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Morante revient mardi à Santander

Après une longue absence Morante de la Puebla fera à nouveau le paseíllo mardi prochain, le 23 juillet, dans les arènes de Santander. Excellente nouvelle après avoir annoncé le 7 juin qu’il interrompait sa saison pour une durée indéterminée. Cela a été confirmé par Zabala de la Serna dans le journal El Mundo. Il a assuré que désormais “il se trouvait bien”. Son retour se fera avec Enrique Ponce, Fernando Adrian et des toros de Domingo Hernandez.

Communiqué de Clément Hargous

Santander: Marco Pérez blessé

Plaza de toros de Santander. Novillada avec picadors. Première de la Feria del Norte 2024. 1/2 entrée. Novillos de Casasola.

SAMUEL NAVALÓN, oreille après avis, silence à celui tué pour Marco Pérez et deux oreilles.

MARCO PÉREZ, blessure et oreille après avis.

JAVIER ZULUETA, silence après avis et silence après avis.

Marco Pérerz a été violemment pris par son premier adversaire. Il est passé à l’infirmerie conscient et il a tué le cinquième novillo et il a été blessé au niveau du talon d’Achille en maniant le descabello. Rappelons que le matin il avait coupé deux oreilles à Mont-de-Marsan.



Valence

Plaza de toros de Valence, Comunidad Valenciana. 3ème de la Feria de Julio. 3/4.

Toros de Victoriano del Río y El Pilar (1º, 2º et 6º).

 SEBASTIEN CASTELLA, ovation après avis et ovation.

JOSÉ MARÍA MANZANARES, silence et oreille.

ALEJANDRO TALAVANTE, silencie et silence.

Le banderillero Javier Ambel a salué au 3ème

La Madeleine: le mano à mano fait pschitt !

Plaza de toros de Mont de Marsan. Sixième de la Feria de La Madeleine. Mano a mano. Lleno.

Toros de La Quinta.

EMILIO DE JUSTO, silence, oreille, silence après avis

CLEMENTE, oreille, saluts au tiers et silence après avis.

Sobresaliente : Alvaro de la Calle

Saluts des banderilleros Juan José Domínguez et Mario González au second de la tarde.

Il y a pour l’aficionado des noms magiques comme La Quinta qui donnent tous les espoirs. La déception en cas d’échec comme ce fut le cas hier au Plumaçon est d’autant plus grande. Elle succède, il faut le rappeler à une série de tardes désolantes qui ont de quoi porter sur les nerfs des aficionados. Il reste désormais une dernière cartouche montoise : la corrida de Victorino Martin, celle qui justement avait fait polémique et avait été à l’origine du changement d’empresa : curieux retour du destin.

En attendant, les La Quinta, de gabarit modeste et quelque peu dépareillés, astifinos et somme toute dans le type bien particulier de l’élevage n’ont pas été à la hauteur des espérances. Ce fut un lot inexistant sous le cheval et par la suite fade, anodin, sans émotion. Un ensemble soso auquel manquait cette transmission élémentaire pour permettre les enthousiasmes que l’on est en droit d’attendre du spectacle taurin.

Ce fut mano à mano qui n’en avait que le nom et, mis à part au premier toro où De Justo et Clemente alternèrent aux quites, il n’y eut pas vraiment de competencia entre les deux coletudos. Il ne pouvait pas y en avoir non plus compte tenu de l’inanité de l’opposition. De Justo fit le job du mieux qu’il put et on ne discutera pas son investissement mais on sait qu’il faut à l’Extremeño des oppositions autrement plus sérieuses pour briller véritablement. On mettra à son crédit quelques moments intéressants à la cape par exemple sa manière de mener le toro au centre de la piste par delantales ajustés. Avec la muleta, il eut à son second passage des instants où il conduisit la charge avec précision et lenteur en se croisant. A souligner aussi quelques naturelles de face bien exécutées. Mais on voit bien que ce type de rencontre n’est pas « son truc »: il faut à Emilio des affrontements plus virils. Une entière tombée lui valut tout de même un trophée à l’issue de sa seconde faena, la plus complète.

