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MYTHOLOGIE TAURINE : MITHRA UN MYSTÈRE

Bas-relief originaire de Sidon (Liban) représentant Mithra, au Musée du Louvre. ©JYB

On sait peu de choses de la religion mithraïque : elle s’est répandue dans le monde romain par les légions, les soldats romains étant réputés adeptes de Mithra. On se souviendra du centurion de  « L’aigle de la 9 ème légion » qui prie pour ses soldats avant d’aller au combat. On se rappellera que la légende veut qu’en guise d’initiation, l’impétrant se glissait dans une fosse au-dessus de laquelle un toro était égorgé, dont le sang coulant sur lui, le purifiait et lui apportait « la vie ». Le problème est que dans aucun des nombreux lieux de culte de Mithra retrouvés dans tout l’ancien monde romain, on n’a retrouvé ce genre de fosse, même s’il est indéniable que le Mithraïsme comportait une initiation !

Alors remontons les siècles.

On ne sait pas exactement d’où est venu Mithra : Dieu Indou, associé à Varuna, et représentant l’ami, la « partie contractante fiable » qui garantit un ordre harmonieux dans l’univers. Ou plus tardivement en Perse, un dieu secondaire de Ahura Mazda donc dieu solaire, dont le rôle est de protéger les troupeaux et les soldats. En Grèce, un dieu rapproché d’Hélios et d’Apollon.  Sa venue à Rome serait liée à l’arrivée d’esclaves du Pont Euxin (Mer Noire) capturés par Pompée. Mais la plupart des chercheurs modernes pensent que le culte mithraïque s’est au contraire répandu à partir de Rome et qu’il était romain.

C’est à partir de là que se fixe sa mythologie :

Son avènement survient au cours d’une sécheresse immense sur la terre (peut-être celle provoquée par Phaéton, qui ne maitrisant pas le char du soleil l’approche trop près de la terre et brule la végétation). Mithra en tout cas nait directement de la terre, ou plus exactement d’une pierre génitrice.

Son premier acte divin est de faire jaillir l’eau de la pierre en y tirant une flèche : il délivre la nature de la sécheresse et est institué gardien des récoltes.

Mithra portant le taureau lunaire, au Musée du Louvre. ©JYB

Mais pour sauver la terre, il doit abattre le dangereux taureau lunaire, peut-être symbole du mal, alors que Mithra représente le bien : il le poursuit, le chevauche et finit par le réduire après l’avoir épuisé. Après l’avoir capturé, il le charge alors sur ses épaules et le conduit à une caverne où se trouvent les sources de la luxuriance végétale.

C’est là qu’a lieu l’exécution, ou tauroctonie, qui dans toute l’Europe et le Moyen-Orient est toujours représentée de la même manière :

Un corbeau, messager des dieux vient lui donner l’ordre d’exécuter le toro. Ce qu’il fait, non en l’égorgeant, comme il est de tradition dans un sacrifice, mais en lui passant une épée en travers du corps (la première estocade ?) La position de Mithra, qui maintient le taureau au sol avec son pied droit, montre qu’il ne s’agit pas seulement d’un sacrifice mais de lutter et tuer un adversaire puissant et dangereux.

Tauroctonie, (sacrifice du taureau par Mithra) au Musée du Louvre. ©JYB

A partir de là, les interprétations diffèrent : Pour les uns le sang du taureau est empoisonné et un chien et un serpent viennent le boire (pour le purifier ?) ; pour d’autres ce qui semble plus conforme au reste de la mythologie le sang est fécondant et va rapporter la vie à la terre, les deux animaux venant alors le boire pour empêcher cette fécondation. Cette version serait née de controverses avec l’Eglise Catholique, pour laquelle le serpent et même le chien sont 2 animaux nuisibles.

De même un scorpion aspire la semence du taureau (on sait qu’en astrologie le scorpion est le signe opposé à celui du taureau), pour empêcher cette semence de féconder la terre : pourtant des épis de blé poussent sur la queue du taureau.

Les reproductions de la tauroctonie font apparaitre d’autres personnages :

Les deux assistants de Mithra, qui l’éclairent de leur torche : Cautès et Cautopatès, dont les torches sont tournées respectivement vers le haut (soleil) pour Cautès et vers le bas (lune) pour Cautopatès.

Cautès, acolyte de Mithra, au Musée du Louvre. ©JYB

Sur les bas-reliefs, figurent aussi le soleil et la lune, généralement en buste, ainsi que le corbeau messager des dieux et parfois d’autres personnages : les saisons, les signes du zodiaque, dont le lien avec Mithra n’est pas toujours évident..

Bas-relief mithraïque, Musée du Louvre, ©JYB

Ayant fait revivre la terre, Mithra fait alliance avec le soleil au cours d’un banquet, monte sur son char, (à rapprocher du Sol Invictus romain) et devient même un dieu supérieur à celui-ci.

À noter que le banquet est d’ailleurs le seul élément du culte mithraïque qui soit attesté et connu par l’archéologie, aucun document ni aucune information autre que la statuaire ne nous étant parvenue.

Sources : catalogue de l’exposition au musée Saint Raymond de Toulouse du 14 mai au 30 octobre 2022. Cette exposition est actuellement visible à l’Archaologisches Museum de Frankfurt jusqu’au 15 avril 2023. (Le catalogue est encore disponible sur le site du musée de Toulouse).

Catalogue de l’exposition « le mystère Mithra ».

Par J.Y. Blouin https://facealacorne.fr/mythologie-taurine-mithra-un-mystere/

NOTE: Les statues présentées ci-dessus sont visibles au Musée du Louvre, aile Denon, niveau -1 salle 181. Plus de renseignements sur la page collections.louvre.fr

Christian parejo renforce son équipe d’apoderamiento avec Olivier Marge.

