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FOURQUES, despedida de Frédéric Leal : Émotion et Torería…

 Été indien. Arènes pleines.

Avant la partie taurine, les toreros sont entrés en piste en mode procession en soulevant l’effigie de Saint Martin.

Ensuite, place au paseo, avec quelques pitchouns venus étayer le « clan Leal » et ses invités.

Puis entrée en piste de Joël Jacobi, qui pendant très longtemps a notamment présenté des émissions taurines télévisées et qui en préambule, a remarquablement retracé la trajectoire de Frédéric, lors d’une intervention empreinte de souci du détail et de sensibilité.

Mais ce n’est pas tout, toujours avant le début de la partie taurine de ce festival, María  Carmen, la maman de Frédéric, est venue en piste sur son fauteuil pour rendre hommage à son fils, mais également aux autres participants, fils, petits-fils, neveux, bref un moment de grande émotion qui a rougi pas mal de paires d’yeux. A 93 ans, Mme Leal n’a pas été avare de bises et de signes venus du cœur adressés à tous les siens. Une maman visiblement comblée et qui tenait à faire partager sa joie…

Enfin, Marco et les pitchouns se sont avancés pour offir un cadeau à Frédéric sous la forme d’une juvénile autant que sympathique création.

Puis place au festival qui allait nous réserver pas mal de bons moments…

Six novillos de Gallon frères correctement présentés pour la catégorie, formant un lot convenable, meilleurs les trois premiers. Vuelta pour le second et le troisième.

Frédéric Leal : deux oreilles.

Uceda Leal : deux oreilles.

Marco Leal : deux oreilles et rabo.

Juan Leal : deux oreilles.

Lalo de María : deux oreilles.

Joachim Cadenas : oreille.

Frédéric Leal a hérité d’un superbe castaño avec lequel il a exécuté plusieurs bons capotazos avant une pique de Gabin puis des palos à charge de ses fils Marco et Leandro, ce dernier étant d’habitude raseteur. Après un brindis de son ultime faena à son épouse, l’Arlésien s’est montré appliqué et varié, actuant avec une belle entrega récompensée après entière au second envoi par deux oreilles. Un aurevoir très digne.

Incontestablement, José Antonio Uceda Leal n’était pas venu faire du tourisme ! Pour tout dire, il a illuminé cette course de sa race torera, que ce soit avec cape et muleta, avec toujours le soin d’étaler une gestuelle élégante et templée. Dans l’ordre du déroulement, après un excellent capoteo puis un puyazo de Jean-Loup Aillet, une bonne pose de Hugo et une autre plus délicate de Fermín qui se blessa à la main, Uceda brinda à Frédéric pour nous proposer quelques minutes d’arte torero comme on n’en voit pas chaque semaine. Visiblement, à quarante-sept ans, le Madrilène a encore des choses à dire…

Vuelta au Gallon qui a affiché de belles qualités de combativité.

Marco Leal a accueilli son novillo qui sortit en trombe a portagayola. Deux rencontres avec Sofiane, palitroques pour Christian Romero et Chico, applaudis les deux, puis brindis au ciel avant un départ arrodillado et plusieurs séries décidées et ajustées. Suite encimista avec un bicho qui répond bien aux cites. Entière puis descabello.

Autre vuelta pour ce novillo.

Saluts de Michel Gallon 

Juan Leal se distingua par véroniques, un puyazo de Sofiane, banderilles par Mehdi et David Romero, brindis à tonton Frédéric, deux cambios au centre. Le Gallon était noble, mais il baissa un peu en cours de route, Juan proposant assez rapidement un combat rapproché, « a camera lenta », dans un corte tremendiste par lequel il a maintenu l’intérêt, le tout étant conclu par demie.

Lalo de María se fit remarquer lors de sa réception capotera avant une pique poussée de Jean-Loup Aillet, des palos de Chico et Mehdi, puis un brindis à « Termite », longtemps au service de toreros, notamment Stéphane Meca. Début à genoux puis avec un autre novillo noble, mais manquant un peu de peps, Lalo exécuta un trasteo adapté lors d’échanges soignés, essuyant au passage une voltereta mais se reprenant bien, terminant par entière puis un coup de verdugo.