C’était un gros challenge pour Clemente qui partit d’emblée à porta gayola. Le toro sortit pas à pas et il aguanta. Il remit le couvert à son second et cette fois frôla la correctionnelle en se précipitant pour sauter in extremis la barrière, le toro le serrant de près. Il entendait montrer ainsi d’emblée qu’il avait conscience de l’enjeu de cette confrontation avec un des leaders de l’escalafon et justifier aussi l’opportunité donnée par les organisateurs. Hélas le bordelais ne fut pas vraiment dans le coup par la suite. Abusant du pico, il ne sut que trop rarement conduire sur le bon rythme les charges bonasses des La Quinta. On ne peut pas lui enlever une réelle toreria, le sens du détail et le goût du beau. Mais cela n’était pas suffisant hier : il fallait mettre « la carne en la brasa » comme disent les espagnols : c’est-à-dire tout donner. Clément sembla emprunté, excessivement prudent, sans jamais perdre les papiers cependant. Il tua d’une grande entière le premier ce qui lui valut après une tiède pétition et une oreille. Trop d’approximations à l’épée pour le reste.

Très applaudi le banderillero montois Mathieu Guillon ne fut pas appelé à saluer par Emilio de Justo : c’est une faute de goût et le sobresaliente Alvaro de la Calle n’eut pas droit à son quite autre faute de goût. Il quitta l’arène dépité mais, malgré ses qualités, il est abonné à cette ingratitude.

Le mano à mano a fait pschitt ! Demain sera un autre jour ! Gardons le moral ! L’aficion se nourrit d’espérances !

Pierre Vidal

Photographies Bertrand Caritey

Novillada Mont de Marsan. Triomphe de Marco Perez, Tristan Barroso blessé

Mont-de-Marsan. Novillada de feria, très grosse entrée, soleil et température agréable, une heure trente de spectacle. Quatre novillos de El Parralejo, bien présentés, de cornes rendues faciles. Tous deux piques ou rencontres. Intéressants à la muleta.

Tristan Barroso (mauve et or), au premier, une entière et cinq descabellos, vuelta. Blesé avant d’estoquer le second.

Marco Pérez (vert et or), au deuxième, deux pinchazos, un avis, salut ; au dernier, une entière a recibir, avis, deux oreilles. Au troisième tué pour Barroso, deux pinchazos, une entière, deux descabellos.

Sobrelaliente, Pablo Jaramillo (rouge et argent).

Présidence, David Donadille, assesseurs, Nicola Zapico et Alexandre Palacin.

Le meilleur de la novillada, garçons et toros étaient, samedi matin, dans les arènes du Plumaçon à Mont-de-Marsan où malheureusement Tristant Barroso, le presque Montois, se blessait à l’épaule. Il ouvrait cette course avec « Lunarrota » du fer de Parralejo. D’entrée il plaçait la barre très haut en accueillant cet adversaire à porta gayola, il enchaînait aussitôt sur des véroniques. Brindant au public, il ouvrait sa faena par une première série à genoux avec un changement de mains surprenant. Il poursuivrait ce premier acte avec une muleta toujours très basse et lente. Tout au long de ce moment il témoigna d’élégance. C’est toujours très à l’aise qu’il affronta son deuxième adversaire, lui servant, au début, un mix de véroniques et de chicuelinas. Un brindis à Alain Lartigue avant d’ouvrir la faena toujours dans ce style très lent, muleta au plus bas et tout en douceur. Trop confiant, peut-être, et ce fut la cruelle voltereta où Barroso se blessait à l’épaule déjà opérée, probablement une luxation, Une blessure au plus mauvais moment, avant son alternative à Dax, dans trois semaines. Son deuxième toro fut estoqué par Marco Perez.

Marco Pérez, la nouvelle coqueluche de l’Espagne taurine fut particulièrement présent, faisant apprécier et imposant son classicisme parfait. Chaque passe est frappé du sceau du bon goût. Avec son premier novillo il se montra sur les deux mains, avec un temple parfait et un rythme très lent, presque ensorcelant. C’est parfait, peut-être trop parfait, un ensemble où il manque un peu d’émotion inventive. Mais dans les Landes le garçon a voulu dépasser ses qualités classiques, imprimant un peu d’audace avec une porta gayola qui a fait frémir de peur toute l’arène… quelques véroniques en suivant pour détendre l’atmosphère. Démonstration de passes de châtiments, un genou plié. Mais il n’insista pas assez et ce novillo le déborda par instants. Rapidement Marco Perez montra sa main gauche et quelques trincheras d’enfer.

C’était parfait mais Marco voulait plus et tuait d’une entière à recibir qui l’aida à couper les deux oreilles. Marco Perez, un nouveau Juli ? Pas sur mais un torero que l’on verra souvent.

