Auteur/autrice : Pierre Vidal Page 5 sur 147

Séville: Escribano, Pepe Moral, Esau Fernandez prix « al detalle para el recuerdo »

Pepe Moral photo JY Blouin

Le XXI Prix Taurino “Al Detalle para el Recuerdo” animé par Vincci Hoteles pour célébrer les moments les plus mémorables de la Feria de Abril de Sevilla, ira aux toreros sevillanos Manuel EscribanoPepe Moral et Esaú Fernández. Le jury a voulu célébrer le fait historique de trois matadors allant à Porta Gayola devant une corrida de Miura ce qui ne s’était jamais produit.

Emilio de Justo triomphe à Jerez de Los Caballeros

Arènes de Jerez de los Caballeros , Badajoz – Pleines aux deux tiers. Taureaux de Domingo Hernández, bien présentés avec un bon jeu.

  • EMILIO DE JUSTO, qui remplaçait Morante de La Puebla deux oreilles et deux oreilles
  • LUIS DAVID ADAME , deux oreilles et deux oreilles
  • TOMÁS RUFO , une oreille et une ovation

Arènes de Valence, Communauté Valencienne. Samedi. Corrida à l’occasion de la fête de la Vierge des Désemparés . Un tiers de l’entrée.

Novillos de la Casa de los Toreros, bien présentés et variés.

  • BORJA ESCUDERO, silence et silence.
  • ALBERTO DONAIRE, ovation après avertissement et ovation.
  • NACHO TORREJÓN, silence et vuelta

Arènes de Valence, Communauté Valencienne. Dimanche. Festival au profit des personnes touchées par le DANA. Un tiers de l’entrée. Novillos d’Álvaro Núñez , bien présentés et généralement bons.

  • ENRIQUE PONCE, oreille.
  • VICENTE BARRERA, oreille.
  • JOSE MARIA MANZANARES, une oreille.
  • ROMÁN, oreille avec pétition de la seconde.
  • SIMON ANDREU, silence après avertissement.

Séville: Castella récompensé

XLIV TROFEO DEL EQUIPO MÉDICO DE LA REAL MAESTRANZA “Doctores VILA” QUITE ARTISTIQUE va à Sébastien Castella pour le quite varié du 8 mai face à « Redactor” de Juan Pedro Domecq.

QUITE PROVIDENCIAL à José Antonio Muñoz “Perico” pour less quites réalisés le 7 mai à Daniel Duarte et Vicente Herrera

Madrid: La roche tarpéienne est proche du Capitole

Plaza de toros de Las Ventas, Madrid. Troisième la Feria de San Isidro 2025. 21.698 spectateurs. Toros de Fuente Ymbro et Chamaco (1º bis, cinquième bis).

• MIGUEL ÁNGEL PERERA, silence après deux avis et ovation. 

• PACO UREÑA, silence et silence après avis. 

• GINÉS MARÍN, silence et ovation.

La roche tarpéienne est proche du capitole, l’adage se vérifie depuis la plus haute antiquité où les citoyens ne tardaient à précipiter dans le gouffre qui longeait le Capitole (leur Elysée) ceux qu’ils avaient porté aux nues peu de temps avant s’ils n’avaient pas accompli leurs souhaits. Les lauriers promis ne peuvent s’accorder en effet que si le final (l’estocade) est à la hauteur du travail accompli (la faena) c’est à dire conclu dans les règles. C’est la leçon du jour, ce qui est arrivé une fois encore à Perera, après sa récente mésaventure sévillane.

Sensationnel à la muleta devant le seul bon toro de la tarde, Miguel Angel échoua lamentablement à conclure à l’estoc au quatrième envoi d’une lame qui résulta desprendida. L’extremeño avait tutoyé l’excellence avec la percale, montrant une fois encore qu’il est le roi du temple et que personne ne peut lui contester ce sceptre. Les réticents tendidos madrilènes, enfin enthousiastes, supportaient par leurs clameurs, la magie de ses muletazos donnés sur les deux bords « a camera lenta ».

L’animal assujetti, captivé par cette muleta puissante et surtout efficace, répondait avec classe aux sollicitations constituant avec le torero un duo captivant. C’était un bon sujet venu des paturges de San José del Valle. Naturellement vint l’heure de la mort et, comme quelque jours avant à Séville, le grand Perera dont la sécurité à l’épée était tant vantée pincha trois fois de rang. Le triomphe envisagé se limita à quelques applaudissements. C’est frustrant certes mais c’est aussi très bien ainsi car l’essentiel ne peut passer pour l’accessoire : manier l’épée est l’exigence première; l’objectif ultime et la justification définitive du spectacle.

