Catégorie : Actualité Page 15 sur 67

Guadalajara: Diego San Roman triomphateur

Plaza de toros ‘Nuevo Progreso’ de Guadalajara, México. Sixième corrida de la Feria de Aniversario. Casi lleno.

Toros de Villa CarmelaBoquilla del Carmen (5º) et Xajay (7º de regalo).

• OCTAVIO GARCÍA ‘EL PAYO’, pitos y oreille.

• ROCA REY, oreille, saluts et ovation.

• DIEGO SAN ROMÁN, oreille et deux oreilles.

Plaza de toros San Marcos de Aguascalientes (México). Première novillada de la temporada. 3/4.

Nvillos de Pazoblanco FA (antes Corlomé), le 5ème vuelta al ruedo.

• JUAN QUERENCIA, salut au tiers et palmas.

• CÉSAR RUIZ, au tiers et 2 oreilles.

• MANOLO GONZÁLEZ, au tiers et palmas après deux avis.

Club Taurin de Horsarrieu : De la Capea Matinale à la Course Landaise la journée de toutes les tauromachies

En prévision de la saison à venir et en attendant son début à Arzacq dimanche prochain, le club taurin a décidé d’associer la tauromachie espagnole avec une capea le matin et une course landaise l’après-midi, malgré la décision du maire de Vieux-Boucau.

Plus de cent personnes se sont rassemblées dans les arènes de Horsarrieu, créant ainsi une ambiance familiale et intergénérationnelle. Dans la bienveillance les aficionados se retrouvent. La matinée se déroule en deux parties, avec la participation de l’École de Adour Aficion et du bétail de la Ganaderia Vert Galant. Deux novillos pour les membres de l’Afap, Hervé Galtier (dont vous pouvez retrouver l’interview ici) et Guillaume Teulé, un pratico qui ne manque pas de vivre sa passion du Sud-Ouest au Sud-Est.   

La matinée commence avec les élèves d’Adour Aficion. Richard déclare : « Pour être torero, il faut avoir de la folie. » Cette phrase peut s’appliquer aux praticos ou à notre propre histoire personnelle comme la volonté d’exprimer ou de prouver quelque chose. La difficulté des éleveurs à proposer du bétail.

Le premier taurillon affiche une certaine noblesse, tandis que Maxence exécute des véroniques sous les félicitations du maestro. Les élèves ont l’occasion de mettre en pratique leurs nombreuses heures d’entraînement dans l’arène de Cauna, ce qui constitue un réel plaisir pour eux. Mael enchaîne ses premières passes à la cape avec assurance et les applaudissements du public. Marine a l’honneur de commencer avec l’etoffe rouge suivi de Maxence, Mael et et Gabriel.

Mael accueille le second taurillon à puerta gayola. Jules doit utiliser son expérience à la cape, car ce taurillon est un peu plus compliqué que le premier.  

Maoni exécute de joli naturelle d’une grande douceur. L’expérience de Maxence de garder le taurillon dans la muleta. Mael fini par de joli derechazo.

La pause musicale est suivie d’un discours de Hervé Galtier qui présente l’Afap en attendant les deux novillos de la Ganaderia Bonijol.

 Le novillo de Hervé Galtier rencontre des difficultés à sortir du camion, ce qui lui fait perdre beaucoup de force. Le practico à la cape réalise quelques séries sans trop solliciter le novillo. Ce dernier est quelque peu réservé mais montre de la noblesse. Hervé Galtier exécute des sériés de derechazo et de naturelles d’une grande douceur basées sur son expérience, puis laisse le jeune Jules Dujol s’entraîner, laissant une impression positive.

Le novillo de Guillaume descend du camion, surprenant le public par son apparence. Il a une démarche stable et ne montre pas de défauts apparents. C’est un toro adapté à l’expérience de Guillaume. À la cape, il contrôle bien la charge du toro, ce qui est apprécié par le public. Les mouvements comprennent Véroniques, chicuelinas et se terminent par une rebolera pour ce tiers.

