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Vauvert, Santiago López Ortega le plus en vue…

Santiago López Ortega le plus en vue…

Jeudi 8 mai. Cette édition de la Journée de l’Avenir a débuté le matin par le Bolsín organisé par le CT El Campo au cours duquel face au bétail de Jacques Giraud, six aspirants, Isaac Galvín, Sacha El Mosti, Hadrien Lucq, Baptiste Angosto, Rémy Asensio et Lisares, se sont disputés le troisième Trophée Robert Laurent. A la fin de l’exercice, c’est Rémy Asensio, de Nîmes, qui a décroché la timbale, ce qui lui a octroyé le droit d’intégrer le cartel de la novillada non piquée de la tarde.

Après les agapes de la mi-journée avec notamment une impressionnante paella, la novillada non piquée a démarré avec respectivement les « parejas » suivantes : Santiago López Ortega/Pagès-Mailhan, /Giraud, Clovis/Barcelo et Rémy Asensio/La Suerte.

Les représentants des clubs organisateurs se sont présenté en piste et ont reçu une belle ovation aux côtés de Patrick Bricongne, président du CT El Campo.

Beau temps, public restreint. Bétail inégal en présentation, en retrait le 2, au demeurant faible.

Santiago López Ortega : oreille.

Manuel Fuentes : silence.

Clovis : oreille.

Rémy Asensio : silence.

Le Mexicain Santiago López Ortega a ouvert la séance face à un eral de Pagès-Mailhan face auquel il s’est signalé au capote avant de banderiller lui-même pour un résultat mitigé. Brindis à l’assemblée d’une faena débutée du plus bel effet en se ployant, la suite cohérente chez le protégé de Luis Miguel Encabo, avec aussi le matador Juan de Castilla comme témoin. Au final, après une voltereta, entière tombée. Plus tard, il aura les honneurs sur le podium, au terme d’un trasteo somme toute réussi.

Manuel Fuentes a eu l’infortune de tomber en partage sur un eral limité en coffre et jarrets. Il a toutefois tenté de donner le change en posant les banderilles puis à la faena en exécutant quelques muletazos comme il pouvait entre deux chutes de son adversaire, le tout manquant forcément de ligazón et de mando. Conclusion à la peine.

Clovis arrivait auréolé de quelques succès depuis le début de la temporada, avec récemment celui du Bolsín de Bougue qui lui rapporte cinq engagements, et pas des moindres. Ce jour, il alla recevoir son Barcelo a portagayola avant de se montrer entreprenant au capote. Aux banderilles, il se fit spectaculairement accrocher aux planches au sortir de la deuxième paire. Touché au genou gauche et le traje déchiré, il alla le faire rapiécer, le costume pas le genou, et salua avant de brinder au respectable une faena qui semblait bien partie. Las, un autre tampon vint quelque peu refroidir l’ambiance, mais Clovis a alors montré tout son aguante, « s’entréguant » sur plusieurs séries avant d’en finir d’une entière tombée au second coup. On le connaissait talentueux, on l’a vu aussi, aujourd’hui, en valiente ! En espérant bien sûr, que son problème de genou soit vite réglé…

Rémy Asensio s’est fait applaudir sur sa réception capotera, mais après avoir brindé » à Gilles Raoux et Serge Alméras, les choses se compliquèrent et il eut par la suite pas mal de peine à tenter de dominer un La Suerte certes exigeant, mais qui n’était pas non plus un diable. Il est vrai que Rémy n’en est qu’à ses débuts et ce n’était déjà pas si mal d’exposer envie et courage. Comme dit l’adage, c’est en forgeant..

Paul Hermé torofiesta.com

Séville: les hommes au-dessus des toros

Real Maestranza de Caballería de Sevilla. Douzième de la Feria de Abril 2025. Lleno

Toros de Juan Pedro Domecq

• DIEGO URDIALES, ovation et oreille.

 SEBASTIÁN CASTELLA, oreille et vuelta al ruedo après avis et bronca au palco.  