Pour le reste peu de chose à dire: lot sans véritable relief de Gallardo (sauf ce 4ème), deux mansos décastés de Chamaco comme sobreros. Bonnes attitude et dignité de Paco Ureña face à un duo sans réelles possibilités. Un bon début de faena à son premier passage pour Ginés Marin la faena allant à menos et aussi… un estoconazo final, à encadrer, du jerezano. Ca lui valut quelques mouchoirs…

Pierre Vidal

Séville: Pepe Moral aux portes du paradis…

Real Maestranza de Caballería de Sevilla. Dernière de la Feria de Abril 2025. plus de trois quarts. Toros de Miura, 

• MANUEL ESCRIBANO, silence après avis et silence après avis. 

• PEPE MORAL, oreille et oreille avec forte pétition de la seconde. 

• ESAÚ FERNÁNDEZ, ovation après avis et silence. 

Une miurada qui ne restera sans doute pas dans les mémoires : 6 toros assez variés de trapio, peut-être parce que 3 avaient été refusés au reconocimiento (2 pour corne escobillée et 1 pour falta de remate),  qui ont également montré des signes de faiblesse, mais compliqués de comportement qui ont donné du mal aux 3 diestros ! Le second, Adobero sautera même au callejon !

Les 3 maestros sont allés 2 fois à porta gayola, mais cela ne suffisait pas.

Escribano est tombé sur le plus mauvais lot. Son premier qui sort suelto dès l’impact des 2 premières piques en prendra une 3ème dans laquelle il se fixe. Mais dès la muleta en mains, Escribano se rend compte qu’il est dangereux par ses extranos et ses derrotes. Ses séries seront prudentes et il abrègera avant de connaitre une débâcle à l’épée (8 pinchazos ou mete y saca).

Son second sera également épargné à sa deuxième pique et Escribano nous gratifiera d’un superbe quiebro aux banderilles. A la muleta le toro derrote ou se lance dans des extranos et Escribano prendra encore l’extérieur pour l’estocade.

Même scénario pour Esau Fernandez, qui a la chance de tomber sur un toro de plus fort trapio mais surtout d’une noblesse inhabituelle chez Miura. Peu piqué, le toro part de loin dans les premières séries à droite et permet d’enchainer les passes. Mais à gauche premier avertissement par un extrańo et le toro ne passe plus, derrotant sur place. Estocade prudente en demie épée trasera verticale, qui nécessitera 2 descabellos.

Le sixième permettra seulement quelques passes à gauche, mais derrotera dans les derechazos n’acceptant qu’une demie passe tête haute, peut-être parce que Fernandez n’est pas assez croisé.

Le triomphateur de la tarde est Pepe Moral, injustement oublié (1 seul cartel en 2024) : ce cartel était donc très important pour lui et il n’a pas laissé passer sa chance, coupant les 2 oreilles qui lui redonnent l’espoir.

Son premier ayant sauté au callejon trainait un peu la patte, mais il s’est remis rapidement pour foncer seul sur le cheval et pousser avant un picotazo. Moral entame sa faena par doblones, avec prudence d’abord puis en se livrant dès que le toro se fixe dans la seconde série à droite : la musique joue et si le toro se livre moins à gauche, l’ensemble est propre et net. A la mort, une épée contraire foudroyante lui vaut sa première oreille.

Au 5ème, la porta gayola est suivie de belles véroniques et d’une bonne lidia à la cape. Après avoir été mis en suerte par chicuelinas marchées, le toro poussera sur une corne à la 1ère pique mais sera épargné à la seconde.

Les doblones d’entame vaudront à moral un extrano à droite en guise d’avertissement, mais il enlève ses zapatillas pour donner 2 séries de derechazos qui déclenchent la musique. Aux naturelles, le toro saute d’abord dans la passe puis se rend et suit. Une nouvelle estocade entière de qualité en entrant droit et en faisant baisser la tête au toro et la deuxième oreille tombe sans discussion.

Au total, une tarde intéressante et des maestros qui se sont battus et méritent le respect.

JY Blouin texte et photos. Photos additionnelles Ferdinand de Marchi

https://videos.toromedia.com/videos/embed/058ce35a-e8d0-4464-ae6e-afc4af279cd6

Toreo de salon propagandiste de la corrida ? mon cul!

