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DORIAN CANTON: JOURNEE AMIDO

La peña Dorian Canton organise sa journée taurine 2025 autour du torero béarnais le samedi 26 avril 2025 à la ganaderia Alma Serena

Rendez-vous à 10h30 à la ganaderia Alma Serena des frères Bats à Cauna

10h30 : café de bienvenue

11h : tentadero de deux vaches par Dorian Canton

12h/12h30 : apéritif et repas de l’aficion

Buffet béarnais/grillades (et tout ce qui va avec…..)

Animation musicale : « Alegria Gipsy »

La journée est ouverte à tous les aficionados

La participation est libre

Réservations : tél 06 80 82 37 81

Pour faciliter l’organisation de la journée merci de bien vouloir réserver avant le 20 avril dernier délai

SAINT-LAURENT D’AIGOUZE

Malgré une météo défavorable, quelques éclairs dans la grisaille…

On ne va pas se voiler la face, les oracles ne se sont pas trompés, on était loin ce dimanche de bénéficier d’un climat printanier. Et si c’était bien la Fête des Rameaux, c’était plutôt devenu en réalité… celle de la grenouille !!!

A titre perso, n’ayant pas pu me déplacer, je ne vais pas vous raconter des balivernes, mais juste selon plusieurs avis de bons aficionados, ce qu’il est ressorti de cette course quelque peu particulière…

 Rafi

Après le tentadero matinal à charge de Paco Ramos et Rafi, la tarde proposait un festival organisé par les Amis de Pablo Romero suivi par une chambrée restreinte, et pour cause. Dans cette plaza insolite mitoyenne de l’église, quatre novillos, 1 et 4 de Málaga, 2 et 3 d’Alain et Frédérique Tardieu, donnant un jeu divers, étaient opposés à Paco Ramos (silence), Rafi (oreille), Maxime Solera (silence) et Solal (oreille).

Solal

A noter que le quatrième, un Málaga colorado particulièrement encasté, a été crédité à juste titre de la vuelta posthume, meilleur épilogue possible de ce festival pas comme les autres, varié et plutôt positif pour les deux Nîmois.

… Pendant ce temps, à 1000 km de là, plus exactement à Villaseca de la Sagra sous les caméras de télévision, lors d’une épreuve qualificative du certamen « Alfarero de Plata », Clovis a fourni une prestation qui s’est soldée par une vuelta al ruedo avec pétition non suivie d’effet…

(Photos MRJ)http://torofiesta.com

Villaseca de la Sagra: pétition et vuelta pour Clovis

Photo J L Cárdenas

Villaseca de la Sagra deuxième du XI Alfarero de Plata.

Erales de Toros de Castilla et Santiago del Pasil

José Martínez ovation,

Aparicio Romero ovation,

Juan Jesús Rodríguez silence,

Alejandro Rubio oreille et pétition,

Bruno Gimeno ovation

Clovis petition et vuelta

Tolède, Marco Pérez et Tomas Rufo en triomphe

Arènes de Tolède, Castille-La Manche. Samedi, Corrida mixte en soutien à l’Hôpital National des Paraplégiques de Tolède. Plus qu’à moitié plein.

Taureaux Montealto , bien présentés et généralement bons, les 4ème, 5ème et 6ème taureaux l’ étant particulièrement , tous d’une qualité exceptionnelle.

  • MARCO PÉREZ, oreille, ovation et deux oreilles.
  • PEDRO RUFO -qui fait ses débuts avec les picadors-, ovation, oreille et oreille.

Lleno de no Hay billetes à Inca aux Baléares

« Lleno de no Hay billetes » historique dans la plaza de toros de Inca qui contient plus de 5000 spectateurs située au centre des îles Baléares, hier lors de la corrida de Miura. C’est en soi un événement rassurant qui montre que l’aficion des baléares est bien vivante.

Toros de Miura et Fermín Bohórquez (4º).

 Lea Vicens, ovation et saluts et oreille; 

Manuel Escribano, oreille après avis et oreille;

Jesús Enrique Colombo, palmas après avis et silence.

Du coup les organisateurs ont programmé un nouveau spectacle le 3 août prochain avec diestros Andy Cartagena, Antonio Ferrera et Borja Jiménez; ganaderías: Adolfo Martín, Fuente Ymbro, Murteira Grave, La Quinta et Partido de Resina, et un astado de El Onsareño

Garlin: Julio Norte, débuts fracassants

Garlin (Pyrénées-Atlantiques); arènes de la Porte du Béarn, dimanche, novillada du Printemps. Casi lleno.