• PABLO AGUADO, vuelta al ruedo et silence. 

José Chacón a salué au cinquième. 

Encore une fois, dans cette féria, les hommes ont été au-dessus des toros. Si la presse qualifie ce lot de meilleur envoyé à Séville, on est loin de la vérité : des toros certes d’une noblesse excellente pour le torero, mais d’une faiblesse latente qui ne leur permettait pas de supporter 2 vraies piques et pour certains d’un manque de race évident.

Le premier sort abanto et prend soin d’éviter les capes jusqu’au moment où Urdiales va le chercher au centre pour lui servir 3 belles véroniques. A la faena, il entame par aidées et enchaine sur 2 séries de derechazos et 2 de naturelles. Mesurant bien les capacités du toro, il prend l’épée et lui porte une demie estocade en place avant de saluer.

Le 4, de semblable comportement, acceptera quand même une douzaine de véroniques, mais fléchira en fin de série. Comme il tombe sous la pique, le public exige le changement, mais la présidence ne cède pas. La faena commence à mi-hauteur à droite, mais les séries de naturelles sont plus profondes, même si dans les gradins on entend parler « d’emocion » ! L’épée sera foudroyante et en place et déclenchera une pétition que la présidence suivra mais qui parait généreuse.

Castella va lui aussi chercher son toro au centre de la piste mais celui-ci parait plus noble dans les véroniques bien menées mais assez rapides. Le toro est épargné à la pique, et Castella enchaine sur un quite magnifique par chicuelinas tafalleras gaoneras et revolera. Aguado intervient également en chicuelinas bien faites. Viotti se distingue aux banderilles. A la faena après les aidées par le haut, Castella enchaine sur des derechazos liés et surtout une grande série de naturelles qui déclenchent la musique. L’épée engagée tombe trasera mais n’empêche pas la pétition majoritaire suivie par le président qui accorde l’oreille.

Le cinquième est accueilli par de magnifiques véroniques genou à terre puis 3 superbes véroniques debout. Les piques sont des simples contacts ; Jose Chacon salue aux banderilles. L’entame est classiquement « castellienne » :2 pendules, et le maestro enchaîne sur des séries liées à droite qui déclenchent la musique, puis 1 série de naturelles dont 2 à pieds joints qui suscitent les olés. Le toro garde du jus pour les derechazos suivants mais finit par en avoir assez. L’estocade entière, légèrement trasera, concluante précède une énorme pétition à laquelle le président refuse de céder malgré une double bronca de catégorie ! Castella parcourt le ruedo pour une vuelta fêtée, mais il n’a pas le sourire des beaux jours.

Le troisième comme les précédents sort abanto, mais en évitant les cites, préférant le vide du soleil. Quand enfin il charge, Aguado lui sert 6 véroniques dont 2 lentes très sévillanes. Il l’emmène à la pique par chicuelinas marchées, mais le toro tombe à l’impact et ne reçoit que 2 picotazos. La faena entamée par molinete et derechazos démarre en musique. Le toro montre sa noblesse et répète sans être cité. Les naturelles provoquent les olés. Avant l’estocade une série par le haut, trinchera et passe du mépris. Un pinchazo suivi d’une entière en prenant un choc à la poitrine déclenche une pétition minoritaire qui permet une vuelta.

Le sixième se comporte comme les précédents et sort suelto de la cape d’Aguado. Il s’emploie à la première pique donnant l’impression d’être plus brave, ce qui reste à confirmer. Aux banderilles il charge tête haute et Ivan Garcia montre ses qualités. La faena commence par doblones en gagnant vers le centre, mais dans les séries suivantes le toro se fait défensif, derrotant beaucoup. Quelques passes de châtiment et une épée quasi entière en terminent avec ce toro.

JY Blouin texte et photos. Photos additionnelles F. de Marchi

Séville: Roca Rey au seuil de la Porte du Prince

Plaza de toros de La Real Maestranza de Caballería de Sevilla. Onzième de la Feria de Abril 2025. Lleno de ‘No hay billetes’. 

