Lundi de Pentecôte 9 juin, trois quarts ,  temps beau et chaud 

Six toros de Arauz de Robles et Flor de Jara 

Seule épée Morenito de Aranda, d’Améthyste et Azabache 

Oreille, ovation, ovation, ovation, oreille (protestée), silence (?)

Par quoi  faut-il commencer cette reseña? Parler l’un après l’autre  des toros? Cela risque d’être lassant.  Disons que les cinq premiers ont développé des qualités différentes et soulignons que le premier et le cinquième furent les meilleurs, leur encaste Santa Coloma faisant s’épanouir aussi les qualités du torero. Le premier était noble et sa réception a porta gayola fit démarrer la soirée avec ce parfum d’émotion qui sied aux plazas  toristas.   Brindis au public , toujours aussi suspicieux et peu chaleureux malgre le 29 ° du jour.  Heureusement le palco lança la musique, elle aussi un peu protestée par les plus coincés. Ce fut pourtant un très beau moment de tauromachie classique avec un Morenito calme et engagé qui fit tomber la premiere oreille. 

On ira plus vite pour les trois suivants dont  le deuxième, d’Arauz de Robles, negro  etait un manso con  casta.  

 Tout au long de la tarde Morenito prendra un soin particulier  dans la mise en place des toros pour la pique et en dehors de Gabin Rehabi, ces messieurs , ayant placé comme il convient leur cheval de face ou de trois quarts semblèrent mettre un malin plaisir à piquer très en arrière… Vic aurait dû les siffler davantage! 

Le troisième,un  Flor de Jara, plus costaud que les autres pousse fort aux piques et le picador est applaudi fort justement. Exception qui  conftme la règle. Deuxieme toro bravo de chez Cancela. 

Le quatrième est un Arauz de Robles castaño de cinq ans sacrément armé, voilent un  bien bâti qui prend sans mégoter trois piques dont deux affreusement placées, en arriére ou dans l’épaule.

On devine que ce toro sera compliqué et avec du genio, ce qui n’empêcha pas le diestro de nous offir en début de faena des doblones superbes, d’un classicisme d’école; juste après un émouvant brindis à L’idole Historique de Madrid, Morante de la Puebla. Voilà pour ceux qui n’ont pas d’yeux pour voir qui est José Antnio Morante de la Puebla., Il est souvent bon de rappeler à ceux qui doutent certaines verites dans l’art. Final catastrophique avec un affreux bajonazo qui prive  le matador d’une oreille quasi certaine si… Toro applaudi à l’arrastre. 

Vint le cinquième, à mon avis de très loin le meilleur, dépassant le premier par la complication qu’il offrit au torero . Cardeno Oscuro, bien fait, de presque six ans. A cet âge  le toro de combat rélgléchit un peu avant de charger   avec des intentions pas toujours très claires. . Grande faena sur les deux bords  avec  de temps à autre pour permettre de reprendre leur souflle au torero et au toro, et on repart pour des séries très belles  templées et sereines. 

L’épée fut tendida  et un peu trasera  et nécessita l’usage du descabello.   Petite pétition et protestation véhémente des intégristes, l’OREILLE tomba, ô combien méritée. 

Le sixième de la ganaderia concurrente ne put pas sauver l’honneur, il était violent, parado et dévisageait le torero il insistait ce mal élévé il était “miron” et avait une corne droite possiblement assassine. 

Ce qui fut intéressant ce sont les toques vocales très forts pour encourager le toro à entrer dans la muleta et à suivre le bras de Morenito.  Pauvre Morenito usé, épuisé, avec probablement une déhirure  musculaire . 

Le sixième fut le seul à ne pas être applaudi à l’arrastre. 

2heures 55 de festejo avec trop de temps passé aux piques surtout quand elles sont mal données. 

Jean François Nevière 

Photos B. Caritey