La Peña La Maestria vous invite à découvrir la quatrième édition de Flamenco y Toros, un événement où l’art et la culture taurine se rencontrent dans une ambiance festive et chaleureuse.
Le 2 mai, les festivités s’ouvriront à 18h avec une inauguration officielle, suivie d’une soirée vibrante aux sonorités Gypsie Flamenco Latino, en présence du Maestro Richard Millan.
Le 3 mai, place à l’émotion et à la tradition avec une capea matinale mettant en lumière les élèves de l’école Adour Aficion. La journée se poursuivra avec une course landaise de la Ganaderia de la Mecque.
Tout au long de l’événement, une exposition artistique réunira peintres et photographes, offrant un regard unique sur la culture taurine et flamenca.
L’Hispano-péruvien Mario Vargas Llosa, prix Nobel de littérature, est mort dimanche à Lima à l’âge de 89 ans. Dernier représentant de la génération dorée de la littérature latino-américaine, il a été le premier écrivain étranger à entrer de son vivant dans la prestigieuse collection de la Pléiade. Géant de la littérature ce fut un défenseur inlassable de la tauromachie. ce fut aussi un tenant de la démocratie libérale ce qui lui valut la haine tenace de l’extrême gauche latino-américaine. Il s’inscrivait pourtant contre les dictatures militaires (de droite comme de gauche) et contre les inégalités sociales endémiques du continent. Il faut le lire pour comprendre l’histoire de l’Amérique Latine. C’était aussi un grand amoureux de la France et de sa littérature; passionné de Victor Hugo et des « Misérables » roman pour lequel il a écrit une magnifique préface. Il a été le pilier de ce que l’on a appelé le BOOM cette génération dorée latino-américaine qui a réunit d’immenses écrivains comme Garcia Marquez, Ruflo, Cortazar, Neruda ou Borges. Il était l’ultime pilier de cet ensemble disparate, génial et humaniste. Il fut un des animateurs de ce qui fut sans doute le mouvement littéraire le plus important de la seconde moitié du XXème siècle.
Grand défenseur de la tauromachie comme ses pairs, Garcia Marquez notamment, il n’hésitait pas à se montrer une cape à la main ou coiffé d’une montera pour témoigner de son soutien à l’art de Cuchares. Il en avait fait une de ses causes essentielles car il en avait bien perçu les enjeux culturels et sociologiques. Nous perdons un de nos plus brillants soutiens au moment où nous en aurions le plus besoin; une voix unique et convaincante, ainsi va le monde…
Membre de l’académie française, Vargas LLosa restera l’auteur d’un chef d’œuvre de la littérature taurine : « Dialogue avec Navegante » de José Tomas , Mario Vargas Llosa (Au diable Vauvert (Vauvert, France).
« Quand Jupiter décida de prendre l’apparence d’un taureau bravo pour enlever Europe, ce rapt avait très peu à voir avec l’art. L’action était exceptionnelle sans doute, mais il y manquait la chorégraphie, le rythme, la liturgie et, surtout la volonté artistique. Car il ne s’agit pas seulement de faire preuve de hardiesse et de vaillance mais, avant tout, de produire de la beauté […] L’immense majorité des animaux tuent et détruisent pour se nourrir, tuer est un moyen qui leur permet de subsister. Le taureau bravo charge, blesse et tue parce que c’est sa manière propre de vivre, la seule qu’il ait […] L’art du toreo surgit quand l’homme qui va combattre, armé seulement d’un chiffon rouge, doit, s’il ne veut pas périr haché par les cornes, dominer la science du leurre, danser, bouger, esquiver la charge et, en même temps interpréter ce ballet de la survie, dessiner des figures, des images, qui obligent le taureau à danser lui aussi, pour répondre à ses postures et ses feintes, tandis qu’il attaque le torero et tente de le tuer. » Mario Vargas Llosa, Monologue du taureau
R.I.P. Mario ! Tu étais de la famille. Son meilleur représentant. L’égal de Picasso, de Hemingway, de Lorca car la tauromachie est universelle. Péruvien, tu avais le courage d’Andrés dans tes prises de position, son charisme car tes romans s’adressaient à tous et sa profondeur car ton œuvre a, derrière sa beauté, un sens caché ultime: l’humanisme.
