Auteur/autrice : Bruno Lasnier Page 4 sur 6

Corrida goyesque de Bayonne : Juan Leal, trois oreilles, s’impose.

Corrida goyesque bleue de Bayonne.

Bayonne. Vendredi 1er septembre 2023, très belle entrée aux arènes, soleil, nuage et averses en fin de course, deux heures vingt de spectacle.

Six toros de Garcigrande, bien présentés à part le troisième, tous deux piques, le deuxième trois châtiments, toujours pris avec une honnête bravoure. Certains compliqués à la muleta par manque de charge.

Juan Leal (blanc cassé et azabache) au premier, une demi-lame , deux oreilles ; au quatrième , une entière, une oreille.

Andres Roca Rey (blanc et noir), au deuxième qui se blesse, écourte d’une entière, au cinquième, une entière deux oreilles.

Adriano (vert de gris et noir) au troisième une entière et trois quarts de lame, silence ; au dernier, une entière, une oreille.

Président. Bernard Peytrin qui annonçait sa dernière présidence. Assesseurs Thierry Noël, peña taurine bayonnaise et Bertrand Adoue, cercle taurin bayonnais.

Juan Leal a imprégné de manière forte son entrée dans la fin de temporada française. Il ne s’est pas laissé impressionner par le tourbillon Andrés Roca Rey. Après un tercio de cape pour tester l’adversaire et avoir terminé sur une remarquable demie, l’Arlésien se positionne au centre de la piste pour une première série et se met à genoux pour poursuivre sur cette main droite.

Quelques passes dans le dos pour faire passer un frisson dans les tendidos et le garçon entame sa symphonie. Il est parfaitement maître de son art. Jamais il ne fait une faute avant d’en finir avec une demi-lame, pour les deux premières oreilles. La corrida est lancée… Mais Juan Leal est bien décidé à ne pas en rester là. Il revient avec un adversaire un peu mou auquel il faut arracher les passes, à droite comme à gauche. La faena semble s’endormir. Mais soudain le garçon a trouvé la faille et l’animal se réveille sur les dernières passes… Ce qui lui permet de terminer sur un desplante d’un goût douteux.

Piqué au vif, Andrès Roca Rey voulait répliquer dès son premier toro sorti. Il donnait un aperçu de se volonté à la cape, mais l’aventure tournait court, « Fardon », dans les premières minutes de la faena, sur un recorte, se blessait à la patte avant gauche. Roca Rey était obligé d’en terminer rapidement recevant pour son estocade quelques applaudissements de consolation.

Mais il allait par la suite, témoigner de son art et de son pouvoir en « inventant » pratiquement le cinquième Garcigrande. Il cherche un moment le sitio. Puis la muleta vient à traîner sur le sable, derechazos et naturelles interminables. Ne s’agirait-il pas d’un dialogue secret entre le toro et le maestro ? Un moment intime que l’aficionado n’ose pas troubler. D’étranges instants de magie et d’émotion alors que l’orage gronde et que pleure le concerto d’Aranjuez. Ce sont les instants privilégiés d’une grande faena. On s’excuse presque d’en être les témoins… L’estocade met un terme à cet enchantement.

Adrien Salenc, Adriano, mal aidé par le sort doit affronter le toro le plus âgé, près de six ans. Les choses seront souvent compliquées. Il doit voler des passes, soutenir des séries impossibles. Il fait le maximum, mais pratiquement impossible d’imposer sa domination. Salenc qui avait triomphé l’an dernier se retouve pris au piège des ans.

Mais lorsque le combat reprend des proportions normales avec un vrai « quatreño », c’est Salenc retrouvé. Des passes à genoux pour une deuxième série, puis il se relève pour citer de loin et entre aussitôt au cœur de la faena. La musique vient le soutenir et le toro qui avise plusieurs fois ne l’impressionne pas. Même dans des moments difficiles, il parvient à servir un toreo classique débordant de finesse et d’élégance. La faena n’est peut-être pas spectaculaire, mais elle est juste et l’aficion ne s’y trompe pas qui exige une oreille après un grand coup d’épée.

Les Garcigrande auront laissé six oreilles pour cette première course de la feria de l’Atlantique, ce fut un agréable moment.

Texte : Jean-Michel Dussol

Photographies : Bruno Lasnier

Bayonne : changement pour la féria de L’Atlantique.

