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 LA TAUROMACIE COMPLETE DE FRANCISCO MONTES « PAQUIRO » REEDITEE

Le musée taurin Francisco MONTES «  PAQUIRO » de CHICLANA fête cette année ses vingt ans et à cette occasion la Mairie de la ville a décidé de rééditer l’ouvrage phare de son illustre fils, « PAQUIRO » le Napoléon de la tauromachie, a écrit là le texte fondateur de la tauromachie moderne, Il revenait à Guillermo BOTO, grand spécialiste de la tauromachie et du flamenco et de PAQUIRO en particulier, de rappeler l’importance ce grand torero qui se fit connaître dans tous le monde taurin, Lui qui s’était inspiré de l’uniforme des officiers français qu’il avait rencontré dans son enfance lors du siège de CADIX, pour créer le costume de lumière était responsable de la troisième invasion française en Andalousie, celle des intellectuels qui à la suite d’Alexandre DUMAS se précipitérent à la rencontre du plus grand torero de leur temps,

L’ouvrage lui même est le premier précis de tauromachie tant à pied qu’à cheval et la PAQUIRO entend la suerte de varas et non le rejoneo qui ne viendra que beaucoup plus tard tous les fondamentaux de la lidia tant au capote que le banderilles et la muleta sont abordées et toujours d’actualité, L’ouvrage est aussi le premier essai de règlement taurin,

L’édition proposée aujourd’hui , préfacée par Jose Maria ROMAN, Alcade de Chiclana, est un ouvrage relié de grande qualité illustré de dessins originaux de Jose-Luis DIAZ DE LA TORRE,

Il sera bientôt à la disposition du public au Museo Municipal Francisco Montes Paquiro de Chiclana,

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Présentation de l’ouvrage par Guillaume Boto (Ph. JD)

Méjanes: Festival solidaire entretenu, avec la palme pour Carlos Olsina et Nino…


Méjanes dimanche. Toros de différents élevages, dans l’ordre de sortie : Pagès-Mailhan, Cuillé, San Sebastian, Tardieu frères, Jalabert, Curé de Valverde et El Campo.

Stéphane Fernandez Meca : oreille.
Marc Serrano : oreille.
Maxime Solera : oreille.
Carlos Olsina : deux oreilles.
Lalo de María : silence.
Nino Julián : deux oreilles.
Marcos Adame : oreille.
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Alguacilas : Claire Durand et la benjamine Romy Heyral…Beau temps pour la saison, un peu frisquet toutefois sur la fin. Un bon millier de personnes.

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A l’issue du paseo, interventions au micro de Yannis Ezziadi puis Philippe Caubère pour souligner notamment l’importance des actions menées à Paris et rappeler les valeurs de la tauromachie… Marseillaise puis Coupo Santo en suivant.phc22k
Philippe Caubère

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Stéphane Fernandez Meca a ouvert la séance avec un exemplaire de Pagès-Mailhan face auquel il brilla au capote, notamment « por colleras » avec successivement Patrick Varin puis Richard Milian.

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Avec Patrick Varin


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Avec Richard Milian. Après deux rencontres avec Gabin, brindis au public d’un trasteo méritoire attestant que le Nîmois n’avait pas perdu la main ! Entière.

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Quelle émotion de le voir ensuite aller chercher son petit-fils Lucas, âgé seulement de deux ans, pour lui faire partager sa vuelta !!
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Marc Serrano prit ensuite un sérieux Cuillé qui prit une pique administrée par Patrick Alarcon suivie d’un quite por colleras avec Morenito d’Arles.
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Banderilles avec Christian Romero et Morenito, puis brindis à Philippe Caubère d’une faena qui lui valut un trophée après s’être arrimé pour résoudre les difficultés. Un quart puis descabello.

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Maxime Solera combattit un San Sebastian (Vangelisti) qui s’est employé au capote. Une brève rencontre avec Jean-Loup Aillet puis quite por colleras avec Richard Milian, décidément la suerte du jour !

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Il banderilla ensuite aux côtés de Frédéric et Chico Leal puis brinda à Marc Serrano une faena soutenue comprenant de bons mouvements sur les deux rives. Entière.
 