D’après les témoignages recueillis, ce documentaire connaît un grand succès lors de ses avant-premières, y compris à Paris, malgré les critiques formulées par une association anti-corrida. Ce soir à Dax ne fait pas exception.
La soirée débute par un discours du réalisateur, qui présente son œuvre davantage comme un film que comme un documentaire, bien qu’il soit classé dans cette dernière catégorie. À travers ce documentaire, il tente de montrer des aspects jusqu’alors inexplorés. Son pari est réussi, comme en témoigne une anecdote lors d’une projection à New York où une spectatrice végane a affirmé que le documentaire avait changé sa vision des choses.
L’échange qui suit la diffusion permet au réalisateur d’approfondir certains points abordés dans son travail. Il souligne que le choix de présenter des images brutes confère plus de pertinence au documentaire que l’esthétisme souvent artificiel des films classiques.
Le tournage, qui s’étend sur onze corridas, vise à trouver un équilibre entre la violence, l’émotion sincère et la beauté esthétique. Le réalisateur a choisi Andres Roca Rey pour son visage moderne et photogénique, bien que la corrida soit perçue comme intemporelle.
Le film est construit de manière rituelle, à l’image de la corrida elle-même, et inclut des plans montrant la mort du taureau. Selon le réalisateur, ces scènes sont nécessaires pour éviter toute comparaison avec un spectacle purement divertissant tel que le Cirque du Soleil.
Après le contexte et l’interaction avec le public ma critique du documentaire
Les choix techniques des plans serrés expriment la violence de la charge du toro et l’insondabilité du maestro, qui s’exprime peu, ainsi que le rôle protecteur et flatteur des acteurs de la lidia envers le chef. La musique discrète accompagne sans excès. Le grain du documentaire offre une alternative à l’image numérique, qui est souvent perçue comme froide et parfaite. Contrairement aux commentaires entendus, le visionnage n’a pas suscité d’ennui. Le réalisateur a choisi une durée appropriée pour le film, équilibrée et sans excès. Ce documentaire est destiné aux aficionados et peut être enrichissant pour ceux qui ne partagent pas cette passion mais souhaitent en comprendre les aspects.
La Fédération des Sociétés Taurines Françaises (FSTF) réunit aujourd’hui, dans le local du Cercle Taurin Bayonnais, les sessions du Sud-Ouest du corps des présidents de corridas. Ce lieu a été choisi afin de rendre hommage à Roger Merlin, membre respecté de la FSTF, pour son implication remarquable dans la cause taurine.
Au programme des échanges : la mise au point d’une grille d’aides destinée aux présidences, une initiative pour accompagner les présidents de corridas dans leurs responsabilités.
Sous la direction de Thomas Thuries, cette session reflètent un engagement fort envers l’avenir de la tradition. La présence de jeunes participants marque une volonté affirmée de préparer la relève et de pérenniser les valeurs taurines.
Cet événement, placé sous le signe de la mémoire et du renouveau, symbolise l’attachement de la FSTF à la fois à ses racines et à son futur.
Sous le soleil de cette matinée hivernale, les retrouvailles après quelques mois d’absence taurine. Nous nous retrouvons pour la fiesta campera matinale avec Adour Aficion, que nous avons vu dimanche dernier, et le torero béarnais Dorian Canton qui va lidier un novillo de la Ganadería Sepúlveda.
Fiesta Campera
Public : 3/4 des arènes
Dorian Canton deux oreilles
Picador : Laurent Langlois
Capea avec Adour Aficion
Avec deux vaches la Ganaderia de l’Aiguillon a permis Adour Aficion se s’exercer devant du bétail. La première vache solide et une charge courte, parfaitement maîtrisée par Jules, ce qui a entraîné des applaudissements du public.
Maxence a rencontré quelques difficultés face à ce premièr exemplaire, tandis que Mael a démontré sa douceur et son approche délicate.
Gabriel a conquis le public par la beauté naturelle de ses mouvements. De son côté, Hugo Alquie a brillamment montré son expérience et son savoir-faire face à cette vache.
La seconde vache a vu un Maxence appliqué et déterminé. Cependant, cette vache colatado, tout comme la précédente, a été notée pour son manque de race.
Maxence realise de jolies serie sur cette seconde vache pour clore cette première partie.
