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Madrid, MARCO PEREZ : QUEL REPERTOIRE !

Madrid, lundi matin 3/4 d’entrée. Classe pratique.

Bétail de Jandilla et Vegahermosa

Marco Pérez: deux oreilles, deux oreilles et vuelta

Marco Perez venait se présenter à Madrid ce 15 mai, jour de la San Isidro, en classe pratique accompagné d’élèves d’école taurine (qui ont bien rempli leur rôle de subalterne). Premier exploit : attirer 15000 personnes à Las Ventas un matin et même en tenant compte du fait que les places étaient gratuites Chapeau !

Il devait affronter 3 erales de Jandilla, avec toutes les qualités que l’on prête habituellement à ce fer : de la noblesse, mais avec du piquant et de l’exigence a mas dans l’ordre de sortie. En tout état de cause si la camada 2025 de Jandilla possède ces qualités, nous devrions voir de belles corridas dans 2 anas.

La principale remarque est que Marco Perez possède déjà un répertoire complet : on a vu à côté des passes classiques de base, des passes cambiadas, des arrucinas, des molinetes et des trincherillas de grand son.

Certes, si les aficionados exigeants du tendido 7 n’avaient pas laissé leur place aux familles avec enfants, ils auraient pu lui reprocher quelques faiblesses dans certains muletazos ou surtout l’inciter à travailler ses estocades. Mais il a l’excuse de sa petite taille qui l’oblige à sauter pour enfoncer l’épée : Espérons que d’ici octobre à Istres, il aura pris quelques centimètres car devant les novillos le problème sera plus compliqué. Heureusement Juan Bautista sera là, espérons le pour lui enseigner l’art de l’estocade parfaite.

Ceux qui n’étaient pas à Las Ventas ce matin ont eu tort ! Et suerte au jeune Marco Perez dont on ne peut nier le talent et les promesses.

JY Bloin (Texte et photos)

Les 6 novillos de la novillada de la Romeria de Mauguio


Le Cercle Taurin Toros y Toreros de Mauguio a choisi les 6 novillos qui fouleront le sable des Arènes
de Mauguio le samedi 3 juin à 17h pour le retour de la tauromachie espagnole lors de la 34ème
Romeria del Encuentro, après 3 ans d’absence.
6 novillos issus des élevages Fernay, Gallon, Blohorn, Jalabert, Malaga et San Sebastian pour Solalito,
Christian Parejo et Nino Julian.

Fernay n°2 Cantaoro
Gallon n° 94 Carpintero
Blohorn n°60 Tchakba
Jalabert N° 210 Pacha
Malaga n°28 Blogo
San Sebastian n° 7 Adinarado

A un mois de la Féria d’Istres : Infos…

Si la vente des places a été supérieure à celle de l’an passé à la même époque, il reste néanmoins des places à vendre pour les trois corridas ainsi que pour la novillada de juin.

Nous constatons que le nombre d’abonnés a considérablement augmenté cette année.

La billetterie pour la novillada de Marco Perez, du 15 octobre, débutera le lundi 19 juin.

L’actualité tauromachique sourit également à Istres, puisque les matadors engagés, cette année, sont en grande forme…

La CTEM d’Istres s’est également rendue en Espagne afin de visiter les trois élevages retenus pour la Féria.

Satisfaction générale pour les trois ganaderias, Nuñez del Cuvillo, Jandilla et Victoriano del Rio.

Voici en photo un magnifique toro de Jandilla, qui sera lidié le samedi 17 juin.

Prochainement, la CTEM se rendra à la Chassagne pour voir le lot de novillos de La Golosina.

La prochaine diffusion sera consacrée aux festivités et aux expositions de la Fèria.

Billetterie :

Arènes du Palio. Tél. 04 13 29 56 38

Office de Tourisme. Tél. 04 42 81 76 00

et sur le site. www.istres.fr/feria

Valladolid, Talavera, Orgaz

Plaza de Toros de Valladolid (Valladolid).- Deuxième festejo de la Feria de San Pedro Regalado.

