Catégorie : torero Page 2 sur 19

Le Naturel de Clemente lors de sa confénce à  Pouillon

Hier soir, j’ai assisté à a la conférence du matador Clemente et organisé par la Peña Azor. J’ai passé un moment convivial, simple, agréable alors que la tempête Louis se faisait entendre à l’extérieur.
Au travers des questions de Herve Touya. Le matador nous a raconté son chemin jusqu’à ce jour. Sa vie de matador ferait un excellent scénario de film.

Clemente lors de la Corrida de Gamarde en 2023


Il exprime une modestie, une détermination, une résiliente face à l’aléa de la vie de torero. La traversée du désert avec des entraînements seul. Patientant pour pouvoir saisir l’opportunité qu’offre ce milieu ; la corrida qui va vous faire couper la coleta ou vous amenez sur le chemin de la lumière.


Sa tauromachie, comme il exprime, de la technique apporté par son apoderado et de l’inspiration quand il est face au toro”. Elle reflète sa personnalité et ce mélange commence à être récompensé par des succès, mais le chemin est long pour éventuellement devenir une figuras del torero
Suerte Torero

Nicolas Couffignal texte et photo

Nouveau site web pour Victor Cerrato

https://www.victorcerrato.com/

Victor Cerrato, le jeune et brillant novillero trop absent de nos ruedos qui se produira à Madrid le 5 mai a désormais un site web très bien documenté et réalisé. Rappelons que Victor est mené par le gersois Gérard Ducès dont il faut saluer l’aficion désintéressée.

Thomas Joubert : “« Croyez toujours dans la beauté de vos rêves »

« Croyez toujours dans la beauté de vos rêves »

Cette phrase tatouée (en anglais) sur le poignet de Thomas Joubert semble être un symbole de sa vie, de son inspiration, de ses aspirations.

Comme il le dit lui-même, il est libre : « si on se met devant un toro de 500 kilos, on est libre de faire comme on veut ! »

Son aficion est née (sans peut-être qu’il s’en doute), vers 3 ou 4 ans quand il regardait à la télé les corridas ou les résumés diffusés par Canal +. Mais c’est aussi de là qu’est venue son admiration pour César Rincon qu’il n’a jamais reniée. Pour lui, Rincon n’est pas seulement un souvenir d’enfance, mais une véritable fusion : il cherche toujours à l’imiter !

Passe du cartucho de pescao en tienta devant une vache de Gabriel Rojas, à la ganaderia le 19 février 2024. ©JYB

Son autre idole est José Tomas, numéro 1 de tous les temps pour sa pureté : jamais de peopolisation, la simplicité en piste et au dehors. Un modèle !

Logiquement, il entre à l’école taurine d’Arles à 12 ans : « être practico, c’est une drogue, mais quand on y entre jeune, c’est vraiment une chance !»

Sa tauromachie s’y forge, même s’il le reconnait, il n’est pas un torero très technique ; son toréo est plutôt d’inspiration et de sentiment. D’ailleurs il assume parfois de ne pas dominer entièrement le toro, surtout s’il demande « les papiers ». En ce sens, il reste un torero instinctif qui sait quand le toro peut vous attraper. Ses 3 objectifs en terme de toréo sont simples : la créativité mais adaptée au toro, la lenteur même si quelques fois il peut la pousser trop loin, et l’élégance.

Thomas Joubert en passe de las flores chez Gabriel Rojas, le 19 février 2024. ©JYB
Thomas Joubert en changement de main dans le dos devant une vache de Gabriel Rojas le 19 février 2024.©JYB
Circulaire inversée de la gauche de Tomas Joubert devant une vache de Gabriel Rojas le 19 février 2024. ©JYB

Créativité et originalité en 3 photos ci-dessus : entame en passe de Las Flores, (sa passe préférée), changement de main dans le dos et reprise de la gauche en circulaire inversée.

Et pour conserver cet état d’esprit, continuer à toréer au feeling, il prend toujours de la musique pour toréer de salon (et même quelquefois dans une arène).