Lors de la seconde partie de la matinée, Dorian Canton a captivé le public avec un novillo colorado doté d’un joli trapío. Cet animal exprime une certaine noblesse, ce qui a permis à Dorian Canton de démontrer son application avec la cape. Le novillo a pris une pique longue, ajoutant une dimension impressionnante à l’affrontement.
Laurent Langlois a également été applaudi en quittant le ruedo, témoignant de la reconnaissance du public pour sa prestation. Mathieu Guillon, quant à lui, a posé une paire de banderilles particulièrement appréciée.
À genoux près des planches, le torero a exécuté quelques séries remarquables. Bien que la charge du toro ait été courte, la prestation est restée captivante. Les clarines dacquoises ont annoncé le dernier tiers, marquant un moment crucial. La mise à mort avec un recibir a été saluée par les applaudissements du public et deux ore, clôturant ainsi le spectacle matinal.
Il coute 18euros et 27 euros avec les frais d’envoi. Il est possible de le commander directement par mail à jean_cazaux@orange.fr Il est également en vente dans les bonnes librairies du Sud ouest pour l’instant.
L’engagement d’Hervé Galtier dans le milieu taurin ne s’arrête pas là. Impliqué depuis des années, on le croise dans les ruedo du sud-ouest et du sud-est, partageant sa passion et son savoir-faire. Grâce à lui, de nombreuses personnes ont pu découvrir les valeurs du toro, une véritable leçon de vie. Pour en savoir plus sur son parcours et ses motivations, je vous invite à découvrir dans l’interview suivante comment il continue de transmettre cet héritage culturel inestimable.
-« Nicolas C : Hervé Galtier, nous allons entamer cet entretien en apprenant à mieux vous connaître. Peux tu décrire ta passion pour la tauromachie et expliquer comment celle-ci est devenue une partie intégrante de votre vie ?
– Hervé Galtier : Issue d’une famille d’aficionados Nîmoise classique, ma passion pour la tauromachie m’est venue vers l’âge de 8/10 ans d’abord grâce à un cousin qui était proche à l’époque des pionniers de la tauromachie française. Celui-ci m’avait confectionné une muleta avec une couverture et il m’amenait aux ferrades le dimanche après-midi pour essayer de me faire toréer. Ensuite vers 13/14 ans c’est avec un groupe d’amis judokas dont faisait partie Alain Bonijol que ma passion et ma pratique tauromachique s’est affirmée. Très rapidement, en compagnie de Niméno II j’ai fait mon apprentissage lors de la fameuse période dite des « toros emboulés. » Il n’existait alors pas d’école taurine pour les débutants. Il fallait s’expatrier en Espagne. Durant cette période je participe entre1971 à 1974, à plusieurs capéas, principalement à Caveirac, Générac, Rodilhan, La Calmette, Le Sambuc, Seissan dans le Gers…etc. J’interromps ma pratique pour, après mon bac, faire mes études de professeur d’EPS à Strasbourg. En 1977, de retour dans la région, je reprends l’entraînement tout en commençant mon activité professionnelle, et en fréquentant régulièrement le milieu professionnel en particuliers à Caissargues. Je tue mon premier toro en 1983 lors d’une fiesta campera chez l’éleveur Jean Riboulet. Alain Bonijol, alors novillero, est mon compagnon de cartel. Nous sommes assistés par Jean-MarieBourret, banderillero, et surtout Nimeno II.
En1992, à l’invitation de Denis et Stéphane Meca dont je partage depuis des années la préparation physique et technique, je participe à mon premier festival taurin, à Saint-Laurentd’Aigouze, face à des toros de Pourquier. Je Participe ensuite à plusieurs festivals en France, à Vauvert (2fois) Lunel, Caissargues (3 fois) Gimaux. Ensuite je participe à de nombreuses fiestas camperas en France et en Espagne. En Espagne je participe également à plusieurs festival d’aficionados practicos comme à Castillo de Las Guardas, Alalpardo ,Higuera de la Sierra. En Février 2005 je deviens professeur à l’école taurine de Nîmes au CTN et en 2006 le Directeur technique de cette l’école taurine.
En Décembre 2006 je reçois le trophée Relampaguito. En Mai 2009 je torée à Franquevaux pour les 20 ans de l’association six toros en solo.
