
Roquefort (Landes) – Novillada des fêtes. Environ 1/2 arène.
Novillos de José Escolar Gil et Los Maños (5º), le 3ème de José Escolar, ‘Cocinero nº82’, vuelta al ruedo
Jesús de la Calzada, ovation et silence;
Cid de María, silence et palmas;

Álvaro Serrano, deux oreilles et palmas.


La novillada roquefortoise connut son moment cumbre au troisième novillo avec l’affrontement entre Alvaro Serrano, un novillero qui actua comme un vrai novillero c’est-à-dire en se donnant entièrement, sans arrière- pensée, et un novillo, Cocinero, dont la charge soutenue transmettait en permanence de l’émotion aux gradins.

Deux oreilles pour le jeune Madrilène qui avait reçu son adversaire par des véroniques dominatrices, excella en naturelles au long tracé et tua en se mouillant les doigts. Vuelta al ruedo pour l’Escolar, un novillo à la charge encastée qui était venu trois fois avec alegria vers la cavalerie, placé chaque fois plus loin, pour des piques bien dosées par Gabin Rehabi
(d’autant que le novillo, petit bémol, ne s’employa pas totalement sous le fer).
En comparaison la prestation des deux autres novilleros parut bien fade. Jesus de la Calzada aligna les passes despegadas face à un premier adversaire flaco mais à l’armure très développée et qui possédait une longue charge sur les deux bords. Il ennuya face au 4, un novillo d’un type différent, noir, rond, lourd, qui placé au plus près du cheval avait poussé par deux fois avant de faire preuve d’une noblesse un peu fade.
Moins bien servi, Cid de Maria resta discret. Le 2 était un adversaire retors, ne se livrant pas, andarin.

Le 5 bis, un imposant manso querencioso de Los Maños qui remplaça un Escolar Gil sorti avec des problèmes de locomotion, entraîna inéluctablement le novillero sur le terrain du toril. Les deux fois le jeune Cid se montra efficace épée en main.
Après trois piques violentes, le magnifique dernier se réserva et ne permit pas à Serrano de renouveler son triomphe.
Pierre Duma