Une minute de silence pour Rafael Peralta lors du paseo
Président Fernando Fernandez Figueroa Guerrero, assesseur Antonio Ramon Jimenez et Veterinaire Francisco Herrera Gil
Public lleno. Musique Banda de Música del Maestro Tejera
Alejandro Talavante Jaune citrine et or Silence / Silence
Daniel Luque Bleu nuit et or Applaudissement / apres avis une oreille
Borja Jiménez Taupe et plata Vuelta aprés pétition / silence
Six toros de Garcigrande entre 509 et 521 Kilos. Tous noirs. Tous très correctement présentés, mais « l’habit ne fait pas le moine ». Tous quatre ans.

Autant le dire les six bichos présentés en cette fin d’après-midi lumineuse à Séville ne resteront pas dans les mémoires. Certes plutôt bien présentés, bon trapio (mais pas des terreurs), de la « tête » mais peu de choses qui en fassent des toros de lidia dignes des arènes de la Réal Maestranza de Caballeria de Séville.

Alejandro TALAVANTE ne fut pas particulièrement gâté par le sorteo. Deux toros fades sans moral même si en début de faena ils firent illusion. La force manqua très vite et l’un comme l’autre n’avait rien à dire. Le maestro ne se fatigua pas outre mesure pour sauver ce qui aurait pu l’être. Le public de Séville (un des rares à mon avis à mériter ce joli nom de « respectable ») ne lui en tint pas rigueur.

Daniel LUQUE : mieux servi, brinda BRIOSO au public. Il le reçut près des planches puis d’abord à droite puis en naturel enroula le toro autour de son corps immobile. Le public apprécia sa technique et ses changements de mains aussi esthétiques qu’efficaces. La corne droite était la meilleure et le maestro sut en tirer le meilleur parti. Il termina bien sûr par une série de luquesinas particulièrement appréciée.L’épée ne fut malheureusement pas concluante et il fallut deux descabellos quand sonna le premier avis . Ainsi perdit- il sa première oreille.

Personne n’aurait imaginé que son second adversaire du nom d’Olvidado ne resterait peut-être pas si oublié…Ce toro avait tous les défauts : pas de bravoure, hésitant, s’arrêtant inopinément, faible, lent. Tout pour être oublié et Daniel le magicien essaya de lui redonner vie, très doucement, calmement presque arrêté, il apprit à ce toro comment suivre et s’intéresser à sa muleta et peu à peu le miracle se produisit en lui proposant des passes à mi-hauteur, lentes et mesurées, il finit par lui imposer la circularité. Du grand art. Une épée efficace et une oreille unanimement demandée et accordée par la présidence sans autre forme de procès. Merci Maestro et un petit sourire de temps en temps nous fera plaisir !

Borja JIMENEZ avec l’entrega qu’on lui connait livra à son premier adversaire un combat dur et rythmé. Il est incontestable que ce maestro plein de volonté est un très gros travailleur et qu’il ne doit pas compter les heures d’entrainement et de toreo de salon. Ilne céda jamais un pouce de terrain qui certes était sans difficultés particulières à gauche mais protestait dangereusement à droite. Belle occasion pour montrer son aisance en « naturelles ». Une épée un peu haute (il a une rapidité d’exécution à la mort étonnante) mais efficace conclut cette faena. Avec le dernier de la soirée, dangereux et sans classe, il dut faire preuve de beaucoup de ténacité pour en tirer quelques rares bons moments. Une épée violente à effet fulminant.

Les trois maestros furent également applaudis par ce public de Séville à la fois patient, bienveillant et très bon connaisseur.
Demain sera un autre (et dernier) jour. Corrida « d’expectation »…
charles Figini