Par ailleurs J’ai créé en 1989 l’association des aficionados practicos installée alors à Franquevaux afin de permettre à des passionnés de pouvoir se confronter réellement à du bétail. Au sein de l’association dans les années 2008 j’ai créé la section jeune « El Toreo » pour accueillir le jeune « Clémentito » aujourd’hui connu sous l’apodo Clemente. Cette section est composée à l’heure où je vous parle d’une dizaine de jeunes aspirants dont les plus avancés sont Andy Martin et Matias tous deux novilleros sans picador.
Installée maintenant à Nîmes depuis plusieurs années l’A.F.A.P. tourne à plein régime en programmant de nombreuses actions au campo, et hors du campo. Nous sommes partenaires de la ville de Nîmes, des arènes d’Istres, d’Arles et de Nîmes. Les actions le plus connues sont à Nîmes les actions de quartiers, l’hommage aux pionniers de la tauromachie française, les actions pédagogiques aux Bosquet à l’Espace toros à chaque feria Nîmoise en partenariat avec la ville de Nîmes et son adjoint à la tauromachie Fréderic Pastor. A Arles c’est dans le cadre du salon du Toros organisé par la société Ludi organisation avec l’empressa des arènes Jean Baptiste Jalabert que chaque année nous intervenons pour du torero du salon et un stand pédagogique durant la semaine ainsi que pour une tienta pour aficionados practicos.
L’association est composée de 80 practicos avec différents niveaux de pratique. Cela va du simple « toreo de salon à la participation pour les plus expérimentés à des « encuentros » d’aficionados practicos. Nous travaillons en partenariat avec l’association des matadors de toros français son président Marc Serrano avec qui nous échangeons nos idées régulièrement.
Nous sommes encadrés surtout en ce qui concerne la section jeune par le matador de toros Nîmois aujourd’hui retiré Denis Loré. Les practicos de l’Afap se regroupent tous les samedis matins à Caissargues, arènes emblématique pour la tauromachie française. Les jeunes avec Denis Loré s’entraînent sur Caveirac.
-« Nicolas C : Que peut apporter les toros ?
– Hervé Galtier : Les toros m’ont apporté des valeurs semblables aux sports de combat comme le judo que j’ai également beaucoup pratiqué. Ces valeurs peuvent s’exprimer suivant un « code moral » de comportement dont les principaux thèmes sont : le courage, la maitrise de soi, l’humilité, la sincérité, l’honneur, et le respect. Ces valeurs m’ont permis d’affronter les difficultés de la vie quotidienne et professionnelle en m’y réfèrent. Ce que j’aime dans le monde des toros comme dans celui des sports de combat c’est le respect des anciens, car il y a dans ces deux milieux une hiérarchie qui est respecté par les acteurs. Le « maitre » pour le professeur de judo et le « maestro » pour le torero c’est du respect envers les anciens qui transmettent leur savoir.
-« Nicolas C : Peux tu nous parler de votre action dans les quartiers et expliquer comment cette initiative est née ?
– Hervé Galtier : Cette initiative est née en 2011 il y a maintenant 14 ans. Au départ c’est sous l’impulsion de l’élu Nîmois Laurent Burgoa qui nous a encouragés à mettre en pratique notre idée d’intervenir dans les quartiers sensibles de Nîmes. Ensuite cette initiative innovante a été amplifiée par l’adjoint à la tauromachie Frédéric Pastor qui nous a installé des arènes portatives dans certains quartiers de Nîmes. Grace à cela certain jeunes des quartiers ont découvert l’art taurin et on fait un parcours plus qu’honorable dans ce milieu à l’image d’Antoine Sarroul ou de Fabien Castellani. Nous avons créé des liens importants avec tous ces habitants des quartiers ainsi que les responsables que nous retrouvons année après année.
-« Nicolas C : Comment cela s’organise et vas-tu essayer de développer cette initiative dans d’autres commune ?
– Hervé Galtier : Nous sommes en contact avec les responsables des différents quartiers dans lesquels nous intervenons. Nous établissons une programmation au niveau du calendrier.
Ensuite au sein des quartiers cela se passe dans l’après-midi environ 3 trois heures d’intervention ou nous faisons du « toreo de salon », l’habillage du cheval de pique un atelier dessin et un atelier lecture. Cette année en ce qui concerne l’atelier dessin nous avons comme intervenant Swan Soto matador retiré et artiste peintre qui a fait l’affiche des ferias de Nîmes en 2024. Nous organisons également des sorties au « campo » pour les habitants des quartiers afin de leur permettre de découvrir le milieu taurin et les diverses tauromachie à travers l’élevage du bétail.
