Au cartel samedi pour la tarde Miguel Ángel Perera, Juan Pablo Sánchez et Clemente
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Castella, de la manada de Saumade emporte le prix du meilleur toro. toro

Nîmes (Gard, Francia). Jeudi 5 de juin 2025. Feria de Pentecostés. Course camarguaise. Trophée des As. Trofeo Jean Lafont. La Grande Royale de la manade Saumade. Casi lleno.
Toros: Sisco, Lugar, Tarquin, Castella, Vicaire et Colbalt.
Raseteurs: Thierry Felix, Youssef Zekraoui, Ziko Katif, François Martin, Lucas Lopez, Jérôme Martin, Youssef El Mahboub et Tom Charrade.

Fotos Ph. Gil Mir

AVIS : corrida concours Dimanche 8 juin 2025 11h le toro de Veiga Teixeira accidenté dans les corrales de Vic, est remplacé par un toro de CONDE DE LA CORTE et sera lidié par el maestro Esaú Fernández

Plaza de toros de Las Ventas (Madrid). 24 ème de la Feria de San Isidro 2025. Lleno de ‘No hay billetes’.
Toros de Jandilla, (5ème bis)
• SEBASTIÁN CASTELLA, silence après avis et vuelta al ruedo après avis.

• JOSÉ MARÍA MANZANARES, silence et silence.

• BORJA JIMÉNEZ, oreille avec pétition de la seconde et palmas.
Ce fut la tarde des occasions perdues. Occasion de sortir en triomphe pour Borja Jimenez, de signer un nouveau succès pour Sébastien Castella et ainsi de justifier sa place. Sans doute y a-t-il eu de la frustration dans le public qui a vibré au cours de deux faenas et de l’amertume chez les deux espadas car à la fin finale seul compte le résultat… Le reste est (trop) vite oublié.
Espadas ! Le public madrilène, excessif parfois, ne transige pas sur la mise à mort de même que les présidents, tatillons inutilement à d’autres occasions. Et ils ont raison sur ce point ! Une entière tombée, celle de Borja à son premier passage, ne peut valoir deux oreilles, un tiers de lame trasero comme celui de Castella à son second ne déclenche pas une pétition, pas plus qu’un bajonozo comme celui de Borja au dernier. Les succès d’estime passent seuls restent les résultats concrets… Il y a de quoi se mordre les doigts…
Pourtant il y avait à faire car le lot de Jandilla armé sévèrement mais de trapio raisonnable (pour Madrid) a donné dans son ensemble un jeu positif. L’envoi est allé au cheval avec une certaine générosité et par la suite les troisièmes et quatrièmes ont offert des options intéressantes par leur noblesse de bon aloi; le sixième plus âpre, les premiers et seconds nobles manquaient un poil de transmission, le sobrero (5ème ) juste de force.

Castella a réalisé une faena importante à son second passage. Dominateur, toujours posté dans les cornes, de face, il tira des séries prenantes par leur vérité et leur profondeur. La faena débutée par une série d’ayudados donnés par le haut immobile, ira à màs et captivera le public. Le français partait pour un nouveau triomphe, hélas il y eut l’épée (cf. paragraphe précédent.
Deux grands moments aussi signés Borja Jimenez. Le sévillan séduisit d’abord par son entrega, sa volonté et sa joie de venir dans ce qui est en réalité en enfer… Pour Borja c’est un bonheur et il brilla dans tous les moments de la lidia à la cape d’abord, en véroniques mais aussi en chicuelinas ajustées en prenant son tour de quites. A la muleta avec un toreo inédit qui repose sur un mélange enthousiasmant de domination -de technique donc- et d’attitudes artistiques, avec une capacité rare -et prometteuse- de connecter avec des tendidos qui l’ont soutenu de bout en bout. Hélas l’épée (bis)…
Peu à dire de Manzanares qui tomba sur le mauvais lot aux abonnés absents mais habile avec l’acier ce qui lui évita les sifflets et mit fin aux sarcasmes du 7 à son égard.
Pierre Vidal

Le sort s’acharne sur la ganaderia Valverde !
La semaine dernière nous avions annoncé un desafio ganadero Valverde – Yonnet, à la suite de problèmes liés au campo concernant le lot istréen.
Un fait malheureux vient s’ajouter, et pas des moindres.
Deux toros sur les trois prévus pour ce desafio sont morts accidentellement, rendant impossible la participation du Curé à Istres.
Incroyable mésaventure !
Les organisateurs de la feria ont, donc, dû s’activer, dans l’urgence, afin de dénicher une nouvelle ganaderia, cette fois, en Espagne.
Ce sera, donc, un élevage de la province de Madrid, Montealto qui fera d’ailleurs sa présentation dans le sud est de la France.
Le desafio s’annonce maintenant entre Yonnet et Montealto.
(Communiqué)

