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Café-Toro

BÉZIERS: Journée Internationale de la tauromachie

Jeudi 16 mai dans le cadre de la première Journée Internationale de la Tauromachie, initiée par LA Fundación del toro de lidia, le Musée taurin de Béziers et l’Union taurine Biterroise (UTB) étaient ouverts à la visite de 10 à 18 heures.  Tout d’abord et notamment en fin de matinée les “anciens de l’ASBH”, visite suivie d’une collation . À 14 heures les élèves de première du lycée privé de la Trinité étaient prévus mais du fait des pressions éhontées des anticorridas sur l’Évêché et autres organismes celle-ci fût annulée. Lorsque l’on voit ces gens manifester avec des banderoles et pancartes ensanglantées nous pouvons dire que quelques choses ne tourne pas rond dans leur cerveau !
À 17 heures 30, en présence du maire Robert Ménard, trois élèves de l’École Taurine de Béziers Méditerranée : Escriban, Hugo et Pablo firent – accompagnés du torero Biterrois Carlos Olsina – une démonstration commentée du travail au capote et à la muleta… Puis projection de deux films de l’époque des célèbres matadors Joselito (juillet 1914) et Belmonte (1920). Ainsi Béziers a réaffirmé, une fois de plus, son attachement à la Tauromachie…

Présentation du livre « Manifiesto de la Tauromaquia »


Par Antonio Arévalo,

photo Julieta Arévalo


Dans les salons de l’hôtel Wellington de Madrid a été présenté le livre « Manifiesto de la Tauromaquia », en présence de nombreux aficionados et de personnalités du monde taurin, comme le matador César Rincón ou le ganadero Antonio Bañuelos. Un livre collectif avec les contributions du professeur universitaire Antonio Purroy, du chercheur Beatriz Badorrey, du journaliste et écrivain José Carlos Arévalo, du vétérinaire spécialisé dans le toro de combat Julio Fernández, entre autres. Un livre militant mais non pamphlétaire avec une argumentation solide pour la défense de la corrida mais qui dévoile aussi des aspects méconnus de l’affrontement de l’homme avec le toro. Edité par l’association « Es de Toros », au cours de cette présentation fut annoncée la création d’un site Web en défense de l’univers taurin sous toutes ses variantes. Par ailleurs, des conférences seront bientôt disponibles sur le web avec tous
les textes inclus dans cet ouvrage.

Cap Aficion

A la Librairie Tonnet à Pau jeudi 25 avril à 18.00.

Peut être une image de 2 personnes et texte qui dit ’JEUDI 25 AVRIL MAM NE ( alas 6 de la tarde Pierre Vidal 18h00 1 est notre invité NCONT www.librairie-tonnet.fr እበ VAMONOS! sur surlecheminduRocia e chemin du Rocio’

Pierre Vidal, journaliste et ancien chroniqueur du Journal La République des Pyrénées présentera son récit Vamonos ! sur le chemin du Rocío réalisé avec le photographe Bruno Lasnier et publié aux éditions l’Atelier des Brisants.

La rencontre sera animée par Patrick Cauna

Un voyage avec Pierre Vidal et Bruno Lasnier au cœur de l’Andalousie sur les traces de la Blanca Paloma.

Chaque année quelques jours avant la Pentecôte ils sont des milliers d’andalous à se mettre en route vers Almonte et la aldea du Rocío. Pour rien au monde ils ne manqueraient ce rendez-vous. À pied, à cheval, en charrette, en roulotte ou en véhicule tout terrain, réunis derrière le simpecado de leurs hermandades respectives au son du tamboril et des palmas, ils vont traverser le Parc de la Doñana, emprunter des pistes sabloneuses, traverser pour certains le Guadalquivir et tous dormir à la belle étoile. Leurs haltes sous les pins centenaires de la raya seront prétextes à des nuits sans fin à chanter et danser des sévillanes au goût de fino et de rebujito. Puis arrivera le moment tant attendu des retrouvailles avec la vierge du Rocío dans des scènes enfiévrées dont l’apothéose sera sa sortie à l’aube du lundi matin. Il sera alors l’heure de repartir jusqu’à l’année prochaine

Ole ole al Rocío yo quiero volver a cantarle a mi Virgen con fe con un ole ole ole ole ole.

Viva la blanca paloma ! Viva la Virgen del Rocio !