Joachim Cadenas était chargé de mettre un point final à la séance et il démarra en affichant une sacrée vaillance en allant se pointer au centre pour une réception a portagayola, exercice ô combien risqué à cet endroit. Un puyazo de Gabin, bon quite de l’as du crochet, bien Marco et Mehdi au second tercio, brindis à l’assistance avant deux cambios. Joachim fit preuve d’aguante et de décision, faisant fi d’un tampon puis concluant d’une entière trasera. Las, le novillo a été relevé puis tarda quelque peu à se coucher.

En définitive, à écouter les réactions des gens à la sortie, on peut affirmer que ce festival a été entretenu, tout le monde jouant le jeu. Une bien belle retirada pour Frédéric ! Enhorabuena a todos…

Paul Hermé torofiesta.com

JAEN, FEU D’ARTIFICE FINAL

Plaza de toros de Jaén. Dernière de la Feria de San Lucas. Plus de 3/4

Toros de Victorino Martínle 3ème ‘Paquito’, vuelta al ruedo.

DIEGO VENTURA, deux oreilles et une oreille

CURRO DÍAZ, deux oreilles et deux oreilles

EMILIO DE JUSTO, ovation après deux avis et deux oreilles

La San Lucas de Jaen clôt traditionnellement le temporada, cette coutume était tombée en désuétude et Jaen, malgré les dimensions de sa plaza, était quelque peu négligée et abandonnée par son public. La tarde d’hier lui a redonné son lustre, retransmise par plusieurs chaînes de télé, suivie par un public nombreux et passionné, elle aura été à la hauteur des espérances.

On le doit d’abord au lot remarquable amené par Victorino Martin emtipado, parfait dans sa présentation pour une plaza de cette envergure. Les deux Victorino réservés au cavalier ont suffisamment duré avec la mobilité nécessaire à l’art équestre, le lot de Curro Diaz sérieux et noble, celui de de De Justo plus âpre et complexe. Le toro de la corrida fut le 3ème, encasté, vibrant, brave; mais il ne méritait pas l’indulto demandé par le public et le président a bien fait de lui refuser.

Génie du rejoneo, Diego Ventura a montré l’ampleur de son talent qui allie à la fois une technique solide, une vraie sincérité et ces clins d’œil -un peu agaçants- mais désormais consusbtanciels à la discipline. On aura apprécié à son premier passage les sortes de « Bronce » et « Gudiana ». Le cavalier de La Puebla foudroya le premier au rejon de muerte mais ne tua le second qu’au troisième essai après une faena vistosa. Au totalo trois trophées… Diego met une broche de oro à sa temporada…

Grande après-midi de Curro Diaz l’enfant du pays, qui tomba sur le lot le plus agréable. Curro décidé, sut metter son expérience au service de son toreo esthétique qui fait sa marque. Il tua les deux fois sans s’engager de deux épée desprendida. Cela ne l’empêcha pas de faire un doublé à chacun de ses passages -excessif disons-le. Malgré cet avalnche de trophées, Curro a démontré une fois encore qu’il méritait mieux et plus que le rang qu’on lui octroie aujourd’hui. Sa carrière, marginale, aurait mérité un plus large écho mais il lui reste encore quelques années.

Bien dans un tout autre genre, Emilio de Justo spécialiste de la Maison Victorino où il a grandi en quelque sorte. On vit cet officio lors de son premier passage car l’opposant était de la meilleure cuvée de l’élevage : très exigeant et pesant sur le torero. Emilio aguanta avec courage et poder cette machine à répéter qui se retournait court et charchait l’homme sous la percale. Il prit rapidement le dessus sur l’adversaire le conduisant dans de belles séries bien conclues par le haut. Le public demanda l’indulto ce qui gêna l’ extremeño dans la suerte ultime et il ne l’occit qu’au cinquième essai. Il se contenta donc d’un salut très applaudi par les tendidos. Un ton en dessous lors de son second passage Emilio tua d’un pinchazo hondo et d’un descabello qui lui donna le droit de sortir en triomphe lui aussi.