Novillos de Domecq Núñez, le premier, Valdelforeño n° 31, negro liston, né en janvier 2022, vuelta al ruedo.

Aarón Palacio, oreille et ovation après avis; 

Martín Morilla, silence et palmas après avis;

Julio Norte, qui faisait ses débuts en piquée: deux oreilles et oreille.

Le banderillero Juan Sierra a salué au quatrième et Ruben Vasquez a salué au dernier.

Le picador Laurent Langlois qui faisait sa despedida dans ce ruedo a reçu un prix en piste.

L’Union des Clubs Taurins a remis un prix à Julio Norte comme meilleur novillero de la saison passé.

Julio Norte a reçu le trophée du triomphateur de la journée.

Il y avait dans le callejon Garlinois un authentique cartelazo de figuras désormais à la retraite : El Tato qui menait Aaron Palacio, Juan José Padilla qui accompagnait Martin Morilla -qualifié le matin- et Domingo Lopez-Chaves venu avec Julio Norte. Cela pour donner le ton d’une tarde qui serait, en ce début de temporada, déterminante pour la temporada à venir de leurs jeunes protégés. De fait ce fut le plus jeune d’entre eux, néophyte avec les castoreños qui allait emporter la timbale sans contestation aucune.

Important aussi cette présentation de la ganaderia Nuñez/Domecq qui se produisait pour la première fois. Succès global, incontestable que ce début avec d’abord une présentation magnifique, très sérieuse, homogène et armée pointue. Côté comportement il y eut de tout mais parlons du meilleur qui fut pour une fois pour le début avec « Valdefloreño » qui ouvrit les débats en jetant à bas à deux reprises la cavalerie. Toro vibrant, âpre mais qui obéit au leurre et finit à màs bouche fermée. Le sixième un ton au-dessous, du même tonneau, le troisième noble, le second faible se défendant comme les quatrièmes et cinquièmes, âpres. Ensemble varié, procurant un spectacle entretenu.

Aaron Palacio a de l’expérience un officio qui lui a permis de canaliser les élans du très encasté tambour-major. Il fallait aguanter le « tio ». Aaron y parvint après un duel où il n’eut pas toujours le dessus mais auquel il consentit. Il le tua en deux fois et coupa un premier trophée. Le second n’était guère engageant, ne se livrant qu’avec parcimonie. Il l’accueillit avec une larga de rodilla. La faena manqua de relief, l’adversaire s’engageant peu, et dura sans jamais emporter l’adhésion. Un pinchazo, une entière contraire.

Martin Morilla s’était qualifié le matin de justesse, il n’eut pas il faut le dire, un bon lot. Le premier, faible se défendait sur place, son second était lui aussi immobile s’engageant dans les leurres avec une méfiance excessive. Difficile de briller dans ces circonstances. Martin eut de bons passages à la muleta mais le jeune homme est encore vert et traverse les circonstances délicates avec une certaine appréhension. Une entière tombée puis quelques pinchazos…

Moments de panique sans conséquence lors de la faena de Julio Norte

Julio Norte a fait des débuts fracassants en piquée sur la piste béarnaise. Il échut du plus noble de la fratrie qu’il conduisit avec variété et personnalité. Très à l’aise à la cape, il s’imposa lors de chicuelinas serrées. Feme à la muleta, il conduisit l’opposant dans de longues séries souvent très templées à mi-hauteur, sans obliger l’animal. Beaucoup d’élégance et de douceur chez l’élève de Lopez Chaves. Une entière au second voyage et deux oreilles contestées par une minorité. Face au dernier, toro complet, encasté mais moins rude que le précédent, il récidiva et sut toucher le public par ses bonnes manières. Un estoconazo lui valut un troisième pavillon.

Juste vainqueur d’une journée entretenida, où toros et toreros nous tinrent en haleine, Julio Norte, sous les yeux de son père qui connut lui aussi son heure de gloire, sortit en triomphe de la petite arène des « Portes du Béarn » pleine comme un oeuf.

Pierre Vidal

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© Philippe Gil Mir - Garlin 13-04-2025 vespertina Novillos de Domecq Nuñez para Aarón Palacio, Martín Morilla y Julio Norte

Martin Morilla qualifié pour la novillada piquée de l’après-midi à Garlin

Dans le cadre de la journée taurine dans les  arènes de la Porte du Béarn, la Peña Garlinoise organise  sa traditionnelle matinée de qualification lors d’une fiesta campera accueille deux espoirs de la tauromachie  : Raquel Martin, reconnue pour son exigence technique et Martin Morilla, doté de qualités de douceur indéniables. Le public est le juge de cet événement. Il sera appelé à voter pour désigner celui qui participera à la novillada piquée l’après-midi. Finalement c’est Martin Morilla qui a emporté le droit de revenir pour la soirée d’une courte tête.