Patrick Varin face à son public

Café-Toro

NIMENO II (le film) à Béziers

JEREZ : PRESENTATION DE LA NOVILLADA D’ANTEQUERA

Les intervenants  : Marciano Brena, Juan Pedro Domecq , Javier Peregrino,  Daniel de la Fuente. (Photo JD)

La présence de Javier PEREGRINO novillero de JEREZ DE LA FRONTERA et des novillos de la ganaderia CASA DE LOS TOREROS elle aussi jérézana ont motivé cette présentation en grand par la Fondation Cultura Taurina,

Rafael VALENZUELA ouvrait les débats et laissait à Marciano BRENA , grand aficionado et journaliste taurin, le soin de dé-briffer les trois invités, Avant cela il rappela trais clairement les objectifs et mode de fonctionnements de ce concours de novillada organisé par la fondation de Victorino MARTIN, Prit ensuite la parole Daniel de LA FUENTE ancien novillero originaire d’une famille de ganaderos et actuellement collaborateur de Jorge BUENDIA empresa entre autres de la plaza d’ANTEQUERA,Il se félicitait tout de l’initiative de la fondation de de la Junta d’Andalucia dans l’organisation de ces novilladas dans le quasi desert de ces spectacles pourtant indispensables pour l’avenir de la tauromachie,

Juan Pedro DOMECQ BOHORQUEZ présentai ensuite sa toute jeune ganadéria sise dans la mythique finca du MARQUEZ DE DOMECQ dont il est le petit neveu La casa de Los Toreros revit dans cet univers taurin qui l’a marquée,

Javier PREGRINO, un habitué des tentadero de CASA DE LOS TOREROS mais aussi des autres ganadérias de Jerez, Il revenait sur son parcours de novillero mais aussi universitaire puisqu’il se partage entre préparation taurine et son métier d’ingénieur, Il se définit comme un torero classique fortement inspiré par le toreo sévillano,

Pour conclure Antonio SANZ adjoint à la culture de la mairie de JEREZ se lançait dans un vibrant éloge de la tauromachie comme art et culture mais aussi inspiratrice es autres arts et enfin élément indispensable de l’économie et de la préservation du milieu naturel, Il y avait bien longtemps que l’on n’avait pas entendu en public un politique s’exprimer de manière aussi claire et déterminée,

Jean DUPIN

THOMAS THURIES AU CLUB TAURIN DE PARIS : CONFERENCE PASSIONNANTE !

Auteur du site Terres de Toros, Thomas Thuries était au Club Taurin de Paris pour exposer ses sentiments sur l’uniformisation des encastes : Problème qui soulève bien des controverses aujourd’hui !

Cette uniformisation ne date pas des dernières années mais a débuté au début du 20 ème siècle ce qui permet d’en définir l’historique et les fondements.

Mais auparavant qu’est-ce qu’un encaste ?

Selon la définition de l’UCTL (Union de Criadores de Toros de Lidia, Union des éleveurs de toros de combat) les points suivants sont indispensables pour définir un encaste :

2 critères génétiques se reproduisant sur au moins 5 générations

Des caractéristiques communes de morphologie (trapio) et de comportement.

A partir de ces deux principes, l’UCTL a défini 23 encastes regroupés historiquement.

En se basant sur une étude de l’ADN des toros de combat par Javier Canon, on peut en fait définir 29 encastes. Mais les études sur la génétique et le comportement sont confidentielles et réservées aux ganaderos.

Dans ce cadre, la notion d’encaste est scientifique et il constate entre 2 encastes un écart 3 fois supérieur à celui de 2 races bovines différentes ! Il y aurait donc plus de légitimité à parler de race des toros de combat que d’encaste.

Arbre d’encastes: les différences génétiques sont marquées par la distance entre les races.

A partir de ces travaux on peut établir une sorte d’arbre illustrant l’écart d’ADN entre les différents encastes.

Mais bien entendu, ce qu’on voit aux arènes c’est un encaste dominant : en 2023, 62% des toros lidiés en corrida étaient d’encaste Domecq !

Thomas Thuries apporte ici un élément personnel : à côté des encastes il a étudié le nombre de toros lidiés de chaque encaste au cours de quelques années significatives et peut ainsi affiner l’évolution au cours des année de la deuxième moitié du 20 ème siècle, ce qui le conduit à une approche purement historique jusqu’à la guerre d’Espagne puis à s’appuyer sur les statistiques de ces quelques années significatives.

Premier fait important pendant la guerre civile espagnole, 1/3 des élevages disparait. Mais à partir de là, les méthodes d’élevage se figent : tienta, et conservation des étalons. De plus on supprime ou allège l’obligation de poids et d’âge en raison du manque de toros. Cela dure en matière d’âge jusqu’en 1973 et l’obligation du guarismo !

Dès cette époque, le Vistahermoza est l’encaste fondamental, tous les encastes historiques ayant disparu. Un peu d’histoire.

L’élevage de Vistahermoza nait en 1770 à Utrera à partir de l’élevage des frères Rivas. En 1823 il est cédé au Barbero de Utrera puis Adrian de Saavedra. En 1863, les toros tombent aux mains des Murube. Et en 1884, l’élevage est acquis par Eduardo Ybarra qui fait évoluer le type vers un toro plus lourd, avec une sélection intransigeante qu’il peut se permettre grâce à sa richesse.