Zazie , pas la chanteuse,non, la Zazie de Queneau ne l’aurait pas envoyé dire à l’agent de la ville de Paris qui a dressé procès- verbal au club taurin Culturaficion pour avoir osé pratiquer le toreo de salon dans les arènes de Lutèce, les beaux vestiges gallo romains de Paris situés dans le 5eme arrondissement, juste en face de l’entrée de l’ancienne maison de Jean Paulhan.

La mairie de Paris condamne pour prosélytisme les joyeux aficionados qui se livrent au bel exercice qui consiste, cape en main, à mimer le mieux possible les gestes de réception et les passes fondamentales offertes à un taureau évidemment absent.

Mais pour l’équipe de la mal nommée Hidalgo, il faut d’abord interdire, au nom de quoi ? ensuite sévir et punir financièrement.

Les imbéciles! les jolies touches de rose et de jaune des capes virevoltant sur le sable des arènes de Lutèce, ils ne sont pas capables d’en jauger l’élégance .

D’où vient cette odeur de vilain autoritarisme ? Mais Doukipudonctan disait Queneau.

Jean François Nevière

Pérégrino et Ignacio Candelas Ouvrent le bal taurin à Jerez.

Dix neuf ans que la plaza de toros de Jerez de la Frontera n’avait pas vu une novillada piquée et, divine surprise ; cette année non seulement ils seront quatre novilleros à toréer mais deux d’entre eux sont des enfants de Jerez. La « Juventud Taurina de Jerez » les recevait hier soir pour permettre aux jeunes aficionados de mieux connaître le deux jeunes toreros.

Contrairement à bien souvent les têtes grises se comptaient sur les doigts de la main et c’est un public très jeune et attentif qui garnissait la salle. On ne présente plus Javier Peregrino jeune ingénieur torero comme il se plaît à le rappeler qui mène de front sa carrière professionnelle et sont entraînement de torero au long de journées bien chargées. Il se définit lui même comme un torero classique, toréant et avec sincérité. On avait pu apprécier cette tauromachie lors du circuit andalou de novillada piquées l’an dernier, dont il avait atteint les phases finales.

Ignacio Candelas est plus jeune et plein d’espoir il a intégré le circuit de la fondation toro de lidia cette année indultant un novillo de Bohorquez ce qui, pour d’obscures méthodes de calcul des points ne lui a pas permis de poursuivre la compétition pour un demi point. Gageons qu’il fera tout pour prouver sa valeur samedi prochain.

Les deux novilleros étaient cette semaine à la ganaderia de la Palmosilla qui fournira les huit protagonistes de la novillada. La Palmosilla est dans un très bon moment et gage de bravoure et de noblesse.

Rappelons pour terminer le dates du premier spectacle taurin de la Feria del Caballo 2025 samedi 17 mai à 19 heures novillo de la Palmosilla pour Peregrino, Javier Zulueta, Martin Morilla et Ignacio Candelas qui feront leur premier paseo dans les arènes de la calle Circo.

J.D.

Villeneuve: le cercle taurin sur HelloAsso

Le cercle taurin de Villeneuve de Marsan proposera sa corrida le mardi 5 août à 19h…

En avant-première, et pour innover, nous proposons une soirée «entrecôtes-frites»  au cours de laquelle le cartel de la corrida et l’affiche seront présentés.

Le rendez-vous est fixé au samedi 24 mai à partir de 19h30 dans la salle des fêtes de Villeneuve.

Cette soirée sera animée et commentée par différents acteurs :

– Jean Louis DARRÉ, ganadero gersois, dont les toros «Camino de Santiago» seront présents à Villeneuve.

– Richard MILIAN et Thomas DUFAU, matadors de toros.

 D’autres invités viendront compléter ce plateau.

 En complément de cette soirée, une bourriche sera proposée avec différents lots à gagner.

Informations pratiques :

Tarif 18 €/personne – Menu enfant à 9 € pour les moins de 12 ans.

 La réservation est obligatoire avant le 19 mai avec paiement à l’inscription par

 – Tél : 06 47 53 68 92 – 06 70 71 26 41

 – Mail : cercletaurinvilleneuvedemarsan@orange.fr

 Ou sur HelloAsso : https://www.helloasso.com/associations/cercle-taurin-villeneuve-de-marsan/evenements/soiree-entrecote-frites-cercle-taurin-villeneuve-de-marsann/

LES CARTELS DE PARENTIS

La commission taurine de Parentis en Born a annoncé les cartels pour la FERIA SEN BERTOMIU qui aura lieu les 09 et 10 août.

Samedi 09 août à 18h00 

Ganaderia LOS MANOS pour :

Niño Julian à Aire Photo Roland Costedoat
  • Nino JULIAN de Nîmes
  • Cid de Maria de Madrid
  • Pedro LUIS de Lima.

