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Il n’y avait guère qu’un tiers de spectateurs dans les arènes d’ANTEQUERA pour cette dernière novillada de sélection du certamen andalou des novilladas piquées de la Fondation de Victorino Martin. Il faut reconnaître que la présence des caméras de canal SUR si elle permet une large diffusion , restreint un peu le public réel aux supporters des novilleros surtout les plus proches et les mieux organisés.
Le lot de novillos de CASA DE LOS TOREROS bien présenté s’est révélé un peu faible à part le cinquième et décasté, mais d’une très grande noblesse le quatrième :


Pedro GALLEGO une oreille et deux oreilles après avis


Xavi PEREGRINO une oreille et une oreille après avis

Manuel Jesus CARRION silence et silence après deux avis.

Pedro GALLEGO attend son premier adversaire à la porte du toril pour une larga cambiada à genoux. Au capote le novillo met bien la tête mais s’emploie peu au cheval, L’entame de faena se fait au centre par une passe dans le dos puis une série de derechazos. Le novillo faible se défend et à tendance à protester en fin de passe. Le défaut ne s’arrangera pas et en plus l’attrait des planches est de plus en plus prégnant obligeant le novillero à toréer dans la querencia.

La fin de faena se fait par une bonne série de molinetes. Trois quart d’épée permet à GALLEGO de couper la première oreille de la soirée.


Son second adversaire lui aussi reçu à la porte de la peur, se montre assez fuyard, au premier tirs mais se révèle très noble à la muleta. GALLEGO s’accorde bien au rythme de son adversaire et donne une faena bien liée dominatrice conclue d’une entière très en arrière. Ce sont deux pavillons qui sont concédés par la présidence.
PEREGRINO ouvre les débats à son premier par véroniques. Le toro se révèle vite manso et va seul se faire piquer au cheval de réserve, avant de prendre au vol une deuxième ration au picador de tour. A la muleta le novillo se décompose et proteste à droite. A gauche les choses se passent mieux même si la faena se déroule souvent dans la querencia, pourtant, en insistant beaucoup. Xavi arrive à lui faire concéder des séries liées. La dernière série de naturelles bien de face est remarquable de poder. Malheureusement la suerte suprême se fera en deux temps un pinchazo et une entière en place d’effet rapide.
Son deuxième novillo est un superbe castaño qui s’avère compliqué au capote et PEREGRINO lui apprend à charger dans un intelligent capotazo très efficace. Le novillo entre violent dans la faena de muleta avec une certaine tendance à regarder la querencia. Il sort seul des premières passes à droite le novillero prend alors la main gauche et s’impose au novillo sur se bord lui faisant pour un moment oublier son refuge et toréant de manière agréable et templée. Cette fois-ci encore la mise à mort se fera en deux essais une entière en place après pinchazo mais il coupera toutefois sa deuxième oreille.


Manuel Jesus CARRION a paru le niveau au-dessous de ses deux compagnons de cartel. Même si il a laissé à ses deux adversaires de bons détails au capote et a la muleta il a pas mal de difficultés à s’imposer à ses novillos. Il faut reconnaître à sa décharge qu’il torée sa première novillada piquée et que le lot proposé est loin d’être des plus simples. C’est dans la suerte suprême qu’il péchera le plus.
Il ne nous reste plus qu’à attendre mardi ou mercredi pour connaître les six demi-finalistes qui s’affronteront dans deux novilladas au cours du mois d’avril avant la finale le 12 mai à SEVILLE.

JD