Villacarillo Corrida des olives (goyesque) 1/2 arène. Superbe petite arène à moitié pleine, peinte à la gloire des olives de cette région de Jaen, pour recevoir les toreros magnifiquement vêtus.

 De la ganaderia Arauz de Robles : 6 toros dont trois braves les 1,4 et 5, encastés et pas simples, deux impossibles, le 2 et le 6eme et un passable le 3eme.

Octavio Chacon : pourpoint Bleu marine sur chemise blanche, culotte rouge et bas blancs. 1 oreille et deux oreilles après deux avis.

Adrian de Torres : pourpoint de velours vert Olive, bas roses. Silence et deux oreilles après avis

Francisco de Manuel : pourpoint de velours vert foncé orné de brun, bas blancs. Ovation et silence.

Il est à souligner que dans les petits ruedos la pose de banderilles est plus difficile, ne laissant pas assez d’espace aux toreros pour fuir la charge du toro poursuiveur. On a néanmoins assisté à d’excellents moments  dans ce tercio tout au long de la soirée.

Grand beau temps, présidence et public généreux.

A son premier , un grand costaud super armé, noir , haut, large Chacon livre des véroniques de belle facture et malheureusement le toro, 567 kgs  se casse une corne contre le burladero.Cela n’empêchera pas Octavio de montrer son autorité  avec à la muleta des passes très esthétiques et forçant le toro à humilier. Une grande série droitière s’achève par quatre pechos inversés.  Une bonne série de naturelles et après un pinchazo  un bon coup d’épée  qui déclenche l’ovation et l’obtention d’une oreille.  Vuelta al ruedo du matador avec son fils qui tient l’oreille.

Au second toro Octavio Chacon, un beau cornu noir très armé de 540 kg le torero le reçoit par veroniqcas et tafalleras parfaites avec un capote de soie beige doublé de soie bleu pâle. Le diestro place son toro loin du cheval pour une pique unique mais bien administrée, renversant le cheval.  Quite d’Adrian de Torres par chicuelinas  et excellent tercio de banderilles.  Le toro est encasté et brave et Chacon qui l’a bien jaugé lui offre la belle et complète faena qu’il mérite sur les deux bords. Deux avis, une épée contraire qui ne suffit pas  et deux descabellos.  Cela n’empêchera pas  la présidence  de donner deux orielles pour cette faena importante malgré la défaillance des aciers.  Vuelta au toro, le petit Chacon accompagnant encore son père les deux oreilles en mains.

Triomphe mérité, le toro n’était pas un bonbon !

Adrian de Torres n’a rien pu faire avec le toro entré en deuxième position un melocoton  de 551kg tardo qui va péniblement au cheval et ne prend qu’un picotazo.. et on va assister à un ballet totalement ridicule du toro qui recule chaque fois aue la muleta lui est offerte.  Le leurre lui fait peur, ne pouvant rien en faire Adrian de Torres l’expédie ad patres. Silence.

Le 5eme est noir , bien fait, armé haut, prend deux piques  et le matadr aura du mal a fixer l’animal dans sa muleta, ligazon défaillant ou distraction du toro, un peu des deux sans doute.  Mais les choses s’améliorent et le torero accepte de suivre l’animal dans sa querencia aux planches où il le force à se livrer. Une demie épée  qui va valoir deux oreilles incompréhensibles au matador…

Le troisième toro est pour Francisco de Manuel, c’est un grand toro noir , sauteur, très armé, morrillo important qui va pousser fort au cheval.

On bon tercio de banderilles très apprécié du public qui oblige son auteur à saluer.

Brindis au public, le toro charge franchement mais en hochant la tête, il y a dans ces charges un danger sourd que le torero affronte avec courage, en s’exposant, protégé par une muleta sincère.  Une demie épée concluante ne vaudra qu’une ovation à De Manuel.

Le 6eme toro est lui aussi très fort et et compliqué, donnant beaucoup de mal aux banderilleros , dû aux charges courtes et désordonnées de l’animal mais aussi au manque d’espace du ruedo.

Le bicho est vite sur la défensive, il ne passe pas , s’arrête à hauteur d’homme.

Il faut abréger. Une demie aux barrières  et un descabello manqué qui déclenche une charge hyper dangereuse de l’animal qui poursuit le torero.  Descabello final .

JF Nevière