
Auteur/autrice : Pierre Vidal Page 156 sur 157
Desafio portugais Orthez 28 juillet 2024 à 18 H

En raison des aléas du Campo et de l’instinct sauvage du toro, les 4 toros « résénés » dans la ganaderia de VINHAS (Santa Coloma) se sont fortement abimés les cornes.
La philosophie de la Plaza d’Orthez et le respect qu’elle a pour l’Aficionado ne permettent pas de présenter un toro dont les cornes ne sauraient pas « limpias » , il n’y aura donc pas de toro de VINHAS dans notre desafio portugais.
Nous aurons donc le plaisir de vous faire découvrir un nouvel élevage lusitanien JORGE DE CARVALHO (Pinto Barreiros-Oliveira Irmäos) dont l’exemplaire choisi reprend en tout point les exigences de la commission taurine.
Le desafio verra donc s’opposer un pensionnaire des ganaderias suivantes :
ANTONIO SILVA
CANAS VIGOUROUX
SILVA HERCULANO
PALHA
VEIGA TEIXEIRA
JORGE DE CARVALHO
Ce mardi 4 juin, la proposition présentée à l’initiative de Vox visant à modifier la législation actuelle qui permettra aux mineurs d’accéder à la tauromachie dans les îles Baléares a été approuvée au Parlement des Baléares .
Après avoir pris en considération et le débat qui en a résulté, la loi de modification de l’ article 12 de la loi 9/2017 du 3 août relative à la réglementation de la corrida et à la protection des animaux dans les îles
Baléares , nous avons procédé au vote qui a eu soutien du PP, avec le résultat final de 29 voix pour, 17 contre et une abstention. Le processus normal de modification législative commence maintenant.
S’ouvrira une période d’amendements, puis de présentation, de commission et enfin d’approbation en séance plénière.
Dans un premier temps, il est prévu que cette loi n’entre en vigueur qu’en septembre, soit le lendemain de sa publication au Journal Officiel des Îles Baléares.

Plaza de Toros de Las Ventas, Madrid. 22e corrida de la Feria de San Isidro 2024. Environ trois quarts de plaza.
Les taureaux de José Escolar, bien présentés, sérieux, astifinos, bien qu’inégaux . Un ensemble terne . Les trois derniers très compliqués.

FERNANDO ROBLEÑO, palmas après deux avis et silence.

DAMIÁN CASTAÑO, ovation et ovation.
GÓMEZ DEL PILAR, ovation après avis et silence.
Le picador Alberto Sandoval a été ovationné au second toro.
Le banderillero Raúl Ruiz a salué au quatrième.

Samedi 27 juillet
18 h novillada sans picador
Erales d’ Alma SERENA pour Hadrien LUCQ, Hugo TARBELLI et Andy MARTIN
Dimanche 28 juillet
11 h capea avec l’école taurine Adour Aficion de Richard Milian
18 h novillada piquée de Jose Escolar Gil pour Jesus De La CALZADA, Juan HERRERO et Pepe luis CIRUGEDA

Le banderillero français Morenito de Arles a été attrapé par le quatrième de l’après-midi du fer de La Quinta à Cáceres, souffrant d’un coup de corne à la cuisse et d’une entaille à la tête. Il a été soigné à l’infirmerie des arènes elles-mêmes dans un premier temps.
Le banderillero Jairo Alexander Benavides, appartenant à la cuadrilla d’Emilio de Justo, a été blessé cet après-midi lui aussi dans les arènes de Cáceres, souffrant d’une « blessure contondante pénétrante incisée dans la mâchoire droite d’environ 8 cm dans le sens buccal, et d’une blessure par corne de taureau à l’aisselle gauche pénétrante avec déchirure musculaire »
La corrida a donné le résultat suivant:
Plaza de toros de Cáceres. Lleno de ‘No hay billetes’. Toros de La Quinta, (1º et 4º), El Pilar (2º et 3º). et Garcigrande, (5º et 6º).
ALEJANDRO TALAVANTE, ovation, oreille et deux oreilles avec pétition de rabo
EMILIO DE JUSTO, deux oreilles, deux oreilles et oreille