P Vidal

Ureña et Galvan triomphent au festival de Chinchon

Plaza de toros de Chinchón, Madrid. Festival taurin.

Novillos, par ordre de lidia, de Cayetano Muñoz, José Vázquez, Domingo Hernández, Victoriano del Río, Ginés Bartolomé et Jandilla. 

JUAN MORA, oreille

Paco Ureña brindant à Juan Mora

PACO UREÑA, deux oreilles

DAVID GALVÁN, deux oreilles

ALEJANDRO MORA, ovation 

AITOR FERNÁNDEZ, vuelta al ruedo

ÁLVARO DE CHINCHÓN, ovation

Huéscar, Jaén – Festival taurin.

Novillos de Roque Jiménez.

Rafaelillo, deux oreilles et deux oreilles; 

Víctor Puerto, deux oreilles et ovation

Le novillero Víctor Rejas, oreille 

Fourques, France – Festival.

Photo Daniel Chicot

Novillos de Gallon. 

Frederic Leal, deux oreilles;

Uceda Leal, deux oreilles;

Marco Leal, deux oreilles et la queue;

Juan Leal, deux oreilles;

Lalo de María, deux oreilles

Joachim Cadenas, oreille. 

Fuente de Cantos, Badajoz – Festival.

Novillos de Guadajira, 2ème vuelta al ruedo.

Le rejoneador Adrián Venegas, deux oreilles et la queue

Diego Fera, deux oreilles et la queue;

Le novillero, Pablo Herrera, deux oreilles.

Ondara, Alicante – Festival.

Novillos de Lagunajanda et un eral de Sáncho Dávila.

Javier Vázquez, oreille; 

Manolo Carrión, deux oreilles 

Diego Urdiales, oreille; 

García Navarrete, vuelta al ruedo; 

Nek Romero, oreille

LAS VENTAS UNE HAUSSE DE 8% DE SPECTATEURS CETTE ANNEE

Le département de Communication de Plaza 1 a préparé le rapport statistique pour la saison 2024 avec des données de fréquentation qui placent la corrida à Las Ventas de Madrid comme le troisième lieu de fréquentation publique de la capitale, après le Bernabéu et le Metropolitano et l'un de ceux avec la plus forte fréquentation. en Espagne. La fréquentation des spectateurs aux 59 spectacles approche de plus en plus le million : 936 532 billets vendus.

Ces chiffres de ventes et de fréquentation représentent une croissance de 8% par rapport à la saison 2023. Le nombre d'abonnés à l'automne a dépassé la barre des dix-huit mille, avec un total d'abonnements tous types de 18.229. Les corridas suscitent un intérêt croissant, avec en moyenne 1 000 billets supplémentaires mis en vente pour chacune d'entre elles.

Du 24 mars au 12 octobre, Las Ventas a accueilli un total de 59 spectacles taurins : 38 corridas, 17 corridas et 4 corridas. Au total, 936.532 spectateurs ont fréquenté les arènes, soit une moyenne de 69% de capacité couverte et une augmentation du chiffre de fréquentation annuelle de 67.748 spectateurs par rapport aux données de la saison 2023 en 28 après-midi. Au total 15 après-midi où toutes les places étaient vendues et où était accroché le panneau "Pas de billets".

Courrier de la FSTF aux sénateurs

Fourques, samedi

Nîmes, deux conférences du Dr Jean-Yves Bauchu cette semaine…

Pour la première conférence au Centre Pablo Neruda, ce mercredi 16 octobre, Jean-Yves Bauchu évoquera sa carrière de chirurgien militaire, de chirurgien de guerre intervenant dans plusieurs conflits : guerre du golf, soutien au peuple kurde, etc…

Il évoquera ensuite son activité de chirurgien des Arènes.

Tout ceci pour reprendre l’interrogation formulée lors d’un colloque en 2002 qui posait la question: y a-t-il des analogies entre plaie par balle et plaie par corne de taureau ?