L’empresa des arènes de Béziers devient l’apoderado du maestro associé a son mentor de toujours,Tomas Cerqueira.

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Curro Javier et Javier Ambel quittent Perera

Deux des meilleurs toreros de plata du circuit viennent de quitter la cuadrilla de Miguel Angel Perera : Javier Ambel et Curro Javier. Le premier, madrilène, aura effectué une saison avec le matador, le Sanluqueño Curro Javier l’accompagnait depuis 2016. Séparation courtoise comme il se doit avec un hommage appuyé de Perera à ces deux grands qui faisaient l’ossature de sa cuadrilla

Fiesta campera chez Gallon

Alés : 10 ganaderias françaises…

L’empresa Temperas Alès Cévennes vient de dévoiler les ganaderias de sa prochaine Feria de l’Ascension qui aura lieu pour sa partie tauromachie espagnole, du samedi 11 au dimanche 12 mai 2024. 10 ganaderias françaises sont programmées sur les deux corridas et la novillada.

Samedi 11 mai après midi. Corrida avec des toros des ganaderias Cura de Valverde, Tardieu Frères et Pagès-Mailhan.

Dimanche 12 mai à 11h. Novillada avec les ganaderias François André, Gallon Frères, San Sebastian, Michel Barcelo et La Suerte.

Dimanche 12 mai après midi. Corrida avec les deux fers de Yonnet.

La présentation des cartels aura lieu le vendredi 9 février à l’Espace Cazot d’Alès

Tienta à Caveirac

Frédéric Saumade invité du club taurin de Paris

Depuis déjà un certain nombre d’années, l’idéologie animaliste ou anti-spéciste, visant à une transformation radicale des rapports entre l’homme et l’animal et au-delà à un traitement entièrement transformé de ce dernier par le droit, ne cesse de progresser même si cela n’a pas encore conduit à des changements législatifs significatifs, tout au moins en France.

Ce phénomène s’appuie en particulier sur la quasi-disparition de la ruralité et sur une civilisation urbaine dans laquelle la relation à l’animal est devenue largement artificielle. Ces idées, qui correspondent à un certain “esprit du temps” ne pouvaient pas ne pas avoir de répercussion sur la corrida, comme l’a prouvé l’an dernier la tentative d’abrogation, heureusement avortée, menée par un représentant de cette tendance, Aymeric Caron.

Il nous a donc paru intéressant de discuter avec un invité particulièrement au fait de ces questions et qui y réfléchit depuis de nombreuses années, notamment depuis son livre, consacré aux diverses tauromachies “Des sauvages en Occident”. Le Club taurin de Paris aura donc la joie de recevoir:
Frédéric Saumade, anthropologue, pour son livre De Walt Disney à la tauromachie   (Editions au Diable Vauvert, 2023).

La réunion se déroulera le lundi 11 décembre à partir de (20h l’adresse vous sera communiquée au moment de votre inscription)
Vous pouvez vous inscrire dans les plus brefs délais, par retour de mail ou à l’adresse: clubtaurindeparis@gmail.com

Tarif de la soirée: membres à jour de cotisation: 32 euros, jeunes (moins de 25 ans) 15 euros, hôtes de passage: 40 euros.
Il vous est rappelé en outre que vous êtes toujours à temps pour vous acquitter de votre cotisation annuelle, d’un montant de 60 euros.

Manuel Escribano avec Alberto Garcia

Alberto García, dirigeant de Tauroemoción, est le nouveau représentant de Manuel Escribano. Le directeur de l’une des plus importantes sociétés taurines accompagnera le torero Gerena lors de la saison au cours de laquelle il fêtera son 20e anniversaire. C’est ce qu’a annoncé Manuel Escribano lui-même lors d’une conférence de presse ce mardi à l’hôtel Wellington de Madrid. Pour Alberto García : « Notre objectif est d’être sur les grandes affiches et sur les places les plus importantes, pour que ce soit le saut définitif et que Manuel Escribano soit considéré comme une figure de la tauromachie. Non seulement dans les corridas difficiles, mais dans tous les types de corridas“.

Distribution des prix… (suite)

Les prix Clarin 2023

Ce week-end ont eu lieu les votes finaux des prix taurins les plus prestigieux décernés au niveau national, la « Oreja de Oro » et le « Hierro de Oro« , par le programme de toros de la radio espagnole,
« Clarín », de Radio Nacional Espanña. Choisis par les auditeurs, les trois finalistes ont été Morante de la Puebla, Daniel Luque et Borja Jiménez, pour la « Oreja de Oro », et Victorino Martin, Santiago Domecq
et La Quinta, pour le « Hierro de Oro ». Les votes finaux sont effectués par les collaborateurs et correspondants du programme. 56ème Oreja de Oro » : Daniel Luque, 12ème « Hierro de Oro » : Victorino Martin

La petit ville navarraise de Peralta a remis les prix des triomphateurs de sa feria de septembre. Raso de Portillo a reçu le prix du meilleur lot de toros. David Adalid et Marcial Rodriguez ont recueilli les trophées de la meilleure paire de banderilles et du meilleur puyazo. Diego Bastos meilleure estocade n’était pas présent. Le prix du triomphateur de la feria est resté désert.

Tudela aussi remet ses prix. Joselillo pour la meilleure faena et Prieto de la Cal pour le meilleur lot de
toros ont reçu les prix obtenu lors de la dernière feria de Tudela. Javier Ambel aux côté de Talavante en Amérique du Sud, n’a pu être présent pour recevoir celui de la meilleure paire de banderilles.

Le prix Tio Pepe à El Rafi

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