Gamarde-les Bains. Corrida. Lleno de no Hay billetes. 6  toros de Castillejo de Huebra.

Diego Urdiales : silence et ovation après avis.

Clemente : silence après deux avis et silence après deux avis.

El Rafi : oreille après avis et oreille.

Très belle ambiance et grand succès populaire pour cette corrida de Gamarde pour laquelle il ne restait plus un billet. Le lot de Castillejo de Huebra juste de présentation, aux armures commodes a montré une certaine noblesse, avec un fond de soseria et des forces limités. Deux éléments ont néanmoins relevé le niveau le troisième noble mais avec la transmission nécessaire et le sixième humiliant avec classe.

Diego Urdiales était venu auréolé de son récent succès à Séville. Le natif d’Arnedo était chez lui dans ces terres dacquoises puisqu’il y a pris l’alternative il y a 25 ans des mains de Paco Ojeda. Les organisateurs n’avaient pas laissé passer l’événement en le récompensant en piste. Diego ne distribua que de minces pincées de ce toreo profond et sobre où il excelle. Les opposants ne s’y prêtaient guère. Il fallut se contenter de quelques détails de sa marque. A noter un excellent passage à la cape à son second allant des planches vers le centre, avec goût et profondeur. Il mania l’épée sans convition.

Décidé Clemente qui avait triomphé l’an dernier dans cette même arène. Peu convainquant néanmoins, car il a manqué à ses deux travaux une cohérence nécessaire à la connexion avec le public. Il est vrai que la fadeur de l’opposition ne l’aidait guère à bâtir des trasteos cohérents. On vit néanmoins de beaux passages à la muleta notamment avec une série finale bien cadencée à son premier passage et une première partie de faena bien menée lors de sa seconde prestation. Il tua mal ses deux adversaires ce qui empêcha toute chance de récompense.

Bien Le Rafi qui touchant le bon lot ne l’a pas laissé passer. On sait que c’est le plus difficile : être bien devant un bon toro ; car on n’a pas d’excuses. El Rafi sut mettre à profit la vibration de ses deux adversaires pour bâtir des travaux solides, menés dans un bon tempo, séries par séries sans se faire toucher la muleta. Deux faenas qui reflètent un caractère rigoureux et soucieux de faire les choses bien : comme elles doivent l’être. Il y a une sorte d’académisme, de recherche de l’orthodoxie dans son toreo et cela est bien respectable. Comme il tua bien ses deux adversaires, il coupa un total de deux oreilles et obtint un beau succès. Il conforte ces bonnes manières qui avaient séduit lors de la dernière féria dacquoise.

Pierre Vidal

Photos Bruno Lasnier