Plaza de toros de Las Ventas (Madrid). Trézième de la Feria de San Isidro. Lleno de ‘No hay billetes’.

Toros de Victoriano del Río.

• EMILIO DE JUSTO, silence après avis et oreille. 

• ROCA REY, silence et silence après avis. 

 TOMÁS RUFO, silence après avis et vuelta al ruedo. 

Ce devait être une après-midi de triomphe pour ces trois jeunes hommes, courageux et déterminés : les taureaux de Victoriano del Rio, musculeux, aux cornes redoutables, ont eu un comportement bien inégal. Les toreros devront aussi réviser l’art de la mise à mort ( notamment Emilio de Justo et Tomas Rufo). Bref, si les combats furent passionnants, chacun resta sur sa faim.
Emilio de Justo, montra dans une faena classique son pouvoir de domination sur un animal brave, noble mais rude dans sa charge. Hélas : 2 pinchazos, un quart d’épée, et une demie et l’affaire n’était plus dans le sac. Silence.
Le deuxième d’ Emilio de Justo, le dénommé Bocinero, incertain au cheval, succomba à la volonté de fer du torero : celui-ci plaça parfaitement sa main sur le bâton de la muleta. Comme il avait les pieds bien plantés sur le sable, il abandonna ainsi toute tension, ce qui provoqua des moments très inspirés, artistiques qui firent
rugir le public. Une entière. Une oreille.
Andrès Roca Rey qui brilla dans divers quites ne pût que gérer les affaires courantes avec « Impuesto », peu brave, violent parfois. Il abrégea la faena. Une entière un peu à gauche. Silence.
On attendait beaucoup d’Amante, qui galopait avec entrain.Trop d’entrain puisqu’il ila direct sur le cheval et sans doute y laissa ses forces. Le travail de Roca Rey, toujours volontaire, se résuma à mener une lidia sérieuse mais sans âme, faute de combattant. Pinchazo. Estocade entière. Un avis.
Tomas Rufo opta pour une entame de faena spectaculaire : à genoux devant Bisonte, il souleva l’enthousiasme du public et imposa par la suite un rythme régulier, bien cadencé à ce taureau noble. Les échecs successifs à l’épée le privèrent d’un trophée.
Cependant, le dernier taureau , Alarbadero, qui avait de grandes qualités, permit à Tomas Rufo de montrer sa maîtrise, ses qualités, courage et détermination : ce fut un feu d’artifice de muletazos et naturelles.
Et là, l’aficionado prend sa tête entre ses mains : misère ! Un fiasco à la mise à mort.

HUGO SOUVILLE