Mois : mai 2025 Page 12 sur 16

SĂ©ville: Pepe Moral aux portes du paradis…

Real Maestranza de CaballerĂ­a de Sevilla. DerniĂšre de la Feria de Abril 2025. plus de trois quarts. Toros de Miura, 

‱ MANUEL ESCRIBANO, silence aprĂšs avis et silence aprĂšs avis. 

‱ PEPE MORAL, oreille et oreille avec forte pĂ©tition de la seconde. 

‱ ESAÚ FERNÁNDEZ, ovation aprĂšs avis et silence. 

Une miurada qui ne restera sans doute pas dans les mĂ©moires : 6 toros assez variĂ©s de trapio, peut-ĂȘtre parce que 3 avaient Ă©tĂ© refusĂ©s au reconocimiento (2 pour corne escobillĂ©e et 1 pour falta de remate),  qui ont Ă©galement montrĂ© des signes de faiblesse, mais compliquĂ©s de comportement qui ont donnĂ© du mal aux 3 diestros ! Le second, Adobero sautera mĂȘme au callejon !

Les 3 maestros sont allés 2 fois à porta gayola, mais cela ne suffisait pas.

Escribano est tombĂ© sur le plus mauvais lot. Son premier qui sort suelto dĂšs l’impact des 2 premiĂšres piques en prendra une 3Ăšme dans laquelle il se fixe. Mais dĂšs la muleta en mains, Escribano se rend compte qu’il est dangereux par ses extranos et ses derrotes. Ses sĂ©ries seront prudentes et il abrĂšgera avant de connaitre une dĂ©bĂącle Ă  l’épĂ©e (8 pinchazos ou mete y saca).

Son second sera Ă©galement Ă©pargnĂ© Ă  sa deuxiĂšme pique et Escribano nous gratifiera d’un superbe quiebro aux banderilles. A la muleta le toro derrote ou se lance dans des extranos et Escribano prendra encore l’extĂ©rieur pour l’estocade.

MĂȘme scĂ©nario pour Esau Fernandez, qui a la chance de tomber sur un toro de plus fort trapio mais surtout d’une noblesse inhabituelle chez Miura. Peu piquĂ©, le toro part de loin dans les premiĂšres sĂ©ries Ă  droite et permet d’enchainer les passes. Mais Ă  gauche premier avertissement par un extraƄo et le toro ne passe plus, derrotant sur place. Estocade prudente en demie Ă©pĂ©e trasera verticale, qui nĂ©cessitera 2 descabellos.

Le sixiĂšme permettra seulement quelques passes Ă  gauche, mais derrotera dans les derechazos n’acceptant qu’une demie passe tĂȘte haute, peut-ĂȘtre parce que Fernandez n’est pas assez croisĂ©.

Le triomphateur de la tarde est Pepe Moral, injustement oubliĂ© (1 seul cartel en 2024) : ce cartel Ă©tait donc trĂšs important pour lui et il n’a pas laissĂ© passer sa chance, coupant les 2 oreilles qui lui redonnent l’espoir.

Son premier ayant sautĂ© au callejon trainait un peu la patte, mais il s’est remis rapidement pour foncer seul sur le cheval et pousser avant un picotazo. Moral entame sa faena par doblones, avec prudence d’abord puis en se livrant dĂšs que le toro se fixe dans la seconde sĂ©rie Ă  droite : la musique joue et si le toro se livre moins Ă  gauche, l’ensemble est propre et net. A la mort, une Ă©pĂ©e contraire foudroyante lui vaut sa premiĂšre oreille.

Au 5Ăšme, la porta gayola est suivie de belles vĂ©roniques et d’une bonne lidia Ă  la cape. AprĂšs avoir Ă©tĂ© mis en suerte par chicuelinas marchĂ©es, le toro poussera sur une corne Ă  la 1Ăšre pique mais sera Ă©pargnĂ© Ă  la seconde.

Les doblones d’entame vaudront Ă  moral un extrano Ă  droite en guise d’avertissement, mais il enlĂšve ses zapatillas pour donner 2 sĂ©ries de derechazos qui dĂ©clenchent la musique. Aux naturelles, le toro saute d’abord dans la passe puis se rend et suit. Une nouvelle estocade entiĂšre de qualitĂ© en entrant droit et en faisant baisser la tĂȘte au toro et la deuxiĂšme oreille tombe sans discussion.

Au total, une tarde intéressante et des maestros qui se sont battus et méritent le respect.