En 1904, Ybarra vend la moitié de son élevage à Fernando Parladé qui avait un élevage d’origine Vazquena, mais avait subi un gros échec à Séville et avait décidé de changer d’encaste en choisissant les Vistahermoza : il achète donc 400 vaches et les tiente toutes en éliminant 150 d’entre elles.

C’est Fernando Parladé qui va commencer l’expansion de l’encaste dans le monde taurin : en effet, ayant de gros besoins d’argent, il vend des vaches chaque année à d’autres éleveurs. Cela se traduira par une évolution du marché qui est frappante jusqu’à nos jours :

En 1940, les élevages d’origine Parladé représentent 20% du marché ; en 1950 25% ; en 1970 30% ; en 2004 86% ! Car les Parladé se sont ramifiés en

Correa : Pedrajas cet encaste restera modeste.

Rincon : encaste Carlos Nunez avec aujourd’hui Alcurrucen et Jose Luis Pereda.

Tamaron : qui évoluera en Conde de la Corte puis Domecq – Atanasio Fernandez.

Au total ce sont 7 encastes majeurs qui sont nés de Parladé.

Parmi eux Atanasio Fernandez qui a hérité d’un élevage d’origine Conde de la Corte : Il ne sélectionne ses toros que sur la noblesse anticipant les goûts du public du 20 ème siècle après la révolution belmontine : et il vend ses vaches, beaucoup, amplifiant l’envahissement de l’encaste dans le monde des éleveurs. Mais les toros d’origine Atanasio (Charro de Lien, Perez Tabernero, Sepulveda, El Sierro)  fracassent à partir des années 2000 et cèdent peu à peu la place aux Domecq : il ne reste aujourd’hui, pratiquement que Lisardo Sanchez et Atanasio-La Corte.

Le mouvement d’envahissement sera encore développé par la famille Domecq, dont le sens commercial fait merveille ! Non content de vendre des vaches, elle propose des sementales avec l’option (si les produits ne sont pas conformes) de les échanger gratuitement contre un autre toro reproducteur ! On en arrive ainsi au schémas ci-dessous qui présente la filiation du Parladé et son poids dans les corridas d’aujourd’hui.

Poids des différentes branches du Parladé dans les cartels du 20 ème et 21 ème siècles.

On comprend que l’encaste Domecq représente 62 % des toros lidiés aujourd’hui…Une explication peut être également trouvée dans ce qu’affirmait Curro Romero : « je prends du Domecq parce que le mauvais toro de Domecq n’est pas gênant ou difficile. » (verbatim non garanti)

Pourtant il reste d’autres encastes que celles descendant de Parladé : notamment Saltillo et Santa Coloma.

origines du Santa Coloma

En 1905 le Conde de Santa Coloma a racheté l’élevage de Eduardo Ybarra mais a donné la priorité dans son élevage à l’origine Saltillo.

Le Santa Coloma a essaimé en Buendia, Coquilla, Graciliano, Albaserrada.

Saltillo existe toujours, mais est en danger d’extinction depuis 80 ans !

De leur côté, Miura et Cuadri qui sont 2 encastes propres, n’ont jamais essaimé car les ganaderos n’ont jamais voulu vendre leurs vaches ni leurs sementales. Victorino Martin se trouve dans le même cas.

Reste un point important : tous ces schémas (ils ne sont pas tous présentés ici) qui montrent la diminution des autres encastes par rapport au Domecq, ne portent que sur les toros lidiés en corrida. Or si un encaste est en danger quand il tombe en dessous de 1000 têtes de bétail, on constate en fait qu’il existe au campo, nombre d’élevages qui ne vendent jamais en corrida, mais se maintiennent grâce aux spectacles mineurs (becerradas, novilladas) et aux spectacles populaires. Mais si l’encaste Domecq a 35000 vaches dans plus de 150 élevages et Nunez environ 6000, 17 encastes ont moins de 1000 vaches au campo et sont donc en danger d’extinction. Le phénomène est encore aggravé par le fait que nombre de ces élevages n’ont pas de possibilité de rafraichissement (cela peut même concerner des encastes comme Albaserrada qui avec seulement 3 élevages est sur la corde raide).

Il existe donc encore une belle diversité d’encastes, mais le fait est qu’en tant qu’aficionado, on n’en profite pas dans les arènes. Or ce manque de diversité ne vient pas de l’inadaptation du toro actuel car ils descendent tous du Vistahermoza !

Le temps a un peu manqué pour que le conférencier puisse développer tous ces sujets, mais la conférence était passionnante!

Jean-Yves Blouin https://facealacorne.fr/

Pour ceux qui seraient intéressés, la plupart de ces éléments pourront se retrouver sur le site

https://www.terredetoros.com/

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