Toros de Victoriano del Río,

• MIGUEL ÁNGEL PERERA, vuelta al ruedo et palmas.

 

 JUAN ORTEGA, silence et silence.  

• ROCA REY, deux oreilles après avis, silence après avis

Le lot de Victoriano del Rio était très divers : 2 presque à 6 ans, 1 à peine 4 ans, le reste 4 ans et demi, les poids de 501 à 550 kilos. Cela se ressentira au comportement. Tous manifesteront quelques signes de faiblesse, mais iront au bout de leur combat, d’autant que les piques ne seront pas appuyées pour préserver leurs forces.

Face à eux, Roca Rey et le public croyaient à la porte du Prince. Mais l’épée le trahira à son second ! Perera et Ortega auront de bons passages.

Le premier de Perera est à 2 mois des 6 ans et se défend à la pique en derrotant même dans le second picotazo. Après un beau quite d’Ortega en véroniques, l’entame par le haut est suivie de belles séries de derechazos templés et liés qui déclenchent la musique : le toro est noble et à gauche la série se conclut par trincherilla et passe du mépris. L’estocade entière sera trasera et tombée, ce qui explique que la rigoureuse présidente refuse la pétition, mais Perera fera une vuelta fêtée.

Le quatrième porte le même nom que le toro gracié à Dax, mais il n’en a pas les qualités. A la cape il serre à gauche et à la pique ne pousse que de la corne droite. Il humilie dans les passes de la droite, avec quelques fléchissements, mais a tendance à rechercher sa querencia. L’estocade sera desprendida et efficace, mais ne permettra même pas le salut.

Ortega a montré ses qualités de capeador dans son quite au premier, mais il effectue une nouvelle démonstration en accueillant le deuxième par une grande série de véroniques profondes allant a mas. Dans le quite de Roca Rey, le toro donne des signes de faiblesse et de mansedumbre. La faena commence par des aidées de bonne qualité et le toro répète jusqu’à la deuxième série à droite. Ensuite, son manque de transmission est apparent jusqu’à l’estocade presque à l’encuentro, pour une entière en place.

Le cinquième est accueilli par de belles véroniques conclues par 3 médias de haut vol. le toro quite seul le burladero pour se précipiter sur le cheval de pique et subir une pique dure bien gérée par Oscar Bernal, suivie d’un picotazo : dans les deux le toro se défend de la tête. A la faena, superbe entame par le haut et trinchera suivie de derechazos et de naturelles où le toro derrote. Quelques passes de châtiment et une estocade tombée concluent la prestation.

Le 3 ème, Manigero, vient parait-il d’une bonne famille. Cela se confirme dans les premières véroniques chargées avec ardeur suivies d’une chicuelina et d’une revolera applaudies. A la pique, il est épargné, mais pousse à la première. Ce toro est moins rematé que les précédents (qui ont presque 2 ans de plus) en sortie d’hiver, mais fait son devoir. Roca Rey lance sa faena par des statuaires énormes, suivies d’une passe cambiada de la gauche, et enchaine par 2 grandes séries de derechazos liés conclues par un changement de main et une circulaire inversée de la gauche pour amener les naturelles. Le toro humilie bien et charge avec classe. Une nouvelle grande série de derechazos liés et des circulaires inversées précèdent l’estocade desprendida mais concluante. 2 oreilles fortement demandées par l’arène entrouvrent la porte du Prince.

Le 6 ème est amené jusqu’au centre par des véroniques dont certaines à pieds joints. A la pique, le toro est épargné, pour un début de faena par statuaires et des séries de derechazos dont la clé est le ligazon : la musique joue ! Les passes sont aussi bien liées à droite qu’à gauche et la Maestranza s’enflamme. Des passes par le haut pour terminer, et c’est l’échec à l’épée : 2 pinchazos et une entière contraire le long des planches. L’ovation a été belle à la sortie, et Roca Rey peut encore rêver à son deuxième cartel samedi (El Parralejo).