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Carlos Olsina, déjà vu en verve la veille dans son fief biterrois, a confirmé une nouvelle fois la bonne impression laissée en s’imposant face à un Tardieu exigeant qu’il ne fallait pas prendre à la légère. Charles a exposé des arguments techniques, mais aussi artistiques, qui lui ont permis de récolter deux esgourdes après entière tombée.

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Lalo de María a lui aussi étalé une torería allurée et après un puyazo poussé avec Sofiane juché sur le cheval, il s’est évertué à toréer un opposant qui ne s’en laissait pas conter. Faena sérieuse, hélas gâchée par le maniement trop inefficace des aciers, en particulier le descabello. Dommage

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Nino a été tel qu’en lui-même, à savoir un novillero toujours dispo pour proposer une tauromachie à la fois allègre et dynamique qui a porté sur les étagères. Après une pique de Gabin puis des banderilles avec Thomas Ubeda, sa faena a été marquée par l’enthousiasme, certes, mais avec en prime de solides arguments techniques, le tout lui valant deux trophées après entière trasera au second coup.

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Marcos Adame a clôturé la longue séance (3h30) pour avoir gagné sa place lors du vote du public lors du Bolsín matinal. Elève de l’école taurine de Catalunya, il a étalé sous les projecteurs ses bonnes dispositions face à un El Campo, sans se démonter après un sévère accrochage. Plusieurs détails dans une gestuelle agréable à suivre ont justifié le choix des aficionados, le jeune Catalan empochant la dernière oreille de ce festival somme toute entretenu.

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Cantaora pour soutenir Nino…Précision importante, cette journée de la solidarité ira financièrement par moitié au service pédiatrie de l’hôpital d’Arles et au dispositif éducation Les Capitelles de Nîmes… Dos orejas y rabo pour tous ceux qui d’une manière ou d’une autre ont contribué au succès de cette manifestation !!!
Paul Hermé http://torofiesta.com

Béziers : Deux oreilles pour Carlos Olsina et Christian Parejo pour « La Ultima »



…Beau temps avec un peu de vent. 1/5 d’arène. Novillos par ordre de sortie de Garcigrande, Raphael Chaubet (2) et Gallon frères. Président : Pascal Lopez.

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Jesulín de Ubrique : vuelta.Medhi Savalli : oreille.Carlos Olsina : deux oreilles.Christian Parejo : deux oreilles. 
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Jesulín de Ubrique a fait grimper l’applaudimètre lors de son ouverture de la séance face à un Garcigrande distrait de salida, mais qui à la muleta, après un brindis à l’assistance, a permis au maestro de réaliser plusieurs échanges templés, au son de Nerva. La faena, au demeurant agréable, sans que l’on retrouve toutefois le Jesulín parfois fantaisiste et même endiablé des années 90, aurait pu être mieux primée sans une conclusion en deux pinchazos. ms23rc

Medhi Savalli a reçu son Chaubet par larga de rodillas au fil des planches, manifestant un enthousiasme que l’on a retrouvé un peu plus tard palos en mains, ce qui lui vaudra une sympathique ovation.
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Brindis à Mme Anita Belay dont le mari Michel est décédé il y a peu. Bel hommage envers une famille qui s’est longtemps occupée des aspirants de l’école arlésienne… Medhi s’employa par la suite à étaler ses ganas lors de plusieurs échanges méritoires avant d’en finir par épée tombée.co23rc

Carlos Olsina s’est distingué au capote avant de brinder sa faena à Jesulín. Excellent début d’un trasteo qui transmit, le protégé de Swan Soto soignant le geste surtout sur l’aile droite, l’autre s’avérant bien moins fréquentable. Redondos supérieurs avant une bonne conclusion par entière. Décidément, le Plateau de Valras aura bien réussi à Charles cette année !cp23gal
Christian Parejo ferma la marche avec un exemplaire des frères Gallon qui remata aux planches et avec lequel, après avoir brindé à son tour à Jesulín, il exécuta quelques échanges de bon goût avant de subir une spectaculaire voltereta, apparemment sans mal puisqu’il continua comme si de rien n’était. Après entière, il récolta lui aussi deux trophées, sortant par la suite à pieds aux côtés de son compañero Carlos sous l’ovation de clôture de cette « Ultima »… Olé !!!Merci et bravo à eux aussi…
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En matinée, le tentadero de trois vaches de Fernay à charge notamment d’Antonio Manuel Punta, Erick Cortés, Luis Torres, Marc Serrano, Manuel Escribano, Clovis, Cayetano Ortiz, Solalito, Esteban et Ponce de Leon, s’est déroulé par beau temps avec un intérêt toujours soutenu. Un bon bétail et des toreros visiblement motivés et appliqués.
Nous y reviendrons lundi…
Paul Hermé torofiesta.com