Toros de Garcigrande.

Alejandro Talavante, bronca et ovation après avis

Emilio de Justo, deux oreilles et oreille

Andrés Roca Rey, deux oreilles et oreille

Talavera de la Reina (Tolède).- “La Caprichosa”. Lleno.

Toros de Alcurrucén.  

Une minute de silencie en memoire de Luis Alberto García Alia et de Joselito.

Morante de la Puebla, bronca et oreille

El Juli, deux oreilles et oreille

Tomás Rufo, deux oreilles et une oreille.

Plaza de toros de Orgaz (Tolède).- Fiesta de la Primavera en honneur de la Virgen del Socorro. LLeno.

Toros de Alcurrucén.

Juan Leal, dos orejas et vuelta al ruedo al toro, oreille et oreille à celui tué pour Angel Tellez

Raúl Rivera, deux oreilles et deux oreilles et la queue

Ángel Téllez, oreille ( blessure)

SEVILLE : MARCOS LINARES BLESSE ET VAINQUEUR DU CONCOURS



La Real Maestranza était presque à moitié remplie pour la finale du circuit des novilladas piquées d’Andalousie.

Six novillos de VILLAMARTA, bien présentés en général de comportement variable, noblon le premier compliqué et regardant le second, mansos les suivants siffles à l’arrastre, pour :


EL MELLI  silence silence et silence a celui tué pour Linares


MARCOS LINARES blessure à l’estocade du premier


ISMAEL MARTIN vuelta et ovation saluée au tiers


EL MELLI entreprend son premier adversaire à genoux par larga cambiada au fil des planches dont le toro sort seul puis il exécute une bonne série de véroniques le novillo a toujours tendance à sortir seul. Il n’y a pas à proprement parler de mise en suerte pour la première pique puisqu’il donne directement la sortie de sa passe vers le cheval la seconde mise en suerte est laborieuse et se conclut par un picotazo. Marcos LINARES donne un bon quite par chicuelinas serrées.
A la muleta le sanluqueño entame par doblon genou fléchi, le novillo suit bien la flanelle et parait noble sur les deux bords. Cette noblesse se confirme dans les trois séries droitières qui suivent sans pourtant que le torero ne pèse sur son adversaire. La faena manque de transmission et d’émotion A main gauche la première série débute bien mais vite le ton baisse et il n’est plus possible de lier. Retour à droite ou l’animal se livre davantage pour une bonne série liée et templée. MELLI se lance alors dans son exercice préféré les circulaires inversées il en exécute quatre du pico de sa muleta et bien trop loin de l’animal pour que l’on ait la moindre émotion. Quatre manoletinas de face et un pecho terminent la faena. La suerte suprême est laborieuse un pinchazo un pinchazo profond et deux coups de descabellos, le jeune novillero rentre au callejon dans un silence pesant alors que le novillo est applaudi à l’arrastre.

Le second de son lot est un bon manso fuyard au capote distrait à souhait le genre toro avec lequel il est bien difficile de briller EL MELLI commence toutefois sa faena à genoux mais doit bien vite se relever l’animal proteste à chaque passe et court à son refuge Melli n’insiste pas, prend les aciers et tue difficilement : trois pinchazos et deux descabellos.

Le troisième celui qui aurait dû revenir à MARCOS LINARES est le pire manso qui soit, impossible de lui coller une passe en dehors du terrain des torils ou il s’est réfugié dès le début. C’est d’ailleurs là qu’il finira par mourir après trois quarts d’acier et deux descabellos. Le MELLI  avait coupé une oreille dans ces arènes la semaine dernière il n’a pas récidivé.

