Mois : juillet 2024 Page 2 sur 18
Il faut se fĂ©liciter du succĂšs de la jeunesse Ă la novillada du Puerto de Santa Maria hier. Il y avait beaucoup de vent et cela a fortement perturbĂ© le spectacle. Mais les trois jeunes garçons ont fait le maximum pour en dĂ©coudre. Et le public a apprĂ©ciĂ©. Nous aussi derriĂšre l’Ă©cran de TĂ©lĂ©vision de la chaine CanalSur et il n’y a qu’Ă voir la quantitĂ© impressionnante de gens sur la piste Ă la fin – beaucoup de jeunes accompagnaient la derniĂšre vuelta de Marco Perez puis la sortie ‘a hombros’ des trois novilleros.
Par les temps qui courent ne boudons pas notre plaisir et apprĂ©cions cette jeunesse qui est le futur de la tauromachie. Les novillos de Nunez Del Cuvillo – pas des foudres de guerre bien sĂ»r – mais dans l’exigence de cette arĂšne, ont Ă©tĂ© de bons collaborateurs et ils avaient un poids souvent Ă©gal ou supĂ©rieur Ă 450 Kgs.
Manuel Roman est vraiment petit et cela risque de le pĂ©naliser Ă la mise Ă mort. LĂ il a rĂ©ussi. Nous l’avions dĂ©couvert avec plaisir Ă Arles Ă PĂąques cette annĂ©e et je dois avouer que ce garçon a une tranquilitĂ©, une belle gestuelle et une classe inĂ©e avec beaucoup de temple.
Gonzalo Capdevilla – le local de l’Ă©tape- Ă tout fait pour mettre le feux aux gradins et a rĂ©ussi son pari. C’est dĂ©cousu et brouillon mais on trouve nĂ©anmoins des qualitĂ©s dans quelques passes. Respectons son enthousiasme et son envie dĂ©bordante de bien faire. Il y a vraisemblablement une marge de progression.
Avec Marco Perez, c’est autre chose. Du sang bleue…on peut dire ! et une science dĂ©jĂ bien avancĂ©e du Toreo. PĂ©tition de deux oreilles sur chacun de ses toros…Mais il n’est pas andalous donc non. Il a rĂ©alisĂ© un brindis Ă©mouvant Ă Emilio Munoz qui Ă©tait dans les gradins (lui qui a aussi Ă©tĂ© un jeune prodige). Il a un rĂ©pertoire incroyablement variĂ©, il est courageux et ne lache rien. Sa derniĂšre faena au pire taureau du lot est pleine de technique et avec une fermetĂ© implacable. En fin de faena un arrimĂłn Ă©pique et trĂšs exposĂ© avec plusieurs circulaires, des passes dans le dos et tout ça avec un vent qui aurait fait peur Ă plus d’un. Bref respect.
Pas la novillada du siÚcle bien sûr. Mais un spectacle constamment entretenu, avec de la compétition entre ces trois jeunes novilleros aux styles différents et qui va donner envie au public du Puerto de revenir au ArÚnes.
