1 sur 6

Seville : héroïque Escribano

Photo J.Y Blouin

Je sors à l’instant de la real Maestranza de Séville et suis encore dans un état étrange de confusion et de peur mêlées.

Je ne sais plus trop que penser de ce que j’ai vu et vécu durant trois heures d’une tauromachie dirigée à la pointe des cornes des pupilles de  Victorino Martin. Le vieux sorcier de Galapagar a bien transmis ses sorcelleries taurines à son fils. Je vais essayer de te raconter cela sans trop entrer dans les détails  qui ne te feront aucun effet.  Qu’aurais tu à faire d’apprendre qua’u troisième toro il y a eu deux ou trois choses sur la corne droite et autant sur la gauche, alors que dès le départ l’atmosphère fut plombée par la blessure du chef de lidia, Manuel Escribano , magnifiquement vêtu de brun très sombre et or.  Ce torero habitué aux Miura et aux Victorino n’allait pas manquer à ses bonnes et courageuses manières : il est allé à la porte du toril recevoir son premier toro.

Photo J.Y Blouin

Sortie hésitante , passage sur le côté, deux , trois quatre lances et le bicho attrape le torero au cinquième passage de Sainte Véronique ! on peut craindre le pire, le maestro se relève , boitille, une cornada dans la jambe droite qui le conduit à l’infirmerie pour , pense t on un long moment.

Photo J.Y Blouin

Borja Jimenez  second de la terna de ce soir prend les outils, s’attaque au toro malfaisant et en tire un assez bon parti. Il salue.

En troisième la figura numero un va devoir affronter toute la soirée la froideur et les sifflets de quelques imbéciles incapables de voir la faena complète que le péruvien a offerte au quatrième, qui méritait une oreille et ne connut même pas une pétition. 

Au toro précédent Borja Jimenez  avait coupé, lui un pavillon bien gagné par deux grandes séries de naturelles lentes et dominatrices  enchainées par des droitières plus rapides sur la course du toro. Ne l’oublions pas, grand toro, grande faena, Borja Jimenez a la trempe d’une lidiador de grande valeur, une envie sans limite, et du courage à revendre.

Photo J.Y Blouin

L’ennui, vois tu, avec ce genre de corrida, c’est la peur qui nous étreint en permanence et le vice de la “mirada” de ces toros gris qui feraient peur aux plus braves.  Décidé à ne pas se laisser impressionner , alors même qu’il torée des Victorinos pour la première fois, Andrès ROCA REY va se taper (pardonne la trivialité du terme) le quatrième qui galope comme un fou, va planter ses pitons dans les planches, 535 kgs et 5ans de force brute.  Roca l’emmène au centre, aux pique  le toro met les reins.  Roca nous offre un quite superbe par chicuelinas ajustées et conclu par une demie de grand style.  Borja répond par un autre quite mais le bicho a vite compris et se retourne plus vite que prévu, danger..Brindis à J A Campuzano, et début d’une belle belle belle ( trois fois exprès! ) faena surtout par doblones très élégants et passes par le bas qui obligent le toro à humilier.  Exercice de dominio parfait  et grande épée. Une ovation sans suite, pas de pétition, et même quatre ou cinq imbéciles sifflent. Sont ils de Gerena? Quel motif les guident t ils ?  

Figure toi que le bruit  a couru , puis l’annonce en a été faite au micro : Escribano va sortir de l’infirmerie avec sa cornada de 10 cm dans la jambe , pour toreer le sixième.

Ambience, tumulte et applaudissements. Manuel revient, en chemise et gilet et demi pantalon coupé aux genoux. Devine ce qu’il fait le bougre ?  Il fait signe au torilero qu’il va aller attendre le fauve à la porte des chiqueros, comme au premier!

Et il y va, s’agenouille, ce beau spécimen fait son boulot de toro agressif et dnas sa petite tête de souris santa coloma brillent deux yeux à vous clouer sur place. Bonne réception au capote, deux paires de banderilles ( Manuel décline la troisième paire, douleur oblige) puis le brindis  à José Luis Moreno déclenche les larmes chez son ancien apoderado, du coup son voisin El Cid pleure aussi.. Tu vois , si la vie n’était pas réellement en jeu, cela tiendrait un peu du melo, mais non , l’heure est grave, pleine d’incertitude, le toro cherche les chevilles,  ce toro est collant se retourne en 1 seconde et Escribano ne peut pas courir.. La Faena sera courte, L’épée entière déclenche le tonnerre, fait perdre la raison a ce bon Fernandez Rey au palco qui sort les deux mouchoirs sans hésiter.