Son concept, c’est d’arrêter le temps : faire vivre la muleta dans toutes les passes, mais aussi quand le toro est figé, prêt à charger.

Et il le reconnait, « être torero, c’est être un peu égoïste pour ne pas souffrir des réactions des gens autour de vous. »

« Il faut être fort pour être torero : quand on entre au paseo et qu’on voit la foule, on se demande : qu’est-ce que je fais là ? » Et il se souvient de ce que disait Espartaco : « avant une corrida, je refuserais toujours un cartel supplémentaire ! »

Quand on le voit toréer, on s’aperçoit que son style est différent et unique dans un monde où la plupart des toreros ont été formatés par la technique des écoles taurines : Les pieds fermement plantés dans le sol, le corps bien vertical, les gestes souples mais amples, et toujours l’inspiration qui permet de dominer le toro et de séduire l’autre adversaire : le public. Il y a dans son style une forme d’ascétisme bien loin du populisme de beaucoup de toreros actuels.

L’actualité 2024 de Thomas Joubert, c’est d’abord la Copa Chenel où il affrontera le 10 mars, des toros d’El Retamar et de Hermanos Cambronell au premier tour. Il serait souhaitable qu’il puisse franchir ce premier obstacle et pour cela que le vote du public le soutienne : on peut voter via Télé Madrid et compenser ainsi le fait que ses concurrents soient 2 toreros de la Communidad de Madrid qui vont bénéficier du chauvinisme local. D’autant que ce sera le premier paseo en Espagne de toute sa carrière !

Pour l’accompagner, une cuadrilla d’amitié et de fraternité avec notamment, Mathias Forestier au cheval (cousin de Monnier et passionné de sa profession) et Tomas Ubeda qui s’est formé comme novillero avant de passer aux banderilles : de l’expérience et de la sincérité dans le toréo. Selon Thomas, tous se jetteraient sur le toro pour le protéger en cas d’accident.

Thomas a un autre contrat signé à Istres où il affrontera des Jandilla en présence de Daniel Luque et Borja Jimenez : excusez du peu !

Il lui reste à espérer que ses prestations lui ouvriront d’autres portes..

L’homme, Thomas Joubert est aussi passionnant que le torero : qui sait qu’il est pompier volontaire donnant chaque semaine au moins une journée à sa communauté ?

Et il s’occupe principalement d’une association remarquable : Association Sport Santé du Pays d’Arles (ASSPA)

Voir ici pour les détails :

https://asspa-paysdarles.fr/

Pour le rencontrer de manière un peu différente, ce portrait « chinois » réalisé lors de sa venue à Paris par l’équipe de Culturaficion

Un torero passionnant et un homme hautement respectable !

Thomas Joubert. ©JYB

Recueillie par Jean Yves Blouin https://facealacorne.fr/

Thomas Joubert au campo

Après El Rafi, il y a une dizaine de jours, c’était au tour de Thomas Joubert d’être invité par Andalucia Aficion, pour une série de visites d’élevages et de tientas préparatoires de sa temporada 2024.

C’est la ganaderia de Las Monjas (campo superbe) qui avait été retenue pour la première sortie : 2 vaches ont été tientées, qui si elles se sont montrées toréables, malgré un sol très humide qui a pu inciter la première à la réserve, n’ont pas fait preuve de suffisamment de bravoure pour devenir mères.

Pour son deuxième jour avec Andalucia Aficion, Thomas Joubert avait rendez-vous avec les vaches de Santiago Domecq pour une tienta entretenue : 2 vaches encastées, d’une grande noblesse qui lui ont permis un répertoire de passes très large. Dans une ganaderia où le réservoir de classe n’est pas aussi riche que chez Santiago Domecq, ces vaches auraient pu être conservées comme reproductrices. Hélas, leur prestation à la pique n’a pas satisfait le ganadero qui a condamné leur manque de bravoure et de force et les enverra au matadero…

Thomas Joubert en véronique devant une vache de Santiago Domecq, à la ganaderia, le 18 février 2024. ©JYB

A la muleta, Thomas Joubert a décliné une faena complète à chacune des deux vaches: doblones d’entame,..

