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Mont-de-Marsan: vaches à la cocarde, ganaderia Dargelos

Reportage photo Ph. Gil Mir

Roquetas del Mar: la terna en triomphe

Roquetas de Mar, Almería. Plaza de Roquetas. Deuxième corrida de la Feria de Santa Ana. Trois quarts. Toros de Jandilla, 

Emilio de Justo: Silence et deux oreilles.

Andrés Roca Rey: Deux oreilles et oreille.

Jorge Martínez: Oreille et deux oreilles.

Mexico: vuelta du ganadero Fernando Lomeli

Ciudad de México plaza Monumental. Deuxième novillada de la temporada.

Novillos de Fernando Lomelí, vuelta au ganadero,

César Pacheco ovation et ovation après pétition,

Luis Martínez palmas et palmas

Jesús Sosa oreille et palmas

Lunel: Talavante et Luque triomphent

Plaza de toros de Lunel,. Corrida de toros mixte. Lleno de ‘No hay billetes’.

Toros de Gallon (1º 5º) pour rejones, et Victoriano del Río et Toros de Corté(3º) à pied. Le 7ème vuelta al ruedo.

LEA VICENS, ovation et ovation

 SEBASTIÁN CASTELLA, oreille et silence

ALEJANDRO TALAVANTE, oreille et deux oreilles

DANIEL LUQUE, deux oreilles et oreille

Valence, Roman gracie “Escondido” de Santiago Domecq

Plaza de toros de Valence, Comunidad Valenciana. Plus de 1/2 entrée. 

Toros de Santiago Domecq, le quatrième “Escondido” numéro 24 a été gracié.

 PACO UREÑA, ovation, silence après avis et ovattion après avis. 

 ROMÁN, ovation, deux oreilles symboliques et silence.  

Dernière de La Madeleine: ” Il y a eu course au Plumaçon !”

Plaza de toros de Mont de Marsan. Dernière de la Feria de la Madeleine. Lleno.

Toros de Victorino Martín.

MANUEL ESCRIBANOovation et saluts après avis et pétition minoritaire et palmas

MORENITO DE ARANDA qui remplaçait Borja Jimenez oreille après avis et oreille

JOSELITO ADAME, ovation après avis et palmas après avis.

Pluie fine jusqu’au cinquième toro.

L’hymne national a été exécuté à l’issue du paseo.

Morenito de Aranda est sorti en triomphe.

« Il y a eu course ! » comme le disent nos amis coursayres les soirs d’orages où les hommes en boléros tombent devant des coursières indomptables et avisées. Il y a eu course en effet clôturant cette Madeleine sur un note élevée. Car même si on n’atteint pas les sommets, quand c’est bien c’est bien et il faut le dire.

Il y a d’abord la présentation. C’est essentiel car si on ne peut pas présumer du comportement on se doit d’assurer les qualités physiques du toro qui va se présenter. La corrida de Victorino sortie des corrals du Plumaçon était impeccable : dans le type, astifina, d’un trapio imposant, homogène. Six estampes. Trois d’entre eux spectaculaires sous le fer : partant de loin et mettant les reins. L’ensemble par la suite âpre, violent, se réservant mais mobile, le second et le troisième avec un fond de noblesse.

Manuel Escribano a eu le premier mérite de ne pas rechigner comme chef de lidia et d’accepter sans chichi de combattre malgré la pluie qui tombait fine et glaciale et la piste mouillée. Le torero de Gerena aime ces joutes viriles et il aborda celles-ci avec enthousiasme et générosité. Il banderilla ses deux adversaires alors que la piste trempée lui aurait permis de s’esquiver.  Il cloua avec décision de manière classique privilégiant l’efficacité. Son ultime paire, al violin, au quiebro por dentro, fit lever les tendidos unanimes dans leur ovation. Très concerné par ses deux faenas mais confronté à une dure opposition il ne put construire des trasteos véritablement bien conduits, souvent contraint à la défensive. Dans les deux cas il se donna quelque facilité avec ses deux épées basses.

Belle idée que d’avoir donné le remplacement de Borja Jimenez à Morenito de Aranda. Dans un grand moment, fin lidiador, torero courageux et consciencieux il brilla dans cette soirée qui avait par moment des allures de coupe-gorges. Il s’illustra dans tous les secteurs à la cape d’abord por delantales à son premier toro puis par véroniques à son second passage. Sa première faena fut plus complète mieux composée que la seconde, le toro permettant plus. Il sut en chaîner de bonnes séries en baissant la main et ceci à gauche comme à droite. La seconde faena ira de menos à mas s’assurant ainsi un double triomphe après des épée un poil approximatives. Très grande soirée pour Morenito dans la plénitude de son art qui trouve désormais dans le sud-ouest sa terre d’élection après ses succès de Vic-Fézensac et de Aire-sur-l’Adour. C’est l’incontestable triomphateur de cette Madeleine et sa sortie volando réjouira tous les aficionados.