JY Blouin texte et photos. Photos additionnelles Ferdinand de Marchi

https://videos.toromedia.com/videos/embed/058ce35a-e8d0-4464-ae6e-afc4af279cd6

Fin de chapitre pour Hadrien Lucq

C’est sur Facebook que le novillero Hadrien Lucq « clĂŽt un chapitre » de sa carriĂšre de novillero. On l’avait vu pour la derniĂšre fois Ă  Mugron lors de la novillada non piquĂ©e pour ce qui sera sa seule course pour 2025. Une nouvelle Ă©tape va s’ouvrir dans sa vie, en espĂ©rant que les toros resteront une partie de celle-ci.

Nicolas Couffignal

Toreo de salon propagandiste de la corrida ? mon cul!

Zazie , pas la chanteuse,non, la Zazie de Queneau ne l’aurait pas envoyĂ© dire Ă  l’agent de la ville de Paris qui a dressĂ© procĂšs- verbal au club taurin Culturaficion pour avoir osĂ© pratiquer le toreo de salon dans les arĂšnes de LutĂšce, les beaux vestiges gallo romains de Paris situĂ©s dans le 5eme arrondissement, juste en face de l’entrĂ©e de l’ancienne maison de Jean Paulhan.

La mairie de Paris condamne pour prosélytisme les joyeux aficionados qui se livrent au bel exercice qui consiste, cape en main, à mimer le mieux possible les gestes de réception et les passes fondamentales offertes à un taureau évidemment absent.

Mais pour l’Ă©quipe de la mal nommĂ©e Hidalgo, il faut d’abord interdire, au nom de quoi ? ensuite sĂ©vir et punir financiĂšrement.

Les imbĂ©ciles! les jolies touches de rose et de jaune des capes virevoltant sur le sable des arĂšnes de LutĂšce, ils ne sont pas capables d’en jauger l’Ă©lĂ©gance .

D’oĂč vient cette odeur de vilain autoritarisme ? Mais Doukipudonctan disait Queneau.

Jean François NeviÚre

Pérégrino et Ignacio Candelas Ouvrent le bal taurin à Jerez.

Dix neuf ans que la plaza de toros de Jerez de la Frontera n’avait pas vu une novillada piquĂ©e et, divine surprise ; cette annĂ©e non seulement ils seront quatre novilleros Ă  torĂ©er mais deux d’entre eux sont des enfants de Jerez. La « Juventud Taurina de Jerez Â» les recevait hier soir pour permettre aux jeunes aficionados de mieux connaĂźtre le deux jeunes toreros.

Contrairement Ă  bien souvent les tĂȘtes grises se comptaient sur les doigts de la main et c’est un public trĂšs jeune et attentif qui garnissait la salle. On ne prĂ©sente plus Javier Peregrino jeune ingĂ©nieur torero comme il se plaĂźt Ă  le rappeler qui mĂšne de front sa carriĂšre professionnelle et sont entraĂźnement de torero au long de journĂ©es bien chargĂ©es. Il se dĂ©finit lui mĂȘme comme un torero classique, torĂ©ant et avec sincĂ©ritĂ©. On avait pu apprĂ©cier cette tauromachie lors du circuit andalou de novillada piquĂ©es l’an dernier, dont il avait atteint les phases finales.

Ignacio Candelas est plus jeune et plein d’espoir il a intĂ©grĂ© le circuit de la fondation toro de lidia cette annĂ©e indultant un novillo de Bohorquez ce qui, pour d’obscures mĂ©thodes de calcul des points ne lui a pas permis de poursuivre la compĂ©tition pour un demi point. Gageons qu’il fera tout pour prouver sa valeur samedi prochain.

Les deux novilleros étaient cette semaine à la ganaderia de la Palmosilla qui fournira les huit protagonistes de la novillada. La Palmosilla est dans un trÚs bon moment et gage de bravoure et de noblesse.

Rappelons pour terminer le dates du premier spectacle taurin de la Feria del Caballo 2025 samedi 17 mai Ă  19 heures novillo de la Palmosilla pour Peregrino, Javier Zulueta, Martin Morilla et Ignacio Candelas qui feront leur premier paseo dans les arĂšnes de la calle Circo.

J.D.

David de Miranda Triomphe Ă  la Maeztranza

Ce soir, tout SĂ©ville torĂ©ait dans la rue et jusque dans les casitas de la fĂ©ria : La porte du Prince s’était enfin ouverte et pas pour une des figuras en tĂȘte de l’escalafon, mais un sans grade qui a quand mĂȘme connu 25 contrats en 2024, mais dont on ne parlait que dans les cercles informĂ©s.

 CAYETANO , silence et applaudissements.

‱ ROCA Rey, silence et applaudissements.

‱ DAVID DE MIRANDA , oreille avec forte demande pour la deuxiĂšme et les deux oreilles.

