
Cordoue – Novillada mixte. Un tiers.
Novillos de Hermanos Collado Ruiz (1º et 5) et El Cotillo (2º y 4º) et erales de Enrique Ponce
Fuentes Bocanegra, vuelta al ruedo et ovation;
Javier Zulueta, oreille et deux oreilles;
Le novillero sans picadors Manuel Quintana, oreille et deux oreilles.
Une novillada mixte avec l’éventail des toreros de ces niveaux ( deux avec picadors, Bocanegra et Zulueta, et Quintero en non piquée) plus trois élevages différents. Des novillos de Collado Ruiz (1 et 5) très bons, même si le 1er a accusé avec les près de 40kg de surcharge pondérale par rapport aux trois autres. On peut d’ailleurs se demander si 500kg pour un novillo de 3 ans et 4 mois ce n’est pas trop… c’est un autre débat. 2 et 4 d’El Cotillo plus moyens mais avec de la mobilité, même si le 2e avait du mal à terminer les passes. 2 erales d’Enrique Ponce.
Les trois toreros faisaient leur présentation ici.
Zulueta, apodéré par l’impresario de Séville, est dans une trajectoire de piste aux étoiles que ses qualités artistiques méritent. Il a fait tout l’étalage de ses capacités et de l’étendue de son registre. Il a résolu avec facilité les difficultés du 2e pour l’amener à se livrer et a réalisé au 5e une faena variée de bon goût. Deux entières bien portées. 1 et 2 oreilles.
Bocanegra n’a certainement pas eu les mêmes opportunités de formation. Il a fait montre de sa bonne volonté mais n’a évidemment pas le même bagage. Il tarde à s’accoupler avec le 1er et deux derechazos profonds n’arrivent qu’en fin de faena. Une demie épée en biais ne lui permet qu’une vuelta malgré le soutien de ses concitoyens. Avec le 4e, il voit rapidement la bonne corne gauche pour deux séries de belle facture. Malgré que le novillo ait baissé de ton, il veut y revenir exploiter le filon. S’en suit un final brouillon et accroché. De multiples descabellos ne lui permettent qu’un timide salut.
Les erales de Ponce ont du jeu. Quintero montre tout son temple avec le 3e, en particulier dès la première tanda de véroniques. Une prolongation inutile de la faena, le mal du siècle, fait baisser l’engouement. Entière et oreille. Il ne répètera pas la même erreur au 6e. Son amplitude de geste lui permet permet une faena marquée par la profondeur. Entière et deux oreilles. Même si le chemin est encore long, voilà une belle promesse pour l’avenir.
Michel Naudy