Mont-de-Marsan, recours rejeté un autre en préparation

France Bleue Gascogne fait le point sur la gestion à venir des arènes de Mont de Marsan. Voici l’article très complet de Renaud Biondi-Maugey https://www.francebleu.fr/les-equipes/renaud-biondi-maugey

“Le tribunal administratif de Pau a rejeté le recours déposé le 9 octobre par Thierry Cazaubon, dans l’affaire du marché de l’organisation des spectacles tauromachiques des arènes de Mont-de-Marsan, apprend ce vendredi 20 octobre France Bleu Gascogne. C’est une victoire pour la ville de Mont-de-Marsan, qui assure que ce marché a été attribué au terme d’une procédure faite “dans les règles, conformément aux dispositions du Code de la commande publique“. Début octobre, la ville avait en effet désigné le duo Jean-Baptiste Jalabert et Alain Lartigue vainqueurs de l’appel d’offres, les reconduisant à la tête de l’organisation des corridas de Mont-de-Marsan, un marché qu’ils détiennent depuis 2019.

Thierry Cazaubon, candidat malheureux, conteste ce choix. Il dénonce des “arrangements” entre la ville et Jean-Baptiste Jalabert pour biaiser ce marché, estimant que tout était ” joué d’avance”. Il avait donc déposé le 9 octobre un référé précontractuel devant le tribunal administratif de Pau pour tenter d’obtenir la suspension de l’attribution de ce marché.

Selon l’avocat de Thierry Cazaubon, c’est sur une question de forme, et non pas de fond, que ce recours a été rejeté. Lorsque Thierry Cazaubon a saisi la justice, le 9 octobre, il pensait en effet que le contrat entre la ville et le duo Jalabert / Lartigue n’avait pas encore été signé. Le candidat malheureux demandait donc la suspension de toute signature. Or, lors de l’audience le 18 octobre, le tribunal administratif de Pau a constaté que la signature du contrat avait été faite le 6 octobre, soit avant que le recours soit dépensé. La demande a donc été jugée irrecevable.

Cela ne change rien au fond, selon l’avocat de Thierry Cazaubon. Il estime toujours que la procédure d’attribution de ce marché a été “irrégulière” et qu’un “un faisceau d’indices peut laisser présager l’existence d’un délit de favoritisme“. Il assure qu’il déposera un nouveau recours, dans les semaines à venir, devant le tribunal administratif de Pau.

Réaction de Charles Dayot

Joint par France Bleu Gascogne, le maire de Mont-de-Marsan, Charles Dayot se félicite de la décision du tribunal administratif de Pau et défend à nouveau le choix du duo Jalabert / Lartigue. La candidate de Thierry Cazaubon était “clairement sous-dimensionnée” soutient Charles Dayot, estimant que la ville de Mont-de-Marsan, avec des arènes de première catégorie, ne pouvait pas se permettre d’attribuer le marché à un “prestataire peut-être un peu inconnu et sans expérience“. Charles Dayot met en avant également la réputation de Thierry Cazaubon, qu’il juge mauvaise. “”Il s’avère que monsieur Cazaubon n’est pas toujours à jour ou pas toujours respectueux des usages et des conventions collectives” assure l’élu, évoquant des “irrégularités sur des versements de salaire ou de cotisations sociales“. La ville de Mont-de-Marsan ne pouvait donc pas, conclut Charles Dayot, confier un tel marché à Thierry Cazaubon.”

XXIIIéme remise de prix taurins au PUERTO DE SANTA MARIA

La Pena Jose Luis GALLOSO remettait hier sir ses prix pour la mini féria du mois d’août au PUERTO DE SANTA MARIA, une féria dont nous avons déjà pu dire qu’elle avait été nettement moins brillante que celle de l’an passé.