Avec la muleta le novillo de deux ans et demi exprime une charge courte qui nécessite de reculer d’un pas ou de l’envoyer plus loin pour garder la distance. La noblesse s’exprime sur les naturelles et les derechazos de Guillaume. Comme sur le premier novillo Jules Dujol n’hésite pas à montrer sa technique et les félicitions du maestro.

Le maire de Vieux Boucau aurait dû assister à cette matinée pour constater que la tauromachie espagnole est partagée par un public varié. Merci aux organisateurs de contribuer à l’unité de notre territoire avec ce type de spectacle.

Texte et photos Nicolas Couffignal

 

Nuit d’apothéose à Léon (Mexique)

Plaza ‘La Luz’ de León, Guanajuato (México). Corrida de toros de temporada. Lleno de ‘No hay billetes’. 

Toros de Villacarmela, 2º vuelta al ruedo; 6º, ‘Cofrade’ gracié et 7º, ‘Cónsul’ gracié lui aussi.

• DIEGO SILVETI, ovation, division après deux avis et deux oreilles et la queue symboliques après le toro de regalo.

• ANDRÉS ROCA REY, deux oreilles et oreille

• ISAAC FONSECA, ovation et deux oreilles et la queue symboliques.

Isaac Fonseca a été transporté en ambulance à l’hôpital pour un violent coup de corne à la cuisse.

Plaza de toros ‘Nuevo Progreso’ de Guadalajara, México. Cinquième corrida de la Feria de Aniversario. Un quart.

 Toros de Campo Hermoso.

• ALEJANDRO TALAVANTE, silence et palmas

• FERMÍN ESPINOSA ‘ARMILLITA IV’, silence et palmas

• LUIS DAVID ADAME, oreille et vuelta al ruedo

A NOS FRERES « PALOUMAYRES » !

La Commission européenne a saisi, ce 12 février, la Cour de justice de l’Union européenne d’un recours contre la France. Elle estime que les dispositions relatives à la chasse de la directive « Oiseaux », dont l’usage des filets pour la chasse à la palombe, ne sont pas respectées. Départemnts visés: le Gers, les Landes, la Gironde, le Lot-et-Garonne les Pyrénées Atlantiques et les Hautes-Pyrénées.

Quelques amis bien intentionnés m’ont demandé hier soir de lever ma coupe à la santé de l’Europe. Et bien cela sera sans moi ! Leur ai-je répondu. A leur grand dam, car comme ils disent : nous rêvons d’une Europe prospère et juste qui soit synonyme de paix et de progrès. Désolé chers amis, il y a le rêve et la réalité : on le voit aujourd’hui, l’Europe a échoué dans tous les secteurs et surtout dans le domaine crucial de la défense abandonnant l’Ukraine au duo des chefs Poutine/Trump.

En revanche, la Commission Européenne, grassement rétribuée par nos impôts ne cesse de pondre des directives administratives autoritaires, des décisions tatillonnes qui ont pour but de créer un homme nouveau, connecté, abandonnant ses valeurs traditionnelles et oubliant ses pratiques culturelles. Parmi ces oukases une circulaire pour interdire la chasse à la palombe, loisir totémique de la ruralité aquitaine. Cette mesure n’a aucun fondement scientifique puisque les prélèvements d’oiseaux sont misérables au regard d’une espèce dont les mœurs changent -moins de migration- mais qui n’est pas en péril, loin de là. Il en était de même pour l’interdiction de la chasse aux pantes aux alouettes l’an dernier. Un loisir qui a été stoppé brutalement et qui était destiné aux chasseurs qui n’avaient pas, souvent, de gros moyens.

Il y a bien sur un lien entre la chasse, la corrida et la course landaise ou Camarguaise (sans parler des courses de chevaux) quoiqu’en pense le maire de Vieux-Boucau qui, pour des raisons idéologiques, a interdit sur sa commune la tenue de la corrida annuelle. C’est pur arbitraire et volonté de complaire à quelques conseillers municipaux animalistes : un signe de faiblesse ou d’opportunisme politicien, espérant complaire et obtenir une investiture aux élections prochaines. Sans doute jugeait-il que sous la houlette de Boris Vallaud, le PS landais n’est plus celui d’Henri Emmanuelli -défenseur farouche de nos traditions. C’est sans compter sur la vieille garde ; les gardiens du temple en quelque sorte, qui ne laisseront pas faire et, espérons-le, n’oublierons pas.