Olé, Roca rey?   qui est ce?  Borja Jimenez, ah oui  une oreille, Escribano : deux oreilles pour l’émotion et l’héroisme.

Tu vois Georges, ya des jours, je sais pas pourquoi, j’ai l’impressions de ne plus rien comprendre , ou alors de trop bien  comprendre.

Ton vieil ami,

Jean François Nevière

Pour mépoire : Escribano  brun soudanais et or, Borja Jimenez Pervenche et or, Roca Rey coq de roche et blanc nacré. 

Lleno de no hay billetes, grand beau temps.

Seville  : Sensationnel Perera sortie par la puerta del Principe

Photo J.Y Blouin

Séville, jeudi 10 avril. Temps agréable, peu de vent. Une demie arène, public très clairsemé au soleil.

6 toros de El Parralejo, très bien présentés, dans le « tipo », tous très mobiles, nobles dans l’ensemble, le quatrième, « Oloroso », fut récompensé avec un tour de piste.

Miguel Angel Perera oreille et deux oreilles. Sortie par la Puerta del Principe.

Paco Ureña saluts après pétition et silence.

Borja Jiménez oreille et saluts.

Photo J.Y Blouin
Photo J.Y Blouin

Perera nous a ravis. Dès le départ, avec un toro mobile mais à la fois très exigeant, qui n’admettait pas la moindre erreur et où la muleta de Miguel Angel Perera fut d’une puissance redoutable, sans aucune hésitation, sans aucun accrochage. Du toreo avec du corps, captivant l’animal dans chaque muletazo : fascinant. Il coupa une seule oreille et aurait mérité les deux, qu’on lui aurait sans doute accordées à Madrid ou à Bilbao.

Mais il le fit au quatrième, dans une faena d’un autre registre, d’une douceur extrême. Initiée à genoux au centre de l’arène avec des passes longues et d’une lenteur sidérante. La faena fut du top niveau, soyeuse, profonde, au ralenti, surtout de la main droite, elle provoqua des frissons parmi les aficionados. Quel torero ! Espérons qu’on puisse le voir plus souvent en France, ce qui est plutôt rare ces derniers temps. 20 ans d’alternative cette année 2024 pour Perera et sa première sortie par la Porte du Prince. Soulignons également ses deux excellentes estocades et ses quites à la cape, en particulier un bref mais très beau par gaoneras.

Photo J.Y Blouin
Photo J.Y Blouin

Borja Jiménez coupa une oreille et il eut le public avec lui. Bonne prestation à son premier, un toro très noble où il séduisit les sévillans aussi bien à la cape qu’à la muleta. Son toreo est parfumé et vrai à la fois, avec beaucoup de « ligazón » et cette fraîcheur que l’on ressent en voyant les nouveaux talents. A l’épée, qui est son talon d’Achille, il se montra efficace, sans plus. Sa faena au dernier n’arriva pas à décoller. malgré quelques belles passes, dont une série pleine de « sentimento » de naturelles de face regorgeant de saveur et de toreria. 

Paco Ureña réussit une fort belle prestation à son premier qui passa inaperçue auprès du public. Bonne faena, avec du goût, surtout dans ses premières séries. Elle baissa d’intensité par la suite, mais elle remonta la pente par la suite avec un final exquis, le genou fléchi et par le bas. Conclue par une superbe estocade qui à elle seule méritait l’oreille. La pétition fut minoritaire, ce qui fut surprenant.

Peut-être déçu par l’attitude du public, la prestation d’Ureña au cinquième fut grise, sans âme, le toro lui aussi en manquait. Mais bon, l’important c’est ce triomphe de Perera, la plénitude qu’il a pu partager avec nous. Enhorabuena MAESTRO !

Antonio Arevalo

Un beau cartel pour la corrida de Gamarde

Le dimanche 21 avril 2024, Gamarde nous propose une belle affiche pour sa corrida. Clemente sera présent après sa belle prestation à Arles le 1er avril. Son toreo de velours ne peut que conquérir le public et il a déjà triomphé par le passé dans cette arène.