Pourtant le lot de toros d’El Parralejo, du moins Ă  la sortie des deux premiers, n’incitait pas Ă  l’optimisme : d’une faiblesse insigne (le premier aurait du ĂȘtre changĂ©, mais la prĂ©sidence n’a pas su voir avant les banderilles qu’il Ă©tait quasi intorĂ©able en raison de ses multiples chutes). Cela s’est un peu amĂ©liorĂ© ensuite, mais certainement pas pour le 4 et le 5 : Ni Cayetano pour ses adieux Ă  SĂ©ville, ni Roca Rey n’ont bĂ©nĂ©ficiĂ© d’un sorteo un peu favorable.

Ce fut la chance de David de Miranda de tomber sur les deux seuls qui pouvaient ĂȘtre toréés mais son talent fut aussi de ne pas laisser passer cette chance.

Il s’était dĂ©jĂ  signalĂ© par un quite au premier toro de Roca Rey, en gaoneras, mais en repliant la cape derriĂšre son dos et en citant Ă  cuerpo limpio avant de la dĂ©ployer pour canaliser l’embestida.

Inspirado, le 3 Ăšme, un castano au frontal clair sort avec alegria et est le premier Ă  rĂ©pondre aux cites des banderilleros. Intelligemment, De Miranda le fait peu piquer et entame sa faena au centre, ce qui commence Ă  ĂȘtre rare, par des naturelles. Le toro n’est pas trĂšs fort, avec une faiblesse du train arriĂšre, mais il a du jus et rentre bien dans la muleta.

C’est une arrucina qui dĂ©clenchera la musique aprĂšs 4 sĂ©ries bien faites dont des naturelles de face Ă  pieds joints. Une nouvelle sĂ©rie Ă  droite sera trĂšs applaudie et suivie par un ensemble de Bernadinas de haut niveau en changeant le voyage du toro. S’ajoute Ă  cette belle Ɠuvre une Ă©pĂ©e dans le haut et foudroyante et le palco accorde la premiĂšre oreille subissant une bronca pour ne pas avoir accordĂ© la seconde.

Hojalatero qui sort en 6 Ăšme position sera le meilleur du lot : il sera reçu au centre encore une fois par vĂ©roniques et peu piquĂ©. AprĂšs les statuaires superbes qui entament la faena, rĂ©matĂ©es par passe du mĂ©pris et trincherilla la musique joue. L’embestida du toro reste vive et bien exploitĂ©e par David de Miranda en droitiĂšres sur 360 degrĂ©s Ă  mi-hauteur :

il conserve tout son jus dans les sĂ©ries suivantes. Une nouvelle arrucina conclut la sĂ©rie Ă  droite suivante et dans les naturelles s’inscrit ce que j’appellerai, faute de connaitre son nom Ă©ventuel, une arrucina de la gauche que je n’avais jamais vue ! Suivent Ă  nouveau des derechazos en rond et le taureau charge toujours ! L’estocade est entiĂšre contraire et foudroyante et la prĂ©sidence n’hĂ©site pas cette fois Ă  sortir 2 mouchoirs qui ouvrent la Porte du Prince.

Malchanceux, Cayetano qui a touchĂ© les plus faibles, mais aussi Roca Rey, n’ont pu avoir que quelques beaux gestes Ă©pars. Triste despedida de SĂ©ville pour Cayetano qui a toréé un lot impossible avec beaucoup de dignitĂ©.

Andrés Roca Rey El Parralejo Séville 10 mai 2025 © Ferdinand De Marchi

De son cĂŽtĂ© Roca Rey a montrĂ© son savoir-faire, mais Ă  SĂ©ville on aime les passes longues qui durent 3 ou 4 secondes et qui sont liĂ©es par-dessus le marchĂ© (dixit Zocato). Or Roca Rey est plus Ă©lectrique et enchaĂźne avec force et rapiditĂ© ses muletazos, ce qui peut ĂȘtre trĂšs beau Ă  voir mais ne correspond pas forcĂ©ment au style de la plaza.

Son premier est sorti faiblard et il n’a rien pu faire. A son second, il entend la musique pour des sĂ©ries liĂ©es des olĂ©s pour un pendule de la gauche, mais aprĂšs pinchazo, l’estocade desprendida ne permet aucune rĂ©compense.

Grand moment en ce 10 mai Ă  SĂ©ville, oĂč les rues Ă©taient pleines de sourires ce soir !

