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Chers aficionados, chères aficionadas,
Nous sommes heureux de vous faire découvrir le cartel pour notre corrida du samedi 28 juin à 18h dans nos Arènes du Courant à Mimizan.
Pour combattre face aux toros de la Ganaderia Pagès-Mailhan, les toreros sont : – Morenito De Aranda- Juan De Castilla – Samuel Navalon.
Pour reprendre les mots de Morenito De Aranda, qui nous avait fait l’honneur d’être présent hier soir pour la présentation, ce cartel « très aficionado, qui va plaire à beaucoup de personnes et avec des toros forts »
La billetterie en ligne va être ouverte d’ici début avril.
En vous souhaitant un excellent week-end !
Communiqué

C’est une des richesses du Club Taurin de Paris, de ne pas se contenter d’inviter les gloires médiatiques du moment, mais de rendre hommage à ceux qui ont fait vivre la corrida et méritent de laisser leur trace sur le « wall of fame » du monde taurin.

C’est à ce titre, que Vicente Ruiz El Soro était l’invité du CTP en ce 4 mars, et l’on peut dire qu’il n’a pas déçu !
En le présentant, Nicolas Havouis le décrit comme un homme qui a fait des folies ! Mais surtout comme un torero populaire, en remarquant qu’en Espagnol, pueblo signifie à la fois peuple et village. D’où l’amour qui dure depuis toujours entre El Soro et le peuple de Foyos son village natal.

Il souligne qu’El Soro est un torero majeur des années 80-90 et un des plus grands banderilleros de l’histoire taurine : en témoignent ses cartels avec Espla, Mendez, Morenito de Maracaï et Nimeno. C’est un modèle d’alegria en tauromachie qui a survécu à d’innombrables blessures et réussi à surmonter la destruction de son genou dans les arènes pour revenir toréer après 20 ans de soins et d’opérations.
Il lui attribue la phrase : « j’aime les paellas mais pour faire ce que j’ai fait, il faut des « cojones » (attributs qui ne sont pas spécifiquement masculins mais parfaitement taurins !)
Cet accueil se termine par un « aurresku » musical offert par Michel Pastre, saxophoniste de jazz bien connu qui sortira de son registre pour enchainer sur un paso doble appris la veille. Visiblement El Soro apprécie et rythme les thèmes de ses battements de mains.
El Soro lui-même prend alors la parole pour évoquer les souvenirs moins de sa carrière de torero que de sa vie : « J’ai 3 amours : Eva (sa compagne), la musique et le toro. » Grâce à ce dernier il a parcouru le monde pendant 20 ans ce qu’il n’aurait pu faire dans aucune autre profession.
Son père était novillero et devait faire vivre une famille de 9 frères et sœurs.
Dans sa jeunesse, il aimait déjà beaucoup la musique, mais alors qu’il devait jouer avec la banda des arènes, un jour de corrida, il s’échappa car il avait décidé (à 9 ans) qu’il ne voulait plus être musicien, mais devenir torero.
Il a même fait partie d’une troupe de toreros comiques, dans la partie sérieuse.

Sur sa carrière, pourtant brillante, El Soro n’insiste pas. Il reconnait que ses maitres, les grands banderilleros de son temps, lui ont appris à avoir l’intuition du toro pour maîtriser le deuxième tercio. Il a beaucoup aimé sa profession, travaillé son corps « gordito » (enveloppé) pour pouvoir faire même le recortador et réussir.
Pour lui, dans la fiesta authentique, il y a le toro, lui et rien d’autre. La façon de galoper est le langage du toro mais son regard aussi est un signal. « S’il n’y avait pas de toros, il n’y aurait pas d’artistes et le monde n’existerait pas ! »
Pour rendre hommage à trop de ces artistes qu’il a vus mourir autour de lui, ( Paquirri, Caceres, Montoliu,) El Soro prend sa trompette et, concentré et visiblement ému, joue alors l’Ave Maria de Schubert.

