Auteur/autrice : Bruno Lasnier Page 1 sur 4

Deux jours de passion et de tradition avec La Peña La Maestria

La Peña La Maestria vous invite à découvrir la quatrième édition de Flamenco y Toros, un événement où l’art et la culture taurine se rencontrent dans une ambiance festive et chaleureuse.

Le 2 mai, les festivités s’ouvriront à 18h avec une inauguration officielle, suivie d’une soirée vibrante aux sonorités Gypsie Flamenco Latino, en présence du Maestro Richard Millan.

Le 3 mai, place à l’émotion et à la tradition avec une capea matinale mettant en lumière les élèves de l’école Adour Aficion. La journée se poursuivra avec une course landaise de la Ganaderia de la Mecque.

Tout au long de l’événement, une exposition artistique réunira peintres et photographes, offrant un regard unique sur la culture taurine et flamenca.

Nicolas Couffignal

Arles : Castella et Clemente triomphent

photos de Bruno Lasnier

Arène d’Arles. Trois quart d’entrée. Toros de El Parralejo de bon jeu en général. Salut du mayoral à la fin de la corrida.

• SEBASTIÁN CASTELLA, deux oreilles et oreille

Le deuxième taureau de l’après-midi a fait preuve de classe. Sebastián Castella torée lentement avec profondeur et maturité. Estocade efficace et deux oreilles. Le quatrième avait de la mobilité et était le plus encasté du lot. Sebastián Castella a su le dominer avec intelligente et c’était pas gagné d’avance. Oreille après une estocade entière. Un grand maestro dans l’arène.

• CLEMENTE, oreille avec pétition de la seconde et deux oreilles

Très belle prestation de Clemente. Le public a demandé les deux oreilles après la mort de son premier toro. Répertoire riche avec ‘temple’ et intelligence. Il faut compter avec Clemente qui possède le courage l’art et l’élégance. Il a confiance en lui et a dominé avec sang-froid ses deux adversaires. Il a réussi à imposer son rythme avec un répertoire variée. C’était un vrai challenge avec le vent présent : Bravo.

 TRISTÁN BARROSO, qui prenait l’alternative ovation et ovation

Tristán Barroso a pris l’alternative avec ‘Ginete’, Nº 41, de la ganadería de El Parralejo. Après midi compliquée pour Tristan. Bien à la cape avec le bon premier toro. Puis une faena sérieuse et engagée avec de bons moments. Malheureusement l’usage de l’épée en plusieurs fois le prive d’une oreille. Le dernier toro de la corrida est le plus sérieux. C’est difficile de passer derrière deux toreros qui ont déjà beaucoup d’années d’alternatives et qui ont brillé. La mise à mort est encore plus compliquée qu’au premier toro.

Arles : succès de Tomas Bastos et Victor

novillos de Jalabert, Cuillé, Raphael Chaubet, Gallon, San Sebastián y Pages-Mailhan.

• JAVIER ZULUETA, silence et silence.

• TOMÁS BASTOS, vuelta et oreille.

 VÍCTOR oreille et vuelta

Une grosse oreille et une vuelta pour Tomas Bastos ce matin à Arles. Beaucoup de capacités chez ce novillero (début en piquée à Olivenza avec 4 oreille cette année), de l’art et un bon bagage technique. Novillero à suivre.

Belle présentation en piquée aujourd’hui de Victor à Arles. Une oreille et vuelta. Faena verticale et reposée à son premier toro. Un peu brouillon à son second toro plus encasté.

Plus discret le sevillan Zulueta avec des novillos moins propice mais il n’a pas embarqué le public. Silence et Silence.

Allez voir le film : ‘Tarde de Soledad’

Allez voir le film ‘Tarde de Soledad’ de Albert Serra. Pour plein de raisons : les films sur le thème de la corridas sont rares et c’est trop bête de passer à côté, ce n’est pas ici une fiction mais ‘la vraie vie’ et celle d’un des toreros les plus importants actuellement, vous allez découvrir des images sur des moments d’intimité qu’aucun aficionado installé dans les gradins d’une arène ne peut voir et des conversations qu’aucun aficionado installé dans les gradins ne peut entendre. Les scènes dans le camion avec la cuadrilla sont époustouflantes ainsi que l’habillage du Torero.

Tant que des artistes – ici un réalisateur Espagnol de renom du 7 em art – vont s’approprier le thème de la corrida pour créer quelque chose , alors cela contribue à l’existence de la corrida. Elle est tellement attaquée en ce moment : au Mexique mais aussi en Espagne (voir article de pierre Vidal hier sur notre site internet).