La seconde conférence prévue ce samedi 19 au foyer Albaric s’intéressera exclusivement à la tauromachie et tentera de démontrer à travers des écrits, des romans, des dessins, des tableaux, des films, qu’il existe des liens entre la tauromachie et la sexualité au sens large du terme…

MEJANES : « UN TORO POUR UN REVE D’ENFANT »

Présentée en amont dans la capitale, avec notamment, outre Marc Serrano, Yannis Ezziadi et Afida Turner, ce sera cette année la troisième édition à Méjanes…

« On va dire qu’avec un autre nom, mais dans le même esprit, il est né il y a plus de dix ans à Vauvert ! En fait, la première fois, je venais de connaitre les responsables de l’association La CLE qui m’avaient demandé de devenir parrain. Je leur ai donné mon accord, mais en leur demandant de me préciser ce que je pouvais leur apporter. Le lendemain, j’avais rendez-vous avec Philippe et Dominique Cuillé, je leur en ai parlé et l’idée de faire un festival était lancée…

Je leur ai fait part de mes préoccupations pour monter un tel projet et spontanément Philippe m’a dit qu’il ferait cadeau des six toros ! Le premier festival était alors né grâce à ce bel élan de solidarité de la part de cette ganadería, relayée ensuite par les autres catégories de professionnels…

Après, on est parti sur Samadet puis on est revenu dans le Sud-Est avec l’association « Un toro pour un Rêve d’Enfant. » Le nom de cette association provient des expériences des festivals précédents qui se faisaient ailleurs car les bénéfices permettaient à des enfants, comme c’était l’objectif, de pouvoir réaliser un rêve grâce notamment à la générosité de la ganadería qui a permis de se lancer dans ce projet, avant que d’autres ne suivent.

Après la période de Samadet, comme j’avais toujours le souvenir d’avoir vu très jeune des festivals à Méjanes, ce site m’a toujours plu et rappelé de bons souvenirs d’enfance. Pendant le Covid, j’avais rencontré Michèle Ricard qui m’avait dit que si un jour j’avais envie d’organiser un festival dans le coin, le site de Méjanes pouvait être à disposition. Je m’en suis souvenu, et un peu plus tard, après une discussion avec Michèle Ricard et la famille Guillot, l’idée allait se concrétiser. En effet, à partir de leur approbation, grâce à l’aide de tous, ça a été une belle réussite puisqu’en 2022 on a remis plus de 17.000 € et l’an dernier, on a réussi à passer la barre des 20.000 ! Une somme répartie équitablement entre les deux associations qui pour cette année seront les mêmes bénéficiaires.

On est donc reparti comme les fois précédentes, avec pour ce festival la chance que Claude Viallat accepte d’être parrain de cette journée. Il nous a fait cadeau de l’affiche, une peinture réalisée dans les années 80 qui n’avait jamais été publiée ! En outre, il a accepté de mettre quelques-unes de ses œuvres dans les arènes…

Quant au programme, il y aura le matin un petit bolsín taurin avec des élèves des écoles de Béziers, Arles, CFT, AFAP et Madrid (Yiyo), le triomphateur désigné par le public revenant l’après-midi pour lidier le dernier novillo. Il faut aussi souligner que le bétail est offert par divers éleveurs français, avec toutefois une précision concernant Jean-Marie Raymond, ganadero français dont le bétail se trouve en Espagne. Des complications pour le transport nous ont contraint à renoncer, mais il a tenu tout de même à s’impliquer. En définitive, le bétail proviendra de Valverde, Cuillé, Turquay, deux d’El Campo dont celui pour le rejón et un de Pagès-Mailhan. En ce qui concerne les toreros, les rejoneadors mexicains père et fille Cuauhtémoc et Ximena Alaya ouvriront les débats, puis par ordre d’ancienneté je sortirai suivi de Javier Cortés, Gómez del Pilar, Andy Younes et l’aspirant vainqueur du bolsín. »

Recueuilli par Paul Hermé torofiesta.com

Réservations au 06 59 90 44 15 ou sur 1toro1revedenfant@gmail.com.