JY Blouin texte et photos avec les photos de F. de Marchi

 

Séville: Les épées font défaut à la moisson promise

Plaza de toros de la Real Maestranza de Caballería de Sevilla. Dixième festejo de la Feria de Abril 2025. Lleno.

Toros de Santiago Domecq, le second ‘Anárquico’ nº116, de 558 kilos, vuelta al ruedo.

• MANUEL ESCRIBANO, silence et silence.

• MIGUEL ÁNGEL PERERA, ovation après deux avis et silence.

 BORJA JIMÉNEZ, silence après avis et silence.

Les Santi Domecq étaient attendus après leurs brillantes prestations de l’an dernier. Tout ne fut pas parfait même si le 2 Anarquico obtient la vuelta ; seuls le premier et le 6 ème ont aussi fait vibrer le public et l’on a quand même vu des passages aux piques où les toros s’engageaient et poussaient, même si la puya était vite relevée pour ménager les faenas.

Manuel Escribano accueille son premier à porta gayola et le toro le met en difficulté en venant au pas et en chargeant au dernier moment. Il enchaine avec de bonnes véroniques et conduit le toro pour 2 piques poussées et bien menées par Juan Francisco Pena. Après ses banderilles, il attaque la faena par 2 pendules où le toro puissant a encore beaucoup de jus. De même dans les deux premières séries à droite ; mais après la 3 ème série, le toro accusera les piques et baissera de ton. L’échec à l’épée lui permettra d’écouter le silence.

Le quatrième, de belle présentation, ne subira que 2 picotazos, même s’il pousse ardemment dans le peto. Aux banderilles, un beau quiebro aux barrières provoque les applaudissements. Mais à la faena le toro parait éteint et n’embiste pas avec la race des 2 premiers. A l’estocade, une entière en place après pinchazo et nouveau silence.

Perera touche le meilleur toro du jour : un animal qui sort indécis, avant de se livrer à la pique : même après la puya retirée il s’acharne et continue à pousser. A la faena, superbe entame alternant passes par le haut et par le bas et le toro se livre dans 3 grandes séries de derechazos liés qui font sonner la musique. Perera torée mains très basses ce que le toro supporte grâce à une embestida vive et allègre. Malheureusement, l’épée trasera sera d’effet lent obligeant Perera à utiliser le descabello, alors que le toro relève la tête : après 6 tentatives, les deux oreilles promises se transforment en un salut chaleureux.

Le cinquième accueilli en brega manifeste sa faiblesse latente en chutant en sortie de 2 piques légères, ce qui provoque une pétition de changement refusée. La faena, techniquement bonne et adaptée à ce toro faible et sur la défensive ne transmet pas car il n’a pas la force de sa combativité. L’estocade sera bonne mais le public ne réagit pas.

Borja Jimenez accueille en véroniques un toro qui répète avec ardeur dans la cape et subit 2 piques légères mais en poussant avec bravoure. La faena commence par des doblones de dominio, impressionnants, et se poursuit par des séries droitières qui ne transmettent pas malgré leur qualité. Même après une passe cambiada, le toréo reste terne à droite comme à gauche faute d’un adversaire. La demie épée trasera après pinchazo suivie de 3 coups de verdugo mettra fin à l’épreuve.

Le 6 ème qui se livre à porta gayola et dans des véroniques et chicuelinas conclues par une média templée superbe, va se livrer à la pique en soulevant le cheval pendant de longues minutes permettant à Sandoval de montrer ses qualités de cavalier en restant en selle et en conservant son cheval debout. La faena débutée à genoux et toréée ensuite par le bas avec dynamisme, montre un toro encasté et mobile. Mais un nouvel échec à l’épée fermera tout espoir de trophée.

Encore une corrida intéressante, qui aurait pu se terminer avec une moisson d’oreilles, mais les épées ont fait défaut !

JY Blouin texte et photos; photos complémentaires Ferdinand de Marchi.