Daniel Crespo recevant son prix (photo Marciano Brena Galan

Le prix principal, le trophée PLAZA REAL, a été à juste tire remis à Daniel CRESPO pour son œuvre le 5 Août devant les toros de Nunez del CUVILLO aux quel il coupa trois oreilles, Ce fut l’occasion de revoir cette grande faena qui restera dans les mémoires, Daniel CRESPO est un torero oublié par les empresas et pourtant chaque fois qu’on lui donne l’occasion de s’exprimer il démontre la sûreté de son toreo et ses qualités artistiques, comme ce fut par exemple le cas l’an dernier à Bayonne devant le seul toro qu’il eut le plaisir de toréer de toute la saison cette année il a torée deux corridas au au Puerto les cinq et six août et il sort deux fois en triomphe coupant cinq oreilles,

Autre récompensé, le jeune novillero sans picadors sévillan Javier ZULUETA qui au Puerto comme dans les 33 novilladas qu’il a torées cette année, a démontré son savoir faire,

A part cela pas de prix pour les toros ni pour les novilleros avec chevaux, Par contre les représentant de la Junta de Andalucia, Mercedes COLOMBO déléguée du gouvernement et Anna MESTRE première vice présidente du parlement andalou on rappelé l’engagement de la Junta en faveur de la tauromachie et l’avancée des travaux sur le nouveaux règlement taurin andalou qui pourrait servir de modèle à un règlement national.

Jean Dupin

Festival de fin de temporada à Séville: Sans toro pas de corrida

Plaza de toros Real Maestranza de Caballería de Sevilla. Festival taurin au bénfice de la obra social de la Hermandad del Rocío de Triana y la Fundación Alalá. Lleno de ‘No hay billetes’.

Reses de Fermín Bohórquez (1º et 6º), El Pilar (2º et 5º), Garcigrande (3º), Domingo Hernández (4º) et Santiago Domecq (7º). 

• FERMÍN BOHÓRQUEZ, oreille. 

• JOSÉ MARÍA MANZANARES, ovation

• ALEJANDRO TALAVANTE, orille et forte pétition de la seconde. 

• BORJA JIMÉNEZ, oreille.

• PABLO AGUADO, ovation.

• ALFONSO CADAVAL, ovation.

• Le novillero MARISCAL RUIZ, oreille après avis.

Sans toro pas de corrida c’est malheureusement l’antienne que que nous avons répétée tout au long de cette saison ou le bétail a beaucoup failli et la dernière de SEVILLE n’aura pas dénoté,

Firmin BOHORQUEZ pour son grand retour à Cheval s’est certainement réservé l’un des novillos les pus utilisables de la soirée pour nous gratifier d’une démonstration de rejonéo à l’ancienne, Trois chevaux lui on suffi pour toréer son cheval de paseo fut aussi son cheval de salida qu’il fit en toréant beaucoup déplaçant bien le novillo avant de clouer un bon rejon, Un second cheval pour poser trois paire de banderilles à deux mains replaçant lui même l’animal avec beaucoup de sureté, enfin un dernier cheval pour clouer une paire de courtes et un rejon de mort laissant le toro mort sin puntilla,

Pas d’esbroufe pas de haute école loin du toro mais de la tauromachie à cheval sobre efficace muy campera qui lui vaudra de couper la première oreille de la soirée,

MANZANARES hérite d’un exemplaire du PILAR mal présenté et inintéressant, il essaya bien de lui administrer son toreo mais le quadrupède s’éteignit vite et comme il tua mal (trois descabellos une entière dans les côtes et un descabellos, on eut pu penser que le silence qui suivit la mise à mort aurait suffi mais le public sévillan est bon enfant et lui offrit une ovation,

On pensait avoir vu le plus mauvais avec le PILAR MAIS LE GARCIGRANDE qui suivit fut pire, Un manso de gala qui ne pensait qu’à une chose la porte du toril, TALAVANTE put cependant lui donner un bon quite par delantales entre les deux simulacre de pique, A la muleta il utilisa ingénieusement la quérencia pour distribuer au vol quelques séries à droite et gauche de bonne facture avant de tomber dans un trémendisme pour ma part de mauvais goût , mais qui porta sur le public, L’épée quoique tombée fut efficace et lui valut une oreille,