Le vétéran, mais toujours très affuté, Diego Urdiales sera le chef de lidia. On pourra apprécier sa maturité et son sens de la lidia.

El Rafi complète l’affiche. Un autre Français qui a marqué des points l’année dernière. C’est sa première corrida de l’année et il va tout faire pour triompher. Les arènes de Gamarde sont couvertes et les spectateurs sont sûrs de voir la corrida dans de bonne conditions. Les taureaux sont de Castillejo de Huebra (encaste Murube). Ils viennent de Salamanque/Caceres et possèdent bravoure et noblesse.

corrida à 16h30

Réservation au 06 33 44 85 55 du lundi au vendredi de 9h00 à 12h00 et de 15h00 à 18h00 – le samedi de 9h00 à 12h00 – Permanence les samedis 13 et 20 Avril

réservation également en ligne par le lien ci dessous

Juan Leal seul en triomphe pour la dernière corrida en Arles

Clap de fin pour la feria de Pâques en Arles. Après les trombes d’eau le soleil avec le ciel bleu pour finir en beauté avec le lot de la Quinta. Devant le local Juan Leal et sa tauromachie, Gines Marin et Clemente qui vient confirmer son succès de l’an dernier.

Président  Claude Soler. Meteo Soleil 20 °. Musique  Chicuelo

Cavalerie  Bonijol. 8 rencontres et trois piques pour le dernier toro

Public 7/10

Juan Leal deux oreilles / silence

Gines Marin un avis silence / deux avis silence

Clemente salut au tiers / une oreille et vuelta pour le toro

Le lot est homogène de présentation dans l’ensemble. Le premier à beaucoup de noblesse. Le second jusqu’au cinquième soso. Le dernier plus dans le type.

Juan Leal

Juan Leal passe très vite à la cape.
A la muleta, il exécute sa tauromachie tremendiste sur un toro dit “bonbon” mais aussi de longues passes sur les deux bords. Cette tauromachie plaît au public. A l’épée il s’engage. La pétition majoritaire demande la seconde oreille qui est donnée après que l’arrastre soit parti.

Sur son second toro il est pareil à la cape. Plein centre de la piste, il commence à genoux sa faena. La faena va à menos. Une épée qui ne va pas rester dans les mémoires.

Gines Marin a le même comportement dans les premiers tiers sur ses deux toros. Sa faena sur son premier toro ne restera pas dans les anales. Sur le second toro il fait l’effort. Quelques redondo, desplante, il donne des claques sur le dos du toro. Il n’a pas aujourd’hui le “duende” pour construire une belle faena. Il fait plusieurs séries à mi-hauteur. Un pinchazo et une seconde épée qui peine à rentrer. Il a deux avis.

Clemente

Son premier toro est compliqué sur la gauche. Il ne baisse pas la tête. Clémente est engagée à la cape le public reagi avec des olé. Il arrive à construire une faena. Il appuie les séries sur la droite comme sur la gauche. Une belle série de naturelles de face sur la fin. Il n’a pas de chance au fer, surpris par la charge lors de la première tentative et une seconde entière. Le toro met du temps à mourir.


Son second toro est l’un des plus gros. La charge au cheval est franche et il part de loin. Il arrive à faire des séries avec de la profondeur et de l’Alégria. le toro part de loin sur la droite et il a une charge courte sur la gauche. Clemente nous montre ses capacités, torée lentement et le public adhère. L’épée est entière et caida. L’oreille tombe avec un mouchoir bleu, mais le public ne comprend pas pourquoi la seconde n’est pas tombée.

texte W.F

photos Bruno Lasnier

Triomphale despedida de Pablo Hermozo de Mendoza à Arles

Corrida matinale de rejon à Arles. 3/4 d’arène. Toros de San Pelayo, braves et avec du fond sauf le cinquième. Le quatrième toro fait une vuelta.

PABLO HERMOSO DE MENDOZA, silence et deux oreilles 

Photo JF Galeron

LEA VICENS, oreille et oreille.

GUILLERMO HERMOSO DE MENDOZA, deux oreilles et oreille

Pablo Hermoso a montré toute sa tauromachie dans une belle prestation complète. Trois oreilles pour Guillermo Hermoso, son fils, qui a clôturé une matinée riche pleine de toreria à cheval. Et aussi remarquable prestation de Lea Vicens qui a lidié ses deux taureaux avec brio.

Photographies Philipe Gil Mir. 