Actus sur la feria de Pentecôte de Nîmes

Interview exclusive de Marco Pérez 
avant son alternative à Nîmes
Lors d’un passage en France, Marco Pérez a voulu découvrir le théâtre de son alternative du vendredi 6 juin. À cette occasion, une interview exclusive avec les arènes de Nîmes et la rencontre avec l’Amphithéâtre romain. 

Victorino Martin vous présente sa corrida du lundi 9 juin
Victorino Martin a reçu les arènes de Nîmes chez lui, à la finca Las Tiesas de Santa Maria pour nous faire découvrir les toros sélectionnés pour le solo de Borja Jiménez, le lundi de Pentecôte à 18h.  Il nous parle de cette corrida évènement, du torero qui va affronter ses toros et ça donne envie d’y être… Interview exclusive au coeur du campo.

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Séville: lot médiocre, diestros de qualité

Plaza de toros de La Real Maestranza de Caballería de Sevilla. Neuvième de la Feria de Abril 2025. Lleno de ‘No hay billetes’. 

Toros de Hnos. García Jiménez (1º bis, 2º, 3º , 4º) et Olga Jiménez,

• MORANTE DE LA PUEBLA, ovation après avis et oreille après avis.

• JOSÉ MARÍA MANZANARES, oreille et ovation après avis.

• ALEJANDRO TALAVANTE, silence et oreille, pétition de la seconde et bronca au palco

On n’attend pas beaucoup de cet élevage qui reste traditionnel à Séville. Et l’on n’est pas surpris de voir sortir des toros justes de présentation, notamment le quatrième anovillado, et au comportement généralement mansote. 3 d’entre eux faisant à peine leur devoir au cheval ! Une qualité : tous humilient beaucoup et font preuve d’une noblesse parfois marquée cependant par des derrotes de mauvais goût.

Le premier de Morante est changé pour ??? et son sobrero sort avec une réserve évidente devant les capes. Manso à la pique, il répond aux statuaires de Morante immobile, avant d’accepter deux séries de derechazos bien liés qui font résonner la musique. A gauche, c’est plus compliqué avec quelques extranos du toro et beaucoup d’enganchones. L’estocade par l’extérieur en deux temps limitera les récompenses à un salut.

Le quatrième petit de trapio, sort abanto avant de subir deux piques carioquées où il pousse. Entame par 2 doblones enchainés sur une série par le haut et la musique joue de nouveau après le ligazon d’une série de derechazos. Ce ligazon se retrouve dans les naturelles ce qui enthousiasme la Maestranza, de même que les abanicos qui terminent la séquence. L’estocade en entrant droit est tombée, mais n’empêche pas l’attribution de l’oreille après pétition majoritaire.

Manzanares accueille son premier par des véroniques élégantes et après les piques bien gérées par Paco Maria, et le quite en gaoneras de Talavante, entame sa faena par doblones puis une série splendide de derechazos liés qui à nouveau déclenchent la musique. Un passage à gauche puis à nouveau des derechazos supérieurs à un toro qui répète plutôt bien, et une estocade entière, bien portée mais tombée qui déclenche une pétition majoritaire et une oreille.

Au cinquième, qui se défend dans le peto, et derrote dans les séries de derechazos liés, Manzanares doit attendre les naturelles pour entendre la musique : toujours le ligazon. A l’estocade en arrière et plate mais suffisante après pinchazos, le maestro voit s’envoler ses espoirs de porte du Prince qui semblait possible.

Talavante, tombe sur un premier manso à la pique, qui dans les instants suivants va infliger une cornada de 30 cm à Javier Ambel, pourtant un des meilleurs banderilleros du circuit (sans conséquence grave apparemment selon le parte médical). A la muleta le toro s’avère moins noble que les précédents et l’estocade entière sera desprendida mais efficace.

Le sixième verra Talavante tomber dans un de ses travers : toréer le public autant que son toro. Cordobinas à la cape, entame à genoux avec cambiada dans le dos et arrucina etc. heureusement il reste 2 séries de derechazos liés et 2 de naturelles menées en musique et un final en naturelles des 2 mains. L’estocade entière, en place, en décomposant les gestes vaut à elle seule l’oreille que la faena n’aurait peut-être pas pu gagner.