MARCOS LINARES ouvre les débats avec son premier adversaire par une bonne série de véroniques très lentes qui mène les deux protagonistes bien au-delà des raies des piques. A la première rencontre avec le cheval le novillo plie les genoux la seconde rencontre est symbolique. L’animal est faible et Marcos ouvre par une série douce à mi-hauteur. A gauche le toro met un peu de temps à s’élancer mais Marcos lui garde la tête dans la flanelle et lui donne de bon muletazos accordant bien son rythme à celui de l’animal. La faena est profonde  et les lentes passes et d’habiles changements de main permettent de garder le rythme et d’allonger les passes. La mise en suerte de mort se fait par des aidées par le haut Le diestro entre à matar droit , ne s’est-il pas assez croisé le toro quitte la muleta et le prend à l’aine. Emporté à l’infirmerie MARCOS LINARES ne reviendra pas il souffre d’une cornada peu profonde au triangle de scarpa le faisceau vaculaire est contusionné mais intact le torero sera opéré à l’infirmerie puis transféré à l’hôpital de SEVILLE.


Le jeune salmentino ISMAEL MARTIN se retrouve en finale du circuit andalou et il n’a pas volé sa place tout au long des phases qualificatives il a fait preuve de beaucoup de volonté et d’envie de bien toréer. Il est par ailleurs le seul à banderiller et ce soir il le fit particulièrement bien malgré les complications de ses adversaires. Son premier particulièrement distrait fuit le capote la première pique est bonne le novillo pousse bien mais sort seul le deuxième rencontre est symbolique et Ismael nous gratifie d’un beau quite par delantales.
La faena débute par une série à droite de long muletazos par le bas bien templés. A gauche le toro passe mal s’arrête dans la passe et se retourne trés vite. Il faut vite reprendre à droite mais tous les défauts du novillo s’aggravent et il devient regardant, il convient donc de conclure ce qu’Ismael fera d’une entière en place efficace. La pétition est minoritaire mais le public sévillan invite le jeune salmantino à la vuelta al ruedo.
 Son second adversaire s’avère être un manso qui ira prendre sa première pique au cavalier de réserve à la porte du toril. L’animal sortira seul de la seconde rencontre avec le picador de service cette fois ci. Le novillo est bien décidé à ne pas collaborer mais Ismael reste ferme et s’arrime. La faena est risquée l’animal cherchant derrière la flanelle et refusant de passer sinon pour aller aux planches. A gauche il est encore plus regardant et récalcitrant. MARTIN montre toute sa valeur dans ce combat âpre et fait preuve de beaucoup de mérite.  Il est appelé à saluer après un pinchazo et une entière.


Quelques minutes après la sortie du dernier arrastre les résultats sont publiés : ELMELLI troisième ce qui n’étonne personne par contre Marcos LINARES est déclaré vainqueur alors qu’il n’a tué qu’un seul toro et Ismael MARTIN qui est loin d’avoir démérité se retrouve second. Il faut bien dire que ce n’est pas la première fois dans cette compétition que l’on sera un peu étonné, et c’est un doux euphémisme, par les notations du jury.

Jean Dupin

CARTELERO de JOSE ESCOLAR sera-t-il le toro de la Feria de la San Isidro 2023 ?

Arènes de Madrid, 14 mai 2023, cinquième corrida du cycle isidril. 18°. Pas de vent. ¾ d’entrées.
Toros de Jose Escolar tous très bien présentés, armés, encastés, combatifs sauf le 6°. Les quatre premiers de cinq ans

LOPEZ CHAVEZ, qui faisait ses adieux aux arènes de Madrid : Grande ovation et Silence