Enthousiasme sur les tendidos avec ici au centre le maire d’Arles P. de Carolis (photo JF Galeron)

Nouvelle Puerta Grande avec le  triomphe de Talavante en Arles

Au son de Chicuelo les aficionados du rejon et de la corrida à pied sont unis pour cette corrida mixte. Seule l’incertitude météorologique plane. Un lot de la Ganaderia Espartales pour Diego Ventura et un lot de Jandilla pour JM Manzanares et Alejandro Talavante.

Le lot de toros d’Espartales est homogène et le lot de la Ganaderia Jandilla aussi pour les hommes à pieds

Présidence Jacky Boyer. Météo vent nuage menaçant et 14°

Public  6/10. Cavalerie  Bonijol  4 piques

Diego Ventura une oreille et silence

JM Manzanares silence et silence

Alejandro Talavante  deux oreilles / avis deux oreilles et vuelta au toro

A son premier toro, Diego Ventura est très à l aise et sa maîtrise lui permet d assurer. Un bon rejon de muerte lui permet de couper la première oreille de la corrida.

A son second toro. Il hausse le niveau. Sa cavalerie est parfaitement en phase avec lui. A la fin de la faena il enlève les rênes du cheval et réalise une pose avec une banderille dans chaque main d’anthologie. Un bon rejon de muerte mais il rate le premier descabello et ne coupe pas d’oreille.

Premier toro pour JM Manzanares. Ce toro possède un joli trapio de couleur jabonero et fait impression en rentrant dans le ruedo. Le vent empêche le Maestro d’exécuter des Véroniques. Dès le tercio de banderilles le toro garde la gueule ouverte. JM Manzanares entame la faena plein centre. La majorité de sa faena sont des derechazos. JM Manzanares lutte contre le vent pour exécuter des derechazos devant son toro. Aucune émotion ne ressort de cette faena. Une épée entière engagée sur le côté.

Le second toro du Maestro à un trapio identique à son premier. Le travail de JM Manzanares est identique, à peine mieux que le précédent. Des séries sans profondeur. L’épée est correcte.

Avec un toro de Vegahermosa , Alejandro Talavante le Maestro de Badajoz exécute le premier tiers engagé avec des farols et finit avec une belle rebolera. Le public est touché par l’émotion de son geste. Le toro avec une robe noire ne pose aucune difficulté pour exprimer la diversité des passes. Dans la querencia du toril derechazos et naturelles profondes donnent de l’alegria aux public. Kirikiki et Luquesina pour finir en feu d’artifice. Une épée entière efficace engagée permet d’obtenir deux oreilles.

Pas de pluie jusqu’à maintenant, mais de violents coups de vent arrivent pour le dernier toro. Le public est acquis à Talavante. Il entame à la cape sous les olés du public.

Début de faena dans la querencia du toril. A la muleta les series manquent un peu de profondeur. De belles séries de naturelles et de derechazos mais certaines avec le pico. A l’épée il mets une efficace entière. Il utilise le descabello. Deux oreilles et une vuelta pour un bon toro de Jandilla. Talavante a bien profité du bon lot de toro qu’il a eu et sort triomphateur de l’après midi.

Texte W.F

photos Bruno Lasnier

Novillada Piquée d’Arles : triomphe de Marco Perez et bon toreo de Manuel Roman

Meteo : Printanière avec quelques gouttes, légèrement venteux. Température 15°

Président Jean Paul Marragnon. Cavalerie : Bonijol 6 piques.

Musique Chicuelo. Spectateurs un peu plus d’un quart

Manuel Roman : une oreille (Nuñez Del Cuvillo) silence ( Gallon) salut et Vuelta  deux avis (Santiago Domecq)
Marco Perez : salut (Nuñez Del Cuvillo) deux oreilles et vuelta pour le toro (Gallon)  silence ( Santiago Domecq)

Les différents taureaux sont de présentation homogène, mais de trapio plus petit que ceux de la novillada de la veille. Difficile le premier de Marco Perez, bon le second et trop faible le dernier. Manuel Roman à deux bons toros le premier et le dernier. Son second de Gallon est noble mais trop faible.

Tout au long de la course les deux novilleros ont fait des quites. On assiste à un mano a mano qui se reproduira sûrement dans les années à venir. La compétencia entre ces deux est réelle.