Chaudement recommandé par l’éleveur, Joselito Adame, numéro un Mexicain, est un spécialiste d’un encaste dominant sur ses terres. On vit son aisance à la cape qu’il manie avec autorité et aussi une couleur particulière typique de ses origines. Son toreo est solide, expérimenté, engagé. On le vit lorsde son premier passage à l’issue duquel il aurait pu couper s’il avait assuré son coup d’épée. Par la suite il tomba, pour clôturer la soirée sur le plus coriace de l’ensemble, terriblement armé qui le mit en difficulté par moment sans qu’il ne renonce véritablement. Il se tira de situations périlleuses par des molinetes ou autres pirouettes utilisées au Nouveau Monde sans que personne n’y voit à redire mais qui ne furent pas du goût des puristes. Après s’être débarrassé de cette amère opposition Joselito entendit une ovation méritée, récompense de ses efforts.

Soirée haletante, prenante de bout en bout, entrecoupée, comme des respirations salubres, des accents endiablés des « Faïence de Samadet » qui proposèrent « Dans les yeux d’Emilie » repris en cœur :

Moi, j’avais le soleil
Jour et nuit dans les yeux d’Émilie
Je réchauffais ma vie à son sourire
Moi, j’avais le soleil
Nuit et jour dans les yeux de l’amour
Et la mélancolie au soleil d’Émilie
Devenait joie de vivre

In Memoriam Joe Dassin

Pierre Vidal

Photos Bertrand Caritey

Communiqué de Clément Hargous

Novillada Mont de Marsan. Triomphe de Marco Perez, Tristan Barroso blessé

Mont-de-Marsan. Novillada de feria, très grosse entrée, soleil et température agréable, une heure trente de spectacle. Quatre novillos de El Parralejo, bien présentés, de cornes rendues faciles. Tous deux piques ou rencontres. Intéressants à la muleta.

Tristan Barroso (mauve et or), au premier, une entière et cinq descabellos, vuelta. Blesé avant d’estoquer le second.

Marco Pérez (vert et or), au deuxième, deux pinchazos, un avis, salut ; au dernier, une entière a recibir, avis, deux oreilles. Au troisième tué pour Barroso, deux pinchazos, une entière, deux descabellos.

Sobrelaliente, Pablo Jaramillo (rouge et argent).

Présidence, David Donadille, assesseurs, Nicola Zapico et Alexandre Palacin.

Le meilleur de la novillada, garçons et toros étaient, samedi matin, dans les arènes du Plumaçon à Mont-de-Marsan où malheureusement Tristant Barroso, le presque Montois, se blessait à l’épaule. Il ouvrait cette course avec « Lunarrota » du fer de Parralejo. D’entrée il plaçait la barre très haut en accueillant cet adversaire à porta gayola, il enchaînait aussitôt sur des véroniques. Brindant au public, il ouvrait sa faena par une première série à genoux avec un changement de mains surprenant. Il poursuivrait ce premier acte avec une muleta toujours très basse et lente. Tout au long de ce moment il témoigna d’élégance. C’est toujours très à l’aise qu’il affronta son deuxième adversaire, lui servant, au début, un mix de véroniques et de chicuelinas. Un brindis à Alain Lartigue avant d’ouvrir la faena toujours dans ce style très lent, muleta au plus bas et tout en douceur. Trop confiant, peut-être, et ce fut la cruelle voltereta où Barroso se blessait à l’épaule déjà opérée, probablement une luxation, Une blessure au plus mauvais moment, avant son alternative à Dax, dans trois semaines. Son deuxième toro fut estoqué par Marco Perez.

Marco Pérez, la nouvelle coqueluche de l’Espagne taurine fut particulièrement présent, faisant apprécier et imposant son classicisme parfait. Chaque passe est frappé du sceau du bon goût. Avec son premier novillo il se montra sur les deux mains, avec un temple parfait et un rythme très lent, presque ensorcelant. C’est parfait, peut-être trop parfait, un ensemble où il manque un peu d’émotion inventive. Mais dans les Landes le garçon a voulu dépasser ses qualités classiques, imprimant un peu d’audace avec une porta gayola qui a fait frémir de peur toute l’arène… quelques véroniques en suivant pour détendre l’atmosphère. Démonstration de passes de châtiments, un genou plié. Mais il n’insista pas assez et ce novillo le déborda par instants. Rapidement Marco Perez montra sa main gauche et quelques trincheras d’enfer.