Public : 60 %; Météo : couvert et frais

Raquel Martin

Le novillo brocho trapio et embiste bien, tandis que Raquel execute avec des véroniques se montre très appliquée dans ses passes. La novillera tombe toute seule lors de la mise en suerte et se blesse au nez. Le novillo prend alors deux piques avec une charge courte mais franche, et Laurent Langlois exécute une bonne pique que le  public applaudi. La confrontation commence par des doblones menées avec alegría, avant que ne s’enchaîne une série de derechazos à mi-hauteur, signe d’une parfaite maîtrise de la charge. Les naturelles se succèdent sous les applaudissements enthousiastes, pendant que le novillo va à menos.

Plusieurs pinchazo atténuent l’enthousiasme du public, tandis que le descabello manque de conviction. La fin de la lidia se voit récompensée par des applaudissements et des discussions animées parmi les spectateurs. Le novillo est acclamé à l’arrastre.

Martin Morilla

Le trapio du second est le jumeau du précédent. Il se montre bon à droite et sur la retenue à gauche, mais il reste plus faible. Il effectue un carioca sur la première pique et sa série à la cape est très appuyée. Il manque de douceur sur les premières séries à droite et de distance sur les naturelles. Les secondes séries de derechazos et de naturelles sont plus appliquées. Comme Raquel, il tombe. Suite à un engagement correct, il exécute une demi épée efficace.

N.C.

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© Philippe Gil Mir - Garlin 13-04-2025 matinal Novillos de Domecq Nuñez para Raquel Martín y Martín Morilla

Le martin-pêcheur, la démocratie et nous…

Faut-il s’inquiéter des récentes attaques contre la corrida en Amérique Latine et en Espagne ? La réponse est oui. Oui l’avenir est sombre et notre culture est menacée dans son existence même. Le cours de l’Histoire n’appartient pas à Madame Soleil mais il ne fait aucun doute que nous sommes dans une passe difficile et que le danger est mortel même si l’issue n’est pas écrite. Que deviendrait en effet la culture taurine en France si elle disparaissait en Amérique Latine, comme c’est probable et en Espagne si les menaces se concrétisaient ? Elle serait engloutie tellement nous sommes interconnectés.

La tauromachie est une variable d’ajustement. Elle est utilisée par une classe politique désorientée par la montée des tensions. Elle sert de leurre pour protéger des avantages, ou pour détourner les citoyens des vrais problèmes auxquelles ils sont confrontés : la défense des libertés, le pouvoir d’achat, la sécurité. Le Mexique pays qui fut une démocratie avant sa prise en main par les « narcos » en est un exemple patent. La violence, la corruption, la drogue y ont détruit la société civile. Le pouvoir veut donc se refaire une sorte de virginité en instaurant l’interdiction de la corrida qui est en réalité la marque de la décomposition d’un système contraint, de plus, par l’agressivité nouvelle du voisin « trumpiste ». Qui peut croire que la suppression de la corrida va arranger les problèmes de ce pays dévasté ? Il en est de même pour la Colombie…

La situation espagnole, elle aussi, est inquiétante. Le pouvoir actuel se maintient grâce à une alliance disparaître entre partis indépendantistes ou       d’extrême gauche qui en réalité ne sont d’accord que sur peu de choses. Il faut donc donner des gages aux uns et aux autres : la corrida en est un et le mépris radical du ministre de la culture Urtasun à l’égard des taurins en est le signe patent. Désormais le processus supprimant la notion de Patrimoine Mondial Immatériel accordée à la corrida est en cours. Il est probable que par le jeu de ces alliances il soit supprimé. Tout serait alors possible et même à court terme l’interdiction pure et simple de la corrida, région par région, soutenue par la majorité de la société civile comme le montre les sondages.

Dans les temps troublés les minorités culturelles ont toujours été opprimées, décimées. C’est une leçon de l’Histoire. Dans une de ces tempêtes il faut, pour résoudre la crise, une victime expiatoire, sacrificielle, comme l’aurait dit le philosophe René Girard ; c’est le mécanisme du « désir mimétique ». L’animalisme ayant pris la place de l’humanisme la corrida est la cible idéale.