Manuel Roman

L’Andalou sur ces trois taureaux a su exprimer sa technique au-delà des difficultés météorologique. Sur son premier toro dans le premier tiers, il exécute de très belles séries à la cape . A la muleta, il a du temple et sa faena va à mas avec des naturelles pour finir. Il donne le ton de la course et le toro est applaudi à l’arrastre.

Sur le toro de la Ganaderia de Gallon, il n’arrive pas à trouver la solution sa faena est fade et pour acquérir le public à sa cause il utilise la méthode du desplante (public qui n’adhère pas). Il y a plusieurs tentatives à l’épée.

Son dernier toro permet à Manuel Roman de se ressaisir. Les spectateurs ont droit à une larga et une très belle farols. Le dernier toro fait une vuelta de campana à la sortie du cheval ce qui fait l’équivalent de trois piques. Comme sur son premier novillo, dans le dernier tiers, il exécute des derechazos avec de la profondeur parfois sans ayuda. Sa tauromachie a du temple de l’alegria même s’il lui arrive de se faire désarmer. Le public est au ange. Il finit sur de jolies manoletinas. Il met une belle épée entière, le toro met du temps à mourir et il perd l’espoir de sortir de hombros.

Marco Perez

Son premier novillo manque de race. Il execute de jolis veroniques à la cape. Il se se fait deborder dans le dernier tiers. Son épée est engagé et il doit utiliser le descabello .

Il se resaisi en exécutant une puerta Gayola. Ses véroniques expriment de l’émotion et le public le suit . Plein centre il commence avec de nombreuses séries de naturelles et de derechazos. Il finit avec six redondo. L’épreuve du fer est une réussite et le toro meurt en plein centre. Les deux oreilles tombent avec un mouchoir bleu.

Son dernier toro exprime de la noblesse mais il est trés faible et manque de race. Le novillero s’emploie avec détermination pour tirer le meilleur du novillo. Les séries sont à mi hauteurs. Il mets deux épées et la novillada se termine sur une note fade.

texte W.F

photos Bruno Lasnier

En Arles Puerta Grande pour Sébastien Castella et Daniel Luque

Après la novillada piquée matinale première corrida de la feria. C’est la première corrida de Daniel Luque de la temporada qui revient après son triomphe dans ces mêmes arènes en septembre 2023.

Le lot est de présentation homogène. Ils sont faibles dans l’ensemble. Le quatrième et le cinquième sont les meilleurs toros de la tarde.

Public 7/10 d’arène. Météo printanière. Musique Chicuelo

Présidence : Emmanuel Lescot

Cavalerie Bonijol  six piques

Sébastien Castella : 1 oreille avis et deux oreilles (2 avis )

Daniel Luque : Silence et deux oreilles ( 2 avis)

Juan Ortega : Silence et silence sous les sifflets du public

Sebastien Castella avec détermination vient pour couper des oreilles. Lors du premier tiers, avec envie, il entame des véroniques appuyées. Les banderillos posent les trois paires de banderilles. Le premier toro est faible mais avec de la noblesse. Il commence une première série de derechazo prêt de la porte des arrastres. Il enchaine des naturelles avec Alégria ; Il insiste sur les naturelles. Il prend son temps pour tuer le toro. Il place bien une épée entiere et un descabello efficace. La première oreille tombe ainsi qu’un avis.

Son second toro est aussi bon que le premier. Même attitude que son premier toro et le public reagi. À la muleta, il fait des derechazos très profonds, avec du templé et de belles trincheras. Sa faena est longue sans lasser le public. Bon coup d’épée et 2 oreilles avec deux avis.

Daniel Luque dont c’est la première corrida de la temporada entame le premier tiers avec quelques véroniques sans conviction. Il fait un brindis au public. Il commence sa faena avec des passes hautes et des trincheras. La douceur de ces derechazos ne portent pas sur le public. Il n’insiste pas sur les naturelles. Son talent n’arrive pas à trouver la solution. l’épée est bien placée mais il doit utiliser le descabello.

Plus determiné que jamais sur son second toro il commence par des véroniques engagées. Son talent s’exprime à la muleta et l’on retrouve le Maestro de la prècedente temporada. Sa faena est suave avec des naturelles, très abouties. Une satea clin d’oeil à la semaine sainte résonne. Il execute les luquesina plein centre. Deux avis après un coups d’épée engagé et légèrement de coté et deux oreilles.

