Photo B. Caritey

Samedi 28 juin le jeune matador Samuel Navalon fera le paseo dans les arènes du Courant à Mimizan. Il sera accompagné de Morenito de Aranda qui sort d’un prestigieux six contre un à Vic et de Juan de Castilla, le grand espoir colombien. Ils seront opposés à des toros de Pagés Mailhan.

Photo B. Caritey

Samuel Navalon est encore inédit comme matador en France. Il a pourtant brillé lors de son alternative et de sa confirmation madrilène. Ce fut aussi un novillero de grande qualité triomphateur à Nîmes et à Dax notamment l’an dernier en matinale. Mimizan lui donne une nouvelle opportunité de se produire dans le garde au-dessus cette fois. Cette confiance dans la jeunesse fait le sel de la corrida de la « Perle de la Côte d’Argent ». Récompensé comme meilleur novillero par l’UCTF Paul Hermé avait rencontré Samuel Navalon lors de la remise des prix.

P.V.

Il est parfois des circonstances qui favorisent le rapprochement… Comme le fait de rencontrer hier au congrès de l’UCTF Samuel Navalón venu recevoir le trophée du meilleur novillero du Sud-Est 2024. Avec à ses côtés, son apoderado Nemesio Matías que j’ai connu à l’époque où il gérait la carrière de Jiménez Fortes. L’occasion était propice pour réaliser une entrevista au terme de la réunion sous le soleil, dans les extérieurs du Patio de Camargue…

« Malgré mon patronyme qui sonne dans le monde des toros et qui n’est qu’une coïncidence, ma famille n’était absolument pas ancrée dans les toros. Mais lorsque j’ai commencé à toréer, ils m’ont tout de même soutenu et en quelque sorte, ils ont viré de bord pour s’intéresser à ce que je réalisais, et par extension, à la tauromachie…

La remise de ce trophée me procure une grande satisfaction car selon moi, si la tauromachie française représente quelque chose de très important pour tous les toreros, c’est encore plus vrai pour les espagnols ! Bien entendu, j’espère revenir chez vous cette saison afin de poursuivre ma trajectoire comme matador.

La temporada 24 a été très positive pour moi, j’ai pu venir toréer aussi en France où j’ai triomphé à plusieurs reprises. Ce que je désire le plus au monde, c’est de devenir figura del toreo, c’est pourquoi j’aimerais toréer aussi dans de nombreuses plazas françaises.

Photo B. Caritey

De la saison dernière, je retiens par exemple ma novillada de la Cape d’Or à Nîmes, j’ai remporté ce trophée si important qui m’a procuré une belle répercussion. ’avais toréé avant à Séville et Madrid, j’avais été bien mais malheureusement, ça n’avait pas été trop ça avec l’épée. Mais le fait d’avoir coupé trois oreilles dans une plaza aussi importante a constitué un empujón important pour ma saison…

Cette ambiance positive m’a permis d’être mieux connu en France et a facilité mon incorporation dans quelques novilladas, ce qui était appréciable avant de franchir le pas de l’alternative. J’ai connu d’autres tardes importantes, comme à Dax, Arles, Millas ou encore Boujan, tout cela a renforcé ma temporada jusqu’au moment de franchir le pas. Avec une pensée particulière pour Dax, un cadre merveilleux en termes d’ambiance taurine.

Au total, j’ai toréé 28 novilladas, dont 20 pour la saison 2024. Il en fallait 25 pour prétendre à l’alternative et j’avais donc atteint ce seuil. Le grand jour est arrivé le 14 septembre à Albacete, avec Manzanares et Andrés Roca Rey, toros de Jandilla. J’ai coupé deux oreilles et suis sorti a hombros ! Le 28 septembre, avec Enrique Ponce et David Galván, toros de Garcigrande et JP Domecq, je l’ai confirmée dans la foulé à Madrid  »

Samuel Navalón, un jeune maestro qui a incontestablement marqué l’opinion pour parvenir à une place qui lui laisse espérer de fonctionner à bon niveau lors de la temporada qui se profile.

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Texte Paul Hermé Photos P. Hermé, F; De Marchi, B. Caritey