Lunel et les étoiles du toreo : une nouvelle date à marquer d’une pierre blanche …Après l’immense succès populaire et artistique de l’édition 2024, une nouvelle CORRIDA EXTRAORDINAIRE attend l’aficion pescalune le dimanche 20 juillet prochain.
Un rendez-vous d’exception, placé sous le signe de l’émotion, de la grandeur et de l’élégance de l’art taurin dans sa plus pure expression.
Un cartel de rêve, unique, sublimé par la présence de trois toreros qui incarnent chacun, à leur manière, la noblesse du toreo :
• LÉA VICENS, véritable reine du toreo équestre, viendra offrir toute la classe et la maîtrise de son rejoneo.
• SÉBASTIEN CASTELLA, figure incontournable des arènes San Juan et icône du toreo mondial, reviendra à Lunel au sommet de son art, dans le cadre de sa 25e année d’alternative.
• ALEJANDRO TALAVANTE, le génial maestro extremeño, auteur d’un début de temporada étincelant, laissera une fois de plus s’exprimer à Lunel la profondeur envoûtante de son toreo.
Ce trio d’exception accompagnera la présentation en France de la prodigieuse torera madrilène OLGA CASADO, révélation éclatante de ce début de saison.
Aux pinceaux de l’affiche, c’est le matador nîmois JONATHAN VEYRUNES qui signe une création haute en couleur et en panache, fidèle à l’esprit lunellois de cette corrida hors du commun.
Ce cartel s’élève bien au-delà de l’ordinaire, par la seule présence de celles et ceux qui portent en eux l’éclat, la profondeur et la vérité du toreo.
Dimanche 20 juillet 2025 : “Lunel se viste de oro, Lunel se viste de toros”…
(Communiqué)
BILLETTERIE :
- https://www.arenesdelunel.fr/2025-07-20-corrida-dimanche-20-juillet-2025-17h30/
- de 10h à 13h tous les jours : Guichets des arènes ou 06 31 13 19 01

Plaza de toros de Las Ventas (Madrid). Feria de San Isidro. 17.783 spectateurs.
Toros de Lagunajanda,

• MANUEL ESCRIBANO, silence après avis et silence.

• JOSELITO ADAME, silence et silence après avis.

• ALEJANDRO PEÑARANDA, qui confirmait l’alternative, silence après avis et vuelta al ruedo.
Ni les banderilles ou la puerta gayola de Manuel Escribano, ni les jeux de cape de Joselito Adame ni la confirmation d alternative d’Alejandro Peñaranda purent nous tirer de l’ennui qui s’abattait sur nous en cette après midi. Non, pas un ennui profond, mais une sorte de morosité à voir ces braves toreros batailler sans réussir à provoquer émotion, passion ou bouleversement.
Cependant, honneur au jeune impétrant, on retiendra de Peñaranda, voyageur sans bagage ou presque (une seule corrida à son actif) des qualités appréciables : calme, précision, volonté et courage. S’il lui manque un brin de fantaisie et le goût du baroque, il montra devant ses adversaires une sacrée maîtrise qui, à l’ultime de la tarde, lui valut un nuage de mouchoirs blancs et un tour de piste fêté.
Escribano, en vieux routard, se dépêtra sans gloire d’un toro, Triguero, aux coups de tête rageurs, un animal rétif qu’il tua bien mal. Malgré ses efforts, et avec un vent contraire, il ne put réduire à sa botte son deuxième larron, un manso sans race.
On espérait avec la charge franche de Papelero et le rythme que lui imposa Joselito Adame qu’on verrait jaillir des étincelles dans l’arène et des lumières dans nos yeux. Foin de tout cela ! Une demie épée après deux tentatives avortées calma tout le monde.
Quant à son deuxième toro dénommé Sifuera, (« si c’était »), ce fut peut-être le plus compliqué de l’après-midi. Malgré les efforts du natif d’Aguascalientes, douche froide et déception.
Demain sera un autre jour.
Hugo Souville

Morante de La Puebla tiendra le premier rôle vendredi à Nîmes. C’est, me direz-vous, dans l’ordre des choses puisqu’il est le parrain d’alternative de Marco Pérez. Mais ce n’est sans doute pas comme ça que les auteurs du cartel avaient planifié les choses. Qui pensait que le jeune salmantino sortirait contesté de son un contre six madrilène ? Qui supposait que l’andalou reviendrait au premier plan avec des succès retentissants à Jerez et surtout à Madrid ?
Le phénix andalou renaît toujours de ses cendres et cette inconstance fait non seulement son charme mais surtout sa force. Le torero cigarrero, ne l’oublions pas, collectionne plus d’échecs que de succès mais, en ce qui le concerne, le qualitatif l’emporte sur le quantitatif. Cela en fait un torero exceptionnel, génial par ses capacités techniques et sa créativité ; plus complet donc que les grandes références artistiques qu’étaient Curro Romero ou Rafaël de Paula, des génies certes mais marginaux néanmoins. Morante a toujours su éviter l’écueil de la marginalité en se référant à un toreo fondamental en même temps qu’universel et paradoxalement très personnel dans son exécution. En ce sens on ne peut pas le classer dans la catégorie des toreros artistes, quoiqu’on en dise…
Faut-il cependant tomber dans l’excès d’éloges ? Méfions-nous des systèmes, des chapelles, des sectes, des « ismes ». Hier nous avions le Poncisme -en on voit désormais les limites- nous avons aujourd’hui le Morantisme. Ce sont souvent les mêmes porteurs d’icônes, les mêmes prophètes. Il faut raison garder et malgré tout le bien que nous pensons du torero de La Puebla nous n’en deviendrons pas un inconditionnel. Car s’il a été l’auteur d’authentiques chef d’œuvres il fut aussi à l’origine de fracasos d’anthologie.
Morante est une référence dans la mesure où il s’adresse à un public savant, donc le plus souvent âgé, d’abord sur ses terres. Dans ce sens c’est plus une fin qu’un début… Le torero de La Puebla représente la tauromachie éternelle, cet idéal dont nous rêvons… Pour autant incarne-t’ il l’avenir ?
Pierre Vidal