Au cœur verdoyant de la Gascogne, Plaisance du Gers accueille avec passion sa traditionnelle novillada non piquée, rendez-vous attendu de l’afición locale. Cette année, le cartel promet une après-midi vibrante, portée par des talents émergents. Clovis Germain, vainqueur du Bolsín de Bougue et triomphateur sur bien des ruedos, affrontera deux jeunes toreros prometteurs : David Guttierez, bien connu dans le Sud-Ouest, et Fernando Vanegas, aperçu notamment à Arzacq lors de l’ouverture de la temporada.

Face à eux, deux élevages voisins réputés pour la noblesse et la bravoure de leurs novillos : la ganadería Camino de Santiago et la ganadería Alma Serena. Deux fers qui offriront à ces novilleros l’occasion d’exprimer tout leur potentiel dans une arène où l’émotion et la tradition se rencontrent.

Président Guillaume Carrere et ses deux assesseurs : Marie Gesta et Julie Carrere

Musique Al Violin

Public 2/3 d’arènes

Meteo couvert et lourd

David Gutierez (vert bouteille et or): ovation et 1 oreille après avis

Clovis Germain (bleu nuit et or): vuelta et silence après avis.

Fernando Vanegas  ( haricot vert et or): 1 oreille et silence.

3 erales de Camino de Santiago(1, 5 et 6) et 3 d’Alma Serena ( 2,3 et 4). Meilleur le 4è, bons le 3è et le 5è. Quant au bétail, Jean-Louis Darré et ¨Philippe Bats ont rivalisé pour nous servir du bétail de qualité, bien présenté.

David Gutierez

David Gutierrez et Clovis revenant de Séville avec une vuelta chacun, il fallait confirmer aujourd’hui à Plaisance. Gutierrez s’est montré un ton au dessus. Il maîtrise bien son toreo avec son répertoire classique doublé d’une technique bien élaborée.

Ses 2 exemplaires très nobles lui permettent de poser sa tauromachie notamment sur son 1er qui va à mas. Il profite aussi de la noblesses son 2è, l’Alma Serena auquel il délivre de bonnes séries.  

  Clovis Germain

Clovis tombe sur le plus compliqué du lot, un Alma Serena d’abord sur la réserve, puis avisé qui l’envoie à terre sans conséquences. Il finit la séquence à la muleta avec fermeté. Sur son Camino de Santiago, il prend la mesure de l’erale en le citant de loin, celui-ci passe bien au début dans la muleta.

Ensuite il devient brouillon , recule entre les passes et n’arrive pas à prendre la mesure du bicho. Déçu par sa prestation, il aura le soutien moral de Gutierrez qui viendra le réconforter. Il y a la competencia entre eux mais aussi de l’amitié

Fernando Vanegas

  La joie de toréer se lit sur le visage de Fernando Vanegas, le bouillant Vénézuelien. Le beau et charpenté castano d’ Alma Serena l’accroche aux banderilles. Cela ne l’empêche pas de repartir dans des séries pleines d’alegria finissant sa faena a mas avec un partenaire encasté.

Avec le Camino de Santiago, « Zébulon » repart dans son style coloré, enlevé; le bicho devient avisé, le bouscule, la faena finira a menos.

Texte Jean-Jacques Joaniquet

Photos Nicolas Couffignal