Tarifs : festival 25 euros, bolsin 5 euros, journée complète avec repas 50 euros./

L’INDISPENSABLE TRANSMISSION

La bataille pour la transmission comme celle de la recherche d’un public nouveau est essentielle pour l’avenir de la corrida. Sans transmission pas de futur pour toute activité humaine quelle soit culturelle, sportive, sociale. Et ce n’est pas un hasard si nos ennemis les plus acharnés dont Samantha Cazabone du groupe sénatorial d’obédience Macroniste dirigé par Patriat -un chasseur prosélyte- veut interdire l’accès aux arènes au moins de 16 ans. Ils savent que c’est le début d’un processus qui aboutira à la disparition de la corrida. Ils le savent car, en effet, un apprentissage est nécessaire à toute compréhension et la transmission débute dès l’enfance, c’est vrai pour les valeurs portées par la corrida: le respect de l’animal, le courage, la loyauté -cela ne va pas de soi, on le voit tous le jours.

Je ne reviendrais pas sur toutes les objections morales ou psychologiques que l’on peut faire à ce projet qui a un objectif essentiellement politicien -en cherchant un sonsensus payant électoralement- mais qui se révèlera tragique pour la Tradition -la pratique artistique- que nous défendons. Il ne semble pas (hélas !) que les taurins dans leur ensemble, empêtrés souvent dans des querelles d’égos subalternes, aient saisi la gravité de cette nouvelle attaque plus pernicieuse que les précédentes et mortelle à terme. Un peu de hauteur de vue est nécessaire maintenant. Du passé faisons table rase comme dit la chanson : il est temps de se reprendre et de faire front contre ce qui est un péril existentiel.

PV

Voici deux éléments nouveaux dans le débat et une illustration concrète de cette nécessaire transmission: vous trouverez copie du courrier écrit et envoyé récemment par les 11 élèves du Centre de Tauromachie de Nîmes aux Sénateurs et Sénatrices du Gard et de l’Hérault ainsi qu’au Président du Sénat au sujet du projet d’interdiction des mineurs de moins de 16 ans aux corridas. Puis la lettre de l’abbé Tessier aumonier des arèes de Nîmes publiée par Torofiesta.


De Jacques Teissier, aumônier des Arènes de Nîmes, reçu par torofiesta.com , ce courrier adressé aux trois sénateurs du Gard particulièrement bien tourné ;

Monsieur/Madame le sénateur,

Ayant vu ma première corrida en famille à l’âge de 7 ans, et en compagnie des enfants des amis de mes parents, Monsieur Patriat pense forcément que nous en avons été gravement traumatisés. C’est sûrement la raison pour laquelle, à plus de 80 ans, je fréquente toujours les arènes…

La démarche constitue une véritable escroquerie intellectuelle, car rien ni aucune étude sérieuse et indépendante n’a été réalisée sur le sujet montrant qu’assister à une corrida avait une influence néfaste sur le comportement et le développement de l’enfant ; et si j’ai vu des enfants qui, après l’avoir vue, n’aimaient pas la corrida et ne sont plus allés en voir, je n’en ai JAMAIS vu de traumatisés. D’ailleurs, les opposants à la corrida ont toujours refusé la proposition de M. André Viard qu’une telle étude soit faite : elle n’aurait pas été à leur avantage !

Les motivations réelles de M. Patriat n’ont sans doute pas grand-chose à voir avec la corrida… Et ce n’est guère à l’honneur d’un politique digne de ce nom.

 J’espère que, aimant ou non la corrida, vous aurez à cœur de respecter la vérité des choses, la responsabilité éducative des familles envers leurs enfants et notre tradition culturelle locale.

Respectueusement,

 Jacques Teissier, Nîmes

Puerta Grande pour Julio Mendez à  Saint Sever avec un bon lot de El Palmeral

Après une riche semaine culturelle au cloître des Jacobins, conclue hier par une course landaise, la novillada non piquée marque la fin des festivités. Le cartel est particulièrement alléchant, avec le retour de la Ganadería El Palmeral après près de quarante ans d’absence dans cette arène. L’encaste peut offrir de belles surprises, mais peut aussi se montrer plus âpre.