FERNANDO ROBLENO : Salut et Salut

GOMEZ DEL PILAR : Une oreille et silence

En quarante ans de présence à Madrid aucun toro de Jose Escolar Gil n’avait été primé d’une vuelta al ruedo. C’est chose faite depuis cet après midi de triomphe pour l’éleveur grâce à Cartelero, toro de 509 kg, né en janvier 2018, gris obscur, largo et cornivuelto.
Un très joli toro donc ayant pris deux piques dont la seconde avec un départ des medios. Impeccable aux banderilles Cartelero humilie à satiété. Gomez del Pilar l’a vu qui brinde le toro à Lopez Chavez, joli geste taurin d’un jeune matador qui salue le départ de son ainé.
Cartelero continue ses charges de brave toro encasté dans les premières séries droitières très engagées du diestro. Le toro transmet, c’est un toro complet. A la troisième série Il secoue même sans gravité le
matador sur une série un peu trop près. Il a vu le torero et l’on se demande comment va se
dérouler la suite de la faena. Mais Gomez del Pilar a compris. Il enchaine trois naturelles liées très bonnes, terminées par une passe de poitrine de libération du « susto ».
Le garçon est intelligent qui change le toro de terrain pour terminer son travail par trois droitières précédant un « estocanazo » de gala. Oreille pour le torero et vuelta pour le toro, très mérités les deux.
En résumé le toro et le torero ont beaucoup plu au public, aux aficionados présents en nombre, au Président et à nous même, que demander de plus ?
D’autant plus que l’ensemble de la course a été très haletante de par la présence de toros-toros, hormis le 6°, le plus joli mais malheureusement trop faible.
Fernando Robleno, torero de Madrid, est passé à côté d’un triomphe d’une et une oreille à cause de ses épées, 4 épées et 2 descabellos à son premier, et 2 épées dont la dernière trop basse à son second. Deux faenas très engagées sur deux toros très toros. Deux faenas allant a mas y a mas. Sa dernière série de quatre naturelles aidées au cinquième toro enflamme le public, nous aussi. Nous le reverrons avec grande envie, à Madrid ou ailleurs, tant sa toreria est évidente.

Quant à Lopez Chavez sa despedida de Madrid a été gâchée par le sorteo malgré son évidente envie de triomphe comme constatée au premier toro de l’après-midi lui infligeant une voltereta, sans conséquence heureusement. Une faena très professionnelle et très courageuse avec un toro doté de trop de genio pour enchainer les passes en confiance.
A son second toro qui ne voulait charger la muleta ni à droite ni à gauche, mais qui se retournait comme une sardine ne voulant pas rentrer dans sa boite, que faire de plus que de le tuer promptement par une demi épée et un descabello ?
En conclusion : Des toros toros dont un exceptionnel, des matadors très décidés et engagés,
et Madrid restant Madrid qui n’hésite pas à récompenser les meilleurs, qu’ils soient toros ou
toreros, artistes ou belluaires.

Hexir

Tarascon

Tarascon a dévoilé les cartels de sa journée taurine 2023 qui se déroulera le samedi 8 juillet prochain avec une novillada sans picadors matinale et la novillada piquée l’après-midi : ganaderia Malaga pour Solalito, Niño Julian et Fabien Castellani.

Cordoue: enceronada de Manuel Roman

photo M. Luque

Arènes de Cordoue. 1ere de la Féria . Enceronada . 3/4 d’entrée.

Novillos de Jandilla (1er et 3ème) et Fuente Ymbro, (2ème et 4ème)

MANUEL ROMAN, ovation, oreille, ovation, oreille et deux oreilles sur le sobrero.

Madrid, métro ligne 10 station Batan par JY Blouin

Une classe pratique de l’école taurine de Madrid au Batan lieu privilégié qui a réouvert désormais au public et où s’entrainent les nombreux élèves de l’école taurine de Madrid. Vue par notre photographe JY Blouin.