Doblon de Thomas Joubert à une vache de Santiago Domecq, à la ganaderia, le 18 février 2024. ©JYB

… suivis de derechazos autoritaires et de naturelles d’une grande finesse…

Naturelle de la droite de Thomas Joubert à une vache de Santiago Domecq, à la ganaderia, le 18 février 2024. ©JYB
Naturelle de Thomas Joubert à une vache de Santiago Domecq, à la ganaderia le 18 février 2024. ©JYB

Pour terminer, en entame d’une nouvelle série, la passe préférée de Thomas Joubert: la pase de Las Flores.

Passe de Las Flores de Thomas Joubert à une vache de Santiago Domecq, à la ganaderia, le 18 février 2024. ©JYB

Et comme adornos: passe changée dans le dos et manoletinas pour terminer!

Passe cambiada de Thomas Joubert à une vache de Santiago Domecq, à la ganaderia, le 18 février 2024. ©JYB
Manoletina de Thomas Joubert, à une vache de Santiago Domecq, à la ganaderia, le 18 février 2024. ©JYB

Au total, une très bonne préparation pour Thomas qui, rappelons le, doit affronter le 10 mars prochain les toros d’El Retamar et de Hermanos Cambronell lors de la Copa Chenel où il a arraché sa qualification. A voir sur Télé Madrid!

JY Blouin https://facealacorne.fr/

Mexique: des nouvelles des blessés

Hector Guiterrez blessé à la Monumerntal

Le matador Héctor Gutiérrez a déjà été autorisé à quitter l’hôpital où il a été admis dimanche après-midi, pour continuer sa réhabilitation dans sa maison d’Aguascalientes. Le docteur Alberto Galicia, le chirurgien qui l’a opéré, a estimé qu’il n’était plus nécessaire qu’il reste en raison de l’évolution optimale de la blessure à la cuisse droite, et en attendant que les points de suture soient retirés dans quelques jours et que la cicatrisation se poursuive normalement. Il a en outre confirmé que le torero pourrait toréer dans quatre semaines ou peut-être plus tôt, en fonction de la récupération du muscle.

Alberto Ortega, blessé à Txlacala va mieux

Alberto Ortega, gravement blessé il y a une semaine à Tlaxcala, a subi avec succès une opération de l’oreille droite pour réparer les dégâts causés par le corne. Ces derniers jours, Ortega a montré des signes
d’évolution bien qu’il soit encore trop tôt pour connaître les séquelles de ce terrible coup de corne. Après l’opération de l’oreille, on s’attend à ce qu’il passe dans quelques jours au bloc opératoire pour reconstruire l’arc zygomatique droit, qui est l’os qui forme le visage.

Béziers: Dans l’intimité d’un torero

Jairo Lopez deux oreilles, gagne la competencia dans les arènes de Arzacq-Arziguet

Présidence : Frédéric Marcel, assesseurs : Pascal Bouneau-Lavedan & Samuel Long

Public : remplissage à 90%

Musique : La Lyre Arzacquoise

6  novillos des frères Gallon

Bruno Martinez ( E.T Huesca)    : applaudissements et une oreille

Tomas Bastos     ( E.T Badajoz)  : une oreille et applaudissements et un avis   

 Prix de l’union des clubs taurin et des critiques taurin 

Jairo Lopez.    (E.T Citar Madrid) : silence et deux oreilles après avis et demande de vuelta du novillo par une partie du public Prix de l’Acosso

Sortie en triomphe de Jairo Lopez

Cette année la Ganaderia présente un ensemble avec un trapio homogène et de tête désigual. Tout au long de la course, on a eu un lot avec de la noblesse, une charge courte et de l’exigence. Le quatrième a eut un comportement légèrement manso et avisé.