C’était parfait mais Marco voulait plus et tuait d’une entière à recibir qui l’aida à couper les deux oreilles. Marco Perez, un nouveau Juli ? Pas sur mais un torero que l’on verra souvent.

Jean-Michel Dussol

photos Bertrand Caritey

Tristan a été transféré à l’hôpital de Mont de Marsan il aurait une luxation de l’épaule droite déjà opéré l’année dernière. Attente d’examens complémentaires. Il doit prendre son alternative le 16 Aout à Dax.

Dernière minute : Morenito de Aranda remplace Borja Jimenez dimanche à Mont de Marsan

Borja Jimenez ne sera pas à Mont de Marsan dimanche. Il est remplacé par Morenito de Aranda avec Escribano et Joselito Adame devant les taureaux de Victorino Martin.

Madeleine erre dans le désert !

Mont-de-Marsan. Troisième corrida de feria, soleil et forte chaleur, arènes quasi combles, deux heures quarante de spectacle. Corrida concours.

Fernando Robleño (vert et or), avec le premier, un Saltillo bien présenté, bien armé, (quatre piques), trois quart de lame et deux descabellos, avis, vuelta ; avec le quatrième, un Peñajara (trois piques), trois pinchazos, un mete y saca, un descabello, silence.

Morenito de Aranda (noir et or), avec le second, un Conde de la Corte (trois piques) deux pinchazos, une entière trois descabellos, salut ; avec le cinquième, un Flor de Jara (deux piques), un pinchazo et une entière, une oreille.

Alberto Lamelas (vert olive et or), au troisième, un Dolores Aguirre (trois piques), une entière, vuelta ; au dernier, un Yonnet (deux piques), un pinchazo et trois-quart de lame, silence.

Président Hugo Lavigne, assesseur, Yoaan Texeira et Romain Hilotte.

Madeleine est encore en pleine traversée du désert… A l’issue de la corrida concours aucune récompense d’attribuée, aucun prix, pas de toro vainqueur, pas de picador récompensé. Desierto comme l’on dit en Espagnol, désert, rien à voir ou presque. On attendait peut être trop de cette corrida concours, parfaite sur le papier. Espoirs ravivés par l’entrée en piste de Jamuquero, solide toro de Saltillo, lourd et superbement armé qui reviendra quatre fois sous la pique. Mais ce ne fut là qu’un feu de paille dont Robleño, malgré une faena assez morne parvint à tirer quelques éclats. Notamment une excellente séquence à droite terminé par un surprenant changement de main. Mais dans l’ensemble la faena est resté morne. Tout de même le maestro s’est octroyé cette vuelta que personne ne demandait. Ce fut pire pour sa seconde sortie, un nouveau toro distrait. Robleño fera tour pour le faire charger. Mais le marbre reste souvent immobile.

Le seul grand moment de cette course viendra de Morenito de Aranda qui accueillit son second adversaire, un Flor de Jara, à porta gayola et servit ensuite un farol à genoux. Le Castillan donnera un véritable festival de bon goût, corps relâché, muleta traînant sur le sable, concluant chaque série, sur l’une ou l’autre main par de magistrales tricheras. Enfin un toro qui bougeait et permettait de toréer. Mais ici se pose une question, ce toro n’avait reçu que deux châtiments… les autres pouvaient-il en recevoir plus et participer à une corrida concours ? Morenito terminera en beauté s’offrant la deuxième oreille de cette feria.

Et soudain un nouvel éclair… Le toro de la course était-il du fer de Yonnet qui sauta dans la cape présenté à porta gayola par Alberto Lamelas. L’animal passa au dessus du garçon qui frôla l’accident. Des cornes à toucher le ciel mais lors des faroles que lui propose le maestro, le toro se blesse et devient l’ombre de lui même. Envolé le dernier espoir de triomphe. A son premier le Madrilène n’avait guère été favorisé par la chance, malgré son style de lutteur il ne s’imposa pas dans les premières séries et rapidement l’animal s’éteignit.

Une nouvelle déception dans cette madeleine qui ne compte plus que deux courses pour faire oublier ces début chaotiques.

JM Dussol

Photographies Bertrand Caritey

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