Auteur/autrice : Pierre Vidal Page 3 sur 141

ALTERNATIVE À VENIR POUR CURRO DURAN


Curro Durán, le novillero d’Utrera en Andalousie, a une date pour son alternative. Il la prendra à Utrera, le 25 mai prochain. Le cartel officiel sera présenté le mercredi 24 avril (ce devrait être des Toros de Luis
Algarra et Talavante comme parrain et Pablo Aguado comme témoin). Déjà trentenaire, Durán a débuté en piquée en 2014 et sa carrière a bien eu du mal à décoller. C’est avec un bagage de 42 novilladas toréées qu’il va se présenter à son doctorat.

Boujan

Course Landaise: la Fédé crie victoire

Le Cid

Photo JY Blouin

La faena du Cid n’était pas parfaite, redonda, mais elle eut des accents de ce qu’il y a de meilleur dans la tauromachie éternelle : le temple, l’engagement et la simplicité. Il y eut entre le gaucher de Salteras –qui fit pour l’essentiel son travail à droite- et le premier toro de La Quinta une sorte d’accord remarquable. Sans tomber dans un anthropomorphisme à la mode Disney, il semblait que l’un et l’autre trouvaient dans cet affrontement un réel plaisir, que nous étions les témoins d’une rencontre plus que d’un combat et qu’entre ces deux pôles il y avait comme un lien amical. Visiblement le torero y prit plaisir. Seule la rigueur présidentielle l’a privé d’une double récompense que sans doute elle aurait cédée à d’autres plus en vue.

La réussite du Cid c’est celle de l’expérience, de la maturité qui relativise les exploits de la jeunesse. Dans cette époque où domine le jeunisme où l’on ne cesse de pourfendre la lourdeur du troisième âge son coût, son conservatisme, ses manières démodées, c’est un succès qui nous requinque quelque peu. Place aux jeunes certes mais ils ont encore à apprendre des anciens.

Le milieu taurin est injuste avec El Cid qui a encore tant à dire comme on l’a vu hier. Il n’a que peu d’opportunité –aucune en France où il connut pourtant la gloire- de montrer ce toreo puisé aux sources, cette économie de moyens, cette étonnante sincérité que d’aucun nomment -à juste titre- pureté. Revenir aux fondamentaux n’est-ce pas essentiel dans cette époque troublée ?

PV  

Madrid, dimanche: Mario Navas pour Manolo Vasquez

Mario Navas de Valladolid, qui a été vu à son avantage dimanche dernier à Las Ventas lors de la deuxième novillada d’avril, remplacera Manolo Vázquez le dimanche 21. Le torero sévillan ne pourra pas faire le paseíllo après sa blessure subie le 13 avril à Montoro.

Composition finale de la troisième novillada du mois d’avril à Las Ventas: Sergio Rodríguez, Mario Navas et Bruno Aloi, qui fera sa présentation. novillos de Los Chospes.

Dax

Palavas

Azpeitia avec Juan Ortega, Daniel Luque et Diego Urdiales

La Commission taurine d’Azpeitia a annoncé que Juan Ortega sera présent à San Ignacio pour la deuxième année consécutive. La Commission présidée par Joxin Iriarte a clôturé l’embauche de l’un des toreros du moment, l’un des grands noms de la Féria d’avril de Séville après les deux oreilles qu’il a coupées lundi dernier. Juan Ortega a fait sa présentation à la féria du Gipuzkoa l’année dernière et maintenant il se produira pour la deuxième fois dans un cycle où il a laissé une très bonne impression. Juan Ortega rejoint Daniel Luque qui fera un doublé à la San Ignacio et Diego Urdiales qui revient à Azpeitia après en être sorti en triomphe l’an dernier et cela après l’oreille coupée à La Maestranza.
La feria du Gipuzkoa suivie par de nombreux français aura lieu entre le 31 juillet et les 1er et 2 août; ganaderias de Murteira Grave, Ana Romero et Loreto Charro.

Juan Leal victime d’une pneumonie

Selon une information du site mundotoro.com , le torero français Juan Leal a été admis à l’hôpital Vithas Nisa de Séville à la suite d’une pneumonie. Après les premiers tests effectués, une condensation a pu être observée dans son poumon gauche. Après avoir effectué ces tests médicaux, Juan Leal a été admis après avoir passé un examen à la suite d’une première admission ces jours-ci. Nous lui souhaitons un prompt rétablissement.

Séville: le néant

Plaza de toros de La Real Maestranza de Caballería de Sevilla. Neuvième corrida de la Feria d’Avril 2024. Lleno de ‘No hay billetes’.

Toros de Jandilla et Vegahermosa(4º)

JOSÉ MARÍA MANZANARESovation et silence.

ALEJANDRO TALAVANTEsilence et silence. 

TOMÁS RUFOovation et ovation.

Près de deux heures trente d’ennui total pour la corrida la moins intéressante du cycle sévillan. Un lot bien dans le type, astifino, bas de caisse comme il sied sur les bords du Guadalquivir. Déplorable au moral, il se montra dans tous les tiers décasté, juste de force, impropre aux succès. On fera une exception pour le troisième enracé mais âpre qui a donné quelques satisfactions.

Face au néant difficile d’exister. Manzanares a vite plié les gaules dans les deux cas, abrégeant sans complexe ses travaux. Il tua de deux bonnes estocades A son crédit un quite spectaculaire à Manuel Jésus Ruiz le picador de Tomas Rufo lors de la lidia du troisième : l’alcantino sautant sur le cheval pour maintenir le cavalier, en passe de se faire désarçonner. Même si on va en “faire des caisses” avec ce geste spectaculaire, peu de chose par ailleurs et, pour tout dire, si on y ajoute son échec face au Juan Pedro c’est un passage à vide pour cette féria pour José Mari mais le Baratillo a pour lui les yeux de Chimène : il reviendra.

Plus inquiétant cette impuissance à triompher de Talavante, il est vrai mal servi ce mercredi. Les prestations d’Alejandro ne tiennent pas vraiment leurs promesses et les portes du succès lui semblent cadenassées; en tout cas là où ça compte -comme à Séville. Il fut ni bien ni mal face à deux adversaires qui ne valaient pas tripettes. Il montra sa déception par des gestes un peu déplacés; cette attitude irrespectueuse qu’il manifeste régulièrement, masquant ainsi une certaine aboulie. Il va lui falloir maintenant prouver que son retour méritait une attention particulière. Qu’apporte-t-il désormais? L’extremeño ne peut plus se la jouer facile. A son crédit (pour être juste) deux estoconazos.

« La jeunesse, c‘est la passion pour l‘inutile », disait Jean Giono et Tomas Rufo avec cette soif de gloire légitime a essayé de réveiller les tendidos face au troisième Jandilla qui montrait plus d’allant mais qui avait aussi un caractère rétif. La faena ira de menos à màs se terminant par une excellente série à droite. Il tua en deux fois et l’espoir (ténu) de récompense s’envola. Décidé, le toledano partit à puerta gayola au sixième mais l’affaire tourna court là encore, en raison de l’inanité de l’opposant.

Franchement: que de temps (et d’argent) perdu !

Pierre Vidal

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