Très attendu Juan Ortega n’a pas la tête à la course. Sur son premier toro, dans le premier tiers, il exécute des véroniques sans conviction et sa tauromachie est resté en Andalousie. Même à la muleta, il fait une esquisse de son style. Quelques séries à droite et à gauche. Seul une trincherazo exprime un peu d’Alégria.
Sur le second toro il insiste encore moins. Il veut une troisième pique que le palco refuse en demandant le changement de tiers. Quelque passes par le bas et une épée rapide. Il laisse les spectateurs pantois et de nombreux sifflet se font entendre. Il raccourcit la course qui a durée deux heures et demie et un public qui sort content de la corrida.

texte W.F

photos Bruno Lasnier.

Seulement une oreille pour Samuel Navalon lors de la première novillada piquée de la Feria d’Arles

Quatre élevages du secteur pour ce mano à mano en novillada piquée matinale avec un encaste Domecq pour la Ganaderia Blohorn, Santa Coloma Buendia pour la Ganaderia Golosina et la Ganaderia Turquay . Le dernier étant une origine Nunez pour la Ganaderia Tardieu.

Présidence Mme Melani. Musique Chicuelo.

Spectateur un quart d’arènes. Météo printanière avec du vent. Cavalerie Bonijol 9 piques

Nino Julián silence  et silence novillo de la Ganaderia Blohorn et Ganaderia Turquay

Samuel Navalón salut avec pétition/ 1 oreille Ganaderia La Golosina et Ganaderia Tardieu. 

Nino Julian en chef de lidia entame le premier toro encaste de la Ganaderia Blohorn. Il a de la noblesse. Le novillero fait de joli véroniques. Nino Julian, pose les trois paires de banderilles et le public apprécie. Il exécute de belles séries à droite. A cause du vent, il se fait prendre sur un derechazo. Le public l’encourage avec des applaudissements. Le toro est plus compliqué sur la gauche. Malgré tout, la faena va à mas. Il finit la faena à mi-hauteur. Difficulté avec l’épée avec un pinchazo et un avis.


Son second novillo est encasté. Il est dans le type et dans le comportement du santa coloma . Il prend deux piques et la première est très longue. Nino Julian subit plus qu’il domine. Il ne pose pas les banderilles, car il s’est blessé aux côtes. Le vent en rafale n’arrange pas le courage de Nino et de son travail pour exprimer les qualités du novillos avec des naturelles puis des séries à droite. Deux tentatives à l’épée dont un récibir sur le second pour finir avec le descabello.

Samuel Navalon commence avec le très beau novillo de la Ganaderia Golosina . Le toro est distrait . A la cape, il prend la mesure du combat qu’il l’attend. Il brinde le toro à l’éleveur Jean Baptiste Jalabert . Il débute la faena près des planches. En pleine confiance, il commence par des naturelles plein centre. Les derechazos sont compliqués à cause de la charge courte et d’éole. Une épée plate et entière et un engagement complet pour tuer le toro. Petition d’oreille que la présidence refuse.

Changement d’encaste et un trapio légèrement plus petit que les précédents pour son second novillo qui fait deux rencontre avec le cheval. La noblesse du novillo permet à Samuel Navalon d’entamer à genoux des derechazos. Le public réagi avec des applaudissements. Les naturelles sont rares avec ce toro. Il construit une faena agréable et quelques jolies Manoletinas pour finir sur un desplante. Comme sur son premier avec détermination, il réussit à l’épée et cette fois l’oreille tombe.

texte W.F

photos Bruno Lasnier.

Une feria de Pâques d’Arles très séduisante

Nous revenons sur la feria d’Arles de Pâques qui va se dérouler très bientôt du 29 mars au 1er avril 2024. Elle propose une course camarguaise, deux novilladas avec picador, une corrida à cheval et trois corridas dont une mixte. Elle est la première feria en France dans le calendrier et elle présente beaucoup d’arguments pour les aficionados. La ville est superbe, avec plein d’expositions d’art et l’amphithéâtre romain est grandiose.

Les arènes d’Arles par Vincent Van Gogh

Dans la programmation de la feria, il y a cette année une novillada piquée supplémentaire qui aura lieu le samedi matin. C’était une exigence du cahier des charges. Ce premier spectacle taurin est une novillada en mano à mano avec quatre novillos. C’est un soutien aux éleveurs français et une opportunité. Du Santa Coloma avec La Golosina et Turquay et du Domecq avec Blohorn et Tardieu.

