Les toreros Marc Serrano et Maxime Solera, et les éleveurs Virgile et Manon Alexandre étaient présents au salons de l’agriculture avec les jeunes agriculteurs des Bouches du Rhône. (Photo Midi Libre)

Nous nous en sommes fait l’écho ici: toreros français et éleveurs de toros braves se sont retrouvés sur le stand des Jeunes Agriculteurs des Bouches du Rhône lors du salon de l’agriculture. Evidemment cela a fait grincer des dents les anti-taurins qui sont avant tout des adversaires de la ruralité. Eleveur et matadors sont pourtant des composants économiques importants de cette ruralité du sud de la France; ils en sont aussi une expression culturelle originale. Ces critiques sont donc mal venues. Le grand quotidien “Midi Libre” s’en est inquiété et il a donné la parole aux acteurs de cette présence. Nous reprenons de larges extraits de cet article.

PV

Marc Serrano présent au titre de président des matadors de toros français: « Nous avons répondu avec Maxime Solera, Virgile Alexandre et sa fille Manon (ganaderia El Campo) à l’invitation des jeunes agriculteurs des Bouches du Rhône. Note rôle de torero est de soutenir nos amis éleveurs de toros braves qui sont des agriculteurs à part entière » (…)  « leur rôle sur l’écosystème est primordial et contribue à faire perdurer cette race. Il faut rappeler que sa viande sert également pour l’alimentation et nos éleveurs préservent leur territoire et permettent à d’autres races d’animaux sauvages d’exister. Le salon de l’agriculture est un lieu d’échanges où on montre aux visiteurs et aux élus dans quel environnement est élevé le toro de combat ». (…)« On ne doit pas être marginalisé car on fait partie à part entière de la société et nos territoires » 

Discours proche du président des ganaderos français Robert Margé: « Notre présence est plus que légitime. Je me suis régulièrement rendu au salon de l’agriculture car c’est un plaisir de rencontrer mes confrères éleveurs de tout type d’autant que je produis également de la viande avec l’Angus. On échange sur les nouvelles technicités agricoles ». Concernant les critiques des mouvements anti corridas, il n’a « pas envie de leur répondre. Il faut juste rappeler que 93 % de notre bétail ne termine pas dans les arènes. Ils vivent dans un bien-être animal unique au monde avec des vaches qui dépassent les vingt ans dans un élevage extensif avec plus d’un hectare par tête. Les éleveurs de toros maintiennent 400 000 hectares de terres et leur biodiversité qui représentent des sanctuaires écologiques. On est exemplaire sur ce sujet de l’écologie ».

Robert Margé ajoute « Je souhaiterais que les trois tauromachies (espagnole, landaise et camarguaise) soient représentées par leurs éleveurs et mon ami Jérôme Despey, le président de la chambre d’agriculture de l’Hérault qui dirige ce salon, nous réservera le meilleur accueil. Nous devons y être avec toute l’Occitanie pour discuter avec les élus dans un cadre convivial ».

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