Mois : mai 2023 Page 3 sur 13

Les adieux de Fabien Castellani

Leo Valadez frôle la puerta grande.

Madrid, Las Ventas, 11eme festejo de San Isidro.
Toros de Fuente Ymbro.
Adrian de Torres ( remplaçant de El Fandi)champagne rosé
et or
Juan Leal Bleu charrette et or
Leo Valadez Vert Olive et or

Corrida de Ricardo Gallardo très bien présentée, cinqueño, 5o kgs en moyenne.
Manquant de race la plupart sauf les 1et 3, faibles le 2 et le
4, brave le 5 , tardo et irrégulier de charge le 6.

Le torero de Linarès est venu en remplacement de David Fandila blessé, on n’a pas perdu au change, son courage d’airain au premier fit frissonner las Venta, pris trois fois de très vilaine manière avec la corne qui frôle la face au sol, le disciple admirateur de José Tomas a tout essayé et une oreille n’aurait pas été injuste , compte tenu de la pétition importante, mais le palco considéra sans doute que le matador avait été trop souvent désarmé.. Le toro avait poussé très fort au cheval en y revenant avec alegria. Adrian tenta un quite par chicuelinas et se fit prendre par la corne droite. Curro Javier à la brega fut remarquable. Adrian de Torres tua a l’encuentro avec un courage sans faille, fut accroché et envoyé dans les airs, repris au sol la corne fouillant le sable à la recherche du torero. Epée d’effet immédiat : pétition et VUELTA très fêtée.
Au 4eme le torero de Linarés revenu de l’infirmerie avec l’aval des médecins regarda Curro Javier , encore lui, banderiller en la cara et saluer sous les clameurs. Brindis au public… on sent pourtant que le cœur n’y est plus tout à fait d’autant que le toro tombe aux medios et reste couché sur le flanc.. trop piqué ? Manque de caste ? faiblesse ? Faena un peu désordonnée et un pinchazo puis une entière
trasera. Ovation depuis le callejon.

Juan Leal hérite en premier d’un toro de 6ans, castaño oscuro qui sent la poudre et qu’il reçoit par veronicas. Tito Sandoval a la pique manie bien sa lance et les deux puyas sont en place.


Leo Valadez qui a tous les talents et toutes les audaces offre un quite très ajusté par chicuelinas. Le public avec sa part de chicanos venus pour lui du Mexique lui font une ovation de gala .Brindis au public. Maitre de lui comme de l’univers Leal va se planter aux médios à genoux, mais le toro reste aux planches où le torero devra aller le chercher à genoux encore. Espada de travers ; moche moche, et 1 descabello.

Au cinquième, brindis au public, encore de rodillas au centre le toro passe deux fois et àu troisième passage le matador ne se relève pas assez vite et est désarmé. Toreo un peu lassant, talent forcé sans grâce avec trois passes en rond dans le dos… Final par Bernadinas. Le toro meurt en brave tenant debout longtemps. Toro applaudi à l’arrastre et Leal salue depuis le callejon.

Leo Valadez , lui ne cesse de progresser. Répertoire d’une variété et d’une précision dans l’exécution qui frise la perfection notamment pour le quite par Orticinas qu’il donne au troisième. Brindis au public, très belle entame à droite rematée par un pecho très long et lent de la tête à la queue. Tout est lié, profond , dans la moindre trace de mauvais goût et un final par deux séries gauchères, des naturelles splendides rématées par une trinchera de cartel. Grande épée, et une énorme pétition : OREILLE
Au sixième, dès son entrée ou espère le bon toro pour ouvrir la Puerta Grande. Hélas les deux charges violentes au cheval ne vaudront pour la suite que par leur violence. Leo, mexicain jusqu’à la moelle, va alors donner le plus beau quite de la feria par Zapopinas, conclu sur une media digne des plus grands. Le toro se refuse malgré l’entrega jamais démentie du jeune diestro : là il est évident que le toro manquait de race. Grande épée d’effet immédiat, bien qu’un tantinet trop basse.
Salve d’applaudissements teintée de déception tant Leo Valadez avait enchanté cette tarde de toros.

Adrian de Torres : vuelta et ovation
Juan Leal :silence et ovation
Leo Valadez : Oreille et ovation

Les banderilleros Curro Javier et Marc Leal ont salué.