Boja JIMENEZ est l’homme en forme du moment après sa sortie en triomphe de MADRID, il n’allait pas s’en laisser compter par un DOMINGO HERNANDEZ à peine moins mauvais que son petit cousin sorti avant lui, Il s’imposa d’entrée par des doblones très bas qui captivèrent l’attention de l’animal puis deux bonnes séries bien liées à droit la troisième fut conclue d’un changement de main infini,le bord gauche était moins bon mais la fin de faena par manoletinas releva le niveau, Borja a littéralement inventé une faena à un novillo qui au demeurant n’en avait pas, L’épée est tendida mais suffisante, la pétition est majuscule mais la présidence n’accordera qu’une oreille gardant la sienne au chaud,

Pablo AGUADO n’a pas de chance, On pensait avoir vu le plus mauvais avec les toros précédent mais non le pire restait a à venir un exemplaire du PILAR plus manso on ne fait pas pas ou peu piqué, banderillé avec difficulté, il s’accule d’entrée aux planches et n’en sortira plus et pour tout arranger il décide de se coucheril n’y a rien à en tirer Pablo abrège au fil des planches et gagne une ovation,

En sixième place sort un deuxième BOHORQUEZ qui si il est bien présenté de corps, dispose d’une armure plus que commode quand au fond, il n’a rien mansito et faible , Il ne laissera rien dans le capote d’Alfonso CADAVAL Qui brinde à ses parents A la muleta les charges sont très courtes et ne permettent pas un bon toreo, Il n’y a aucune émotion et aucune transmission, L’estocade sera le meilleur et vaut à CADAVAL une cordiale ovation,

Mariscal Ruiz sort d’un bon triomphe à Las VENTAS on sent bien que le jeune novillero a à cœur de bien faire face à un novillo de Santiago DOMECQ qui sort avec une certaine ardeur Le jeune homme banderille et enflamme les tendidos dans le deuxième tiers même si à mon goût il pose très en arrière, Il tente une faena templée mais le toro se retient raccourcit la charge et finit par s’éteindre, la mise à mort en deux temps lui permet toutefois de couper une oreille certainement celle de la délivrance pour un public en manque de triomphe,  

Jean Dupin

Pourquoi  Isaac Fonseca n’a-t-il pas reçu une oreille jeudi à Madrid ?

Deux faenas extrêmement engagées, une présence  en piste qui a ému les 22300 spectateurs, un brindis à l’Infante présente en barrera pour le jour de la Hispanidad dans lequel le jeune matador mexicain , tout sourire, remercie la couronne d’Espagne pour son soutien à la corrida, une détermination, un courage et un engagement sans nom, au péril de sa vie, et au bout de tout cela, malgré l’émotion, le danger absolu et un défi incroyable à la mort qui rôde, une pétition d oreille minoritaire certes , mais  un retentissement  énorme dans le public, malgré tout cela, comme s’il ne n’était rien passé, Madrid a maltraité ce torero.

 Pourquoi ? Les épées ? un peu trop ceci ou cela alors que les oreilles tombent pour des estocades traseras ou des presque bajonazos pour d’autres ?

La réponse est simple : Madrid ne reconnait que très exceptionnellement les œuvres des latino-américains.  Ce fut le cas souvent dans un passé récent, et on est presque gênés de rappeler le mot méprisant d’Antonio Ordoñez à un des frères Giron dans les années 50 : « Mira como se torea, Indio ! »( Regarde comment on torée, Indien !).

J’ajoute qu’en tauromachie comme en chant lyrique, le minimalisme , ou l’absence de voix, de coffre, de présence, priment aujourdhui, nouvelle forme d’esthétique un peu coincée sous prétexte de profondeur. La tauromachie populaire, les grands élans de l’âme, comme les grands airs verdiens ou pucciniens relèvent de toreros ou de chanteurs « couillus » à ‘grosses voix’, qui font vibrer les murs ou les gradins et se passent d’amplificateurs. La récitation molle d’un répertoire classique par un torero vieillissant qui n’invente plus rien et n’a donc plus rien à dire… cela m’ennuie.

La formidable joie d’aller au contact d’un toro brave comme nous le montrent tous les jours des ADAME, ROCA REY, SERGIO FLORES,ISAAC FONSECA, est à mes yeux la justification première de cet art archaïque et superbe qu’est la corrida.

Jean François Nevière.

