
Aire Sur L`Adour (Landes) France Arènes Maurice Lauche– Novillada des Asouillos. Près d’une demie arène.
Novillos de Palha, le sixième « Sardineiro » n°971, né en 12/2021, negro bragado vuelta al ruedo.
Eduardo Neyra, qui remplaçait Mariscal Ruiz blessé, silence et silence après avis;

Nino Julián, vuelta al ruedo après 2 avis et vuelta al ruedo après avis;

Pepe Luis Cirugeda, silence et oreille après avis.
Une minute d’applaudissements a été respecté à la mémoire du mayoral de Palha Joaquim Carlo récemment disparu
Prix au meilleur picador Adrián Majada pour le sixième.
Le novillero Bruno Martínez lidia le sobrero à puerta cerrada.
Comme il est de tradition la banda joua le paso doble Ivan Fandiño à la mémoire du matador d’Orduña tombé dans cette arène, avant l’arrastre du 3ème toro.
C’est toujours le cœur brisé que l’on entend, sur cette piste, les notes poignantes du magnifique paso-doble consacré à Ivan Fandiño dont aucun aficionado n’aura oublié le sacrifice. Il a été joué à la perfection et écouté dans un silence respectueux. Car pour l’aficionado la personnalité rayonnante d’Ivan est toujours présente et le cauchemar de ce drame épouvantable ne peut être gommé…

Présentation disparate des Palha très attendus. Elle ira à mas: les trois derniers plus sérieux, plus hauts et lourds et mieux armés, le dernier bisco. Dans l’ensemble, les portugais ont fait le boulot à la pique puisqu’on en recense 15 au total. Les plus spectaculaires étant le second, le cinquième et le sixième. Le premier juste de force et soso. Les autres rapidement arrêtés après l’épreuve du cheval exception faite du second et surtout du sixième, novillo complet qui humilia avec classe durant la faena. On termina donc sur une note positive.
Disons-le, Eduardo Neyra qui faisait sa présentation en France ne sut convaincre l’assistance. Peu d’entrega, une prudence excessive mais aussi -soyons juste- un capeo d’ouverture brillant à son second passage. Il tua d’une entière et d’un descabello efficient son premier animal mais s’en vit des pierres pour occire le second.

Beaucoup de détermination et une capacité de toucher les gradins chez Niño Julian dont l’enthousiasme fait plaisir à voir. Il banderilla ses deux adversaires alternant dans cette suerte le meilleur et le pire; on mettra en exergue un quiebro émouvant. Par la suite il débuta avec calme son premier adversaire qui le mit souvent en difficulté en le désarmant. La volonté du jeune homme plut cependant au public mais l’épée tombée limita la pétition à quelques mouchoirs. A son second faena volontaire mais peu cohérente conclue avec difficulté. Quelques mouchoirs encore et un nouveau tour de piste fêté.

Enfin Pepe Luis Ciruega discret à son premier passage appuya sur le champignon face à l’excellent sixième. Un toro sérieux qui demandait les papiers mais qu’il sut conduire avec autorité et une vraie dimension artistique. Très soutenu par le public libéré, Pepe nous offrit une faena cousue main où l’adversaire captivé par sa muleta bien cadencée fit l’avion à plusieurs reprises. Sa maladresse à l’épée le priva d’une sortie en triomphe, comme l’an dernier, le gaditano coupa néanmoins la seule oreille de la tarde.
Rien à voir avec la soirée orageuse de l’an dernier, pour cette après-midi enseoleillée nous avons eu droit à une version soft des Palhà; elle ne nous fit pas trembler mais elle eut son intérêt.
Pierre Vidal
Photos Roland Costedaot
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