Communiqué des Arènes :

Novillada piquée : Solal Calmet “SOLALITO” remplace Tristán BARROSO (malade)

Novillada non-piquée : Diego MATEOS remplace Manuel MARTÍN MORILLA (blessé)

Des nouvelles de Luque et remplacement pour Béziers

Clemente remplace Luque à Béziers demain le 13 Aout. Le cartel devient : Lea Vicens, Clemente et Juan Leal. toros de Fermín Bohórquez et Santiago Domecq.

Par ailleurs, Le torero Daniel Luque souffre d’une fracture nette du péroné gauche lors sa blessure hier au Puerto de Santa Maria et sera opéré après avoir été transféré par hélicoptère à Séville.

AZPEITIA  : DANIEL LUQUE EN MAJESTE.

Dernière de la San Ignacio 2023. AZPEITIA.

Il y a quelques jours El Juli, l’un des toreros les plus puissants de ces dernières décennies et de ceux qui comprennent le mieux les toros, annonçait sa retraite. Daniel Luque a prouvé, une nouvelle fois cette saison, qu’il a non seulement sa capacité, réservée aux plus grands, mais aussi une tauromachie d’une sublime beauté qui est en train de conquérir tout l’univers taurin. 

Le cinquième, un bon toro de La Palmosilla, réticent à la cape, ne put que se soumettre au temple ensorcelant du Sévillan. Faena construite en crescendo, une invitation à la douceur impossible de refuser, qui permit au toro de faire émerger le grand fond de noblesse qu’il portait en lui. Un toreo tout en caresse, avec des muletazos exquis des deux mains et de très longues passes de poitrine. Il mit le public debout et coupa deux oreilles incontestables. Devant son premier, très faible, il fit un travail d’orfèvre pour éviter que le toro ne tombe. Faena très technique mais le manque de transmission du toro était évident, malgré le talent de Luque. Il salua une ovation après une bonne estocade. Sa régularité, celle d’une grande figura, est impressionnante. Régularité aussi dans le triomphe qui en fait le concurrent le plus direct de Roca Rey pour prendre les commandes de la Fiesta.

J’ai adoré Juan Ortega à son premier. Il ne ressemble à personne et ses véroniques furent d’une lenteur, d’un parfum rare. Et son début de faena, ses trincheras, de véritables monuments, une ode à la poésie, au « quejio » le plus profond, suivi de quelques naturelles, isolées certes, mais langoureuses et plusieurs derechazos, manquant aussi de continuité, pour les plus fins palais. Curieux, mais le public d’Azpeitia, qui avait vibré avec son toreo de cape, l’applaudit timidement et me sembla froid par rapport à ce qui se déroulait en piste. Etait-ce la faiblesse du toro qui les dérangeait? En tout cas, voir Juan Ortega est souvent, plus souvent que certains ne le disent ou le pensent, un régal pour l’aficionado. 

Le dernier n’avait pas une passe et le torero andalou n’en livra aucune. 

Paco Urena fut confronté en premier à un sobrero du même élevage, allègre, vif dans sa charge, noble mais faible sur pattes. Faena templée, propre, efficace, un peu trop longue et manquant à mon avis de sentimiento. Devant le quatrième, le torero de Lorca se montra insistant, tenace, plût au public mais, une nouvelle fois, fut trop long et surtout échoua à l’épée, ce qui lui empêcha de couper un probable trophée. 

Azpeitia. 1 août. Lleno de « no hay billets ». 6 toros de La Palmosilla, inégalement présentés, certains trop anovillados et manquant de tête, en général faibles, trop faibles, les meilleurs du lot le premier, sorti en sobrero, noble et le cinquième noble lui aussi  et avec une plus longue charge. Il reçut une ovation à l’arrastre. 

Paco Urena saluts et silence après avis. 

Daniel Luque saluts et deux oreilles. 

Juan Ortega saluts et silence. 

Daniel Luque est sorti à hombros. 

Texte : Antonio Arevalo

Photographies : Bertrand Caritey

Deux professionnels…et depuis longtemps. Merci à eux pour leur collaboration.

El Juli après Pampelune

El Juli est toujours là. Il a 25 d’alternative cette année et il montre encore son envie et sa science du toreo. Il a vraisemblablement réalisé la faena de la feria de Pampelune 2023 avec une nouvelle sortie par la grande porte de ces arènes : ce qui fait sa 14em à Pampelune.

Il ne lui manque que Madrid…(une seule sortie par la grande porte) mais son palmarès est impressionnant. Il sera à Dax le 12 Aout 2023 (sa seule corrida dans le Sud-Ouest) en mano à mano avec Daniel Luque face aux toros de la Quinta.