Saragosse: entrega de Borja Jimenez volé par la présidence

Saragosse. Jeudi. Coso de la Misericordia. Septième de la Feria del Pilar. Dia del Pilar, corrida Goyesque.  1/2 arène.

Toros de Palha. 

Sánchez Vara: Ovation et saluts et ovations et saluts et silence pour celui tué pour Antonio Chacon.

Octavio Chacón: Ovation et sasluts après avis et blessure entrant a matar.

Borja Jiménez: Vuelta al ruedo aorsè une pétition maloritaire et bronca au president et vuelta al ruedo.

Detalles:

El varilarguero Alberto Sandoval a été ovationné au sixième. 

Saluèrent aux banderilles Perico et José Barrero au sixième.

Corrida de Palha très bien présentée, harmonieuse, bien armée avec du trapio. Elle fera le job au cheval deux toros se distinguant dans ce tiers: le second et le sixième. Par la suite les portugais ne tinrent pas leurs promesses sauf le second et le troisième, nobles tous les deux; les autres s’avérèrent “resrevon”, avec du genio, sur la défensive et ne se livrant pas.

Sanchez Vara accueillit le premier à puerta gayola. Il fut l’auteur de deux excellents tiers de banderilles posées dans le berceau très engagées. Par la suite il fit preuve de son officio habituel et tua bien. Il y eut une faible pétition à son premier passage. Grand chef de lidia il veilla à ce que tout se passe dans les règles.

Terne Octavio Chacon qui ne profita pas véritablement de la bonté du second, malgré quelques courts moments stylés. Le courageux gaditano un peut atoreado en cette fin de temporada fut pris par le cinquième alors qu’il allait chercher l’épée. Il avait été averti auparavant et malgré sa blessure il insista pour tuer l’animal en piste ce qu’il ne put faire. Il dut laisser le travail à Sanchez Vara.

Entrega de Borja Jimenez très attendu au coso de la calle Pignatelli qui emballa les tendidos,par ses allures juvéniles et par son engagement. Il ne put réussir à construire des trasteos complets et cohérents en raison de la difficile opposition mais sa décision emporta l’adhésion du public qui pétitionna largement en sa faveur. Le président refusa au jeune homme la récompense méritée; sans raison (et contrairement au règlement) si ce n’est sa propre incompétence et son protagonisme: cela s’appelle du vol.

Pierre Vidal

Madrid, Corrida de la Hispanidad

Las Ventas, Madrid jeudi 12 octobre ;Toros de Garcigrande, Toros de Cortes, Victoriano del Rio. Tous grands, très armés, entre 541et 610 kg, 4 agés de 5ans révolus, deux de 4ans.

Pour Manuel Jésus « El Cid » bleu ciel d’Andalousie et or :Palmas et Silence après avis.

Alejandro Talavante, tabac brun et or,Silence et Salut au tiers après avis.

Isaac Fonseca, Champagne et or : Grande ovation après avis et Grande ovation après avis avec pétition..

Le Cid a toujours une bonne main gauche, son air entre sourire et sérieux  qui le fait parfois ressembler à un  chef de rang de bonne brasserie.  On a vu ce soir ce qu’il sait toujours faire devant des  toros  grands mais sans jamais nous enthousiasmer, à cause des toros dont il a hérité , peut-être, mais aussi à cause d’un manque d’engagement ou d’un excès de prudence.  Les deux toros qu’il a eu à combattre étaient pour le premier un énorme bestiau de 610 kg noir  de 5ans, sifflé dans le premier tercio parce qu’il s’agenouillait avant la pique, en manso.  A la muleta on eut droit à un molinete suivi de deux pechos élégants et templés. Puis à gauche deux séries impeccables dans le style de la maison  malheureusement suivies d’une  entière trasera . Pour le second,un Victoriano del Rio noir, fin et noble mais un brin distrait, Le Cid donne de jolies passes droitières  et plus belles  encore à gauche.   Le toro n’a pas grand-chose dans le coffre et très habilement Le Cid va terminer sa faena de muleta par trois passes à droite enchainées par trois passes à gauche.

Epée verticale qui tarde… Avis, deux descabellos, sifflets, SILENCE.

Le torero d’Extremadure   revient auréolé de son petit triomphe Valencien et semble décidé à amplifier le mouvement.