Jean François Nevière

ALES CORRIDA SANS SAVEUR

Cette dernière corrida de la Féria d’Alès est la dernière sous l’appellation d’Hoyo de la Gitana des Graciliano de la famille Perez Tabernero. Bien présentés, les quatre toros lidiés ont manqué de forces et de race. Avant la course un exemplaire du lot initial s’est blessé/ Il a été remplacé par un Tardieu. Le cinquième Hoyo de la Gitana a été remplacé par un autre Tardieu.

FICHE TECHNIQUE

Temps couvert avec une température printanière 

Remplissage 60%

Cavalerie Heyral

Président N .Petriat

Quatre Hoyo de la Gitana et deux Tardieu (3ème et 5ème bis)

Sanchez Vara silence et oreille

Alberto Lamelas silence et vuelta

Sebastian Ritter silence et silence

Nombre de piques 11

Sanchez Vara Silence et Oreille

Son premier toro très bien présenté de cinq cent quarante Kg est âgé de quatre ans. La première rencontre avec le cheval est ratée, la seconde est longue. Le maestro demande le changement que la présidence refuse. La troisième rencontre est un simple picotazo Le maestro pose les 3 paires de banderilles. Au dernier tiers le maestro arrive à tirer quelques derechazos et quelques naturelles à ce toro de peu de charges.  Un bajonazo et une seconde épée et pour finir un descabello.

Le second toro cinq cent cinquante Kg et aussi âgé de 4 ans fait forte impression. Il prend une seule pique longue. Comme au premier Sanchez Vara pose les banderilles. Sa tauromachie avec celui-ci est plus douce passe par passe et donne de l’émotion au public. L’épée est bien placée et efficace. L’oreille du public tombe

Alberto Lamelas salut et vuelta

Le premier toro cinq cent vingt-cinq Kg et quatre ans ne prend qu’une seule pique. Le maestro l’accueille par une larga. A la muleta il commence par des séries à gauche. La faena comme le toro va à menos. L’épée est entière et légèrement de côté mais efficace

Son second toro de la ganaderia Hoyo de la Gitana se blesse lors de la première rencontre. Il est remplacé par un toro de la Ganaderia Tardieu de très belle présentation qui va deux fois au cheval. Le courage caractéristique de ce maestro se démontre encore devant ce toro très compliqué et dangereux. Il met une épée de côté. Le public, reconnaissant son courage, insiste pour qu’Alberto fasse une vuelta.

Sebastien Ritter silence et silence

Son premier toro est un Tardieu car le toro prévu s’est cassé une corne. Il est bien présenté pèse quatre cent quatre-vingt-quinze Kg et prend une pique. Il est manso et relève la tête à chaque passe. Le maestro n’arrive pas trouver la solution sur ce toro .  Il met 2 épées la seconde est une demie efficace.

Son second toro est un Hoyo de la Gitana de cinq cent quarante kilo et âgé de quatre ans. C’est un manso. Le picador est obligé d’aller au-delà la ligne pour le piquer. Fernando Sanchez pose une très belle troisième paire. Le toro arrive au troisième tiers parado. Ritter essaie mais ne parvient pas à le faire passer. 

E.C Photos Nicolas Couffignal

Alès Miguel Losano à hombros et des novillos intéressants

L’incertitude météorologique n’a pas empêché les nombreux spectateurs d’assister au premier Bolsin de la feria d’Alès avec des novillos en provenance des ganaderias locales Ganaderia Barcelo, Ganaderia San Sebastien Ganaderia François André, Ganaderia La Suerte ,la Ganaderia Durand et Ganaderia Tardieu frères.  

Fiche Technique

Temps pluvieux allant à mas

Remplissage 25%

Clément Hargous meilleure estocade, Prix du club taurin Banderilla , une oreille

Raphael de Ponce silence après avis

Joaquim Caro   silence

Miguel Losano vainqueur du Bolsin deux oreilles

Simon Andres Burriel vuelta

Juan de Morena  silence 2 avis

Meilleur Novillo Ganaderia La Suerte

Le détail de la course

Clément Hargous une oreille

 Il est le premier à sortir devant un eral de Barcelo, colorado, bien présenté. Le toro passe mieux à gauche qu’à droite. Clément Hargous commence avec la cape passe à passe par le bas. Il fait partie de ces rares novilleros qui posent les banderilles. Aujourd’hui il a réalisé un bon quiebro. Les premières derechazos sont donnés par le haut. Le toro passe mieux à gauche. La faena est appliquée. Epée entière et efficace.