25 veces a hombros en Valladolid.
24 veces a hombros en Nimes.
19 veces a hombros en Barcelona.
18 veces a hombros en Arles.
17 veces a hombros en Valencia
.
17 veces a hombros en Murcia.
17 veces a hombros en México.
16 veces a hombros en Zafra.
16 veces a hombros en Almería.
15 veces a hombros en Manizales.
15 veces a hombros en Granada.
15 veces a hombros en Bogotá.
13 veces a hombros en Pamplona.
13 veces a hombros en Olivenza
13 veces a hombros en Jerez de la Frontera.
13 veces a hombros en Bayona.
12 veces a hombros en Salamanca.
12 veces a hombros en S. S. de los Reyes.
12 veces a hombros en Cali.
12 veces a hombros en Aranjuez.
12 veces a hombros en Albacete.
11 veces a hombros en Sevilla.
11 veces a hombros en Palencia.
11 veces a hombros en Marbella.
11 veces a hombros en León.
11 veces a hombros en Huelva.
11 veces a hombros en Gijón.
11 veces a hombros en Badajoz.
11 veces a hombros en Alicante.
10 veces a hombros en Toledo.
10 veces a hombros en Santander.
10 veces a hombros en San Sebastián.
10 veces a hombros en El Puerto de Santa María.
10 veces a hombros en Castellón.
9 veces a hombros en Sanlúcar.
9 veces a hombros en Pontevedra.
9 veces a hombros en Mont de Marsan.
9 veces a hombros en Juriquilla.
9 veces a hombros en Dax.
9 veces a hombros en Cuenca.
8 veces a hombros en Zaragoza.
8 veces a hombros en Mérida venezuela.
8 veces a hombros en Huesca.
8 veces a hombros en Ciudad Real.
8 veces a hombros en Burgos.
8 veces a hombros en Aranda de Duero.
8 veces a hombros en Aguascalientes.
7 veces a hombros en Quito.
7 veces a hombros en Palma de Mallorca.
7 veces a hombros en Jaén.
6 veces a hombros en Roquetas de Mar.
6 veces a hombros en Palavás.
6 veces a hombros en Málaga.
6 veces a hombros en Hellín.
6 veces a hombros en Haro.
6 veces a hombros en Bilbao.
5 veces a hombros en Logroño.
5 veces a hombros en Lima.
5 veces a hombros en Guadalajara (México).
5 veces a hombros en Córdoba.
5 veces a hombros en Beziers.
5 veces a hombros en Alcalá de Henares.
4 veces a hombros en Vistalegre.
4 veces a hombros en Tudela.
4 veces a hombros en Torreón.
4 veces a hombros en Tomelloso.
4 veces a hombros en Tijuana.
4 veces a hombros en Talavavera
4 veces a hombros en Ronda.
4 veces a hombros en Puebla.
4 veces a hombros en Pozoblanco.
4 veces a hombros en Plasencia.
4 veces a hombros en Medellín.
4 veces a hombros en Lorca.
4 veces a hombros en Linares.
4 veces a hombros en Istres.
4 veces a hombros en Cáceres.
4 veces a hombros en Brihuega.
4 veces a hombros en Ávila.
4 veces a hombros en Antequera.
4 veces a hombros en Algeciras.
4 veces a hombros en Alcázar de San Juan.
4 veces a hombros en A Coruña.
3 veces a hombros en Valencia venezuela.
3 veces a hombros en Torrejón de Ardoz.
3 veces a hombros en Teruel.
3 veces a hombros en Soria.
3 veces a hombros en San Luis Potosí.
3 veces a hombros en San Cristobal.
3 veces a hombros en Pachuca.
3 veces a hombros en Oviedo.
3 veces a hombros en Mérida.
3 veces a hombros en León (México).
3 veces a hombros en La Línea.
3 veces a hombros en Herrera del Duque.
3 veces a hombros en Fuengirola.
3 veces a hombros en Arnedo.
3 veces a hombros en Arévalo.
2 veces a hombros en Consuegra.
2 veces a hombros en Cazorla.
2 veces a hombros en Cartagena de Indias.
2 veces a hombros en Cancún.
2 veces a hombros en Calahorra.
2 veces a hombros en Baza.
2 veces a hombros en Baeza.
2 veces a hombros en Almendralejo.
2 veces a hombros en Abarán.

source eljuli.com

LA BREDE : LA CONSTANCE DE CLEMENTE

par Antonio Arévalo Photos : Bruno Lasnier

Le matador de Bordeaux est dans un moment important, avec peu d’opportunités mais il les saisit toutes et n’en laisse pas passer une seule. Parce qu’il est en confiance. Ses deux toros de Margé a priori ne permettaient pas de briller, en particulier son premier qui était faible et souvent à la défensive.