Pour développer cette action dans d’autres communes sur le principe c’est réalisable cependant il est nécessaire avant toute action de tisser des liens avec les responsables des quartiers.
-« Nicolas C : Qui sont les jeunes qui participent à ces initiations, et quels avantages personnels peuvent-ils en retirer ?
– Hervé Galtier : Ces actions sont ouvertes à tous public de 7 à 77 ans hommes et femmes comme l’on dit. Il y a beaucoup de jeunes de moins de 16 ans qui y participent. Le principal avantage c’est de leur donner un accès à la culture taurine en général car souvent, surtout au début de cette action nous nous étions aperçus que des habitants de ces quartiers n’avaient jamais vu les arènes de Nîmes alors qu’ils y étaient très proches. Ce ne plus le cas maintenant car avec le partenariat de la ville de Nîmes et de l’empressa des arènes de Nîmes Simon Casas nous avons fait participer les habitants de ces quartiers aux diverses journées de portes ouvertes organisées dans l’amphithéâtre nîmois.
-« Nicolas C : Je te remercie d’avoir répondu à mes questions et de nous avoir fait découvrir tes diverses activités, y compris cette initiative dans les quartiers. »
-Nicolas : Pourrions-nous discuter du rôle que tu occupes dans la cuadrilla ?
– Julien Breton Merenciano : Je suis banderillero et lidiador, c’est-à-dire que je suis chargé de la lidia des toros.Sur un toro, je le lidie à la cape. Il s’agit de placer pour le torero, la pose banderille pour ceux qui vont mettre les banderilles, le sortir du cheval, évidemment et faire des quites au cas où le matador ou un autre compagnon se fasse attraper.
-Nicolas : Peux-tu nous parler de ton quotidien en tant que banderillero, en dehors de tes prestations publiques ?
– Julien Breton Merenciano : En dehors de la piste, c’est souvent d’accompagner les toreros au campo, lors des tentaderos avec des vaches ou lorsqu’ils tuent un toro en privé. C’est aussi s’entraîner avec eux ainsi que nous même.
Je suis entré, depuis octobre 2024, à l’école Taurine de Béziers avec Thomas Cerqueira que je seconde dans les entraînements. J’adore transmettre ce que je sais de la tauromachie avec les plus jeunes et partager leur passion. Très peu deviendront matador et figuration, mais tous seront assurément de bons aficionados qui connaîtront la difficulté de cette profession et en seront respectueux.
-Nicolas : Quelle est la relation entre le poste de banderillero et le maestro ?
– Julien Breton Merenciano : Elle est très importante puisqu’il faut que le torero soit vraiment confiant de sa cuadrilla. Qu’il sache qu’en cas de difficultés les banderillos iront au toro pour lui et de le suppléer éventuellement. C’est une relation de confiance qui est très forte. Notre devoir est de comprendre les besoins du matador le plus rapidement possible. La relation qui se développe lors des entrainements permet, sans avoir presque à se parler, à déterminer les attentes du matador lors des corridas.
-Nicolas : Comment interprètes-tu les réactions du public lors d’un événement taurin ?
– Julien Breton Merenciano :Elles sont peut-être plus importantes pour le matador que pour nous car nous sommes aux ordres du matador. Si on se fait siffler cela n’influe pas de notre travail en piste. Nous sommes là pour aider le torero à triompher et à tuer le toro. Il faut que l’on fasse un « petit peu » abstraction des réactions du public. Il est évident que lorsque les réactions sont positives, c’est-à-dire qu’on se fasse applaudir pour une bonne pose de paire de banderille, d’un quite ou d’une passe de cape, bien exécutée, évidemment cela fait toujours plaisir. Ce qui doit nous guider, nous, c’est vraiment le triomphe du matador. C’est notre priorité avec le fait qu’il puisse rentrer à la fin de la corrida en bonne santé.
-Nicolas : Peux-tu nous expliquer une technique ou un comportement d’un banderillero que le public ne remarque pas forcément ?
– Julien Breton Merenciano :En piste, cela va être tous les conseils que l’on peut donner depuis la contre piste pendant la lidia. Toute cette partie de conseil le public ne le remarque pas forcément. Il peut le percevoir sans vraiment l’entendre ce qu’on dit. Nous sommes à l’appui du matador pour l’aider dans la lidia et que tout se passe bien. C’est ça passe au possible.