L’encaste peut offrir de belles surprises, mais peut aussi se montrer plus âpre. Face à ce bétail, nous retrouverons Jesús Iglesias, triomphateur de l’Esparragal de Oro 2024, Julio Méndez, régulièrement vu dans diverses arènes du Sud-ouest et triomphateur de Dax, et enfin, Bruno Angosto, qui a fait ses débuts à Alès et s’est distingué dans le sud-ouest en remportant une oreille et le prix de l’ACOSO à Maurrin.

Fiche Technique

Président : Robert Desclaux

Musique Peña Al Violin

Météo Été  indien

Public : 1/4

Jesús Iglesias : Salut /  une oreille  prix de la Villa Mirasol  & Prix peña Jeune aficion 

Julio Méndez :  Silence / deux oreilles et vuelta Prix acoso 

Bruno Angosto : Salut / avis et Silence

Sous le soleil au cœur de la Gascogne, les becerros de la Ganadería El Palmeral surgissent du toril. La  présentation des beceros va crescendo, culminant avec le dernier exemplaire.

 Certains montrent des signes de faiblesse, et le quatrième se blesse lors d’un début de vuelta de campana. Cependant, nous avons pu observer le comportement caractéristique de cet encaste, qui a posé de réelles difficultés aux novilleros.         

Jesús Iglesias

Le premier becerro se montre quelque peu violent. Le novillero manque d’inspiration à la cape, et les  premières séries à droite manquent de temple. La musique démarre rapidement. Au centre de l’arène, il  exécute des naturelles plus abouties et sa seconde série à droite est mieux maîtrisée. La seconde épée est bien placée après un premier pinchazo.

Son second becerro se blesse lors d’une vuelta de campana. Bien que distrait, il montre une certaine  noblesse. El Santo pose une jolie paire de banderilles, applaudie par le public. Jesús Iglesias exécute des  séries à droite mihauteur. La faena du novillero gagne en profondeur. Une première épée atravesada et  une seconde caida  n’empêchent pas que le pañuelo blanc tombe.

Julio Mendez

Son premier becerro montre plus de fixité que le précédent, mais aussi plus de violence. Bruno Angosto exécute une jolie quite sur le becerro. Malgré un manque de sitio, le novillero réalise des faenas avec du temple et de la profondeur sur les naturelles. La mise à mort pose des difficultés avec un pinchazo et un bajonazo, pour finir avec le descabello. Le becerro est applaudi à l’arrastre.

Le second becerro exprime une grande noblesse et un galop agréable. Mathieu Guillon est salué pour sa pose de banderilles. Julio Mendez ne répète pas les erreurs du précédent. À droite et à gauche, l’émotion se dégage de la faena, accompagnée du concerto d’Aranjuez. Il termine par une série de Luquesina.

Bruno Angosto

Le novillero est déterminé en exécutant deux largas devant son premier becerro exigeant. Il s’applique dans l’exécution de ses véroniques et de ses faenas. Malgré sa volonté de bien faire, il est débordé. Surpris par la charge du becerro à l’épreuve de l’épée, il réussit à placer une belle estocade.

Son second toro est celui qui a le plus de trapío. Il commence sa faena au centre de l’arène, en le citant de loin, ce qui crée de l’émotion. Au fur et à mesure de la faena, la charge devient plus courte. Comme pour son premier becerro, il est débordé par l’exigence de l’animal. Sa seconde estocade manque de technique, car il ne baisse pas assez la muleta, ce qui le fait rater son épée, qui est atraversada. Il termine au descabello.

Le mayoral et l’éleveur Olivier Martin sont salué à la fin de la novillada

Le soleil se couche et le public sort ravi d’avoir assisté à un lot encasté et exigeant pour les novilleros.. Les discussions animées et les sourires sur les visages témoignent de l’émotion et de l’admiration ressenties tout au long de la soirée.

Photos Bertrand Caritey et Texte Nicolas Couffignal

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