Naturelle de Bruno Martinez

Bruno Martine sur son premier toro, le novillero effectue de jolies véroniques particulièrement appuyées à la cape. Les derechazos sont compliqués à effectuer, car le toro passe mieux à gauche qu’à droite. Les naturelles, qu’il effectue, sont plus appuyées. Le public l’encourage avec des applaudissements et la musique retentie. Au fer, il met une épée entière. Une pétition minoritaire  ne le récompense pas.

Face à son second toro tête haute Bruno Martinez a su montrer sa technique qui répond correctement aux sollicitations du toro . Des olés raisonnent lors du premier tiers. À la muleta, il appuie sur les derechazos ainsi que sur les naturelles afin de le fixer dans la muleta pour obtenir une oreille.

Tomas Bastos lors de la pose de banderilles
Tomas Bastos est vivement attendu après une bonne temporada 2023, dans le premier tiers le novillero a tendance à être légèrement dominé. Une de ces qualités et de poser les banderilles sur ses deux toros. Plein centre avec la muleta, il enchaîne de belles séries de derechazos. Il n’insiste pas trop sur la gauche. Il exécute un très joli changement de main. Sur sa première tentative il pinche et mets une épée engagée sur le second. Le président agite le mouchoir sur une pétition légèrement majoritaire.

Tomas Bastos n’exploite pas son second toro. Il exécute une faena propre qui ne porte pas sur le public. Il fait une série de naturelles. Les derniers derechazos sont plus profond qu’en début de faena. A l’épée, il est obligé d’utiliser le descabello. Il reçoit des applaudissements du public.

Derechazo de Jaire Lopez sur son second novillo


Jairo Lopez  : son premier novillo est un peu manso. Dans le premier tiers, il se fait prendre deux fois à la cape. Comme son prédécesseur, il pose les banderilles. Il fait de remarquables séries à droite et se fait prendre à deux reprises quand il attaque les naturelles. Sans convaincre, il n’a que le silence comme récompense.

Sur son second novillo le jeune Mexicain montre un tout autre visage. A la cape, il fait une série de lopesinas qui réveille le public. Aux banderilles, il exprime encore plus son talent que lors de son premier passage. Contrairement à son premier novillo, il trouve le sitio et la bonne distance. Il exploite la qualité de noblesse du novillo sur la droite comme à gauche avec de la profondeur lors de la faena. Cela transmet au public. Une épée entière légèrement de travers n’empêche pas le public très majoritairement de demander l’oreille. Le palco résiste plusieurs minutes avant de lâcher la seconde. Une partie du public demande vuelta qui n’est pas accordé. Le public sort ravi de cette première journée en attendant de se retrouver à Magescq.

Photos Roland Costedoat

Texte E.C

« Pato » : Il voulait être torero…

C’est au site de mon ami Paul Hermé torofiesta.com que j’emprunte ce bel hommage -car on ne saurait si bien dire- à Jacques Joulin. Patrice Quiot a trouvé, comme souvent, les mots pour évoquer cette figure aimée, que pour ma part j’ai toujours respectée et écoutée. Sur la photo, il “les” a réunis dans un moment d’amitié montrant ainsi que l’impossible n’existe pas pour l’aficionado résolu et les cœurs purs comme celui qui battait dans la poitrine du “Pato de Tyrosse”.

PV

pato12pk

« Pato » : Il voulait être torero…

Et ça ne l’avait pas fait.

Même si, en 1982, au cartel avec Olivier Baratchart, Michel Bertrand, Philippe Burgain, Evelyne Fabregas, Roger Ferreira, Olivier Martin devant des becerros de François André, il avait rempli les arènes de son pueblo.

Alors, il s’était reconverti.

Il vivait en Espagne depuis plus de vingt ans.

Les toros toujours dans la tête.

Une maïsse gitana avec l’accent de Dédé Prat.

Et la débrouille por delante.

Mozo d’espadas en cravate mal nouée et veste chiffonnée.