Jean Yves Blouin (texxte et photos ) et Ferdinand de Marchi photo

Victor Hernåndez et David Galvån sauvent une tarde décevante à Las Ventas

Diego Urdiales Silence / Silence

David Galvan Avis et Vuelta / Vuelta

Victor Hernandez : Oreille / Silence et avis

Une faible corrida d’El Pilar Ă  oublier au plus vite. 5e et 6e renvoyĂ©s aux corrals. 1er et 3e rongĂ©s par un instinct dĂ©fensif de mauvais aloi.


Les Urdiales sont restĂ©es dignes et inĂ©dites face Ă  un 1er qui n’avait pas une passe, et un 4e qui n’en avait guĂšre plus.


Grande clairvoyance de GalvĂĄn qui dĂ©marre le 2e tout en douceur pour amener le toro Ă  se livrer pour lier une faena Ă©lĂ©gante. Le manque de transmission du toro fera que la forte pĂ©tition ne soit pas suffisante et qu’il se contente d’un tour d’honneur.

Le 5e bis de Castillejo de Huebra ne fait pas montre de bonne volontĂ© Ă  la muleta. Galvan s’applique Ă  lui arracher les passes. PĂ©tition minoritaire et nouvelle vuelta al ruedo


Face aux mauvaises maniĂšres du 3e, lier deux passes pertinentes de la jauge. Un pari rĂ©ussi par HernĂĄndez avec en particulier des naturelles exposĂ©es de grande valeur, au sens français et espagnol (courage) du mot. Une oreille. Avec le 6e bis de Villamarta, pas grand choix Ă  se rappeler malgrĂ© l’envie du torero ; le froid avait saisi l’arĂšne et ses spectateurs

Michel NAUDY

Le point de vue de Charles Figini

Tous les lots de toros prĂ©sentĂ©s Ă  Las Ventas sont minutieusement sĂ©lectionnĂ©s par chaque Ganaderia. Moises FRAILE grand ganadero depuis plus de quarante ans a su avec science et patience fabriquer Ă  partir d’une encaste DOMECQ un toro Ă  la fois spectaculaire et avec une vraie force d’ñme. A juste titre il fait partie des Ă©levages toujours choisis par les grandes arĂšnes. Pourtant deux de ces six exemplaires durent ĂȘtre changĂ©s le CinquiĂšme pour un dĂ©faut de vision Ă©vident remplacĂ© par un toro de Castillo de Huebra (mĂȘme poids et mĂȘme trapio) et le sixiĂšme pour faiblesse par un toro de la ganaderia de Villamarta.

Diego Urdiales : Accueillit Burreñito  avec circonspection, le toro c’est vrai se montra vite trĂšs distrait et sans force ni violence Ă  la pique. Le comportement de l’adversaire se dĂ©tĂ©riorant trĂšs vite Diego n’insista pas. Peut-on dire qu’il laissa tomber ?  Au moins il abrĂ©gea : Un pinchazo, une estocade et un descabello plus tard il Ă©tait temps de laisser place aux jeunes !

A son deuxiĂšme adversaire Burriño un colorado de cinq ans Diego n’eut point Ă  s’employer davantage, un toro sans la plus petite trace de noblesse, tardo , puis presque totalement arrĂȘtĂ© plus quelques rafales de vent lui donnĂšrent toutes les raisons d’arrĂȘter lĂ  un combat jamais commencĂ©.

David Galvan :Son premier adversaire de 4 ans et 575 Kg Ă©tait magnifiquement prĂ©sentĂ©, il le reçut avec une sĂ©rie de vĂ©roniques templĂ©es  et parfaitement rythmĂ©es. Le toro humiliait et  manifestait une vraie bravoure. On retiendra deux sĂ©ries de naturelles aussi verticales qu’émouvantes. Il manifesta tout le long de sa faena une science approfondie du toro. Il sut profiter de sa relative faiblesse dans les derniers moments pour faire valoir une tauromachie de douceur et de proximitĂ© avec l’animal.La mise Ă  mort fut exĂ©cutĂ©e dans les rĂšgles et le toro tarda un peu Ă  mourir (un deuxiĂšme avis sonna). Une faena complĂšte apprĂ©ciĂ©e par le public exigeant de Madrid mais pas par la prĂ©sidence qui ne lui accorda pas l’oreille.

David GALVAN vit arriver un cinquiĂšme qui, lui, ne voyait pas ou trop peu et qui fut immĂ©diatement changĂ© pour un  sobrero de « Castillo de Huebra »  de presque six ans mais avec toutes les qualitĂ©s du toro noble, il humiliait, « mettait la tĂȘte Â» et le maestro sut en profiter, mais pas trĂšs longtemps car Sembrador se dĂ©composa assez vite. MalgrĂ© tout David Galvan sut le garder et provoquer la « embestida Â» du bicho , il sut le torĂ©er de prĂšs en fin de faena et donna une estocade en place et efficace qui a conquis le public
Mais pas la prĂ©sidence. Une vuelta tristounette s’en suivit.