L’aficionado sera peut être surpris par ces gros plans ou l’on perçoit difficilement la beauté du ballet entre le taureau et le torero. Ouvrons nos chakras – même si cela dérange – à la vision de ce réalisateur Albert Serra. Il est Espagnol et a bien réfléchi avant de faire un film sur la corrida (A lire son interview dans les cahiers du Cinema de mars 2025). Les images sont brutes, violentes et les conversations sont crues..La corrida c’est avant tout un combat souvent âpre et difficile et on le voit ici de l’intérieur et de très prêt. Le spectacle n’est pas ici édulcoré, ce n’est pas de l’intelligence artificielle ni de la triche. Il y a une forme de répétition dans les séances du film qui peut lasser le spectateur mais la corrida n’est elle pas une répétition sans cesse des mêmes phases et moments de vérité ? On peut se faire prendre par la tension réelle présente dans le film, ou pas, et sortir fatigué ou un peu sonné (impression que m’a remonté mon ami B.C après avoir vu le film).

Que l’on aime ou pas, le film ne laisse pas indifférent – en particulier un aficionado – et c’est bien qu’il existe pour nous faire réfléchir.

bande annonce du film ci dessous

Calendrier Billetterie Arènes de Nîmes Pentecôte 2025

Vente et renouvellement des abonnements sur internet et aux guichets, jusqu’au lundi 21 avril, du lundi au vendredi de 9h30 à 16h30 non-stop.

Vente des places hors abonnement, uniquement sur internet, du mardi 22 avril au dimanche 4 mai.

Vente des places hors abonnement sur internet et aux guichets, du lundi 5 mai jusqu’à la Feria,

du lundi au vendredi de 9h30 à 18h non-stop et le samedi de 9h30 à 12h30 au 4 rue de la Violette 30017 Nîmes.

Tél : 0 891 701 401 (0,225 € TTC/mn)

et Web www.arenesdenimes.com

Une belle Féria d’Arles pour Pâques 2025

Dans quelques jours nous pourrons assister à la première grande Féria Française : celle de la ville d’Arles pour le grand week-end de Pâques.

Les corridas sont une combinaison parfaite avec une présentation de qualité et une offre variée d’élevages pour satisfaire tous les goûts. Il y a beaucoup d’attente pour ce cycle de spectacles qui débute le 18 avril et se termine le 21 avril.

La première corrida, le samedi 19 avril est 100% français. C’est l’alternative de Tristán Barroso (elle était prévue l’année dernière, mais sa blessure a l’épaule l’a éloigné longtemps des ruedos) donnée par Sebastien Castella et Clemente comme parrain avec un élevage qui fait sa présentation à Arles : El Parralejo. Vous découvrez ci dessous le joli lot prévu.

Le dimanche 20 avril l’affiche est explosive avec le retour du numéro 1 : Roca Rey avec Emilio de Justo et ils sont accompagnés par le prometteur Tomas Rufo qui a illuminé la temporada 2024 avec des taureaux de Jandilla.

La corrida à cheval – souvent de grande qualité à Arles – du lundi 21 avril matin rassemblera trois purs talents du rejon avec Lea Vicens, Guillermo Hermoso De Mendoza et Andy Cartagena qui affronteront avec leurs superbes chevaux les taureaux de Fermin Bohorquez.

En clôture de cette féria de Pâques 2025, ce sont les taureaux de la ganaderia Virgen Maria qui sont souvent bien sortis en 2024 face à trois toreros de grande qualité : Miguel Angel Perera, Paco Urena et Fernando Adrian qui fera sa présentation à Arles.

Les novilladas sont également de qualité. La première verra les débuts en piquée de VICTOR (Clauzel) accompagné du jeune prodige andalou Javier Zulueta et de Tomas Bastos (qui a coupé 4 oreilles cette année à Olivenza) avec six novillos des élevages français : Gallon, Jalabert, Pagès Mailhan, Cuillé, San Sebastian et Chaubet.

La seconde novillada va nous permettre de revoir le novillero français du Sud ouest Juan Molas accompagné par Aaron Palacio (vainqueur du prestigieux Zapato de Oro de Arnedo fin 2024) et du novillero prometteur El Mene de Saragosse devant des novillos de Fernay y su Hijas.

Les taureaux blancs de Aurelio Hernando

Au nord de Madrid à Soto Del Real, Aurelio Hernando a des taureaux blancs magnifiques. Il fait partie, avec Tomás Prieto de la Cal, des derniers ganaderos à sélectionner des toros de sang Veragua. Ils ont la robe claire souvent blanche, la noblesse plutôt rare et une grande endurance. Photographies Bertrand Caritey et Bruno Lasnier.