San José del Valle Festival de la féria. Lleno de no hay billetes.novillos de Salvador Domecq et 2 becerros de El Torero
3 novillos de Salvador Domecq et 2 becerros de El Torero
La réjoneadora Léa Vicens deux oreilles
Jesulin de Ubrique deux oreilles
EL Fandi deux oreilles
Le novillero sans picador Dario Cañas blessure au poignet gauche avec suspicion de fracture, transporté à l’hôpital de Jerez pour examen.
Angel Perez silence pour celui tué à la place de Cañas et deux oreilles.
C’est la fête au village au cœur de l’Espagne profonde avec un public passionné mais peu regardant dans ce traditionnel festival qui chaque année fait le plein. Un pèlerinage aux sources qu’il faut faire sans idées préconçues. Bien choisis, présentés modestement, les novillos de Salvador Domecq comme les becerros ont tous donné du jeu ; le cinquième (El Torero) le meilleur.
Léa Vicens n’a pas forcé son talent mais elle a tué d’un rejon d’effet rapide et donc eut droit à ses deux oreilles. Grande démonstration de Jesulin de Ubrique qui a encore de beaux restes. Il fit une démonstration de ce temple dont il a le secret et qui a animé sa belle prestation. Foutage de g… complet du Fandi venu en dilettante bandérillant à cornes passées et toréant sur le voyage. Bien le jeune David Cañas de Prado del Rey mais il abusa de la classe de son adversaire qui finit par l’envoyer à l’hopital de Jerez. Ennuyeux Angel Perez d’Arcos de la Frontera répétitif, superficiel, abusant lui aussi de la bonté de son adversaire. Comme ses camarades il coupa lui aussi deux pavillons. C’était le tarif du Jour.
Pierre Vidal

Plaza de toros de Grenade Troisième corrida de toros de la Feria de Corpus 2024. Plus de 1/2 entrée.
Toros de Álvaro Núñez
• MIGUEL ÁNGEL PERERA, oreille et oreille.
• ALEJANDRO TALAVANTE, ovation et oreille
• JUAN ORTEGA, oreille et oreille.
Grenade fêtait ce soir le souvenir de Frédérico Garcia Lorca qui avait été annulé en 2023 pour cause d’élections. Morante de la Puebla qui devait être chef de lidia avait déclaré forfait soit disant pour un litige financier avec l’empresa. C’est Miguel Angel Perera qui le remplaçait.
Les toros d’Alvaro Nunez, du trapio conforme au Nunez del Cuvillo dont ils sont originaires, de poids léger (autour de 470 kg) ont eu un comportement inégal: les 3 premiers, distraits chargeant tout ce qui bougeait, mais avec une embestida hésitante et ne durant pas plus de 3 séries avant de se réserver. les 3 derniers meilleurs, plus allants notamment le 4.
Perera, en grand torero dominateur a remarquablement lidié ses deux toros avec un quite superbe au premier et des circulaires sur 720 degrés. A son second, qui avait plus de fixité, 2 grandes séries à droite et encore des circulaires dominatrices: du grand Perera. La demie épée sera retirée et une grande estocade couchera le toro sin puntilla. La présidente subira une bronca des généreuses arènes de Grenade pour n’avoir pas accordé la deuxième oreille.
Talavante à son premier touche un toro qui ne charge pas malgré une soseria apparente. La faena difficile se conclura par un échec à l’épée. A son second, très encasté qui charge tout ce qui bouge, Talavante le fixe dans la muleta et lui impose une faena malgré ses derrotes obtenant une oreille.
Ortega, touche son premier dont la sortie abanto avait laissé quelque espoir, mais qui se réserve après la 3 ème série. Il entame une faena par doblones de très bon goût et qui incitent le toro à humilier malgré ses derrotes. Grande estocade entière en place et oreille. A son second, pris en mains par une grande série de véroniques, et qui chargera successivement les deux picadors, il mène une faena efficace après les doblones d’entrée avant que le toro ne s’échappe vers le toril où l’estocade entière légèrement desprendida sera foudroyante. Nouvelle oreille pour le maestro.