Le maire de Vieux-Boucau va-t-il se prononcer contre la directive européenne anti-chasse à la palombe, la chasse des écolos solitaires et attentifs à la nature ? S’est-il manifesté contre Naguy qui a banni dans sa future mouture d’Intervilles les fameuses vachettes qui en faisaient le sel ? Quelle sera sa position les jours où les amis de M Caron s’en prendront à la Courses Landaise ? Car tout se tient et la Commission faute de résultats patents après la chasse, la corrida, s’en prendra à la Course et, si nous ne nous manifestons pas, ce jour arrivera plus vite que beaucoup ne le croient.

Voilà pourquoi notre entière solidarité va à nos frères paloumayres et nous leur disons : ne vous laissez pas faire !

Pierre Vidal

No hay billetes pour le festival de La Flecha

Plaza de toros de La Flecha, Arroyo de la Encomienda (Valladolid). Samedi. IX Edition du festival benéfico a favor de la Asociación Vallisoletana de Esclerosis Múltiple. Lleno de ‘No hay billetes’.

Novillos de Castillejo de Huebra, sixième vuelta la ruedo.

• SERGIO PÉREZ DE GREGORIO, oreille.

• ENRIQUE PONCE, ovation.

• CAYETANO, oreille.

• EMILIO DE JUSTO, oreille.

• ISMAEL MARTÍN, deux oreilles.

• MARCO PÉREZ, deux oreilles et la queue

Carcassonne rend hommage à Nimeño II

Hervé Galtier : L’Histoire d’un Engagement Taurin et Social

L’engagement d’Hervé Galtier dans le milieu taurin ne s’arrête pas là. Impliqué depuis des années, on le croise dans les ruedo du sud-ouest et du sud-est, partageant sa passion et son savoir-faire. Grâce à lui, de nombreuses personnes ont pu découvrir les valeurs du toro, une véritable leçon de vie. Pour en savoir plus sur son parcours et ses motivations, je vous invite à découvrir dans l’interview suivante comment il continue de transmettre cet héritage culturel inestimable.

-« Nicolas C : Hervé Galtier, nous allons entamer cet entretien en apprenant à mieux
vous connaître. Peux tu décrire ta passion pour la tauromachie et expliquer
comment celle-ci est devenue une partie intégrante de votre vie ?

Hervé Galtier : Issue d’une famille d’aficionados Nîmoise classique, ma passion pour la tauromachie m’est venue vers l’âge de 8/10 ans d’abord grâce à un cousin qui était proche à l’époque des pionniers de la tauromachie française. Celui-ci m’avait confectionné une muleta avec une couverture et il m’amenait aux ferrades le dimanche après-midi pour essayer de me faire toréer.  Ensuite vers 13/14 ans  c’est avec un groupe d’amis judokas dont faisait partie Alain Bonijol que ma passion et ma pratique tauromachique s’est affirmée.  Très rapidement, en compagnie de Niméno II j’ai fait mon apprentissage lors de la fameuse période dite des « toros emboulés. » Il n’existait alors pas d’école taurine pour les débutants. Il fallait s’expatrier en Espagne. Durant cette période je participe entre1971 à 1974,  à plusieurs capéas, principalement  à Caveirac, Générac, Rodilhan,  La Calmette, Le Sambuc, Seissan dans le Gers…etc.  J’interromps ma pratique pour, après mon bac, faire mes études de professeur d’EPS à Strasbourg. En 1977, de retour dans la région, je reprends l’entraînement tout en commençant mon activité professionnelle, et en fréquentant régulièrement le milieu professionnel en particuliers à Caissargues. Je tue mon premier toro en 1983 lors d’une fiesta campera chez l’éleveur Jean Riboulet. Alain Bonijol, alors novillero, est mon compagnon de cartel. Nous sommes assistés par Jean-Marie Bourret, banderillero, et surtout Nimeno II.