Premier toro, un Garcigrande de 595 kg, 5ans, fait celui qui ne voit pas le cheval, en vrai manso qu’il est.  D’ailleurs il s’emploie fort peu dans le capote de Talavante.  Isaac Fonseca va au quite  et donne trois chicuelinas excellentes à ce grand  cornu. Noble , ce toro l’est assurément, mais parado par moments, irrégulier, et Talavante sait en tirer parti par le bas sur la corne droite , mais à gauche c’est impossible.  Le public siffle, une épée basse, sifflets.

 Toro sifflé à l’arrastre  et pour le matador : SILENCE.

Le deuxième adversaire du torero de Badajoz est un Victoriano del Rio de 551 kgs, très sérieux, veleto astifino, cornes jusqu’ au ciel. Deux puyazos après un bon début  par veronicas.

Le vainqueur mexicain de la copa Chenel, Isaac Fonseca ne se fait pas prier pour aller délivrer un quite  très engagé par espaldinas.

Belles banderilles de Miguel Murillo.

Brindis au public, cite aux medios, le toro ne part pas le matador se rapproche et offre deux statuaires , deux doblones et deux trincheras en suivant, ça a de la gueule on se prend à espérer. Mais le toro manque de force et ne pourront s’ensuivre que trois courtes mais belles séries finales.

Un avis retentit, le toro est difficile à cadrer près des planches où l’épée de Talavante   est concluante.

Ovation et pétition minoritaire : Salut au tiers.

ISAAC FONSECA

Isaac Fonseca remplit totalement son rôle,et les deux vieux qui partagent l’affiche , malgré leur bonnes manières ne nous ont à aucun moment donné l’émotion du jeune mexicain.  A son premier un toro de Cortès bas  et arm » fonce sur le torero qui le reçoit à genoux, la cape s’envole, et relevé , Isaac nous montre une belle demie. Comme les deux « vieux » ne vont pas au quite( !!) c’est le jeune matador lui-même qui y va : Impressionnantes saltilleras( passe qui ressemble à la gaonera mais dont l’origine est née des mains d’Armillita, on reste au Mexique !Tête imposante, cornes très ouvertes et fines, on commence à se réveiller, reconnaissons que la fraicheur de ce trompe la mort ade quoi séduire. Un brindis de catégorie à l’Infante Elena en barrera et la corrida commence : cite de très loin, ligado templado  les gestes sont magnifiques .

A gauche Isaac est au meilleur niveau, acceptant tous les risques. Tout s’enchaine et le public vibre et crie des olé mêlés d’effroi. La fin  se fait par 6 Bernadinas provocantes, une épée entière mais basse qui lui fait perdre l’oreille, petite pétition et OVATION.

Le dernier toro, un gros colorado œil de perdrix de Victoriano del Rio est reçu à genoux puis à peine relevé le matador le cite pour trois chicuelinas.  Brindis au public , qui applaudit à tout rompre, mais la manière dont Fonseca enroule les passes tout près du corps me fait peur, on devine la volonté de triomphe dans toutes les attitudes de l’aztèque. J’avoue adorer l’entrega, courageuse au suprême, et l’inévitable finit par se produire : le torero est pris sous la cuisse gauche envoyé en l’air repris sous son gilet et traîné , la corne le cherche  on voit le visage ensanglanté du matador entre les cornes du toro , dont le sang recouvre une grande partie du costume de lumière.   Frayeur d’autant plus ancrée dans la mémoire que le jeune diestro sourit en se relevant pour reprendre la faena où il l’a laissée, à genoux et ça repart, sans peur sans remords sans erreur, aguantant comme un fou !

Epée, Avis, pétition pas tout à fait majoritaire, mais soyez certains que le souvenir qu’on gardera de cette corrida de la Hispanidad, c’est Isaac Fonseca  avec ses deux toros.

Jean François Nevière

Valence: Alejandro Peñaranda en triomphe

Valence. Troisième et dernière de la Feria de la Comunidad. Un tiers.

Novillos de Julio de la Puerta.

MIGUEL SENENT ‘MIGUELITO’, silence et ovation. 

ALEJANDRO PEÑARANDA, oreille et pétition de la seconde et deux oreilles. 

MARCOS DEL RINCÓN, ovation et silence. 

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