Au total, malgré les toros, une tarde intéressante, dont on retiendra que pour plaire à Séville, il faut avant tout lier des passes !

JY Blouin texte et photos avec F. de Marchi

Le banderillero Javier Ambel a été soigné à l’infirmerie pour une cornada de 30 cm à la cuisse droite alors qu’il banderillait le troisième. Pronostic menos grave, transport à l’hôpital Virgen Maria.

SEVILLE, REJONEO: UNE SEULE OREILLE POUR DIEGO

Diego Ventura sur « Quitasueno« 

Plaza de toros de La Real Maestranza de Sevilla. Huitième de la Feria de Abril 2025. Plus de 3/4. 

Toros de Fermín Bohórquez,

Rui Fernandez sur « Olympo »

• RUI FERNANDES, silence et ovation

Diego Ventura sur « Bronce« .

• DIEGO VENTURA, ovation et oreille et pétition de la seconde

Guillermo Mendoza sur « Jibaja ».

 GUILLERMO HERMOSO DE MENDOZA, ovation et oreille

Photos envoyé spécial JY Blouin.

Madrid: pétition et vuelta pour el Cid de Maria

Plaza de toros de Las Ventas, Madrid. Dernier de la Feria de la Comunidad 2025. 11.793 spectateurs.

Novillos, por orden de lidia, de Ángel Luis Peña, José González, Guerrero y Carpintero, Cerro Longo, Caras Blancas de Carpio et Hermanos Sandoval,

• BRUNO ALOI, silence après avis et silence après avis

• CRISTIANO TORRES, silence après avis et silence après avis.

• CID DE MARÍA -qui se présentait à Madrid-, silence et vuelta al ruedo après pétition. 

Juan Carlos Rey a salué au cinquième.

Copa Chenel: Carlos Olsina brille à Algete

Algete (Madrid) Copa Chenel –

Toros de José Cruz (1º, 2º, 3º et 5º bis) et Martín Lorca (4º et 6º)

Rubén Pinar, silence et silence après avis;

Carlos Olsina, oreille et oreille;

Sergio Rodríguez, oreille après deux avis et oreille.

Très brillante prestation de Carlos Olsina à Algete dans cette phase finale de la Copa Chenel. Bien à ses deux passages, le Biterrois, très à son aise, a fait preuve de beaucoup de fermeté, de classe et de joie de toréer devant deux bons adversaires, bien présentés et sérieusement défendus de José Cruz. Le cinquième de Martin Lorca s’étant cassé la patte il dut remettre le couvert avec un toro de l’éleveur bilbaino comme sobrero. Ces deux opposants, le premier surtout, ont fait preuve de beaux quartiers de noblesse sur lesquels Carlos s’appuya pour triompher: toreo allègre, dominateur, classique dans sa forme. Bien conclue par deux entières, la seconde époustouflante et d’effet immédiat..

Ruben Pinar, moins heureux au sorteo, a fait preuve de l’officio qu’on lui connaît. Il sut calmer les ardeurs du premier de Martin Lorca (sorti en quatrième), toro violent qui avait envoyé bouler, avec pertes et fracas, la cavalerie. Faena engagée et solide mais conclue de manière calamiteuse à l’épée.

Sergio Rodriguez encore néophyte puisqu’il s’agissait là d’une de ses premières sorties comme matador a montré qu’il avait beaucoup de talent lui aussi. C’est une incontestable personnalité qui s’appuie sur un vrai courage. Il eut un lot difficile mais qui se laissait faire. Il en fit bon usage en en tirant le maximum à la muleta ne perdant jamais les papiers, avec des passages bien rythmés et élégants. Deux bonnes épées, la seconde spectaculaire en se jetant sur l’animal immobile.

Le qualifié n’est pas encore connu mais le match est serré entre lui et Carlos, ce qui n’enlève rien, en tout état de cause, au très bon moment du jeune Français que l’on verra bientôt avec plaisir à Aire-sur-l’Adour.