En1992, à l’invitation de Denis et Stéphane Meca dont je partage depuis des années la préparation physique et technique, je participe à mon premier festival taurin, à Saint-Laurent d’Aigouze, face à des toros de Pourquier. Je Participe ensuite à plusieurs festivals en France, à Vauvert (2fois) Lunel, Caissargues (3 fois) Gimaux. Ensuite je participe à de nombreuses fiestas camperas en France et en  Espagne. En Espagne je participe également à plusieurs festival d’aficionados practicos comme à Castillo de Las Guardas, Alalpardo ,Higuera de la Sierra.  En Février 2005 je deviens professeur à l’école taurine de Nîmes au CTN et en 2006 le Directeur technique de cette l’école taurine.

En Décembre 2006 je reçois le trophée Relampaguito. En Mai 2009 je torée à Franquevaux pour les 20 ans de l’association six toros en solo.

Par ailleurs J’ai créé en 1989 l’association des aficionados practicos installée alors à Franquevaux afin de permettre à des passionnés de pouvoir se confronter réellement à du bétail. Au sein de l’association dans les années 2008 j’ai créé la section jeune « El Toreo » pour accueillir le jeune « Clémentito » aujourd’hui connu sous l’apodo  Clemente. Cette section est composée  à l’heure où je vous parle d’une dizaine de jeunes aspirants dont les plus avancés sont Andy Martin et Matias tous deux novilleros sans picador.

Installée maintenant à Nîmes depuis plusieurs années l’A.F.A.P. tourne à plein régime en programmant de nombreuses actions au campo, et hors du campo. Nous sommes partenaires de la ville de Nîmes, des arènes d’Istres, d’Arles et de Nîmes. Les actions le plus connues sont à Nîmes les actions de quartiers, l’hommage aux pionniers de la tauromachie française, les actions pédagogiques aux Bosquet à l’Espace toros à chaque feria Nîmoise en partenariat avec la ville de Nîmes et son adjoint à la tauromachie Fréderic Pastor.  A Arles c’est dans le cadre du  salon du Toros organisé par la société Ludi organisation avec l’empressa des arènes Jean Baptiste Jalabert que chaque année nous intervenons pour du torero du salon et un stand pédagogique durant la semaine ainsi que pour une tienta pour aficionados practicos.

L’association est composée de 80 practicos avec différents niveaux de pratique. Cela va du simple « toreo de salon à la participation pour les plus expérimentés à des « encuentros » d’aficionados practicos. Nous travaillons en partenariat avec l’association des matadors de toros français son président Marc Serrano avec qui nous échangeons nos idées régulièrement.

Nous sommes encadrés surtout en ce qui concerne la section jeune par le matador de toros Nîmois aujourd’hui retiré Denis Loré. Les practicos de l’Afap se regroupent tous les samedis matins à Caissargues, arènes emblématique pour la tauromachie française. Les jeunes avec Denis Loré s’entraînent sur Caveirac.

-« Nicolas C : Que peut apporter les toros ?

– Hervé Galtier : Les toros m’ont apporté des valeurs semblables aux sports de combat comme le judo que j’ai également beaucoup pratiqué. Ces valeurs peuvent s’exprimer suivant un « code moral » de comportement dont les principaux thèmes sont : le courage, la maitrise de soi, l’humilité, la sincérité, l’honneur, et le respect. Ces valeurs m’ont permis d’affronter les difficultés de la vie quotidienne et professionnelle en m’y réfèrent. Ce que j’aime dans le monde des toros comme dans celui des sports de combat c’est le respect des anciens, car il y a dans ces deux milieux une hiérarchie qui est respecté par les acteurs. Le « maitre » pour le professeur de judo et le « maestro » pour le torero  c’est du respect envers les anciens qui transmettent leur savoir.

-« Nicolas C : Peux tu nous parler de votre action dans les quartiers et expliquer comment cette initiative est née ?