Revendeur occasionnel de billets.

Cocinero de «delicatesen » de cantine.

Un peu de bric et beaucoup de broc.

Fourgueur de foie gras que continuait à fabriquer sa grand-mère décédée.

Un carnet de commandes de clients dont le «paté» marquait l’ascension sociale.

Un carnet d’adresse épais des mêmes.

Et qui le laissait croire à une amitié.

Il bricolait.

Par-ci, par-là

Sin dinero.

Dans une humble poésie de souvenirs en anecdotes.

Il s’essaya entre autres à organiser des festivals.

Dont celui de Pomarez en 2011 avec Curro Díaz, Finito et Morenito de Aranda.

Un fracaso financier.

En fumée de cigarettes et distillats d’armagnac.

Maletilla du comercio.

Trafiquant du plaisir.

Vagabond du sentiment.

Solitaire des chemins de traverse.

Il allait

Et venait.

Personnage de bande dessinée.

Nomade du paysage taurin.

De Paco Dorado, José Mari au Cordobés hijo.

De Juan Pedro Domecq et Murube à Bohórquez.

D’Ojeda et Campuzano à Espartaco.

De Daniel Luque à Andrés Roca-Rey.

Une famille de raccroc.

Pour remplacer.

Celle.

Qui ne voulait plus le connaître.

Un orphelin.

De vraies racines.

Qui pensait avoir trouvé les siennes.

Dans le débridé d’une vie.

Il allait et venait.

De Gerena à Hinojos.

Sa peña  «El Pato Arte y Sentimento»

En bannière.

Mais loin des Landes, des pins.

Du stade de La Fougère.

Et de la banda Esperanza pour la Ste Cécile des fêtes de Tyrosse.

Avec le temps qui passait.

Sonnant.

Inexorablement dans des tentaderos presque quotidiens.

Les clarines de l’âge.

Pour un dernier tiers.

Outrance en paillettes.

Volubilité en adornos.

Arlequinades de façade.

Et solitude au centre du ruedo de la vie.

Il roulait a su aire.

Rigolant de se cabosser les ailes.

Au rugueux des murs.

Qui ne connaitront jamais le lustre des carteles qu’il disait.

Les discours, le mousseux et les chips de la retraite.

N’étaient pas dans son ciel.

Même si ses rêves pas aboutis.

Commençaient à avoir l’accent de l’aigreur.

Il était comme il était le Pato.

Une nomenclature de l’excès.

Un Zampano de l’outrance.

Qui laissaient entrevoir la tristesse d’un long hiver.

Il était comme il était le Pato.

Beaucoup riaient de lui, certains le rejetaient, d’autres l’aimaient.

Ombre de pauvre bohemio souvent en incartade.

Lumière de perpétuel romántico toujours en dérive.

Il est mort seul, samedi.

Dans sa cambuse de Gerena.

« Por causas que en las próximas horas se analizarán en el Instituto de Medicina Legal de Sevilla.

Aunque todo apunta a «algo natural», pouvait-on lire dans l’ABC de Sevilla du dimanche.

On ne sait rien.

De ce qu’il adviendra.

De son corps.

Amaigri.

Mais il est certain.

Qu’à la taquilla du ciel.

Il trouvera dans une enveloppe à son nom.

Un callejón d’éternité.

C’était le Pato de Tyrosse.

Il avait soixante-cinq ans.

Et Jacques Joulin.

Était son nom.

Patrice Quiot torofiesta.com

Alberto Ortega blessé grièvement à Tlaxcala (Mexique)

Très grave blessure du diestro mexicain Alberto Ortega pris au cou alors qu’il allait à puerta gayola au sixième toro de la ganaderia de Barralva. Soigné à l’infirmerie de l’arène, Ortega a été atteint d’une hémorragie au poumon et à l’oreille gauche. Son état s’est ensuite stabilisé. Il reste néanmoins très grave et le pronostic reste réservé le matador mexicain est pour le moment entre la vie et la mort. Voici par ailleurs le résultat de cette corrida

Juan Pablo Sánchez: Ovation et silence.