Pierre Vidal

Béziers: capea et gala taurin de la Feria off

Béziers, – Gala taurin.

Novillos de Jalabert, le dernier vuelta al ruedo. 

Carlos Olsina, oreille; 

Christian Parejo, oreille

 Clauzel, oreille. 

Deuxième volet de la Feria Off : une capea et un gala taurin réussis…

Un mot d’abord sur la météo qui malgré la menace d’orages, s’est avérée finalement printanière, pour ne pas dire estivale, seule une légère brise venant modérer les rayons du soleil sur le Plateau de Valras…

Pour la tarde, un millier de personnes ont assisté à un gala entretenu avec une particularité au préalable… En effet si les trois mousquetaires étaient quatre en réalité, à Béziers ce jour, ce fut l’effet contraire, puisque de quatre toros et toreros annoncés sur l’affiche, ils n’étaient finalement que… trois ! Il convient toutefois de préciser que cette modification a eu pour (bonne) cause, la qualification de Clovis à la finale de l’Alfarero de Plata de Villaseca de la Sagra qui était télévisée au même moment. Une fierté pour le jeune novillero et bien sûr pour son école de rattachement, à savoir celle de Béziers… Ceci étant précisé, sans trop entrer dans les détails, disons que les trois toreros ont été très motivés et si finalement ils sont repartis chacun avec une oreille dans leur escarcelle, cette égalité est assez représentative de leurs prestation. Face à du bétail de Jalabert qui à divers degrés a permis à chacun de s’exprimer, avec la palme au dernier qui a eu les honneurs de la vuelta, nous avons assisté de la part de chacun à de bons moments de toreo.

Carlos Olsina, au sortir des arènes, n’allait pas tarder à prendre la route pour les environs de Madrid puisque demain, il est attendu à Algete pour disputer le deuxième tour de la Copa Chenel. Ce festival aura donc constitué pour lui une excellente répétition générale ! Suerte, Charles… et pour ceux qui pensent suivre sa prestation en direct, je rappelle que ce sera retransmis par Telemadrid à 18h…

Christian Parejo poursuit sa préparation face aux futures échéances qui l’attendent et ce samedi, on a pu constater qu’il en a déjà dans les jarrets et… dans sa muleta ! Si on le retrouvera cet été dans cette même plaza, comme les deux autres d’ailleurs, le Chiclanero se produira notamment à Istres le 15 juin pour lidier les Puerto de San Lorenzo avec Perera et San Román…

Victor a lui aussi tiré son épingle du jeu, le novillero saintois affichant une torería déjà bien léchée et assurée. Et si son opposant était bon, il ne l’a pas moins été ! Cette temporada semble bien partie pour lui et après avoir récemment toréé à Arles, on le retrouvera dans pas mal de plazas régionales, comme Nîmes, bien sûr, mais encore… Béziers !

En matinée, avec du bétail de Buenaventure, 300 personnes avaient pris place sur les gradins pour assister aux prestations de trois élèves de l’école taurine locale, respectivement Pablo, Santi et Hugo, les « Niños Toreros ». Devant ce public composé pour la plupart de néophytes qui ne demandaient qu’à apprendre, il faut souligner l’initiative de l’empresa qui avait monté cette course gratuite. C’est aussi comme ça que l’on contribue à la transmission et au sortir de cette matinée, on a pu constater un indice de satisfaction plutôt élevé. Enhorabuena donc à l’organisation et à l’école taurine dirigée par Tomas Cerqueira qui a entouré ces apprentis toreros dans le ruedo.

 Pablo

Pour la petite histoire, ils n’ont pas ménagé leur peine, Pablo a obtenu deux oreilles, le mexicain Santi une puis deux avec le quatrième, et Hugo deux aussi. De quoi les encourager, même si le chemin est encore long.

Santi

Mais il faut un début à tout et ce genre de prestation ne peut que les encourager à aller de l’avant. Suerte et enhorabuena a todos !!!

Hugo

Paul Hermé http://torofiesta.com

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