– Hervé Galtier : Cette initiative est née en 2011 il y a maintenant 14 ans. Au départ c’est sous l’impulsion de l’élu Nîmois Laurent Burgoa qui nous a encouragés à mettre en pratique notre idée d’intervenir dans les quartiers sensibles de Nîmes. Ensuite cette initiative innovante  a été amplifiée  par l’adjoint à la tauromachie Frédéric Pastor qui nous a installé  des arènes portatives dans certains quartiers de Nîmes. Grace à cela certain jeunes des quartiers ont découvert l’art taurin et on fait un parcours plus qu’honorable dans ce milieu à l’image d’Antoine Sarroul ou de Fabien Castellani. Nous avons créé des liens importants avec tous ces habitants des quartiers ainsi que les responsables que nous retrouvons année après année.

-« Nicolas C : Comment cela s’organise et vas-tu essayer de développer cette initiative dans d’autres commune ?

– Hervé Galtier : Nous sommes en contact avec les responsables des différents quartiers dans lesquels nous intervenons. Nous établissons une programmation au niveau du calendrier.

Ensuite au sein des quartiers cela se passe dans l’après-midi environ 3 trois heures d’intervention ou nous faisons du « toreo de salon », l’habillage du cheval de pique un atelier dessin et un atelier lecture. Cette année en ce qui concerne l’atelier dessin nous avons comme intervenant Swan Soto matador retiré et artiste peintre qui a fait l’affiche des ferias de Nîmes en 2024. Nous organisons également des sorties au « campo » pour les habitants des quartiers afin de leur permettre de découvrir le milieu taurin et les diverses tauromachie à travers l’élevage du bétail.

Pour développer cette action dans d’autres communes sur le principe c’est réalisable cependant il est nécessaire avant toute action de tisser des liens avec les responsables des quartiers.

-« Nicolas C : Qui sont les jeunes qui participent à ces initiations, et quels avantages personnels peuvent-ils en retirer ?

– Hervé Galtier : Ces actions sont ouvertes à tous public de 7 à 77 ans hommes et femmes comme l’on dit. Il y a beaucoup de jeunes de moins de 16 ans qui y participent. Le principal avantage c’est de leur donner un accès à la culture taurine en général car souvent, surtout au début de cette action nous nous étions aperçus que des habitants de ces quartiers n’avaient jamais vu les arènes de Nîmes alors qu’ils y étaient très proches. Ce ne plus le cas maintenant car avec le partenariat de la ville de Nîmes et de l’empressa des arènes de Nîmes Simon Casas nous avons fait participer les habitants de ces quartiers aux diverses journées de portes ouvertes organisées dans l’amphithéâtre nîmois.

-« Nicolas C : Je te remercie d’avoir répondu à mes questions et de nous avoir fait découvrir tes diverses activités, y compris cette initiative dans les quartiers. »

Interview Nicolas Couffignal

photos fourni par Hervé Galtier

Masterclass

VALDEMORILLO : PARFOIS DEUX SANS TROIS…

Valdemorillo dimanche 3ème de la féria de San Blas. Lleno de no hay billetes.

Toros de José Vasquez 1er et 2ème  , de El Parralejo 3ème et 6ème , de Garcigrande 4ème, 4ème bis et 5ème

Mano a mano

Emilio de Justo silence, ovation après avis et deux oreilles

Juan Ortega : ovation, silence et silence.

Les deux toreros ont brindé à l’Infante Elena, présente dans les gradins.

Grosse déception hier à la Candelaria pour un mano a mano qui avait attiré la grande foule. Le panaché de ganaderias « de luxe » a pétardé et l’affaire a tourné en eau de boudin car on saurait oublier l’essentiel : le toro. Ce fut un concours de faiblesse à défaut de concours de beauté car sur ce point aussi il y avait à dire : les pupilles de José Vasquez armés correctement mais s’écroulant d’entrée, les Garcigrande juste de têtes et les Parralejo anovillados. Tous ont manqué de race, se défendant sur place et compliquant la tâche des coletudos. Seul le cinquième, d’une noblesse médiocre, a décroché la mention passable.