Victor Hernandez : Devant ses deux adversaires s’est montrĂ© digne de sa jeune rĂ©putation. Certes son premier adversaire le dĂ©sarma Ă  la sortie de la pique, certes, son second (un sobrero de Villamarta )lui causa pas mal de tracas , mais l’entrega du jeune homme, en mĂȘme temps que sa technique sut conquĂ©rir le cƓur des madrilĂšnes. A son premier il opposa une tauromachie profonde et sincĂšre par naturelles absolument pures et sans affĂšteries. La prĂ©sidence voulut bien reconnaitre ses mĂ©rites et lui accorda une oreille largement plĂ©biscitĂ©e par le public. A son second l’échec Ă  la mort lui coutĂąt cette fameuse « puerta grande Â». Ne doutons pas du bel avenir de ce jeune homme.

Ch FIGINI

Le Tendido Risclois annonce les élevages pour la corrida de competencia

En 2025, la corrida des FĂȘtes de RISCLE aura lieu le samedi 2 aoĂ»t.

À la suite du succĂšs de la corrida de l’an passĂ©, le « Tendido Risclois » a dĂ©cidĂ© de proposer Ă  nouveau une competencia ganadera composĂ©e de six Ă©levages français :

Photo du Toro de la Ganaderia Barcelo (Crédit photo Jean-Michel Danard)

 CuillĂ©, Jalabert frĂšres, Barcelo , Blohorn, La Suerte et Malaga (prĂ©sentation en corrida).

Au cours des derniÚres temporadas, ces élevages français ont été en constante progression.

Cette journĂ©e taurine, qui sera entiĂšrement fournie par du bĂ©tail français, dĂ©butera par une novillada sans picadors matinale de 3 novillos de Barcelo, suivie par le traditionnel repas convivial.

Le cartel complet de cette corrida sera communiqué prochainement.

Nc

Séville: variété des toros, efforts des maestros

Séville 09 mai 2025 © Ferdinand De Marchi

Plaza de toros de La Real Maestranza de CaballerĂ­a de Sevilla. TrĂ©ziĂšme de la Feria de Abril 2025. Lleno de ‘No hay billetes’.

 Toros de Garcigrande,

‱ MORANTE DE LA PUEBLA, ovation et ovation.  

‱ DANIEL LUQUE, vuelta al ruedo aprĂšs pĂ©tition et oreille. 

‱ TOMÁS RUFO, ovation aprĂšs pĂ©tition et oreille.

 

Le banderillero Joao Ferreira a saluĂ© au premier 

Corrida de Garcigrande intéressante sans atteindre les hauteurs espérées par la foule, avec Morante au cartel.

Les toros sont sortis abanto, mais leur comportement a été trÚs variable, les deux premiers médiocres les suivants regular.

Le 1, manso et tardo, est pris en mains par Morante par des vĂ©roniques mains levĂ©es. Le toro donne des signes de faiblesse et sort suelto de la premiĂšre pique. Joao Ferreira brille aux banderilles. A la faena, le cartucho de pescao d’accueil est suivi d’un molinete et de passes par le haut. La faena est essentiellement gauchĂšre, mais Morante abrĂšge au vu des chutes du toro.

Le second est Ă©galement mansote et faible mĂȘme s’il pousse Ă  la premiĂšre pique. L’entame de Luque en aidĂ©es par le haut intĂ©resse le toro qui se rend dans la premiĂšre sĂ©rie Ă  droite. Musique pour la deuxiĂšme sĂ©rie bien liĂ©e. CommencĂ©e Ă  droite la sĂ©rie suivante s’enchaine sur des naturelles de classe donnĂ©es en rond. En conclusion, une grande estocade mais on ne comprend pas pourquoi le prĂ©sident refuse l’oreille.

En 3 sort un toro bien fait qui manifestera une grande noblesse tout au long de la lidia : d’abord sur les (nombreuses) vĂ©roniques de Rufo, puis sur l’entame de faena Ă  genoux avec des derechazos en rond en faisant partir le toro de loin. Les sĂ©ries Ă  droite qui suivent sont aussi servies sur 360 degrĂ©s en musique. Les naturelles seront Ă©galement liĂ©es, mais l’estocade tombĂ©e empĂȘchera l’attribution de l’oreille.