Raphael de Ponce silence après avis

Il a tiré au sort un novillo de la Ganaderia San Sebastian qui est moins volumineux que le précèdent. L’eral a tendance à tomber. Le novillero commence par faire de très bonnes séries à la cape.  Raphael de Ponce commence à la muleta dos aux planches et reste dans le premier tiers de la piste puis se déplace vers le centre de la piste. Il se fait légèrement bousculer par ce novillo. La musique joue.  Il ne trouve pas la distance idéale mais arrive à donner de bonnes naturelles. La faena se termine par un bajonazo

Joaquim Caro   silence

La Ganaderia François André avait triomphé l’an dernier. Le novillo de 2023 est encasté. Au début il a tendance à longer les planches et à se retourner vite. Joaquim Caro est débordé dans un premier temps.  Au fur à mesure que le toro se laisse dominer ; la faena va à mas. L’Espagnol conclut la faena par trois entrées à matar et une épée tombée.

Miguel Losana 2 oreilles

Le novillo de La Suerte a tendance à mémoriser son environnement et dans un premier tant à rester dans les planches.  Ensuite il passe mieux sur la gauche. Le novillero enchaine une belle série à la cape. Dans un premier temps la faena est décousue et va à mas avec de jolis derechazos dans le troisième temps de la faena. Une épée avec engagement les deux oreilles tombent. Le public demande la vuelta du toro mais la présidence ne cède pas. Le toro est applaudi à l’arrastre.   

Simon Andres Burriel  vuelta

Il a un bon toro avec de la noblesse de la Ganaderia Durand plus petit que les autres iLe novillo passe mieux à   à gauche. S Burriel, qui remplace Borja Navarro,  pose les banderilles. Il a une tauromachie propre mais sans alegria. Il fait principalement des naturelles. Il tue le toro avec une épée entière et doit utiliser le decabello .

 Juan de Morena silence 2 avis

Le dernier novillo de la matinée est celui des frères Tardieu petit et encasté mais sans difficulté apparente. Le novillero l’accueille avec une larga. Il enchaine avec une belle série de demi-véroniques. Clément Hargous fait un quite sur ce toro. Le novillero manque un peu de technique et se fait dominer et n’a pas la bonne distance. Il se fait prendre la muleta et arrive quand même à faire de belles séries. Trois épées dont un pinchazo .

E.C & Photos Nicolas Couffignal

Valence la féria de juillet

J 20 juillet. Novillos de La Cercada : Jorge Martínez, Mario Navas et Nek Romero.

V 21. Toros de Juan Pedro Domecq : Morante de la Puebla, El Juli etJosé María Manzanares.

S 22. Toros de Hnos. García Jiménez : Alejandro Talavante, Cayetano et Roca Rey.

D 23. Toros de Miura y Celestino Cuadri : Fernando Robleño, Paco Ramos et Jesús Chover.

Cartels d’Azpeita

 J 27/07. Desencajonada en el ruedo des corridas.
– D 30/07. Diego Urdiales, Daniel Luque et Diego Carretero (Ana Romero)
– L 31/07. David de Miranda, Jesús Enrique Colombo et Ángel Téllez (Murteira Grave)
– M 01/08. Morante de la Puebla, Paco Ureña et Juan Ortega (La Palmosilla)

DIEGO VENTURA CHEVALIER DE MADRID

Madrid 10éme. d’abono las ventas MADRID  arènes quasi pleines toros de LOS ESPARTALES (1er et 5éme ) CARMEN LORENZO (2 3 et 4) CAPEA le dernier. pour :

Diego VENTURA deux oreilles et une oreille

Leonardo HERNANDEZ ovation saluée et silence aprés avis

Duarte FERNANDEZ  qui confirmait son alternative : ovation saluée et silence aprés 2 avis

Duarte FERNANDEZ  termine à l’infirmerie après s’être profondément coupé les doigts de la main droite avec son dernier rejon de mort.