Sergio Flores: Deux oreilles, ovation après avis et une oreille à celui tué pout Ortega.

José Alberto Ortega: Silence et blessure.

Un moment de convivialité lors de la présentation du cartel de la corrida de Gamarde

La peña Gamardaise a fait sa présentation hier soir dans la salle des fêtes de la commune, pour la présentation des cartels de la corrida de Gamarde qui aura lieu le 21 avril. Le public nombreux, dont beaucoup d’habitués, a pu profiter de la présence de deux toreros à l’affiche du cartel, le local de l’étape Clémente et d’El Rafi. La soirée de présentation commença par la diffusion d’un film montrant le lot de Castillejo de Huebra qui sera combattu le 21 avril.

De gauche à droite le maire de Gamarde , Clemente , El Rafi , Hervé Touya et François Lassalle

Le second tiers fut consacré aux toreros avec comme chef d’orchestre Hervé Touya. Le public présent eut droit à un message vidéo du chef de lidia (Diego Urdiales). Les deux Français ont répondu chacun leur tour à une série de questions. Le maire de Gamarde a clos la soirée avec un discours. L’affiche de la journée sera présentée ultérieurement. Corrida Si a profité de la soirée pour poser une question au président de la Pena Gamardaise ainsi qu’à Clémente et El Rafi.

François Lassalle

“Est-ce que vous pensez avoir bâti l’un des cartels les plus originaux de la temporada?
Un cartel original, non. On a construit ce cartel en fonction de l’élevage. Ces taureaux vont permettre à ces toreros de pouvoir exprimer leurs talents et donner de l’émotion au public.

Clémente au micro

      Clemente

Après une temporada 2023 remplie de réussite, qu’attendez vous et qu’espérez vous au niveau des contrats en France et en Espagne ?

Pour la temporada 2024, ce que j’attends c’est consolider ce que j’ai fait en 2023. Je vais essayer de donner le meilleur de moi-même devant chaque taureau. J’aurais de nombreuses occasions de le prouver.
Actuellement, c’est l’hiver, pour l’instant il y a de beaux cartels qui sont sortis dont celui d’Istres et ce soir celui de Gamarde.
Des cartels avec des toreros prometteurs, mais aussi des figuras qui nous encadrent. Je trouve cela vraiment très bien. Maintenant, j’espère la saison un peu plus dense niveau contrat afin d’être dans une évolution. Sur le plan de la tauromachie, j’espère acquérir de la maturité, d’harmonie et de rythme en face du toro.

Concernant les contrats, j’espère pouvoir refouler les arènes ou j’ai triomphé l’an dernier en France et pourquoi ne pas m’ouvrir les portes de l’Espagne avec deux ou trois corridas. C’est vrai que cet hiver, j’avais pour objectif de confirmer à Madrid chose qui n’a pas pu se faire pour la San Isidro.
Je sais que la temporada est longue. L’an dernier, j’ai bénéficié malheureusement de places par suite de blessures de toreros. Il a fallu que je sois prêt à tout moment et je me dis cette année, cela risque peut-être d’arriver. Si ce n’est pas le cas, je dois mériter ma place afin de confirmer en automne ou l’année prochaine. La France commence un peu à me connaître dans les arènes de première catégorie ou j’espère y retourner dans d’aussi bonnes conditions.

El Rafi au micro

En 2024 qu’est-ce qu’El Rafi peut apporter de nouveau au public par rapport à la précédente temporada ?

Réponse de El Rafi : Par rapport à la précédente temporada toujours plus de progression et d’envie de bien faire. Je ne saurais pas dire quel détail en particulier. Je vais essayer de rester dans une ligne de progression afin de me prouver à moi-même que je peux mieux faire. D’émouvoir et transmettre des émotions aux gens qui viennent me voir.

Photo et Texte Nicolas Couffignal

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