C.M
Souscription pour une version papier du livre « Comprendre la corrida » dâAndrĂ© ViardâŠPour rĂ©pondre Ă de nombreuses demandes, l’UVTF lance sur souscription une Ă©dition papier Ă tirage limitĂ© et Ă prix coĂ»tant du livre Ă©lectronique « Comprendre la corrida » dĂ©jĂ consultĂ© ou tĂ©lĂ©chargĂ© prĂšs de 40 000 fois en ligne.VĂ©ritable encyclopĂ©die, ce traitĂ© de tauromachie offre les clĂ©s d’une connaissance approfondie du sujet Ă partir de trois thĂ©matiques fondamentales : le taureau, l’art du toreo et la lidia. La richesse des illustrations, la pertinence des concepts et la clartĂ© des explications proposĂ©es par de nombreux toreros et ganaderos des XXe et XXIe siĂšcles font de cet ouvrage la rĂ©fĂ©rence obligĂ©e. Aficionados Ă©clairĂ©s et spectateurs nĂ©ophytes trouveront matiĂšre Ă approfondir leur passion dans ce traitĂ© indispensable pour tous les bibliophiles. Le bulletin de souscription est Ă©galement disponible sur le site internet Ă l’adresse suivante : https://www.uvtf.fr/wp-content/uploads/2024/07/bon-souscription-comprendre-la-corrida.pdf( CommuniquĂ©) |
TristĂĄn Barroso est dĂ©jĂ dans lâunitĂ© de rĂ©animation de la clinique FREMAP de Madrid oĂč il a Ă©tĂ© opĂ©rĂ© le matin de la blessure Ă lâĂ©paule droite survenue dans les arĂšnes de Mont de Marsan dimanche dernier, le 21 juillet.
Lâintervention a Ă©tĂ© dirigĂ©e par le chirurgien Fernando GarcĂa De Lucas et les os endommagĂ©s ont Ă©tĂ© alignĂ©s, restaurant la partie blessĂ©e de lâĂ©paule droite.
Pour le moment, le temps de rĂ©cupĂ©ration est inconnu. La prochaine Ă©tape pour le jeune novillero sera de se mettre entre les mains du prestigieux physiothĂ©rapeute Javier Alfonso, connu pour ses succĂšs dans ce type de blessure. Tout cela en fonction de la pĂ©riode postopĂ©ratoire et tant quâil nây a pas de complications.
Source La prochaine Ă©tape pour le jeune novillero sera de se mettre entre les mains du prestigieux physiothĂ©rapeute Javier Alfonso, connu pour ses succĂšs dans ce type de blessure. Tout cela en fonction de la pĂ©riode postopĂ©ratoire et tant quâil nây a pas de complications
Source http://mundotoro.com
.Avant tout parlons de mĂ©tĂ©orologie tempĂ©rature Ă©touffante sous un ciel plus que voilĂ© par un trĂšs fort vent de lĂ©vante empĂȘchant tout torĂ©o un peu liĂ©, il faudra en tenir compte dans ce qui va suivre. Un petit tiers d’arĂšne d’un public estival complaisant.
Six novillos de Nunez del Cuvillo assez bien prĂ©sentĂ©s (455 Ă 475 kg) sympathiques d’armure et peu racĂ©s pour les novilleros
Manuel Roman une oreille et une oreille aprĂšs avis
Gonzalo Capdevilla une oreille et deux oreilles
Marco Perez une oreille et une oreille
Le premier de Roman sort seul du capote est trĂšs difficile Ă fixer le novillero rĂ©ussira toutefois Ă lui donner tris vĂ©roniques. Il subira une longue pique sans s’employer suivi d’un quite par chicuelinas dont le novillo semble se dĂ©sintĂ©resser. La faena sera compliquĂ©e par le vent qui empĂȘche toute fixitĂ©. De se fait le novillero est sur la dĂ©fensive cherchant Ă torĂ©er prĂšs des planches pour Ă©viter les rafales dans une grande impression de dĂ©sordre. MalgrĂ© cela Roman s’entĂȘte Ă tirer des muletazos isolĂ©s qui n’apportent rien sinon une sensation d’ennui. Lâestocade est efficace et tombe la premiĂšre oreille de petit prix.
Le second de Roman Ă les mĂȘmes dĂ©fauts que ses frĂšres difficiles Ă fixer et restant tĂȘte haute, le vent n’a pas faibli et c’est toujours la mĂȘme impression de dĂ©sordre. Le jeune homme arrivera toutefois Ă lier une bonne sĂ©rie Ă droite et ce sera tout. L’estocade en arriĂšre nĂ©cessite l’usage du verduguillo en trois temps mais une oreille tombera quand mĂȘme.