Duarte FERNANDEZ qui confirme son alternative des mains de VENTURA arbore le costume de campo espagnol et non la tenue de cavaliers en place de son pays. Son premier toro est un peu compliqué et à tendance à sortir seul. Cependant apres un bon rejon de châtiment donné de face le toro se met au combat. La première banderille est posée de face de poder à poder, le toro suit bien la queue du cheval et les changements de terrains se font sans problème à noter deux grands quiebros au centre. Duarte pose ensuite trois banderilles courtes al violin avant de prendre le rejon de mort. Le jeune cavalier portugais qui jusqu’à présent donné trés bonne impression doit encore se perfectionner pour la suerte suprême deux pinchazos en place sont cependant suffisant pour que le toro finisse par plier. Lu public appelle Duarte à venir saluer.
Son dernier toro un superbe exemplaire de CAPEA  reçoit deux rejons de châtiment et les supporte bien. En début de faena il a tendance à sortir seul mais Duarte FERNADEZ l’entreprend avec intelligence et l’ intéresse au combat. il est obligé de réduire la distance pour clouer les banderilles dans de bons quiebros. La pose des roses manque un peu de précision et la premiére tombe au sol. La mise à mort est laborieuse d’autant plus qu’au deuxième pinchazo la main du cavalier glisse le long de la lame provoquant une coupure profonde. On comprend bien que, handicapé, le rejoneador ait du mal à descabeller, le toro tombe finalement sans que retentisse le troisième avis.

Diego VENTURA est le maître actuel du rejoneo et une fois de plus il l’a prouvé ce soir. Un sens de la lidia parfait, une cavalerie au meilleur niveau un sens du spectacle et pourvu que le toro veuille nous avons tous les ingrédients du  triomphe majuscule l’incompréhension du président au second toro aura seulement un peu terni cette apothéose.

Le premier toro de VENTURA se révèle vite excellent il poursuit le cheval et règle sa vitesse à celle de la monture du cavalier.  Ventura se contentera d’un rejon de châtiment bien placé et posé de face. Débute alors un festival aux banderilles poursuite  au galop à deux pistes les cornes à quelques millimètres du cheval poses de banderilles au millimètre s’enchaînent pour le plus grand bonheur du public madrilène. Celui-ci se lèvera à la suite d’un immense quiebro cité tout près du toro. Ventura ote alors l’embouchure de Bronce et plante à  deux mains. En suivant une série de trois courtes au millimètre et un rejon fulgurant délivrent le public qui réclame et obtient deux oreilles qui n’ont rien de triomphaliste.

Le deuxième toro de Ventura pèse presque six cent kilos, il l’attend à la porte du toril garrocha en main. Ventura pratique particulièrement bien cette suerte qui est certainement la plus campera du rejonéo, mais ce n’est que le début d’un festival, cites au terre à terre poursuites dans les flancs de NAZARI, on se croirait un instant à Jerez lorsque des tendidos jaillit un fandango, ce chant à la gloire du torero, comme on n’en connait qu’en Andalousie. Les poursuites sont en  ralentissant la charge dans un temple parfait et enfin les pirouettes d’As de oro les cornes au raz du poitrail, tout y est avec pour finir la suerte de l’escargot trois banderilles courtes posées dans la même charge du toro. Le rejon de mort est fulgurant le toro roule au sol sans puntilla. La pétition est majuscule mais le président refuse la deuxième oreille ce qui lui vaut une bronca de gala. VENTURA calme le public et s’offre la vuelta al ruedo avec  NAZARI son vieux compagnon qui fait aujourd’hui sa despedida un moment de grande émotion.

Difficile après cela pour Léonardo HERNANDEZ de sortir. Il donnera cependant à ses deux adversaires deux faenas de haut niveau. Il dispose lui aussi d’une excellente cavalerie et sait l’utiliser et a un bon sens du toro la faillite aux rejons de mort lui vaudra de rester sans trophées, Mais il devait être écrit quelque part que ce jour devait être celui de Ventura et de personne d’autre pour ouvrir en solitaire sa dixième grande porte de Madrid.

Jean Dupin

Alès : Tibo Garcia triomphe et Rafi confirme

Après une première partie de la feria d’Alès consacrée aux abrivado et courses camarguaises, on entame la tauromachie espagnole avec un desafio entre la Ganaderia Margé et la Ganaderia Jalabert pour Octavio Chacon Tibo Garcia et El Rafi

FICHE TECHNIQUE

Arènes d’Alès Toros de Margé (1,2 et 6 ) et Toros de Jalabert

Octavio Chacon :silence et salut

Tibo Garcia: une oreille et une oreille

El Rafi : silence et oreille avec un avis

Temps nuageux accompagné de crachin et vent léger

Remplissage 75%

Président C BUTTET

Photo Nicolas Couffignal

Octavio Chacon Silence et Salut

1er Toro de Margé de présentation correcte faible prend 2 piques et 2 paires de banderilles . Le Maestro commence par des séries à droite. Le toro se retourne assez vite( . Sa deuxième partie de faena se fait par des naturelles et le toro passe mieux. La musique se fait alors entendre. La faena est fade. car le toro ne transmet pas grand chose.  La mise à mort (3 épées) dont un bajonazo lui fait perdre un éventuel trophée.

