Le novillero sans picadors Roberto Cordero, de l'école de Navas del Rey, a subi une grave blessure à la cuisse dans les arènes de Cadalso de los Vidrios, lors de la novillada sans picadors . Le torero a été attrapé par l'eral. Il souffre d'une "entaille au milieu de la cuisse droite d'environ 15 cm qui a provoqué des lésions musculaires mais n'a touché aucun vaisseau ni aucune artère importante". Hôpital de Móstoles Juan Carlos Ier. Il était accompagné du chirurgien de la plaza et la novillada a du cesser.
Rencontre avec l’un des toreros de l’année 2024, Clemente, le Bordelais, devenu Nîmois d’adoption depuis quelques années et qui vit l’une des plus belles temporadas de sa carrière. Il entend bien la terminer en apothéose dans les Arènes de Nîmes pour sa confirmation d’alternative, le samedi 14 septembre à 11h30 face aux toros de Robert Margé. Au cartel: Léa Vicens, Castella, Clemente
Selon l’édition Séville du quotidien ABC : « Morante de la Puebla ne pourra pas réapparaître dans l’arène cette saison. Son état de santé s’est aggravé, empêchant sa guérison avant la fin septembre, date à laquelle étaient programmés ses derniers engagements.
Le torero de La Puebla del Río avait prévu de participer à la Feria de San Miguel et au festival du 12 octobre en hommage à Curro Romero organisé par la Confrérie des Gitans. Malheureusement, il ne pourra pas remplir ces engagements ».
Un vrai miracle. Le novillero César Pacheco a été opéré avec succès par le Dr Ricardo Robles à l’ Hôpital du Noroeste de Caravaca, après la très grave blessure au cou qu’il a subie dans les arènes de Calasparra . Le rapport médical du médecin révèle que le torero mexicain a subi: « un coup de corne dans la région cervicale gauche, avec une hémorragie importante comprimée par un banderillero, remplacé en appliquant une forte pression avec des compresses, obtenant ainsi l’hémostase. Deux lignes à haut débit ont été canalisées et une perfusion de fluides et d’expanseurs plasmatiques a été initiée, administrant du fentanyl et du nolotil Tazocel’ est administré. « Compte tenu de la stabilité du patient, lors de l’observation à l’infirmerie, et compte tenu de la nécessité d’une intervention chirurgicale avec intubation orotrachéale en raison d’une éventuelle lésion vasculaire cervicale non détectée par compression, il a été décidé de le transférer en ambulance à l’ Hôpital Régional du Nord-Ouest.
Dans la même intervention, une intubation trachéale a été réalisée,provoquant un saignement important, identifiant un saignement artériel du pédicule vasculaire de la parotide gauche, une artère provenant de la carotide externe. L’hémorragie est stoppée par points de suture et ligature, la plaie est explorée en identifiant une trajectoire postérieurevers la région cervicale qui deteriore la veine jugulaire et la carotide interne. L’hémostase est réalisée et elle est suturée en couches, laissant un drainage par aspiration cervicale. Suture de la peau avec de la soie ».
Le novillero Samuel Navalón a subi une « blessure à la cuisse droite de 12 à 14 centimètres » lorsqu’il allait tuer le deuxième taureau d’Hermanos González Rodríguez dans les arènes d’El Casar (Guadalajara). Le Valencien, qui a été soigné en premier lieu à l’infirmerie de l’arène, « a été transféré à l’hôpital de Guadalajara, où il sera examiné minutieusement pour sa blessure » selon son apoderado qui a ajouté « Navalón a été surpris en train de tuer. Il lui a coupé les deux oreilles mais il a été blessé. C’est très dur ».
Le jeune matador Jerezano Cristobal Reyes, bien connu dans le sud-ouest et protégé de notre ami Christain Lamoulie vient d’annoncer sa rupture avec Israel Lancho qui l’apodérait jusqu’à maintenant. Rupture amicale bien entendu comme l’indique le communiqué. Cristobal s’est rapproché de k’ancien matador de Jerez lui-aussi Soto Paula, pédagogue reconnu.
Émotion à son comble dans la course de vendredi à Saint-Gilles, avec Alain Montcouquiol coupant la coleta de Thomas Joubert pour sa retirada. Voir avec Feria TV…Il l’a accompagné tout au long de sa trajectoire dans les bons moments comme dans ceux plus délicats où une présence est le meilleur des réconforts. Evidemment, il s’agit d’Alain Montcouquiol qui plus que tout autre était la bonne personne pour manier la paire de ciseaux. Avec bien sûr, la sympathique approbation des tendidos. Alain, quelque part, en Maestro… Olé !!! https://feria.tv/video/4445/emouvants-adieux-de-thomas-joubert/
Andrés Roca Rey sera cité deux fois ce week-end en France. Vendredi il sera à Saint Gilles pour une corrida des adieux de Thomas Joubert -il y aura une note d’émotion- et dimanche à Bayonne pour une clôture que l’on souhaite d’apothéose. Nous verrons alors si le Péruvien remplit les arènes de Lachepaillet comme l’avait fait José Tomas en son temps -sans mettre le « No hay billetes » pour quelques dizaines d’entrées manquantes.