Au crédit d’Emilo de Justo sa détermination qui a sauvé la tarde. Il n’a pas laissé passer le cinquième qu’il a reçu à porta gayola. Cette volonté de triompher, de mettre le bain à son compañero et de nous dire aqui soy !, son pundonor pour tout dire, ont fait la différence et ont été bien accueillis sur les étagères. Il sut faire rompre ce dernier opposant et sa faena ira de menos à mas. Le final en naturelles de la main droite mit le feu et la conclusion fut à la hauteur : une entière en se mouillant les doigts d’effet rapide. Deux oreilles pour l’extremeño en forme dans ce début de temporada.

Déception pour Juan Ortega précédent triomphateur de la féria qui n’eut pas les adversaires idoines à son concept. Il a de bonnes manières, une élégance sévillane et l’amour du détail, on le sait et il en a parsemé ses interventions. Ce sont ces débuts genoux en terre, ses changements de mains et ces magiques trincherillas « de cartel ». Ce ne furent qu’instants agréables, insuffisants pour construire des travaux cohérents et complets. Ils comblèrent cependant les inconditionnels du bon goût. On ne saurait les blâmer.

Bien débutée lors des deux précédents spectacles, la féria de la Candelaria a fait mentir le dicton jamais deux sans trois. L’inattendu, l’incertitude, la déception cela fait aussi le charme de la corrida. Parfois deux sans trois… donc.

Pierre Vidal

Photos JY Blouin

Valdemorillo: Zulueta au dessus du lot

Valdemorillo 1ère de féria de San Blas. Plus de ¾ d’’arènes.

6 novillos de Gudaira.

Alejandro Cicharro : silence et silence  après deux avis.

El Mene silence et ovation et vuelta al ruedo

Javier Zulueta : oreille et oreille.

Salut de Ivan Garcia au 4ème et de Curro Javier au 6ème.

 Bien présentée, lourde, diversement armée, sans exagération, la novillada de Guadaira a déçu dans son ensemble par son comportement : elle a manqué de force et de race, de transmission aussi ; le lot de Zulueta un ton au-dessus, Chcharro héritant de la mauvaise paire.

Alejandro Chicharro a semblé le plus vert du trio. Décidé il a reçu son premier opposant par une larga de rodilla. Le toro se décomposa rapidement et sa faiblesse ne permit pas au jeune homme de s’exprimer. Il eut le tort de faire durer son ouvrage conclu d’une entière d’effet rapide qui porta sur le public. Au second tour, Alejandro tomba sur un adversaire qui, peu amène, se défendait de la tête. Sans se dégonfler, Chicharro ne put bâtir un trasteo convaincant: un tantinet longuet et lassant; il conclut de trois pinchazos et une entière après qu’il ait entendu deux avis.

Beaucoup d’entrega de la part d’El Mene qui mit l’ambiance à la cape dès son premier toro. L’animal reçut un bon puyazo donné par Alberto Sandoval. Le banderillero Javier Gonzalo Gonzalez se fit prendre en sortant d’une paire de banderilles, sans dommage heureusement. Chose curieuse, il subit la même mésaventure à son second passage. Faena longue qui connecta avec le public par son engagement et conclue d’une entière : la pétition fut minoritaire. Deux très belles paires de banderilles de Curro Javier brillant aussi dans la brega au précédent. Le travail de l’Aragonais bien débuté ira à menos comme l’animal vite éteint. Trois pinchazos une entière.

Classe, maîtrise et séduction de Zulueta qui incarne le toreo sévillan dans ce ce qu’il a de meilleur : Javier appuie ses bonnes manières sur une technique solide. Il connecta à ses deux passages avec les tendidos, gardant le meilleur pour la fin trois séeies aux petits oignons qui firent une conclusion agréable à la tarde. Brillant à la cape par véroniques puis à la muleta dans des séries bien cadencées, conclues par des détails de classe, trincherillas, pechos, il tua le premier d’un estoconazo qui aurait pu lui valoir une double récompense. Au second malgré une demie basse il obtint un nouveau trophée et sortit ainsi en triomphe. Hier il était réellement au-dessus du lot…

Pierre Vidal

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