Second Toro de la Ganaderia Jalabert très bien présenté avec du volume. Il prend une longue pique et s’éteint . La faena, qui manque d’émotion, est conclue par une demi-épée.

Photo Nicolas Couffignal

Tibo Garcia une oreille et une oreille

Son 1 er toro de la ganaderia Margé est bien présenté. Tibo le reçoit à la cape avec douceur. Deux piques , Rafi fait un quite. Le toro reste dans les planches pour la 3eme paires de banderilles. Tibo entame la faena à mi-hauteur avec des derechazos. Le toro se tourne rapidement sur la droite et est plus facile sur les naturelles. Tibo dans un premier temps a du mal à se croiser puis connecte avec son public. épée entière efficace .

2eme toro de Jalabert avec du volume et comme le précèdent faible. Tibo Garcia comme sur le premier fait de beaux gestes à la cape . Le toro prend 2 piques. Tibo Garcia avec la muleta, exprime sa tauromachie, en douceur, avec de belles séries à gauche et finit par des manoletinas. Epée ( ¾) correcte et un descabello efficace.

Photo Nicolas Couffignal

El Rafi Silence et oreille avec 1 avis

Premier toro toro, Jalabert, bien présenté et volumineux sort avec fougue mais s’éteint après une mono pique. Rafi le toréé à mi-hauteur. Le toro passe mieux à gauche qu’à droite. Avec intelligence passe par passe, il arrive à tirer les quelques muletazos possibles alors qu’une minorité du public demande la mise à mort. Il tue dans le 1 er tiers de la piste. L’épée eest entière et efficace silence.

Second toro de la Ganaderia Margé , El Raf,i déterminé, commence par une larga sur le plus beau torodu lot de cette ganaderia qui prend 2 piques dont la première mal mise en suerte. Tomas Ubeda salue après un bon tercio de banderilles.  El Rafi commence plein centre avec des cambiadas. Sur les derechazos,  le toro a tendance à tomber. A gauche, il toréé à mi-hauteur et lie de très belles naturelles. Le public demande la musique le palco ne l’entend pas de cette oreille . Rafi prend du plaisir à toréer une fois que le toro rompt et va à mas. Il enchaine les passes dans le dos et fait un kirikiki. Le 1er avis tombe Rafi met une entière efficace.

E C

Photo Nicolas Couffignal

MADRID, PUERTA GRANDE POUR CASTELLA !!!

Neuvième corrida de San Isidro. Lleno de « no hay billetes ». Beaucoup de vent, tout
l’après-midi.
5 toros de Jandilla et un de Vegahermosa, très bien présentés, avec des qualités mais faibles en général, à l’exception du quatrième, « Rociero », applaudi à l’arrastre maisqui sans doute aurait mérité la vuelta comme le demandait son matador, Sébastien Castella.

Quelle joie ! Avec ce vent, la faiblesse des toros qui avaient précédé, quelle chance d’avoir pu profiter du toreo de Castella, à la muleta, au quatrième. Car à la cape on put à peine voir, le le vent rendant pratiquement impossible le toreo. Sébastien demanda à ce que que le toro soit peu piqué et ce fut l’une des raisons d’avoir pu profiter par la suite de la bravoure de « Rociero ».

N’oublions pas non plus l’excellent toreo aux banderilles de José Chacón qui nous découvrit encore plus la qualité que renfermait le Jandilla. Faena mesurée, en crescendo, avec des statuaires sublimes, très ajustés, pour commencer.

Suivi d’un toreo de la main droite vibrant, engagé, où l’enchaînement des passes provoquait la clameur du public de Madrid qui se livra au torero français. Sébastien sut mesurer les séries, patienter pour que le vent ne s’immisce pas et quand il prit la main gauche les naturelles furent d’une totale pureté, longues et profondes. Magnifiques.

