Plaza de toros de Zaragoza. Mercredi. Sixième de la Feria del Pilar. Deux tiers d’entrée.

• UCEDA LEAL, silencie et silence 

• SEBASTIÁN CASTELLA, ovation après deux avis et ovation

TOMÁS RUFO,  ovation après avis et oreille après avis

Salut de José Chacon au cinquième.

Brindis de fin de temporada à sa cuadrilla de Castella au cinquième

Contestée dès sa sortie pour son manque de trapio la corrida d’Alcurrucen a gâché la fête par son comportement. Absents sous la pique, justes de force et surtout de peu de caste les Alcurucen ne se prêtaient pas au toreo classique que les trois espadas, chacun avec leur personnalité, sont capables de proposer. Seul le sixième transmit un peu plus d’émotion.

On sait qu’Uceda Leal brille plus par ses détails que par ses faenas complètes, rares désormais. Il ne put même pas séduire l’aficionado dans de courts instants malgré sa disposition et combattra dans l’indifférence générale.

Castella a désormais, en l’absence de Morante et compte tenu du départ du Juli et de l’éloignement de Roca Rey, a un statut de numéro un en puissance. Il était décidé à le défendre et sa première faena débutée aux planches par le bas connut de bons moments, rythmés, engagés, qui sans atteindre les sommets plurent au conclave. Son refus de descabeller et les deux avis qui en furent la conséquence firent retomber la mayonnaise: le Bitterois qui aurait pu gagner un trophée, boudeur se réfugia derrière les planches. Bon début au centre face au second brindé à la cuadrilla mais l’adversaire se dégonflant rapidement, l’affaire tourna court. Il abrégea à juste titre.

Sans atteindre les sommets et avec ce style minimaliste qui est sa marque de fabrique, Tomas Rufo sut profiter des bonnes manières du sixième, noble et mobile, mais sans classe véritable. Il y eut de bonnée séries à droite surtout avec du rythme plus que du ligazon, le toro ne le supportant. Une bonne épée lui permit de couper la première oreille de la féria (en corrida): sur les tendidos, on ne l’attendait plus.

Pierre Vidal