Andrés a démontré sa force lors de la Semana Grande de Bilbao. Les deux jours où il s’est produit le coso de Vista Allegre a frôlé le plein sans y arriver tout à fait. L’ensemble compte 15 000 places tout de même… Tous les autres jours de cette semaine des Corridas Generales ont été minables du point de vue du public : autour d’un quart d’arène, parfois moins. C’est donc bien le Numéro Un au sens où on l’entend dans notre jargon : c’est-à-dire le plus taquillero, celui qui attire le plus de public. Ce n’est pas une mince qualité que de susciter ce désir dans les masses et particulièrement chez les jeunes qui, pour le voir, sont prêts à casser leur tire-lire malgré le prix des places prohibitifs à Bilbao (plus de 100 euros pour un tendido), dans un contexte de critiques permanentes de la Tauromachie.
Comme toujours le secteur -de plus en plus restreint- des irréductibles, des purs et durs, des prétendus sachants sont de violents contempteurs de Roca. C’est le lot d’un numero uno de se voir contesté par ces éternels mécontents. Le précédent du Juli qui a tenu ce rôle pendant plus de 10 ans est éloquent. Avant son départ larmoyant, couvert de lauriers et de compliments exagérés, il avait été recouvert d’opprobre par ceux-là mêmes qui l’encensaient au soir de ses adieux. C’est humain me dira-t-on…
Roca Rey a-t-il ce côté inoxydable de Julian ? Nous verrons, il débute dans ce rôle, avec un certain succès dans son leadership. Il s’est imposé très largement en piste à Bilbao et c’est la « mala leche » présidentielle qui l’a privé d’une sortie en triomphe -peut-être aussi une pointe de xénophobie. Personne n’aurait contesté pourtant ce triomphe qui aurait bien plus servi à l’aficion locale qu’au torero lui-même qui n’en n’a plus besoin.
Il n’est pas nécessaire d’être grincheux ou râleur pour être bon aficionado et le public -le fameux Grand Public- n’a pas toujours tort dans ses choix, ses pétitions. Il a même souvent raison car la tauromachie est avant tout un art populaire même si une certaine élite autoproclamée prétend détenir la vérité (ici comme ailleurs). Si Roca Rey séduit et s’il séduit le jeune public en priorité, souvent néophyte, c’est qu’il pratique un toreo de vérité. Son engagement est total. Et de ce point de vue il ne peut laisser insensible. Comme le dit José Tomas le jour où il passe le costume de lumière : « il laisse son corps à l’hôtel ».
Chacun ses goûts on peut préférer Balzac à Flaubert ( c’est mon cas), il y a d’autres toreros intéressants dans le circuit, je pense à Perera qui est dans un grand moment, à Borja Jimenez qui arrive comme une balle et bien sur à Morante qui lui aussi est une providence pour les taquillas, quoique dans une moindre mesure et sur ses terres surtout et il y en a beaucoup d’autres. Mais aujourd’hui la couronne est sur la tête d’un jeune homme qui n’est pas Espagnol et cela pour la première fois de l’Histoire. C’est le signe de l’Universalité de la tauromachie -qui se développe rapidement dans son pays natal.
Surtout Andrés attire un public jeune, nouveau, populaire et on ne raconte plus de balivernes à la jeunesse car elle voit tout de suite où se trouve la sincérité, la générosité dont Roca déborde dans la vie comme en piste. Elle a choisi son héros et elle sait pourquoi. La jeunesse ne se trompe pas.
Le 29 août 1947 mourrait Manolete à Linares; on connaît l’histoire d’Islero ce toro de Miura peu impressionnant et de l’enchainement de circonstances qui ont conduit à cette tragédie. Tout le monde n’est pas blanc dans cette histoire et Manolete, mort dans d’atroces souffrances, n’aurait peut-être pas dû se présenter à Linares telles étaient grandes sa fatigue et violente la pression de ses adversaires qui contestaient sa place de numéro un. Place pourtant difficilement discutable au regard de la passion que le torero cordouan provoquait dans le public.
« Nous avons faim mais nous avons Manolete » disait-on dans ces années les plus sombres du franquisme. Manuel Laureano Rodríguez n’aura vécu que trente ans mais il aura révolutionné la tauromachie et sans doute aucun autre que lui n’a mieux exprimé les sentiments populaires de l’époque. Il incarnait par son hiératisme l’esprit de sacrifice, par sa verticalité et son aguante la vaillance nécessaire pour affronter les ténèbres de la tyrannie et de la misère. Il avait ce courage indispensable à la traversée de ce désert. Et sa démarche triste, résignée, son fatalisme face à la mort annoncée expriment mieux que tout, la noirceur d’une époque terrible, désormais oubliée.
Même si l’exploitation du passé a quelque chose de futile et de trop systématique – c’est un fond de commerce quand il s’agit de tauromachie-, il y a des souvenirs que l’on ne doit pas oublier car les morts vivent dans nos pensées et dans nos célébrations. La mort de Manolete a été un choc national chez nos voisins espagnols ; chacun se sentant concerné directement par le drame. Il faut être une sorte de géant pour provoquer un tel sentiment, à ce titre il est nécessaire de se rappeler de la tragédie de Linares.