En 4 sort un toro Ă  la charge dĂ©sordonnĂ©e : les vĂ©roniques de Morante sont mĂȘme torchonnĂ©es ! Mais l’entame de faena est extraordinaire : statuaires, molinete, trincheras, farol, etc. Clameurs dans la Maestranza et musique. La suite est de bon niveau essentiellement gauchĂšre mais aprĂšs la quatriĂšme sĂ©rie, le toro accuse les piques dures de Aurelio Cruz et s’éteint. L’estocade aprĂšs pinchazo sera tombĂ©e et d’effet lent.

Les vĂ©roniques d’accueil du 5 par Daniel Luque se donnent genou flĂ©chi. Les piques sont fortes et la faena commence par des doblones suivis de sĂ©ries liĂ©es qui dĂ©clenchent la musique. Le toro a quelques extranos brusques notamment Ă  gauche, mais cela n’empĂȘchera pas les luquecinas finales. L’épĂ©e bien portĂ©e est trasera mais concluante et vaut Ă  Luque une oreille.

Rufo reçoit le 6 par vĂ©roniques avant qu’il ne subisse deux piques prises tĂȘte haute sur une corne. Morante intervient pour un quite par vĂ©ronique et mĂ©dia superbes, son meilleur moment Ă  la cape. A la muleta, Rufo torĂ©e mains basses et exigeantes : Ă  la quatriĂšme sĂ©rie, le toro commence Ă  accuser les piques et la faena et va a menos. L’estocade est trasera mais foudroyante et lui vaut une oreille.

Corrida intéressante en raison de la variété du comportement des toros et des efforts des maestros.

JY BLOUIN texte et photos; photos complémentaires F de Marchi

Alejandro Talavante, le maĂźtre de la main gauche Ă  Las Ventas oĂč Clemente confirme

President : José Maria Fernandez

Cavalerie : Equigarce S.L onze rencontres

Public : lleno

Metéo :couvert avec du vent

Alejnadro Talavante :Silence / Deux oreilles

Juan Ortega : Silence et avis / Silence et avis

Clemente :Salut et avis / Silence et avis

Le lot provient du fer de Victoriano Del RĂ­o, tandis que les deux derniers toros sont issus du second fer de Victoriano de CortĂ©s. L’ensemble est bien prĂ©sentĂ© et homogĂšne, offrant une belle allure dans l’arĂšne.

Seul le quatriÚme toro se distingue par son caste, exprimant davantage de caractÚre et de combativité. Le reste du lot, en revanche, peine à démontrer une véritable bravoure, laissant une impression violence et un manque de race. laissant une impression plus discrÚte sur le ruedo .

Alejandro Talavante

Le matador dĂ©bute avec des vĂ©roniques ou la douceur s’exprime. Le toro avec plus de noblesse que son prĂ©dĂ©cesseur . Alejandro Talavante s’illustre par un joli quite, prĂ©cis et inspirĂ© suite Ă  la premiĂšre rencontre. Lors de la seconde charge, l’animal se montre plus franc, mais sans vĂ©ritable poussĂ©e. La cĂ©rĂ©monie s’achĂšve avec Clemente, qui remet la muleta au matador. Ce dernier exĂ©cute quelques muletazos, cherchant Ă  donner du rythme Ă  la faena.Cependant, le toro manque de force, autant sur les naturelles que sur les derechazos. Face Ă  cette faiblesse, le matador dĂ©cide d’écourter l’affrontement pour se saisir de l’épĂ©e. Le coup est portĂ©, mais l’épĂ©e tombe contraire et caida. L’émotion reste palpable dans les gradins.

Le toro se rĂ©vĂšle plus complexe Ă  gauche qu’à droite sous la cape d’Alejandro Talavante. La rencontre au cheval manque de bravoure, ne laissant qu’un souvenir insignifiant.

Les premiers muletazos sont exĂ©cutĂ©s avec du temple, tandis que les derechazos, portĂ©s par une poignĂ©e franche, marquent la faena. L’émotion traverse l’arĂšne, touchant le public. Les naturelles, profondes et pleines de finesse, sont chaleureusement applaudies. Les “OlĂ©â€ rĂ©sonnent Ă  chaque passe, accompagnant la domination du matador. Dans ces derechazos maĂźtrisĂ©s, le toro se rompt, se laisse entraĂźner par la muleta, complĂštement absorbĂ©. Ce toro inspire le matador, qui semble dĂ©tenu dans son art, habitĂ© par l’instant. L’épĂ©e est engagĂ©e et bien placĂ©e. Les tendidos s’illuminent sous une pluie de pañuelos, saluant la prestation.

Juan Ortega

Ce toro affiche le mĂȘme comportement que le second. Juan Ortega l’accueille avec quelques vĂ©roniques Ă©lĂ©gantes. AprĂšs la pique, l’andalou exĂ©cute un quite apprĂ©ciĂ© par le public madrilĂšne, suivant deux charges au cheval. Talavante rĂ©pond immĂ©diatement Ă  ce quite, poursuivant l’échange artistique.