Nino Jullian est un jeune nîmois en vue qui a des qualités et Samuel Navalon vient triompher à Valdemorillo.

L’autre novillada aura lieu le dimanche matin. Marco Perez – que Juan Bautista connait depuis qu’il a 9 ans – se présente à Arles lors d’un mano a mano qui va être énorme !

Marco Perez est déjà sorti par la grande porte des arènes de Séville et de Madrid. C’est un prodige avec beaucoup de dons et de talents. Il peut devenir une grande figura. Le jeune cordouan Manuel Román possède beaucoup de qualités. C’est une belle affiche avec trois novillos chacun et trois élevages différents. Deux novillos de chez Gallon, deux novillos de Nuñez del Cuvillo et deux autres de Santiago Domecq.

Pour la corrida du samedi : Sébastien Castella revient dans un cartel plein de promesses. Sébastien fut triomphateur en 2023 de Madrid, de Séville, et de Mexico en ce début d’année 2024.

Sébastien Castella à Arles l’année dernière

Il sera opposé à Daniel Luque qui est un autre grand triomphateur de la saison passée. Juan Ortega qui se présente à Arles est un torero artiste avec un temple incroyable et il aura à cœur de dépasser ses rivaux. Il y a aura des taureaux de Zalduendo.

Il y aura le dimanche après midi une corrida mixte avec Diego Ventura à cheval et Manzanares et Talavante à pied. C’est un cartel de luxe et de figuras. Il y aura une réelle competencia entre Manzanares et Talavante avec les taureaux prestigieux de Jandilla.

Un grand spectacle en prévision est la corrida des adieux du grand Pablo Hermoso de Mendoza. Il débute sa tournée d’adieu dès la première feria française le lundi de Pâques en matinée en compagnie de son fils Guillermo et de Léa Vicens. Sa temporada de despedida en France va être limitée à quelques événements seulement et Arles en fait partie.

Mendoza père et fils

La corrida de clôture du lundi est de La Quinta pour trois jeunes toreros. Deux Français avec Juan Leal l’Arlésien et Clemente du Sud Ouest qui a montré de très belles choses l’année dernière à Arles et aussi ailleurs. Gines Marin est un torero juste derrière les figuras qui a réalisé des prestations importantes dans les grandes arènes en 2023 : Pampelune, Madrid, Santander… Il fera tout pour surclasser ses compagnons de cartel.

Juan Leal à Arles l’année dernière

Clemente à Arles l’année dernière

Gines marin

Une belle feria pour tous les goûts et les sensibilités avec des confrontations de haut niveau et de la compétition en perspective.

Réservation au 08 91 70 03 70

ou sur arenes-arles.com

VENDREDI 29 MARS   16h30 – COURSE CAMARGUAISE

Taureaux : URSULE de Cuillé, TIAGO de Layalle, REDON de F. Mailhan, MANDARIN de Mejanes, LUCULLUS de Cuillé, CORTÉ de Mejanes et TAROT de F. Mailhan

Razeteurs : Katif / Zekraoui / Marignan/ Francois Martin  / Ameraoui / Orcel

SAMEDI 30 mars – 11h – Novillada avec picadors. 4 Novillos de Turquay, La Golosina, Tardieu, Blohorn pour Nino Julián, Samuel Navalón.

SAMEDI 30 mars – 16h30. 6 Toros de Zalduendo pour Sebastien Castella, Daniel Luque, Juan Ortega.

DIMANCHE 31 mars – 11h Novillada avec picadors. 2 Novillos de Núñez del Cuvillo, 2 de Santiago Domecqe et 2 de Gallón pour Manuel Román, Marco Pérez (mano a mano).

DIMANCHE 31 mars – 16h30 – Mixte. 6 Toros de Los Espartales (rejon), Jandilla pour Diego Ventura, José Maria Manzanares, Alejandro Talavante.

LUNDI 1er avril – 11h. Corrida à cheval. 6 Toros de San Pelayo pour Pablo Hermoso de Mendoza, Lea Vicens, Guillermo Hermoso de Mendoza.

LUNDI 1er avril – 16h30 – 6 Toros de La Quinta pour Juan Leal, Ginés Marín, Clemente.

Page 1 sur 6

© 2024 Corridasi - Tous droits réservés