Gonzalo Capdevilla torĂ©e sur ses terres et est bien dĂ©cidĂ© Ă marquer les esprits d’un public tout acquis Ă sa cause qu’il ne manquera pas de solliciter Ă tout instant. Il commence Ă genoux Ă la porte du toril par une larga Ă genoux suivi d’une vĂ©ronique une passe Ă pied joints une demie et une revolvĂ©ra le tout en moins de temps qu’il ne le faut pour l’Ă©crire. La pique est symbolique. Gonzalo entame sa faena Ă genoux au centre mais se relĂšve bien vite pour se retrouver dĂ©sarmĂ© Ă la premiĂšre passe de poitrine. Le reste de la faena souffre d’imprĂ©cision et manque de profondeur. Une entiĂšre en arriĂšre lui offre le revirer pavillon, il en coupera deux de plus Ă son second qu’il attendra aussi Ă la porte du toril , la faena sera trĂšs brouillonne en provoquant le public, clĂŽturĂ©e d’une entiĂšre.
Marco Perez ouvre les dĂ©bats Ă son premier par vĂ©roniques et dĂ©lantales qui ne manquent pas d’Ă©lĂ©gance de mĂȘme que le quite par chicuelinas Comme ses camarades il aura du mal Ă s’exprimer Ă la muleta en raison du vent mettant la muleta Ă l’horizontale mais laissera toutes fois dâintĂ©ressants dĂ©tails. Ă son second discret au premier tiers, Marco Perez tentera une faena beaucoup trop longue dans laque
lle il se fera bousculer avant une entiĂšre efficace.
En conclusion une novillada qui ne restera pas dans les mémoires, ni bonne ni mauvaise et des jeunes à revoir dans de meilleures conditions.
Jean Dupin
A AarĂłn Infantes lâOreille dâOr de la Feria de Beaucaire 2024âŠ
Comme la veille, environ 1/3 dâarĂšne. Grands soleil, concerto des cigalesâŠ
Le desafĂo La Corte a mieux fini que ce quâil avait dĂ©butĂ© et pour tout dire, on souhaitait Ă©videmment voir effacĂ© le cauchemar de la veille. Ce qui sâest passĂ© en fin de compte dans la derniĂšre ligne droite avant le coup de sifflet final. GrĂące Ă un novillo de Valverde qui sâest illustrĂ© au tercio de piques et un novillero qui aprĂšs deux jours de faillite dans le domaine de lâespada, a conclu dâune entiĂšreâŠ
Trois novillos de Valverde 2, 4 et 6), les trois autres de Dolores Aguirre. Des novillos bien présentés, donnant un jeu inégal, pas toujours bien lidiés. Mention au sixiÚme, de Valverde, qui a été crédité de la vuelta posthume.
Joao dâAlva : silence et vuelta.
Uceda Vargas : silence aux deux.
AarĂłn Infantes : silence et oreille.
Joao dâAlva sâest distinguĂ© capote en mains Ă son premier, de Dolores Aguirre, qui a ensuite pris deux piques sans style suivies dâun second tercio applaudi exĂ©cutĂ© par le novillero. Brindis Ă Uceda Vargas dâune faena qui sâavĂ©ra rapidement compliquĂ©e par rapport aux forces limitĂ©es de son opposant. EntiĂšre au second envoi. Le cuarto, de belle charpente, a pris deux piques applaudies et Ă nouveau, Joao sâest chargĂ© du tercio de banderilles, une troisiĂšme paire au quiebro provoquant lâovation. Brindis Ă lâauditoire, enchainements rapides, dĂ©cidĂ©s, mais inĂ©gaux dans la rĂ©alisation, le tout Ă©tant conclu par bajonazo aprĂšs pinchazo. Vuelta.