Tous les samedis de la San Isidro, à midi, les élèves de l’école taurine de Madrid offrent une classe pratique gratuite aux aficionados. Il est demandé de s’inscrire sur le site de Plaza uno, mais cela n’est pas absolument nécessaire..
La placita Jose Cubero Yiyo, décorée comme Las Ventas, accueillait donc ce jour près de 300 personnes,
beaucoup de familles avec de jeunes enfants venus s’initier à la tauromachie, et quelques vieux aficionados venus repérer les futures figuras.
Les deux vachettes (environ 1 an) encastées, à la charge vive, surtout la première d’encaste Santa Coloma,
n’étaient pas là pour faire de la figuration. Les jeunes élèves s’en sont vite aperçus, payant cash par des désarmés, d’autant que la charge de ces vachettes n’a rien à voir avec le rythme lent du toreo de salon !. Cependant, elles n’avaient pas toujours la force qui devait aller avec leur caste, donc quelques chutes qui ont pu briser le rythme.
La trentaine d’élèves présents dont certains sortaient pour la première fois, y compris un tout jeune garçon de 8 ou 9 ans bien encadré par ses professeurs, ont montré un savoir faire évident et pour les plus expérimentés un
certain talent. Bien entendu, à ce stade, il n’est pas question de juger ou de faire des pronostics, (les plus âgés
devaient avoir 12 ou 13 ans), mais le spectacle était intéressant. Point particulier, les jeunes « alumnos »
apprennent aussi à banderiller et doivent le montrer en piste.
A côté du toreo, ce qui frappe c’est aussi le sens de la solidarité qui règne entre ces jeunes : dès qu’il y avait désarmé, ils étaient 5 ou 6 à se précipiter cape en main pour veiller sur leur compagnon. C’est aussi le sens de la discipline et le respect pour les professeurs qui imprègnent le comportement de ces gamins.
Pour ceux qui viendront à Madrid c’est le samedi à la Venta del Batan (métro ligne 10 station Batan), mais il n’est pas besoin de voyager en Espagne pour assister à ces clases pratiques : nos écoles taurines en proposent lors de chaque féria !

Texte et photos JY Blouin

JEREZ : LE COMBLE DE L’ENNUI… ET DU RIDICULE





La dernière corrida de la Féria del Caballo dans une arène comble a offert des sommets dans la médiocrité.

Médiocrité des six pensionnaires de JANDILLA  de poids et de présentation disparates aux cornes plus que commodes tous indigents de force et décastés. Médiocrité du public qui pour motif festif réclame des trophées à corps et à cris au bord de l’émeute alors qu’un silence respectueux s’imposait.

Au bilan on retrouve:

El JULI Gris plomb et noir, couleurs de circonstance, une oreille et une oreille

José Mari MANZANARES Aubergine bien mure et noir, silence après avis et silence

Andrés ROCA REY blanc et argent deux oreilles et deux oreilles

Un petit mot du tercio de piques évidemment nous sommes aujourd’hui revenus à la monopique avec la puya andalouse. Hier pour la corrida concours et pour la première fois en ESPAGNE a été testée la pique BONIJOL, vu nombre des piques et même si il faudra en parler avec les professionnels, ce fut un franc succès, des toros pas très glorieux ont pris sans en souffrir trois ou quatre piques sans que cela ne porte préjudice la suite du combat. Comme quoi avec un peu de bonne volonté on peut réhabiliter le premier tiers.

Revenons à notre corrida du jour et à son affiche de luxe qui est restée sur le papier sans atteindre le sable.
Julian Lopez EL JULI  joue à domicile à JEREZ. Le plus jerezano des madrilènes accueille son premier par véronique gagnant un peu de terrain, en fait juste la deuxième ligne des piques. Le Jandilla pousse mollement au cheval Julian le met en suerte pour une deuxième rencontre puis se ravise et donne un joli quite par chicuelinas.
La faena débute par trois bonnes statuaires et un derechazo puis une passe de poitrine Une forte rafale de vent perturbe les débats. Eole calmé Le Juli reprend à droite puis à gauche, comme souvent chez ce type de toro il y a un petit fond de noblesse qui permet de faire une petite faena. En fait à la troisième série le rythme ralentit pour totalement s’éteindre. El Juli, malin donne ses passes sans peser sur le toro sur la rectitude de la charge. Il trompe son monde et sert les fameuses circulaires inversées qu’un public peu averti adore. Le julipié entre au premier essai et alors s’ensuit une drôle d’affaire le toro ne tombe pas mais au contraire se dirige vers le centre accompagné par le torero qui laisse  faire et en profite même pour mettre de son côté le public Le populaire réclame et obtient la première oreille la présidence à juste titre ne cède pas sur la seconde.