Question : Valence est une terre de taurins et de musiciens : quel lien fait-il entre la tauromachie et la musique à Valence ?
Quand il était petit et regardait le ruedo, il voulait être comme Granero torero et musicien. (Granero outre d’être un matador de classe était un violoniste reconnu). L’art est le hasard du torero valencien. Et en hommage aux artistes valenciens, El Soro ressort sa trompette et joue un extrait du Concerto d’Aranjuez de Rodrigo.
Lui-même a connu son lot d’accidents, subissant 62 séjours à l’hôpital dont 49 pour sa seule blessure au genou, et recevant à 3 reprises l’extrême onction. À l’approche de la mort, « on pense à l’amour, à la famille et à Dieu ».
D’ailleurs, « la vie est un rêve » !

Il a dépensé toute sa fortune pour trouver, aux 4 coins du monde, le chirurgien qui lui permettrait de marcher et courir pour revenir dans l’arène : le docteur miracle qui l’a opéré voulait lui couper la jambe ! Son obstination à vouloir re-toréer n’a pour objet que de montrer aux jeunes générations le « bon chemin ». 20 ans après sa blessure, il revient aux arènes malgré son poids, maigrit et s’entraine comme avant et il triomphe en 2015 au cours d’une tarde d’anthologie à Valence où il est allé à porta gayola, assis sur une chaise car il ne pouvait pas s’agenouiller ! Ce jour là, son Mozo de espada refusait de l’habiller car « c’était aller à la mort ». Mais lui voulait encore ressentir 20 ans après, la tension, le toro, le public, les caméras. Même son fils ne voulait pas rester aux arènes, par peur de le voir se faire prendre par la corne.
Question : Vous qui avez affronté la mort, que ressentiez-vous à porta gayola ?
Il est allé très souvent à porta gayola, mais le toro est un mystère. La suerte de porta gayola est basée sur l’attente, la patience, pour capter son attention au dernier moment.
Une fois, agenouillé devant la porte de la peur, il a vu 2 toros sortir en même temps : lorsqu’on lui a piqué la devise sur le morillo, la réaction du premier a été telle qu’il a défoncé la porte du chiquero voisin et que les deux toros sont sortis ensemble : émotion !

En guise de conclusion, El Soro joue « Comme d’habitude » avant d’enchainer avec « Valencia » en duo avec Michel Pastre, sous les applaudissements d’aficionados enchantés.

La soirée se poursuivra dans un bar à vins voisin où El Soro signera le livre d’or du Club et appréciera l’enthousiasme des membres du CTP et se pliera volontiers aux obligations de la photo souvenir.

Et pour ne pas oublier que Paris est terre d’aficion, rendez-vous dimanche 9 mars à 10h30 au cinéma Arlequin Rue de Rennes pour la projection en avant-première de Tardes de Soledad, en présence d’Albert Serra.
JY Blouin texte et photos https://facealacorne.fr/
C’est une belle mise en avant de notre culture taurine, souvent décriée par les anti-corridas, que propose le magazine « Les Cahiers du Cinéma » avec sa couverture mettant en vedette le torero Roca Rey pour le documentaire « Tardes de Soledad ».

La corrida, autrefois fréquemment traitée au cinéma à une époque où ses détracteurs étaient minoritaires, trouve ici un nouvel élan et un hommage cinématographique.
Aujourd’hui, défendre cette tradition relève du courage, au même titre que d’aller affronter les toros dans l’arène. Ce documentaire nous offre une occasion unique de plonger dans cet univers passionnant et controversé, en montrant le vrai visage de la corrida.
Soyons nombreux dans les salles pour découvrir « Tardes de Soledad » et soutenir ce témoignage culturel important. C’est un moyen de donner une voix à cette pratique ancestrale et de partager une part de notre héritage avec le monde.
Les cahiers du Cinéma 7,90 €
Nicolas Couffignal

Mille abonnés de plus que l’an dernier pour la San Isidro (il paraît que la corriad n’intéresse personne!)
Plaza de toros Autlán de la Grana, Jalisco (México) – Lleno.
Toros de Villa Carmela et Montecristo pour rejones et de San Constantino.
Guillermo Hermoso de Mendoza, ovation, deux oreilles;
Paco Ureña, oreille et oreille;
El Payo, ovation, ovation et saluts;
Juan Pablo Sánchez, ovation et oreille.

Plaza de toros de Ciudad Rodrigo (Salamanca). Festival. Dernière du Carnaval del Toro. Lleno. Novillos de Alejandro Talavante et un eral de Castillejo de Huebra (4º).
Miguel Ángel Perera, ovation;
Daniel Luque, deux oreilles;
Manuel Diosleguarde, ovation après avis
Le novillero sin picadores David Gutiérrez, deux oreilles.
Paseo retardé de plus de 20 minutes en raison de la pluie.