Uceda Vargas dĂ©buta avec un Valverde qui poussa au cheval sur le premier assaut, un novillo qui ensuite Ă la muleta se rĂ©vĂ©la assez rapidement parado, tombĂ© de trois quarts de lame aprĂšs pinchazo, le puntillero subissant un varetazo avec taleguilla dĂ©chirĂ©e sur un brusque rĂ©flexe de lâanimal au moment dâĂȘtre puntillĂ©. Sortit ensuite un Aguirre superbe de tamaño, de pinta castaña, malheureusement mĂ©diocrement piquĂ© et lidiĂ© par un montĂłn de capotazos. Second tercio poussif puis faena dĂ©cousue, sans rĂ©el dominio. Comme un gĂąchis⊠Atravesada, pinchazo, descabello.
AarĂłn Infantes a pris en premier lieu son Aguirre. Premier puyazo poussĂ©, lâautre sans style, puis bon second tercio avec deux superbes poses Ă charge de JosĂ© Otero qui sâĂ©tait dĂ©jĂ mis en Ă©vidence la veille au point de gagner le trophĂ©e⊠et de remporter Ă©galement celui de ce dimanche ! La faena comprit ensuite un peu de tout avant une conclusion par bajonazo. Mais face Ă lâultime, de Valverde, les aficionados allaient vivre les plus beaux moments Ă la pique de ces deux jours avec quatre rencontres, plusieurs en partant de loin. A chaque fois, le choc a Ă©tĂ© pour le moins intense. Novillo et piquero applaudis puis Ă la muleta, le novillero dâAlcazar de San Juan ne mĂ©nagea pas sa peine, affichant pas mal dâentrega lors de sĂ©ries dynamiques relevĂ©es⊠par une estocade entiĂšre, ce que lâon nâavait pas encore vu depuis deux jours !
Au terme de cette « happy end » quasiment inespérée, les prix suivants ont été remis en piste :
Oreille dâOr : AarĂłn Infantes.
Meilleur banderillero : José Otero.
Meilleure ganaderĂa : Valverde.
Prix spĂ©cial Ă Joao dâAlva pour son implication au cours de ses deux participations.
Paul Hermé corridasi.com
Pepe Luis Cirugeda
Hagetmau. Demie arĂšne rĂ©fugiĂ©e Ă l’ombre, trois minutes de retard au paseo,
deux heures trente de spectacle, soleil et tempĂ©rature Ă©touffante, thermomĂ©tre bloquĂ© Ă 32°. Six novillos de JosĂ© Escolar Gil, remarquablement prĂ©sentĂ©s, tous typĂ©s Victorino Martin et robe Santa Coloma.Tous deux piques, Ă l’exception du premier, un chĂątiment, le moins intĂ©ressant et de peu de caste. Un exceptionnel troisiĂšme, vuelta al ruedo. Tous compliquĂ©s Ă la muleta mais torĂ©able avec un peu de courage et de technique.
President Denis Labarthe Assesseur Frederic Marcel et Hugo Lavigne
Jésus de la Calzada (blanc et or), au premier, une entiÚre et six deabellos, silence, au deuxiÚmecelui de Herrero blessé, une demi lam, un pinchazo et une entiÚre, silence ; au quatriÚme, une demi lame, une entiÚre, six descabellos, deux avis, silence.
Juan Herrero (noir et or), au deuxiÚme, blessé avant la mise à mort, évacué à l »infirmerie.
Pepe Luis Cirugeda (bleu ciel or), au troisiĂšme, une entiĂšre, une oreille, au cinquiĂšme, un pinchazo, trois-quarts de lame, quatre descabellos, silence; au dernier (celui de Herrero), un pinchazon une entiĂšre silence.
IntĂ©ressante, passionnante, entretenida de bout en bout la novillada de JosĂ© Escolar Gil qui est sortie dimanche dans les arĂšnes d’Hagetmau. Un seul regret pour une tellecourse de gala que le cartel des novilleros ait Ă©tĂ© un peu en dessous. Seul Pepe Luis Cirugeda s’est montrĂ© comme un vrai torero, nous rĂ©galant par son temple et la lenteur de ses gestes. Ce fut un hommage Ă un grand comme Curro, au Morante des grands moments.
