La matinée débutera avec une novillada où la commission taurine renouvelle sa confiance à la ganaderia locale d’Alma Serena.
Pour cette occasion, le jeune Jules Dujol, issu de l’école Adour Aficion, fait sa présentation en public. Aux côtés de ce prometteur novillero, le cartel du matin réunit :
Ekaitz Moreno Leal (école taurine Adour Aficion) en photo, Lizares (école taurine de Arles) et Jules Dujol (en photo)
L’après-midi, c’est la prestigieuse Ganaderia Valdefresno, liée depuis des années à Rion, qui vient clore cette journée taurine. Fidèle à Rion des Landes , la ganaderia apporte une nouvelle fois son lot de bravoure et de spectacle.
Le cartel de l’après-midi rassemble trois jeunes talents prometteurs :
Alejandro Rubio, issu de l’école taurine de Madrid, Hugo Tarbelli, vainqueur de la novillada matinale de l’année précédente, et Clovis Germain, triomphateur du Bolsín de Bougue, qui enchaîne les succès depuis le début de la temporada. Rendez-vous à Rion-des-Landes pour soutenir l’avenir de notre culture et permettre l’émergence des grandes figuras françaises de demain
Vendredi Las Ventas accueillera le 1 contre 6 de Marco Pérez une première dans le cycle isidril qui affiche un nouveau No Hay billetes depuis plus d’un mois. Novillos de Fuente Ymbro et El Freixo. La composition des cuadrillas est essentielle dans ce genre d’exercice. Voici le choix du torero salmantino:
Picadores:
Puchano Alberto Sandoval Antonio Muñoz Borja Lorente José María Gonzáles Miguel Ángel Sánchez
Banderilleros:
Rafael González Elías Martín Curro Robles Iván García Jesús Talaván Rubén Blázquez José Antonio Prestel Ismael González Vicente herrera
Mozo de espadas: Joselito De la Iglesia
Ayudas: Miguel Hernández Jonathan García Roberto Gómez Blanco
MADRID. 28 MAI 2025. TRADITIONNELLE CORRIDA DE LA PRESSE. Arène comble, 28 degrés, 6 toros de GRACIGRANDE, bien présentés, tous de plus de cinq ans, s’employant souvent très bien à la pique, ceci expliquant peut-être cela, le premier extra, tous les autres trop désordonnés pour la tauromachie moderne faite d’immobilité du torero.
MORANTE DE LA PUBLA : ovation après pétition majoritaire et bronca. TALAVANTE : silence et silence. TOMAS RUFO : silence et silence.
Quelle chance nous avons de faire partie de cette génération qui voit toréer Morante de la Puebla. Dans quelques décennies, si la corrida existe toujours, les jeunes générations nous envierons, comme nous envions celle qui a vu toréer Joselito el Gallo. Car maintenant il faut se rendre à cette évidence, Morante, 45 ans et 28 ans d’alternative à ce jour, est l’un des plus grands toreros de l’histoire de la tauromachie. Un excellent toro noir de 582 kg, de cinq ans passés, et un génie en face, du début à la fin de son travail, telle fut l’après-midi madrilène à las Ventas.
Pour commencer des véroniques de réception liées, sans perdre un pouce de terrain, réduisant progressivement la charge. Morante arrive à faire des passes esthétiques tout en dominant son adversaire et en corrigeant ses défauts. Marque du génie.
Que dire de ce quite a cuerpo limpio pour sauver son banderillero poursuivi par le toro après une bonne paire de banderilles ? Du jamais vu à ce niveau. Marque du génie. Et que dire du travail de muleta ? Des doblones initiaux aux naturelles finales en passant par les passes de la droite liées dans le terrain choisi par le torero et non par le toro, avec un sitio parfait. Et quoi ces trincherillas à faire palir Curro Romero lui-même ? marque du génie. L’estocade également fut quasi parfaite, en bonne place mais légèrement traversante et donc d’effet trop lente, nécessitant le recours au descabello, par trois fois utilisé mais n’empêchant pas une demande d’oreille majoritaire, demande niée par le Président de la course. Et pourtant les bons aficionados savent que seule compte l’épée, le descabello n’étant qu’un outil pour hâter la mort du toro…
Après une telle œuvre mal récompensée Morante n’a rien tenté avec son deuxième adversaire intoréable, déclenchant la bronca du grand public. TALAVANTE nous a semblé un peu sans envie avec ses deux toros, il est vrai eux aussi peu torérables. TOMAS RUFO s’est efforcé à son second opposant mais sans succès. Nous sommes là devant les difficultés crées pas les exigences de Madrid : sortir des toros de cinq ans passés pour avoir le poids et les armures voulues. A cet âge avancé les toros n’ont souvent plus envie de toréer, mais plutôt de cogner, tous les toreros le savent.