Communiqué de l’Observatoire National des Cultures Taurines à propos de la situation en Colombie…
Note de situation : L’interdiction colombienne…
Après avoir longuement conversé avec César Rincón et Luis Bolívar, voici ce que l’on peut dire
de la situation en Colombie.
1/ UNE INTERDICTION POLITIQUE
Comme ce fut le cas en Catalogne, l’interdiction des corridas fait partie d’un projet politique populiste ayant pour but de stigmatiser une partie de la population par pur opportunisme clientéliste.
En Catalogne, l’objectif des partis indépendantistes était de marquer la rupture avec la « Fiesta nationale » espagnole, et en Colombie, sous couvert d’animalisme également, il s’agit de distraire l’opinion des accusations de corruption qui pèsent sur le fils du président Petro qui a avoué devant les juges avoir reçu des fonds provenant du narco trafic pour financer la campagne présidentielle de son père.
Dans les deux cas, la corrida fut ciblée car elle ne disposait plus d’une base sociale suffisante pour être inattaquable : en Catalogne, seule la Monumental de Barcelone organisait des corridas, tandis qu’en Colombie, au terme de dix années de persécutions diverses, mais aussi en raison du désintérêt des figuras qui ne firent pas l’effort d’adapter leurs cachets à la réalité économique du pays, il n’y a plus que deux ferias : Cali et Manizales.
L’intention idéologique « marxiste bolivarienne » du président Petro est d’autant plus limpide qu’en interdisant les corridas sans toucher aux combats de coqs et aux corralejas (capeas où le taureau est souvent mis à mort), il stigmatise la classe aisée urbaine sans toucher aux classes populaires provinciales qui constituent une grande partie de son électorat.
2/ ORGANISATION DE LA RÉSISTANCE
Depuis de nombreuses années, César Rincón tenta de mobiliser les instances taurines européennes en les informant du projet d’interdiction mis en place méthodiquement dans une stratégie globale de conquête du pouvoir par l’ex-guerillero marxiste Gustavo Petro.
Malheureusement, après avoir longtemps profité du marché très porteur colombien, les grandes empresas et les figuras ne bougèrent pas.
Il a fallu attendre l’annonce du vote d’interdiction pour qu’ANOET, le patronat du mundillo, publie un communiqué dans lequel il se met à la disposition des forces vives colombiennes désireuses de faire abroger la loi. Ces forces sont aujourd’hui décimées dans la mesure où il ne reste plus que deux arènes en activité (Manizales et Cali), cinq ganaderías braves, et aucun torero de premier plan.
Voici quelques années déjà, quand Gustavo Petro, alors maire de Bogotá, y avait interdit les corridas, l’ONCT s’était rapproché de Luis Bolívar qui avait regroupé une petite équipe d’avocats pour faire casser cette interdiction devant le Tribunal Constitutionnel et ré-autoriser les corridas dans la capitale. Malheureusement, si la mairie fut contrainte de céder aux injonctions de la plus haute juridiction, elle imposa des conditions d’exploitation léonines interdisant de rentabiliser le moindre spectacle.
Aujourd’hui gérant des arènes de Cali, Luis Bolívar, appuyé par un groupe puissant, va, avec l’appui d’avocats colombiens soutenus par le barreau de Madrid et des confrères de l’ONCT, mener le combat juridique sur les deux fronts où il doit être porté : le Tribunal Constitutionnel et la Cour Ibéro américaine des Droits de l’Homme.
3 / CONSÉQUENCES INTERNATIONALES
La loi d’interdiction colombienne a naturellement eu un impact négatif important dans les sept autres pays taurins.
En France, tous les médias ont publié les dépêches de EFE ou AFP, mais peu d’entre eux se sont livrés à un travail d’analyse bien que tous aient reçu, dès le vote et avant ces dépêches, une note d’information de l’ONCT, préparée plusieurs semaines avant l’échéance qui paraissait inéluctable.
Les médias français qui ont souhaité s’informer ont évidemment posé la question de savoir si une même situation pouvait survenir en France.
La politique n’étant qu’affaire de circonstances, il est probable que si monsieur Mélenchon – admirateur de la révolution bolivarienne de Petro – devenait président de la République et disposait d’une majorité à l’Assemblée, les mêmes causes produiraient les mêmes effets.
En dehors de cette hypothèse, l’enracinement de la tauromachie dans une soixantaine de communes françaises, le cadre législatif consolidé par la jurisprudence et l’absence de volonté de nuire de la plupart des autres formations politiques, hormis quelques parlementaires isolés en leur sein, rendent improbable un « effet colombien » en France, en-dehors bien sûr de la propagande alimentée par les fondations et associations anti spécistes.
4 / CONCLUSION
La bonne santé de nos arènes à laquelle contribuent tous les organisateurs et spectateurs, l’existence d’une cinquantaine de ganaderías et de toreros importants, le travail de veille quotidien effectué par l’ONCT et la représentativité institutionnelle trans partisane de l’UVTF sont à ce jour des lignes de défense infiniment plus difficiles à renverser que ne l’étaient celles quasi inexistantes d’un secteur colombien déjà largement dévasté par son isolement dans un contexte économique délabré…