La San Firmin, cet événement, marqué en rouge par les fans de tauromachie du monde entier, pourra être suivi en direct et exclusivement sur OneToro, comme cela s’est produit en 2023 et. 2024. Dans cette édition, le monde entier pourra profiter de quatre corridas les 11, 12, 13 et 14 juillet.
Les amateurs feront leurs débuts le vendredi 11 juillet avec les taureaux de Jandilla pour Juan Ortega, Roca Rey et Pablo Aguado. Le samedi 12, ce sera le tour de Rafaelillo, Fernando Robleño et Juan de Castilla avec les taureaux de José Escolar, tandis que le dimanche 13, ce seront les taureaux de La Palmosilla pour Fortes, Fernando Adrián et Ginés Marín. Le point culminant aura lieu le lundi 14 juillet, avec la traditionnelle corrida de Miura pour Manuel Escribano, Damián Castaño et Jesús Enrique Colombo.
Voici les 6 toros de la Ganadería Pagès-Mailhan qui fouleront notre sable lors de notre corrida le samedi 28 juin à 18h.3 toreros les combattront : Morenito De Aranda, Juan De Castilla, Samuel NavalónRéservations sur : https://billetterie.festik.net/corridademimizan/Cette Ganadería a été créée en 2000 par Philippe Pagès, décédé depuis 2021, et Pascal Mailhan.Après la mort de Philippe Pagès, son souhait était que son épouse et ses enfants reprennent le flambeau avec le fils de Pascal Mailhan, Pierre.Chose faite en plein milieu de la Camargue, aux Jasses de Bouchaud.Entre chevaux camarguais, grues, sangliers, et toute cette biodiversité camarguaise, des Toros d’origine Fuente Ymbro courent, pataugent dans les marais et pâturages dans cette finca de 400 hectares.La QUALITÉ est préférée à la quantité chez Pagès-Mailhan.350 têtes, une vingtaine de Toros.Puis, LA CONSÉCRATION avec l’an dernier, à la Feria du Toro à Vic-Fezensac, RANCHERO II, VAINQUEUR de la corrida concours 2024.3 affrontements face au cheval, une envie débordante de montrer qui il est et d’où il vient, Ranchero II vient de gagner les cœurs du public face à un Juan De Castilla que nous retrouverons pour notre corrida.
En tauromachie rien n’est écrit d’avance. C’est ce qui fait le succès durable de ce spectacle car l’être humain est avide de surprises mais cela constitue aussi sa faiblesse car tout, dans le monde moderne, est fait pour éviter les conséquences de ces surpises. Il faut un univers lisse et prévisible qui nous évite le traumatisme ou le désordre de l’inattendu. Il faut donc prévoir, planifier ; lire dans le marc de café en réalité car le futur est par essence imprévisible… et la tauromachie qui est une leçon de vie illustre parfaitement cette « vérité vraie » mais politiquement incorrecte…
Inattendu, on l’a vu ces dernières semaines, le retour (durable) à son meilleur niveau de Morante de la Puebla qui a secoué l’Espagne, mobilisé les médias de tout le pays et enthousiasmé Madrid obligeant le torero cigarerro à sortir sur le balcon de son hôtel pour saluer ses fans venus en nombre l’acclamer. « Je vous aime » a déclaré le torero de La Puebla. C’est plutôt nous qui l’aimons !
Inattendu aussi, la présence et la réussite de Morenito de Aranda pour un « un contre six » dans ces arènes de Vic-Fézensac où les succès sont d’autant plus importants qu’ils sont rares. Morenito, il y a peu encore, pensait renoncer car même si ses qualités toreras étaient reconnues, le téléphone avait cessé de sonner. Ce sont les mystères d’un milieu parfois mesquin, médiocre souvent. Il a fallu l’acharnement d’un jeune apoderado, Jean François Pilés, et l’adhésion du public du sud-ouest pour le relancer. C’est une aventure qui évoque celle d’Emilio de Justo tombé aux oubliettes -il vivait d’un billet de 5 euros par semaine- et présent désormais en première ligne.
Morenito sera dimanche à Aire avec Manuel Escribano, guerrier flamboyant qui eut du mal à s’imposer lui aussi (il fera sa présentation à Aire) et du français Carlos Olsina injustement méconnu sur les terres occitanes -il a pourtant débuté en costume de lumières à Mimizan.
Voilà un cartel séduisant pour ces arènes Maurice Lauche qui renaissent lentement de leurs cendres. Les toros de Pedraza de Yeltes, ganaderia fétiche sur ces terres, ambassadeurs privilégiés du Campo Charro exigeront de ce trio d’exception, expérimenté, décidé à triompher, un effort à mesurer avec justice. Il consacrera, on le souhaite, le retour inattendu (parce que long à venir) au premier plan des arènes aturines.
Pierre Vidal
PS Une pensée aussi pour Istres à l’autre bout du sud de la France et notamment pour le jeune Solal qui jouera vendredi une partie importante pour son avenir: suerte amigo !