Mais parfois un de ces toros tombe sur un génie…. EXIR
AFAP : à Nîmes, hommage aux « Pionniers de la Tauromachie Française » au Lavoir du Puits Couchoux le jeudi 5 juin à 11h…
Avec comme Parrain d’honneur de cette manifestation Alain MONTCOUQUIOL, l’Association Française des Aficionados Prácticos s rendra hommage cette année au Maire de Nîmes Jean Paul FOURNIER pour son soutien inconditionnel à la tauromachie et décernera la médaille de l’association française des aficionados prácticos à MARC SERRANO, matador de Toros Nîmois, à l’occasion de ses 25 ans d’alternative.
En outre, l’A.F.A.P. célébrera également les 150 ans de la création de l’Opéra CARMENT, de BIZET.
Exposition des muletas des enfants réalisées dans le cadre des actions de quartiers 2025.
A l’issue de la cérémonie, apéritif au Lavoir du Puits Couchoux (rue du Puits Couchoux, au-dessous du réservoir du Mont Margarot).
Présentation des six novillos de divers élevages français qui seront lidiés le samedi 21 juin pour la Novillada de la Romería…
François André
Le Cercle Taurin Toros y Toreros de Mauguio a choisi les 6 novillos qui fouleront le sable des Arènes de Mauguio le samedi 21 juin à 17h30 lors de la 36ème Romería del Encuentro.
Tardieu Frères
Pour la 3ème année, la confiance aux ganaderos français est renouvelée. Voici 6 novillos issus des élevages François André, Tardieu frères, Gallon, Margé, Pagès-Mailhan et San Sebastian pour El Mene, Julio Norte et Victor.
Plaza de toros de Las Ventas (Madrid). 16 ème de la Feria de San Isidro 2025. Plus de trois quart.
Toros de Dolores Aguirre,
• FERNANDO ROBLEÑO, silence et pitos.
• DAMIÁN CASTAÑO, silence et ovation
• JUAN DE CASTILLA, vuelta al ruedo et ovation.
Fernando Robleño a reçu une ovation pour ses adieux madrilènes à l’issue du paseo.
Blessure de Juan de Castilla au 3ème : 14 centimètres dans le dos et 4 points dans le pénis. Soigné à l’infirmerie il est sorti pour tuer le dernier.
La corrida de Dolorés Aguirre était présentée comme il se doit, harmonieuse, haute et longue, armée jusqu’au dent. Le sixième pesait 660 kilos. Au moral, sans l’accabler, nous dirons qu’elle aura déçu au cheval d’abord -où elle était très attendue-, aucun animal ne s’employant véritablement, tous accusant la puya, faisant sonner les étriers, sortant seuls après avoir contourné l’équidé. A la muleta il n’y eut guère que le lot de Castaño qui se livra un peu, sans beaucoup de transmission. Les autres développant le sentido habituel de la maison et développant ce peligro sordo qui est le cauchemar des toreros car il ne touche pas les asientos.
Professionnel, Robleño voyant la cause perdue d’avance, choisit la lidia sans chercher à briller. Il tua avec difficultés ses deux adversaires. Ce grand (par le courage) et admirable guerrier aurait mérité une autre despedida et les ultimes sifflets à l’égard de sa deuxième prestation certes décevante, sont irrespectueux et dénote de l’état d’esprit malsain d’une partie du public madrilène, celle qui se prétend éclairée…
Damian Castaño a touché le bon lot, en tout cas la meilleure paire. Il montra qu’il était à l’aise face à ce genre d’opposition administrant des séries courtes à son second passage de la droite surtout, isolées cependant et sans connexion réelle avec les tendidos. Il tua en deux fois et sa bonne volonté fut ovationnée.
C’est Juan de Castilla qui donna l’émotion que demande ce genre de rencontre amère le plus souvent. Sa jeunesse, sa détermination portèrent sur le public. Le troisième toro se jeta sur lui dès le première passe de muleta. Il le projeta par terre une première fois avant de revenir lui infliger une sévère correction. Le jeune colombien revint en short, passé dans le callejon, avec détermination et finit par imposer sa loi. Il tua en deux fois d’un estoconazo. Malgré l’émotion il y eut trop peu de mouchoirs pour une oreille qui aurait été pourtant une prime méritée au courage. Avec beaucoup de cran, sorti de l’infirmerie, Juan ira à porta gayola face à un animal de 640 kilos, pour son deuxième passage. Le pupille de Dolorés se réfugiant aux planches, il abrégea.
Il faut le dire: Juan de Castilla que l’on verra à Vic et Mimizan notamment a fait honneur à la Colombie un pays merveilleux, qui a une histoire tauromachique remarquable avec des toreros illustres comme César Rincon, Luis Bolivar ou Pepe Caceres qui ont inspiré des artistes universels comme Botero ou Garcia Marquez. Une histoire que la dictature actuelle veut éradiquer sans vergogne.
Face à ces mesures liberticides, Juan de Castilla a montré la vitalité de la tauromachie colombienne faite de courage et d’entrega.