Les passes par le haut s’enchaĂźnent avec douceur. Sur la gauche, Juan Ortega veut d’abord exĂ©cuter un muletazo bas, mais ajuste son geste avec un trincherazo plus court. La premiĂšre sĂ©rie est empreinte de temple, dĂ©clenchant une belle rĂ©action du public. Le matador trouve le bon rythme et parvient Ă  dominer le toro, malgrĂ© quelques difficultĂ©s sur les premiĂšres naturelles.Les applaudissements rĂ©sonnent avec force. Une lĂ©gĂšre prĂ©sence du vent accompagne la faena, mais sans gĂȘner le travail du matador. Lors de l’estocade, un pinchazo sur un recibir marque la premiĂšre tentative. La seconde, bien placĂ©e, s’avĂšre efficace, concluant le combat avec maĂźtrise.

Ce toro, issu du second fer de Victoriano del CortĂ©s, montre un comportement plus harmonieux. Sa premiĂšre charge est franche, mais la seconde manque d’engagement. Clemente exĂ©cute un quite correct avant que le matador ne change de terrain pour dĂ©buter la faena. L’animal, la langue ouverte, donne des coups de tĂȘte en entrant dans la muleta, rendant les naturelles et derechazos moins abouties. Face Ă  cette difficultĂ©, le matador Ă©courte la faena et saisit l’épĂ©e. En suerte contraire, il pinche Ă  sa premiĂšre tentative, et les suivantes ne sont guĂšre plus convaincantes. Finalement, il conclut par deux descabellos pour achever le combat.

Clemente

Clemente s’apprĂȘte Ă  affronter son premier toro, sous les regards attentifs de sa famille, de ses amis et des aficionados français. Ce moment crucial, empreint d’émotion, confirme son engagement et sa volontĂ© de briller face Ă  cette confirmation d’alternative qui l’attend. . Quelques vĂ©roniques Ă©lĂ©gantes ouvrent la faena. Puis, un coup de tĂȘte brutal du toro interrompt l’instant. La cĂ©rĂ©monie de confirmation se dĂ©roule sous les yeux attentifs d’Alejandro Talavante et Juan Ortega, tĂ©moins de l’évĂ©nement.

Le public applaudit, tandis que le matador, concentrĂ©, enchaĂźne les passes avec des redondas prĂ©cises. Du temple jusque dans le regard du torero, la maĂźtrise s’affirme. Les premiers naturelles se dĂ©ploient vers le tendido sept, propres malgrĂ© les assauts du toro. Les applaudissements se poursuivent, saluant les derechazos impeccables. Soudain, une grosse voltereta de Clemente ! Le piton accroche la chaquetilla du matador, l’instant est suspendu. La premiĂšre Ă©pĂ©e tombe, basse et contraire. Une seconde est nĂ©cessaire pour conclure le combat. L’émotion demeure.

Ce sixiĂšme toro, lui aussi issu du second fer, entre en piste sous le regard attentif du public. Clemente exĂ©cute quelques passes, cherchant Ă  poser la faena. À la rencontre avec le cheval, la premiĂšre charge manque de franchise, tandis que la cuadrilla peine Ă  faire preuve de rigueur. L’animal, manso, finit par se diriger vers le cheval de rĂ©serve.

Les premiers muletazos sont portĂ©s avec domination et dĂ©termination, en plein centre. Les premiĂšres derechazos suscitent des applaudissements d’encouragement. Les naturelles, appliquĂ©es et pleines de prudence, dĂ©montrent la technique du matador, mais l’ensemble peine Ă  provoquer une vĂ©ritable Ă©motion. MalgrĂ© plusieurs tentatives pour faire passer le toro, l’inspiration ne semble pas au rendez-vous.

L’épĂ©e est engagĂ©e, une demie dans le morillo. La prestation de Clemente, bien que privĂ©e de trophĂ©e, ne passe pas inaperçue aux yeux des spectateurs.