Jean-Michel Dussol

photos Bertrand Caritey

Tristan a été transféré à l’hôpital de Mont de Marsan il aurait une luxation de l’épaule droite déjà opéré l’année dernière. Attente d’examens complémentaires. Il doit prendre son alternative le 16 Aout à Dax.

Dernière minute : Morenito de Aranda remplace Borja Jimenez dimanche à Mont de Marsan

Borja Jimenez ne sera pas à Mont de Marsan dimanche. Il est remplacé par Morenito de Aranda avec Escribano et Joselito Adame devant les taureaux de Victorino Martin.

Mano à Mano de luxe à Vieux-Boucau

Madeleine erre dans le désert !

Mont-de-Marsan. Troisième corrida de feria, soleil et forte chaleur, arènes quasi combles, deux heures quarante de spectacle. Corrida concours.

Fernando Robleño (vert et or), avec le premier, un Saltillo bien présenté, bien armé, (quatre piques), trois quart de lame et deux descabellos, avis, vuelta ; avec le quatrième, un Peñajara (trois piques), trois pinchazos, un mete y saca, un descabello, silence.

Morenito de Aranda (noir et or), avec le second, un Conde de la Corte (trois piques) deux pinchazos, une entière trois descabellos, salut ; avec le cinquième, un Flor de Jara (deux piques), un pinchazo et une entière, une oreille.

Alberto Lamelas (vert olive et or), au troisième, un Dolores Aguirre (trois piques), une entière, vuelta ; au dernier, un Yonnet (deux piques), un pinchazo et trois-quart de lame, silence.

Président Hugo Lavigne, assesseur, Yoaan Texeira et Romain Hilotte.

Madeleine est encore en pleine traversée du désert… A l’issue de la corrida concours aucune récompense d’attribuée, aucun prix, pas de toro vainqueur, pas de picador récompensé. Desierto comme l’on dit en Espagnol, désert, rien à voir ou presque. On attendait peut être trop de cette corrida concours, parfaite sur le papier. Espoirs ravivés par l’entrée en piste de Jamuquero, solide toro de Saltillo, lourd et superbement armé qui reviendra quatre fois sous la pique. Mais ce ne fut là qu’un feu de paille dont Robleño, malgré une faena assez morne parvint à tirer quelques éclats. Notamment une excellente séquence à droite terminé par un surprenant changement de main. Mais dans l’ensemble la faena est resté morne. Tout de même le maestro s’est octroyé cette vuelta que personne ne demandait. Ce fut pire pour sa seconde sortie, un nouveau toro distrait. Robleño fera tour pour le faire charger. Mais le marbre reste souvent immobile.

Le seul grand moment de cette course viendra de Morenito de Aranda qui accueillit son second adversaire, un Flor de Jara, à porta gayola et servit ensuite un farol à genoux. Le Castillan donnera un véritable festival de bon goût, corps relâché, muleta traînant sur le sable, concluant chaque série, sur l’une ou l’autre main par de magistrales tricheras. Enfin un toro qui bougeait et permettait de toréer. Mais ici se pose une question, ce toro n’avait reçu que deux châtiments… les autres pouvaient-il en recevoir plus et participer à une corrida concours ? Morenito terminera en beauté s’offrant la deuxième oreille de cette feria.

Et soudain un nouvel éclair… Le toro de la course était-il du fer de Yonnet qui sauta dans la cape présenté à porta gayola par Alberto Lamelas. L’animal passa au dessus du garçon qui frôla l’accident. Des cornes à toucher le ciel mais lors des faroles que lui propose le maestro, le toro se blesse et devient l’ombre de lui même. Envolé le dernier espoir de triomphe. A son premier le Madrilène n’avait guère été favorisé par la chance, malgré son style de lutteur il ne s’imposa pas dans les premières séries et rapidement l’animal s’éteignit.

Une nouvelle déception dans cette madeleine qui ne compte plus que deux courses pour faire oublier ces début chaotiques.

JM Dussol

Photographies Bertrand Caritey

Valence

Plaza de toros de Valence, Comunidad Valenciana. Deuxième de la Feria de Julio. Plus de 1/2 entrée. 

Toros de Los Espartales (1º et 4º) et Núñez del Cuvillo,

• DIEGO VENTURA, oreille et oreille. 

• FERNANDO ADRIÁN, oreille et palmas.  

• JUAN ORTEGA, ovation et silence.  

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