Deux ans et demi après la novillada de Brocas en 2022, l’association Toros de Landia marque son grand retour avec une journée au campo unique. Le Dimanche 16 mars, la ganaderia La Espera accueillera une tienta menée par Tristan Barroso, espoir de la tauromachie française et futur matador de toros.
Un rendez-vous d’aficion au campo
Dès 11h, les aficionados auront le privilège d’assister à une tienta de deux vaches par Tristan Barroso, offrant un moment clé de la sélection d’une ganaderia brava.
La journée se poursuivra dès 13h avec un repas convivial, sur inscription, comprenant : Assiette de charcuterie
Lomo piperade / Patates
Tarte aux pommes
Tarif : 35€ – Réservation en ligne : https://www.billetweb.fr/dimanche-16-mars-2025-tristan-barroso-x-ganaderia-la-espera
Cet événement s’inscrit dans la volonté de Toros de Landia de promouvoir et de partager la culture taurine avec passion et convivialité.
Pour toute demande d’informations complémentaires, merci de nous contacter au 07 56 84 83 97
L’équipe de Toros de Landia
Baptiste Latapie / Jean Dos Santos
torosdelandia@gmail.com
07 80 98 60 10
Jean Christian Domergue, auteur de cet excellent livre. ©JYB
Jean-Christian Domergue est d’abord aficionado. Il est aussi un professionnel puisqu’il a longtemps été picador, même si le système fermé d’Espagne ne lui a pas permis d’entrer dans les grandes cuadrillas. C’est surtout un homme d’une culture taurine exceptionnelle, qui connait parfaitement les toros, ayant travaillé dans la ganaderia du Marques de Albaserrada pendant de longues années et qui connait le dessous des cartes de la corrida. Aujourd’hui, il accompagne les visiteurs dans les élevages et leur explique ce qu’ils voient et pourquoi la corrida s’est développée dans une bonne partie du monde, grâce à cet animal exceptionnel le toro brave.
C’est pourquoi, la parution de son livre est un enchantement : d’une richesse et d’une précision exceptionnelles, il analyse, argumente ou explique tous les aspects de la corrida, détruisant au passage bien des faux arguments répandus par les anti-taurins !

Des chapitres brillants de ce récit où alternent les arènes et le campo on retiendra les passages passionnants sur « Pourquoi tuer le toro ? » à l’analyse extrêmement fine et percutante : déconstruction de la notion de tradition en démontrant son caractère utilitaire, analyse des caractéristiques du toro brave, impossibilité de laisser vivre en liberté dans la nature un animal sauvage très dangereux et improductif : en somme « la décision de tuer le toro à la fin d’une corrida… est un acte agricole, technique, pragmatique, dépassionné ». Quant à la forme de la mise à mort : « le toro bravo est le seul animal de rente … dont la mise à mort oblige celui qui tue, à se placer lui-même, en situation d’être tué ».
Autres chapitres brillants, ceux consacrés à la pique et aux banderilles et donc aux blessures du toro. C’est l’occasion d’expliquer ce qu’est la bravoure : le toro brave est le seul animal qui charge et pousse malgré la douleur : « son désir d’écrouler son adversaire est plus grand que sa douleur. Bravura. »
La description du travail du picador par ce grand professionnel est superbe et devrait ouvrir les yeux à beaucoup de ceux qui se contentent de siffler dans les arènes.
La suite est plus classique avec les définitions de qualités et défauts du toro : bravoure, noblesse, caste, mansedumbre, fiereza (sauvagerie), genio, trapio. Suit la description du protocole des arènes depuis le sorteo jusqu’à la sortie en triomphe. Et celle de la vie du campo.
Et ne pas oublier l’œuvre superbe de Jonathan Veyrunes qui parait en couverture !

Autrement dit un ouvrage très complet et digne de figurer dans toutes les bibliothèques d’aficionados.
La corrida de toros expliquée à mon ami mangeur de tofu
de Jean-Christian Domergue.
Publié en auto édition aux éditions Nombre 7 à Nîmes.
Pour commander :
Jean Yves Blouin https://facealacorne.fr/