Le dimanche 10 août 2025 à 18h

Ganaderia JOSE CRUZ pour :

Aaron Palacio à Arles Photo Bruno Lasnier
  • Aaron PALACIO de Salamanque,
  • El MENE de Sarragosse 
  • Javier ZULUETA de Lima.

Séville: Roca Rey au seuil de la Porte du Prince

Plaza de toros de La Real Maestranza de Caballería de Sevilla. Onzième de la Feria de Abril 2025. Lleno de ‘No hay billetes’. 

Toros de Victoriano del Río,

• MIGUEL ÁNGEL PERERA, vuelta al ruedo et palmas.

 

 JUAN ORTEGA, silence et silence.  

• ROCA REY, deux oreilles après avis, silence après avis

Le lot de Victoriano del Rio était très divers : 2 presque à 6 ans, 1 à peine 4 ans, le reste 4 ans et demi, les poids de 501 à 550 kilos. Cela se ressentira au comportement. Tous manifesteront quelques signes de faiblesse, mais iront au bout de leur combat, d’autant que les piques ne seront pas appuyées pour préserver leurs forces.

Face à eux, Roca Rey et le public croyaient à la porte du Prince. Mais l’épée le trahira à son second ! Perera et Ortega auront de bons passages.

Le premier de Perera est à 2 mois des 6 ans et se défend à la pique en derrotant même dans le second picotazo. Après un beau quite d’Ortega en véroniques, l’entame par le haut est suivie de belles séries de derechazos templés et liés qui déclenchent la musique : le toro est noble et à gauche la série se conclut par trincherilla et passe du mépris. L’estocade entière sera trasera et tombée, ce qui explique que la rigoureuse présidente refuse la pétition, mais Perera fera une vuelta fêtée.

Le quatrième porte le même nom que le toro gracié à Dax, mais il n’en a pas les qualités. A la cape il serre à gauche et à la pique ne pousse que de la corne droite. Il humilie dans les passes de la droite, avec quelques fléchissements, mais a tendance à rechercher sa querencia. L’estocade sera desprendida et efficace, mais ne permettra même pas le salut.

Ortega a montré ses qualités de capeador dans son quite au premier, mais il effectue une nouvelle démonstration en accueillant le deuxième par une grande série de véroniques profondes allant a mas. Dans le quite de Roca Rey, le toro donne des signes de faiblesse et de mansedumbre. La faena commence par des aidées de bonne qualité et le toro répète jusqu’à la deuxième série à droite. Ensuite, son manque de transmission est apparent jusqu’à l’estocade presque à l’encuentro, pour une entière en place.

Le cinquième est accueilli par de belles véroniques conclues par 3 médias de haut vol. le toro quite seul le burladero pour se précipiter sur le cheval de pique et subir une pique dure bien gérée par Oscar Bernal, suivie d’un picotazo : dans les deux le toro se défend de la tête. A la faena, superbe entame par le haut et trinchera suivie de derechazos et de naturelles où le toro derrote. Quelques passes de châtiment et une estocade tombée concluent la prestation.

Le 3 ème, Manigero, vient parait-il d’une bonne famille. Cela se confirme dans les premières véroniques chargées avec ardeur suivies d’une chicuelina et d’une revolera applaudies. A la pique, il est épargné, mais pousse à la première. Ce toro est moins rematé que les précédents (qui ont presque 2 ans de plus) en sortie d’hiver, mais fait son devoir. Roca Rey lance sa faena par des statuaires énormes, suivies d’une passe cambiada de la gauche, et enchaine par 2 grandes séries de derechazos liés conclues par un changement de main et une circulaire inversée de la gauche pour amener les naturelles. Le toro humilie bien et charge avec classe. Une nouvelle grande série de derechazos liés et des circulaires inversées précèdent l’estocade desprendida mais concluante. 2 oreilles fortement demandées par l’arène entrouvrent la porte du Prince.

Le 6 ème est amené jusqu’au centre par des véroniques dont certaines à pieds joints. A la pique, le toro est épargné, pour un début de faena par statuaires et des séries de derechazos dont la clé est le ligazon : la musique joue ! Les passes sont aussi bien liées à droite qu’à gauche et la Maestranza s’enflamme. Des passes par le haut pour terminer, et c’est l’échec à l’épée : 2 pinchazos et une entière contraire le long des planches. L’ovation a été belle à la sortie, et Roca Rey peut encore rêver à son deuxième cartel samedi (El Parralejo).

JY Blouin texte et photos avec les photos de F. de Marchi

 

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