-Nicolas : Pour finir cet entretien une question plus généraliste Quelle est ta vision de l’avenir de notre culture taurine ?
– Julien Breton Merenciano :Sachant que tout au long de notre histoire, la présence d’anti-corridas à susciter des débats politiques autour de notre culture. Elle est mitigée d’un côté en étant très optimiste avec les jeunes qui se passionnent pour la tauromachie. On peut l’envisager sur le long terme en voyant l’affluence comme aficionado ou apprenti dans les écoles taurine.
Il m’arrive de penser que certaines décisions pour le monde taurin prisent par les professionnels ne sont pas forcément les meilleures. Pour que la corrida perdure il faut des llenos dans les arènes, une diffusion maximale dans les médias. Lorsque que l’on voit se qui se passe avec la télévision par exemple on peut penser que cela peut être difficile. Je suis optimiste quand à l’avenir de la tauromachie et qu’elle va durer encore très longtemps tant qu’il y aura des gens passionnés comme actuellement. Personne ne peut venir à bout de cette passion.
La corrida reste une économie importante en Espagne, dans le sud de la France voir même en Amérique Latine. Elle génère énormément d’argent autour des élevages, des organisateurs, des professionnels taurins. Elle participe à l’économie locale autours de la restauration, de l’hôtellerie et des feriais. Cela serait beaucoup moins sans la tauromachie. De ce côté-là elle a encore un avenir serein. Il faut veiller à ce que les choses soient bien faites dans l’intérêt du public« .
Je souhaite remercier Julien pour le temps qu’il m’a accordé en répondant à mes interrogations, avec l’espoir d’avoir présenté une vision plus valorisante des individus qui évoluent dans l’ombre du maestro.
Julien Breton Merenciano a transformé sa passion en profession. Nous le voyons souvent dans les arènes en France et en Espagne, mais nous allons maintenant découvrir son travail et mieux le connaître en deux publications
« -Nicolas : Bonjour Julien, Qu’est-ce qui t’a attiré vers la tauromachie et comment as-tu commencé dans cet univers ?
– Julien Breton Merenciano :Mon père était aficionado, nous habitions Lyon. Quand j’étais petit, il regardait les corridas qui passait à l’époque sur Canal plus. Chaque année, nous partions en vacances à Béziers, Barcelone et nous allions aux arènes. Petits, j’étais vraiment passionné de tauromachie à jouer à la corrida dans ma chambre. J’ai vraiment aimé ce monde-là. Et à vouloir le découvrir d’abord comme aficionado.
Ensuite, en grandissant, j’ai eu l’opportunité d’être inscrit dans un club taurin à Lyon qui faisait des sorties dans des ferias et nous allions voir des corridas. Lors d’une fiesta campera que l’on a faite à l’époque chez un manadier, il m’avait réservé une vache Camargue. J’ai pu torer pour la première fois sans jamais avoir pris de cours.
Par la suite, j’ai contacté Patrick Varin, lyonnais, comme moi. Je lui disais que j’étais aficionado et que je voulais évoluer dans ce monde-là. Il m’a invité à un tentadero chez Occitanica propriété de Pierre-Marie Manadier et de Simon Casas. Je suis parti de Lyon en prenant le train pour assister ce tentadero pour Patrick Varin et Juan Bautista. J’ai pu sortir de second. Par la suite, il m’a emmené à l’école taurine d’Arles pour m’entraîner. J’avais 16 ans lorsque je me suis inscrit dans cette école.
-Nicolas : As-tu déjà rêvé de porter l’habit de lumière ?
– Julien Breton Merenciano : J’ai toujours rêvé de porter l’habit de lumière dès mon plus jeune âge. Lors des mardis-gras je m’habillais en torero.
-Nicolas : On entend souvent les termes ‘banderillero’ et ‘peón’. Lequel de ces termes préfères-tu utiliser et pourquoi ?
– Julien Breton Merenciano : En effet il existe plusieurs termes pour désigner les banderillos, peón et subalterne. Celui que je préfère, c’est « toreros de plates », c’est-à-dire torero d’argent. Il me paraît le plus noble pour un métier qui « est » et doit rester dans l’ombre.