La présence de martin-pêcheurs est le signe d’un ruisseau aux eaux pures ; quand elles sont polluées ces animaux disparaissent. Il en est de même du lien entre corrida et démocratie : si une société n’est pas capable d’accepter une pratique minoritaire, si elle souhaite l’interdire c’est tout simplement que son système est corrodé et que la démocratie -enjeu majeur des turbulences que nous subissons- est compromise. L’élégant martin-pêcheur au plumage bleuté, au vol tendu et gracile aura alors déserté nos berges en compagnie de la démocratie pour des eaux limpides.

Pierre Vidal

Saint Martin de Crau: Almodovar récompensé

Le picador Romuald Almodóvar a reçu un trophée à l’issue de la corrida d’Escolar Gil à ST-Martin de Crau…

Bien sûr, il ne s’agit pas de Pedro, le célèbre réalisateur, mais bel et bien d’un piquero qui a été congratulé après avoir piqué le quinto, second toro d’Alberto Lamelas.

Sa bonne actuation lui a valu d’avoir obtenu un trophée qu’il a reçu en piste en fin de course par le président Albert Lescot. Enhorabuena !!!

Gamarde: prélude de bonne augure

Gamarde les Bains. Dimanche. Casi lleno.

6 toros de Montalvo

Morenito de Aranda, Oreille et oreille;

David Galván, Deux oreilles et saluts après avis;

El Rafi, Saluts et silence après avis

Gamarde c’est le moment des retrouvailles : le printemps après l’hiver, la première corrida de la temporada dans le sud-ouest. Elle donne le « là » en quelque sorte. Cette fois encore les organisateurs ne se sont pas ratés : avec une très belle entrée et un spectacle prenant dans son ensemble.

Un lot de Montalvo parfait pour une arène de ce type, c’est-à-dire ni trop ni trop peu, harmonieux, armé pointu et permettant dans l’ensemble aux toreros de s’exprimer. Les deux premiers furent justement ovationnés à l’arrastre pour leur noblesse, leur mobilité et leur capacité à humilier, le quatrième dans la même ligne mais un ton en dessous. Les autres moins encastés, parfois juste de force, le cinquième franchement compliqué.

Morenito de Aranda qui s’était vu remettre en piste le prix des clubs taurins du sud-ouest jouait à domicile en quelque sorte car le sud-ouest est devenu sa terre promise. Le gaillard a du métier et son lot ne lui posa guère de problème. Il se la joua facile avec le docile premier opposant mais en faisant bien les choses, notamment dans les mises en suerte. Il montra son expérience et son officio à son second passage devant un toro plus rétif qui se défendait sur place mais qu’il sut faire rompre. Il tua d’une estocade desprendida comme à son  premier passage, ralliant de nombreux suffrages.

Franchement sensationnel, David Galvan lors de son premier passage. Il dessina une douzaine de véroniques onctueuses, profondes, cadencées dont seuls les toreros du sud sont capables. Très en verve face à un toro noble et encasté il construisit une faena du même tonneau toute en douceur et élégance, conduite à droite pour débuter, puis menée de l’autre bord, la muleta muerta. Le gaditano termina par une luquesina anthologique et tua d’une épée tombée légèrement. Il coupa logiquement deux trophées. Il nous plut aussi, dans un tout autre genre, face à l’amer cinquième qu’il conduisit avec détermination mais tua au quatrième envoi. Hier Galvan aura frappé les esprits éclairés, torero sous-côté, il mérite d’être plus souvent cité dans nos ruedos.

Pour Rafi passer après deux toreros de si bon niveau, tous les deux en verve cela n’était pas un cadeau. Le sorteo n’était pas non plus en sa faveur. Les deux toros qui lui échurent manquèrent de force mais aussi de fond. Cette absence de transmission, le nîmois, décidé cela ne fait pas de doute, ne put la compenser avec son toreo un peu emprunté, brouillon parfois et surtout trop exigeant face à des animaux qui demandaient une muleta templée et conduite à mi-hauteur. Il n’eut pas non plus sa réussite habituelle à l’épée. Otro dia sera pour Rafi car il a de vraies qualités humaines et toreras et la pression mises sur les toreros français trop peu convoquées est dure à porter.

Ce fut la note un peu grise de cette mise bouche réussie, prélude à une temporada qui espérons-le sera à la hauteur de ce début.

Pierre Vidal

Photos Bertrand Caritey

Brindis de Morenito à F. Lassalle organisateur ému de ce geste.

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