Clemente, avec aisance, s’est imposé à lui, même si parfois il était un peu distant du toro. En tout cas il a coupé une oreille après une bonne estocade. Le quatrième avait à humilier et si on lui baissait trop la main il pouvait chuter. C’est à mi-hauteur que le matador a trouvé la solution pour mettre en confiance le toro et conclure de très belles passes, dont une série sans l’ayuda. Une nouvelle fois Clément a été redoutable à l’estocade.

La mort du toro fut émouvante, celle d’un toro qui renfermait au fond de lui plein de caste. Une partie du public demanda un tour de piste qu’une présidence généreuse accorda. Clemente fut récompensée de deux oreilles.

Sébastien Castella dans les gradins à La Brède

El Rafi eut une bonne prestation face à son bon premier toro de Margé. Il y eut plein de « sentimiento » dans sa faena, même si parfois le matador nîmois n’était pas dans le tempo du toro, ne lui imposait pas le temple que le Margé lui demandait. Malgré tout, on put voir des passes élégantes et une personnalité différente et qui connecte bien avec le public. Il coupa une oreille. Devant son suivant, qui avait une bonne corne gauche, on le vit soudainement très nerveux avec un toreo précipité, trop rapide. Dommage ! C’est un torero avec du potentiel, il faut qu’il s’affirme, se pose moins de questions et se relâche.

Maxime Solera, bien plus que ses deux compatriotes, manque encore d’expérience. Il est tenace, pas très esthétique mais il est difficile de le juger avec si peu de bagages. En tout cas, il a très bien tué et son estocade au premier valait l’oreille qu’il a coupée.

La Brède, 24 juin. Presque « lleno », quelques trous au soleil. Température estivale.

Toros de Robert Margé, bien présentés, certains manquant de force, d’autres avec de la classe, comme second et troisième, intéressants cinquième et sixième, plus compliqué le premier. Un tour de piste, généreux, fut accordé au quatrième, « Seigneur » 480 kilos, n°9106.

Clemente oreille et deux oreilles.

El Rafi oreille et oreille.

Maxime Solera oreille et silence.

Le 25 juin Rendez vous à Saint Sever

Solalito à Hagetmau

les cartels de la Féria d’Hagetmau 2023 sont les suivants (également en pièce jointe) :

samedi 29 juillet 

11 h : capea avec l’ école taurine Adour Aficion

18 h : Novillada sans picador avec des  erales de la ganaderia ALMA SERENA 

 pour Rafael Ponce de Leon, César Fernandez El Quitos et Andoni VERDEJO 

dimanche 30 juillet 

18 h  : Novillada  avec des novillos de la ganaderia MONTEALTO  

 pour  SOLALITO, GARCIA PULIDO et Tristan BARROSO

Découvrir les élevages de Toros

Dans sa grande bonté...Google a identifié sur Google maps les ganadérias de Toros.

Cliquer sur le lien ci dessous et vous pourrez les localiser. Bonne balade..virtuelle
Accéder à la carte

La féria de Béziers 2023

Alternative de Christian Parejo. Il deviendra matador de toros le 12 août des mains de Sébastien Castella et Andres Roca Rey.

  • Samedi 12 août – 18h
    • Toros de Jandilla pour Sébastien CastellaAndrés Roca Rey, Christian Parejo (alternative)
  • Dimanche 13 août
    • 11h – Novillada sans picadors (cartel à définir)
    • 18h – Toros de Bohorquez / Santiago Domecq pour Léa VicensDaniel LuqueJuan Leal
  • Lundi 14 août
    • 11h – Novillada sans picadors (cartel à définir)
    • 18h – Toros de Robert Margé pour AdrianoEl RafiCarlos Olsina
  • Mardi 15 août
    • 11h – Novillos de Robert Margé pour SolalitoLalo de Maria, Felipe Miguel Negret
    • 18h – Toros de Miura pour Manuel EscribanoAlberto LamelasRuben Pinar

Informations et réservations  Abonnements jusqu’au 23 juin . Corridas séparées à partir 3 juillet

www.arenes-beziers.com ou 04 67 76 13 45 du lundi au jeudi 9h-12h / 14h-17h

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