A son second un scénario semblable se déroule le toro est insipide et semble toutefois se réveiller sous le fer, réveil bien furtif le tercio de banderilles est un calvaire et la présidence abrège à la deuxième paire. La faena d’infirmier se déroule entre chutes et relevages du cornu. Julian tore de loin sans s’exposer et encore moins peser sur l’animal qui ne le supporterait pas, mais le public une fois de plus se laisse berner et le julipie de gala emporte l’adhésion populaire une oreille et là encore la présidence résiste à la pétition majuscule et totalement injustifiée de seconde.

José Mari MANZANARES touche un premier exemplaire aussi mauvais que ceux des copains mais  a-t-il encore envie de toréer ? Le sourire de mannequin est resté à Alicante et c’est avec triste mine qu’il entame au capote vite mis en difficulté par son adversaire qui ne prendra qu’une mauvaise pique. La faena est insipide et sans saveur par la faute des deux protagonistes dont on se demande ce qu’ils font là à part couvrir le convenio pour le torero du moins. Manzanares qui fut un bon tueur a perdu le sitio et la mise à mort est laborieuse. Le toro tombe dans un lourd silence seulement perturbé par la sonnerie de l’avis.
Pour son deuxième passage, rebelote , la faena est soporifique à souhait donnée a un animal totalement endormi qui plie les genoux à tout bout de champ le public demande d’abréger l’épreuve ce que Manzanares finira par faire non sans nous avoir endormi un peu plus par  une vilaine épée provocant une forte hémorragie buccale. 
Andres ROCA REY  est certainement le torero qui attire le plus de gens aux arènes: Des gens qui viennent pour le voir triompher à tout prix même au prix de l’absurde et la corrida de ce soir nous en a donné l’exemple.
Son premier toro fuit le capote il est impossible de le fixer. Il va portant bien au cheval la pique est bonne mais elle restera unique pour garder un peu de force à l’animal pour la suite. Le toro est faible et plie plusieurs fois au quite par chicuelinas et à la brega. Commence alors une faena indigente par la faute du toro les passes s’enchaînant une à une le public réclame la musique on ne sait pourquoi et ROCA REY en profite pour lui donner ce qu’il aime un toreo pueblerino qui porte sur le conclave venu pour ça. Pour un aficionado un peu averti c’est un désastre mais cela plait à la masse. Le tremendisme facile fait monter la température, on sait bien que les jambes juste devant les cornes dans l’angle mort des yeux du toro le risque est minime,  surtout devant un toro affaibli, mais la plus part l’ignorent et ça marche. Le volapié bien fait est efficace et la folie prend les tendidos. Les mouchoirs blancs fleurissent dans une clameur assourdissante. Cette fois la présidence cède et accorde deux oreilles totalement injustifiées. 

ROCA REY a bien compris qu’il tenait le triomphe maximal à portée de main. Son deuxième adversaire sorti correctement des torils, montre après quelques passes de cape un défaut de locomotion des postérieur. Le public proteste sa vedette ne va pas pouvoir s’exprimer. Qu’a cela ne tienne le toro est sorti normal il doit continuer et la présidence sort le mouchoir blanc du changement de tercio après deux picotazos. Roca Rey vient brinder au centre et la ferveur est comble. La faena est populiste à souhait les mêmes trucs sont de nouveau sortis cela à fonctionné au premier toro et le film est toujours aussi bon Les spectateurs en ont pour leur argent leur vedette préférée leur donne ce qu’ils sont venus chercher : le triomphe. L’entière est concluante et au bord de l’émeute le respectable réclame et obtient deux oreilles supplémentaires aussi injustifiées que les précédentes.
La liesse est à son comble lors de la vuelta à hombros des deux héros du jour. Alors bien sûr le public reviendra aux arènes pour revoir des triomphes bien sûr la fiesta a aussi besoin de ça, mais nous étions quand même certains d’entre nous un peu tristes de voir ce que nous vivions et surtout de nous dire que l’ouvrage est immense et la responsabilité plus grande encore, pour nous aficionados d’éduquer ce public de lui faire comprendre la réalité et la grandeur du combat du toro brave. Allez haut les cœurs nous nous retrouverons dans les arènes de JEREZ pour la féria 2024!!!

Jean Dupin

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