Jesus de la Calzada
C’est Jesus de la Calzada qui ouvrait la course devant le seul JosĂ© Escolar qui ne fut pas dans la lignĂ©e de l’ensemble. Un toro de peu de race auquel il dut arracher les rares passes qu’il parvint Ă dessiner.
Il fit durer sans jamais trouver l’opportunitĂ© de convaincre. Il avait brindĂ© Ă Richard Milian. Par la suite, aprĂšs s’ĂȘre dĂ©barassĂ© du toro de Juan Herrero, blessĂ©, on se prit Ă rĂȘver avec une sĂ©rie de vĂ©roniques trĂšs douces, temple et lentes. Mais jamais le garçon ne parvint Ă peser sur le novillo. Jesus de La Calzada est passĂ© sans convaincre.
Juan Herrero lors de la voltereta
Juan Herrero avait brindĂ© son novillo Ă l’ancien torero El Fundi, associĂ© dans l »élevage. Il fut rapidement dĂ©bordĂ©, jusqu’au moment de peur d’une sĂ©rieuse voltereta qui l’envoya Ă l »infirmerie d’oĂč on ne le vit pas revenir.
Pepe Luis Cirugeda sur son premier novillo
La voie Ă©tait libre pour la grande faena de Pepe Luis Cirugeda avec le novillo Posadero primĂ© d »un tour de piste posthume. Tout dĂ©btuta par une longue sĂ©rie Ă droite. Puis rapidement avec beaucoup de classe il joua sur les deux mains. On retiendra ses naturelles applaudies par le public et souvent terminĂ©e sur de somptueuses trincheras. Avec ce toros peu commodes le garçon se payait le luxe de s’offrir de belles pages d »‘art Il coupait la seule oreille de la journĂ©e et invitait le mayoral Ă saluer. Pepe Luis Cirugeda fut le novillero digne de cette grande course de JosĂ© Escolar.
Jean-Michel Dussol et Nicolas Couffignal ( photos)
Regard de la novillada piquée
au travers du président de la novillada et du Mayoral de la Ganaderia José Escolar
Brindis de cette reseña Ă Pierre Claverie, disparu il y a quelques mois. Grand aficionado qui connut toutes les arĂšnes du monde entier et jamais ne manquait le rendez-vous dâOrfthez. Un homme de cĆur, un passionnĂ©.
Orthez dimanche. Corrida des fĂȘtes. Plus de Ÿ dâarĂšne. Grosse chaleur.
Corrida concours de six ganaderĂas portugaises Toros, par ordre de lidia, de Cañas Vigouroux, Antonio JosĂ© da Veiga Teixeira, MarĂa CascĂłn (3Ăšme bis, hors concours), Jaime Herculano, Palha et Manuel Vinhas.
Vuelta al ruedo au second toro de Veiga Texeira « Paulista » né en septembre 2019, n° 838.
Sergio Flores, silence et silence;
GĂłmez del Pilar, deux oreilles et silence aprĂšs avis;
Luis Gerpe, silence et palmas
Le prix de la meilleure pique est allé à José Manuel Sanguesa pour son tiers au second toro.
Le prix du meilleur geste taurin est allé à Mehdi Savalli pour ses banderilles au sixiÚme toro.
Le prix du meilleur toro est allé à « Paulista » de Veiga Texeira lidié en second.
Gomez del Pilar est sorti en triomphe.