Cette corne gauche du toro était très bonne, mais c’était difficile de reproduire une telle intensité car sans l’ayuda le vent peut être traître. Il reprit la droite, se régale dans le toreo de proximité et conclut la faena avec des manoletinas dignes d’une affiche. Il couronna le tout avec une très belle estocade.
Les deux oreilles furent demandées par tout le public. Sixième grande porte pour le
matador français ! Mais au-delà des statistiques, la bonne nouvelle est que Castella
est de retour et que sa temporada est désormais lancée.

Pour le reste, avec toujours le handicap du vent, cette corrida, avec quelques bons
toros, fut surtout marquée par la faiblesse des Jandilla. De Manzanares, nous
retiendrons ses excellentes véroniques au cinquième et son manque d’efficacité à
l’estocade, ce qui est surprenant, et peu de choses à dire de Pablo Aguado qui, une
nouvelle fois, quitte de grandes arènes sans laisser de trace.
En tout cas, ne gâchons pas notre plaisir, Sébastien est là et il faudra compter sur lui.

Par Antonio Arévalo

LAS VENTAS : TORERIA des MAESTROS

LAS VENTAS. 8° corrida du cycle San Isidro. Lleno. Temps agréable. Peu de vent.
6 toros de Alcurrucen, bien présentés, de jeu variable, manquant de fond dans l’ensemble, le
3° un grand toro.
MORANTE DE LA PUEBLA : Silence et Salut.
EL JULI : Salut et Salut
TOMAS RUFO : Salut et Silence
Salut du banderillero FERNANDO SANCHEZ au 6° toro.

Difficile de chroniquer une corrida qui aurait pu, mais qui n’a pas vraiment voulu, la faute à
des toros sans transmission dans l’ensemble. Mais l’on sait bien que lorsque les vedettes
sont là…ce sont les toros qui disposent.
Que retenir ?

MORANTE, très mal servi à son premier toro, intoréable car ne mettant jamais sa tête ni
dans la cape ni dans la muleta, a fait l’étalage de sa classe au quatrième toro, d’abord par
son habituel quite par trois véroniques et deux demi, répliquant à un quite par chicuelinas
du Juli, puis à la muleta par deux séries de derechazos cumbre, suaves et ralentis.
Malheureusement à la fin de ces séries le toro n’en pouvait plus, obligeant le maestro à tirer
des passes isolées, aussi bien de la droite que de la gauche. Un pinchazo et une entière.
Salut.


EL JULI a fait une grande faena, bien dans son style de maestro, réussissant à embarquer le
cinquième toro grâce au sitio qu’on lui connait. Une faena allant a mas y a mas, à droite, à
gauche, liée, d’une, voire deux oreilles, malheureusement mal conclue par une série de
pinchazos, rare chez lui. Le Juli a su réveiller un toro qui se réservait lors des premières
passes pour en extraire des naturelles a gusto, des pechos et des derechazos allurées, la
main basse, le tout lié dans un mouchoir. Chapeau maestro. Salut.
A son premier toro une faena très professionnelle à un toro se décomposant ne lui avait pas
permis d’exercer son art dans de bonnes conditions. Salut pour avoir tiré le meilleur d’un
toro trop faible.

TOMAS RUFO est sans doute passé un peu à côté du seul toro de l’après-midi chargeant avec
alegria et transmettant, sans doute à notre avis par manque d’expérience. Très bien reçu à la
cape par des véroniques allurées et artistiques, il commence son travail de muleta citant du
centre de la piste, ses derechazos déclenchant les Olé de Madrid. Un site « rinconien »
permet d’apprécier la charge longue du toro qui met bien sa tête là où il faut avec fixité.
Mais après : Est-ce le vent qui s’est levé ou son manque d’expérience qui provoqua cette

faena allant a menos ? Se centrant un peu plus le toro aurait-il permis le triomphe ? Les trois
sans doute. Les avis sont partagés. Salut quand même pour le début de la faena.
Au sixième et dernier toro, très ennuyeux, toréant très sérieusement, il ne put rien malgré
son envie de se connecter avec les tendidos. Silence
En conclusion ce ne fut pas une corrida de déception, ce fut une corrida sans triomphe de la
faute des toros et des épées, une corrida sauvée par les toreros, au sommet de leur art pour
les deux premiers, dans un style si différent, et d’envie de bien faire pour le troisième.

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