Sa devise caña y negro a fait sa présentation à Soto del Real à l’occasion d’une novillada sans picador en 2004. L’année suivante, l’élevage fait sortir ses premiers novillos en novillada avec picador. Suit en 2006 la première corrida, toujours à Soto del Real. La camada est courte mais Aurelio ne peine pas à vendre son bétail qui est lidié principalement dans les alentours de Madrid. 2011 est une année charnière, l’élevage fait sa présentation en France à Orthez et un sobrero sort à Madrid. Dès lors, elle y sera répétée presque chaque année. L’élevage commence à se faire un nom et ses taureaux sortent régulièrement maintenant.

Ses taureaux sont reconnus pour leur bravoure et sont parfois spectaculaires lors des piques.

Il a cette année un lot de novillos pour Madrid Las-Ventas, trois taureaux pour une des deux 1/2 finales de la Copa Chenel le 14 juin 2025 à Navas Del Rey (il y aura ce jour là 3 autres taureaux de Montalvo) et un autre lot de novillos dans une arène de la province de Madrid. Il espère placer d’autres taureaux.

On lui souhaite bonne chance pour la temporada 2025 et les suivantes.

CLEMENTE chez Victoriano Del Rio

Nous avons vu dernièrement CLEMENTE dans l’élevage de taureaux de Victoriano del Rio près de Madrid lors d’une tienta. C’est l’élevage de sa confirmation d’alternative à Madrid le 9 mai 2025. Photographies Bertrand Caritey et Bruno Lasnier.

Il combattait trois vaches solides et bien armées et il est prêt. Il a l’art et la cadence. Il n’y a pas de round d’observation et on sent qu’il est en confiance. Il a déroulé toute sa tauromachie devant nos yeux et nous a enchanté.

Il se prépare à fond en Espagne et on lui souhaite de bien débuter la temporada. La 1er date connue pour lui est le Samedi 19 avril à Arles à 16h30 : Toros de El Parralejo pour Sébastien Castella, Clemente et Tristán Barroso (alternative). Suerte Torero.

Paris: les arènes du bois de Boulogne avec Marc Thorel

Le samedi 23 novembre, conférence de Marc Thorel sur la Gran Plaza du Bois de Boulogne…

A l’occasion de la sortie de son livre « Toreros dans la Ville lumière », l’Union des Bibliophiles Taurins organise une conférence de Marc Thorel le samedi 23 novembre à 14h30 dans la salle paroissiale de l’église Saint-Séverin…

Entrée libre.

Nîmes corrida finale : Vent contraire

Une oreille pour la despedida de Mendoza et Juan Ortega dans un final sans saveur. Talavante a risqué la correctionnelle lors d’une impressionnante voltereta.

Plaza de toros de Nîmes. Dernière corrida de la feria des vendanges 2024. 3/4 d’arène. Taureau de San Pelayo (1er et 4em), Victoriano del Río 2em, 5em et 6em et Cortés (3em) plutôt bien présentés mais de jeux inégal.

PABLO HERMOSO DE MENDOZA, silence et oreille

ALEJANDRO TALAVANTE, silence et ovation

JUAN ORTEGA, applaudissement et oreille

Le vent était toujours là qui heureusement ne gène pas le cavalier. Pour ses adieux, Pablo Hermoso de Mendoza a rappelé quel artiste il était : cavalier, dresseur exceptionnel de ses chevaux, connaissant bien les toros et leur lidia. Sa performance a été de celles que l’on aime même si les deux échecs au rejon de muerte ne lui ont valu qu’une oreille de despedida.

Les toros de Victoriano del Rio, dont la temporada n’est pas très bonne, étaient puissants et encastés. mais leur jeu ne permettait pas de grandes faenas.
Talavante a entrepris son premier par des doblones de belle facture mais ne s’est pas suffisamment engagé restant ensuite sur le profil. Le toro se réservant, ne restait qu’à prendre l’épée pour une estocade en décomposant la suerte, mais un peu tombée. A son second, plus compliqué, après une superbe entame à genoux qui devient sa marque de fabrique, il baissera la main mais subira une cogida et une voltereta sans conséquence apparente, dont il reviendra pour tuer.
Juan Ortega ne pourra montrer son talent de capeador en raison du vent. A son premier mal piqué, il donne une faena classique sans relief et termine par une bonne estocade entière trasera contraire et foudroyante. A son second, plus maniable, sa faena sera essentiellement droitière plus artistique aux yeux de la présidence, conclue d’une bonne estocade ce qui lui permet de couper l’oreille.
Final un peu terne pour cette féria des Vendanges mais c’est le vent qui a troublé la fête tout du long, y compris pour les aficionados frigorifiés sur les gradins.

Texte JY Bloin

Photographies Bruno Lasnier

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