« Paulista » a Ă©clairĂ© de sa classe la tarde orthĂ©zienne: un toro qui venant de loin sâemployait sous le cheval puis qui a rompu et Ă montrĂ© de belles qualitĂ©s sous les leurres ; exigeant ; combatif sans se lasser et rĂ©pĂ©tant jusquâau bout. Pour le reste, les alĂ©as dâune corrida concours sont on le sait nombreux et la prise de risque et dâautant plus importante que lâon connaĂźt peu des ganaderias portugaises⊠PrĂ©sentation remarquable avec des Ă©lĂ©ments comme le quatriĂšme et le sixiĂšme qui avaient de quoi impressionner les plus expĂ©rimentĂ©s des coletudos. Dans leur comportement lâensemble nâa pas Ă©tĂ© Ă la hauteur des espoirs; faibles comme le premier et troisiĂšme, ce dernier changĂ©. Le toro de Palha ne se livra quâavec parcimonie et le sixiĂšme bloc de bĂ©ton se dĂ©fendant sur place.
Ce nâĂ©tait pas de la tarte pour le trio auquel on ne mĂ©gotera ni la dĂ©cision ni la volontĂ© de briller. Sergio Flores tomba sur un lot impossible le premier sâĂ©croulant dĂšs la seconde sĂ©rie, le second â-un tio- freinant des quatre fers Ă chaque passe et nâoffrant que peu de perspectives. Il sâen dĂ©fit laborieusement. On a vu le fin mexicain sous de meilleurs auspices.
Bien, franchement bien, Gomez del Pilar face à « Paulista » quâil plaça avec prĂ©cision dans ses contacts avec la cavalerie ; ce sens de la lidia mis le public avec lui dâemblĂ©e. Excellente faena droitiĂšre essentiellement, car de ce cĂŽtĂ© lâanimal Ă©tait plus amĂšne, donnĂ©e Ă mi-hauteur, dans un bon rythme dans des sĂ©ries longues et engagĂ©es. Une entiĂšre desprendida dâeffet rapide fera tomber les deux mouchoirs : juste rĂ©compense dâun moment superbe. Il tenta sans y rĂ©ussir de rĂ©Ă©diter lâexploit devant le Palha violent et incertain quâil tua difficilement.
Luis Gerpe eut la malchance de voir changer son premier toro. Le titulaire trop faible de donnait aucun espoir mais le remplaçant de Gascon (second fer de Fraile) en offrit peu non plus et de toute façon le cĆur nây Ă©tait plus aprĂšs ce changement malheureux Il abrĂ©gea. Il montra son entrega, son courage et son sens des responsabilitĂ©s face au dernier aux antennes effarantes, animal rĂ©tif qui se refusait Ă la muleta. Il raccourcit les terrains et monta avec sĂ©rĂ©nitĂ© Ă la corne contraire sâexposant un maximum mais son effort ne fut pas payĂ© le toro ne se rendant pas et il abrĂ©gea dâun estoconazo foudroyant.
Ainsi on retiendra de cette tarde caniculaire la caste spectaculaire de « Paulista » un des meilleurs toros vu depuis longtemps sur cette piste du Pesqué qui fait honneur à la tauromachie portugaise.
Pierre Vidal
Photos b. Caritey
Orthez, Novillada matinale prĂšs de 2/3 d’arĂšne. Canicule.
Quatre Novillos de Barcial.
Miguel Andrades, silence et ovation et saluts.
Cid de MarĂa, silence et silence.
Novillos trĂšs bien prĂ©sentĂ©s ronds et armĂ©s pointus, berrendos, comme le veut l’origine. Identiques en tout point Ă ceux qui firent le bonheur des anciennes gĂ©nĂ©rations, ils furent applaudis Ă leur sortie. Peu Ă dire sur leur comportement en revanche, le plus brave et complet fut le premier, manso le troisiĂšme, peu actifs sous les piques les autres. Seul le premier a donnĂ© un peu de jeu Ă la muleta.
Dignes les toreros dans cette confrontation trĂšs difficile. Miguel Andardes a brillĂ© Ă la cape et aux banderilles surtout qu’il a posĂ© avec sincĂ©ritĂ©. Il frĂŽla d’ailleurs la correction lors de l’ultime paire Ă son second passage. C’est un garçon courageux que ce type de course n’Ă©meut pas. Cid de Maria s’est accrochĂ© sans produire rien de probant sauf la derniĂšre Ă©pĂ©e de la tarde: une entiĂšre en place.
Chaleur Ă©touffante. Aucun des prix destinĂ©s au meilleur piacdor et au meilleur lidiador n’ont Ă©tĂ© dĂ©cernĂ©s.
PV
Un tiers environ, soleil, traditionnels chants des cigales. Trois novillos dâAlbaserrada (1, 5 et 6), les trois autres dâIsaĂŻs y Tulio VĂĄzquez.JA GarcĂa Corbacho : silence aux deux.Joao dâAlva : silence aux deux.KevĂn Alcolado : silence aux deux.Les prix au meilleur picador et novillo sont restĂ©s desiertos.Un prix de lâATB a Ă©tĂ© attribuĂ© au banderillero JosĂ© Otero.Laurent Giner est intervenu au micro pour revenir sur les difficultĂ©s relatives au recul par raport au projet initial concernant les cuadrillas.Une minute de silence a Ă©tĂ© observĂ©e Ă la mĂ©moire de Pepe Luis VĂĄzquez, suivie dâapplaudissements pour les professionnels prĂ©sents en piste.Col y Toros et les Amis de Torrito lui ont offert un souvenir en piste oĂč un hommage a Ă©tĂ© lu au micro. Enhorabuena, Mayoral !Le bilan est Ă©loquent, aprĂšs un peu plus de trois heures dâune course le plus souvent soporifique, on a comptĂ© sur les doigts dâune main les moments de grand intĂ©rĂȘt. Un peu les novillos, beaucoup les toreros, pour deux novilleros au moins, et parfois les subalternes, ont fait que le temps a paru long. Juan Ăngel GarcĂa Corbacho a touchĂ© en premier un novillo dâAlbaserrada qui offrait quelques possibilitĂ©s, mais on sâaperçut rapidement, aprĂšs toutefois quelques bons capotazos, que son bagage Ă©tait encore un peu juste, lâĂ©pĂ©e venant corroborer cette impression. Ce fut pire avec son Tulio face auquel il eut du mal Ă prendre le dessus, la ferraille ne suffisant pas pour Ă©viter Ă lâExtremeño dâĂ©couter les trois avis fatidiques. Joao dâAlva a Ă©tĂ© celui qui sâest relativement distinguĂ© pour avoir tentĂ© dâanimer les dĂ©bats, notamment en se chargeant du second tercio. Le Portugais a brindĂ© au public sa premiĂšre faena dĂ©butĂ©e Ă genoux, Ă©talant par la suite ses ganas et son entrega. Mais lâespada nâa pas Ă©tĂ© au mĂȘme niveau. Portagayola pour recevoir le quinto, dâAlbaserrada, qui fit voler les planches aux banderilles. Faena brindĂ©e Ă Fabrice Torrito, mais le pupille du Marquis ne lui rendit pas la partie facile, se rĂ©servant au point de sceller finalement un drame de la mĂ©sentente. Mais on reverra Joao ce dimanche avec plaisir⊠KevĂn Alcolado est visiblement encore vert. Son Tulio aux cornes en pinceaux pour avoir tapĂ© au dĂ©barquement (annoncĂ© au micro), provoqua un violent batacazo avant un second assaut protestĂ©. Au second tercio, les deux ont saluĂ©, avec mention Ă JosĂ© Otero qui a casquĂ© une excellente troisiĂšme paire, ce qui lui fera remporter un prix. Faena pour le moins insuffisante, le novillero sâen sortant finalement en plaçant une entiĂšre. Avec lâultime, dâAlbaserrada, lâAlicantino sâengagea dans une faena de tanteo vite arrĂȘtĂ©e, KevĂn ne tardant pas Ă aller chercher lâĂ©pĂ©e pour expĂ©dier les affaires courantes en mode⊠dĂ©livrance. Mañana serĂĄ otro dĂa⊠|