Resena Nicolas Couffignal « vu à la télévision »

Le point de vue de Michel Naudy

Une corrida dĂ©cevante de Victoriano del Rio sauvĂ©e par le 4e qui eu physiquement suffisamment de fond pour supporter la faena. Un manque de race gĂ©nĂ©ralisĂ©e qui s’est traduit de diffĂ©rentes façons
Clemente a Ă©tĂ© trĂšs bien avec le toro de la confirmation qui est sorti tĂȘte haute et a rapidement accusĂ© une difficultĂ© Ă  humilier. Clemente en a pris rapidement la mesure dĂ©clenchant le soutien du public. La difficultĂ© Ă  humilier s’est manifestĂ©e par deux avertissements Ă  gauche et Ă  droite par des arrĂȘts en cours de charge pour regarder le torero. Ce que Clemente a aguantĂ© sans sourciller. Le danger Ă©tait bien prĂ©sent et l’accrochage spectaculaire arriva, le torero restant suspendu par la chaquetilla sur la corne. On pouvait s’attendre Ă  une oreille, espoir Ă©vanoui aprĂšs deux estocades trĂšs basses.
Le premier de Talavante paraissait piquĂ© avant d’aller au cheval. DĂšs le dĂ©but de faena on s’attendait Ă  ce qu’il se couche
 inutile d’épiloguer
Ortega fait parler magnifiquement son temple Ă  la cape comme Ă  la muleta. Las, le manque de force du cornu le fait ressembler plus Ă  une petite sƓur de la charitĂ© qu’à un toro de combat. Fin de faena dans l’indiffĂ©rence
Talavante voit tout de suite la noblesse du 4e et lance sans attendre son festival inspirĂ© qui le fait enchaĂźner plusieurs sĂ©ries des deux mains sans l’aide de l’épĂ©e factice. Une grande estocade lui assure la puerta grande
La faiblesse du 5e le conduit Ă  dĂ©velopper du genio. Repli stratĂ©gique rapide d’Ortega
Le 6e se livre Ă  deux premiers tiers complĂštement dĂ©sordonnĂ©s. Dans ces conditions, accusant aussi, certainement, la rouste subie au 1er et la pression de l’évĂ©nement, tarde Ă  prendre la mesure de son opposant qui de plus s’éteint rapidement.
Michel NAUDY

Vauvert, Santiago López Ortega le plus en vue


Santiago López Ortega le plus en vue


Jeudi 8 mai. Cette Ă©dition de la JournĂ©e de l’Avenir a dĂ©butĂ© le matin par le BolsĂ­n organisĂ© par le CT El Campo au cours duquel face au bĂ©tail de Jacques Giraud, six aspirants, Isaac GalvĂ­n, Sacha El Mosti, Hadrien Lucq, Baptiste Angosto, RĂ©my Asensio et Lisares, se sont disputĂ©s le troisiĂšme TrophĂ©e Robert Laurent. A la fin de l’exercice, c’est RĂ©my Asensio, de NĂźmes, qui a dĂ©crochĂ© la timbale, ce qui lui a octroyĂ© le droit d’intĂ©grer le cartel de la novillada non piquĂ©e de la tarde.

AprĂšs les agapes de la mi-journĂ©e avec notamment une impressionnante paella, la novillada non piquĂ©e a dĂ©marrĂ© avec respectivement les « parejas Â» suivantes : Santiago LĂłpez Ortega/PagĂšs-Mailhan, /Giraud, Clovis/Barcelo et RĂ©my Asensio/La Suerte.

Les représentants des clubs organisateurs se sont présenté en piste et ont reçu une belle ovation aux cÎtés de Patrick Bricongne, président du CT El Campo.

Beau temps, public restreint. Bétail inégal en présentation, en retrait le 2, au demeurant faible.

Santiago LĂłpez Ortega : oreille.

Manuel Fuentes : silence.

Clovis : oreille.

RĂ©my Asensio : silence.

Le Mexicain Santiago LĂłpez Ortega a ouvert la sĂ©ance face Ă  un eral de PagĂšs-Mailhan face auquel il s’est signalĂ© au capote avant de banderiller lui-mĂȘme pour un rĂ©sultat mitigĂ©. Brindis Ă  l’assemblĂ©e d’une faena dĂ©butĂ©e du plus bel effet en se ployant, la suite cohĂ©rente chez le protĂ©gĂ© de Luis Miguel Encabo, avec aussi le matador Juan de Castilla comme tĂ©moin. Au final, aprĂšs une voltereta, entiĂšre tombĂ©e. Plus tard, il aura les honneurs sur le podium, au terme d’un trasteo somme toute rĂ©ussi.

Manuel Fuentes a eu l’infortune de tomber en partage sur un eral limitĂ© en coffre et jarrets. Il a toutefois tentĂ© de donner le change en posant les banderilles puis Ă  la faena en exĂ©cutant quelques muletazos comme il pouvait entre deux chutes de son adversaire, le tout manquant forcĂ©ment de ligazĂłn et de mando. Conclusion Ă  la peine.

Clovis arrivait aurĂ©olĂ© de quelques succĂšs depuis le dĂ©but de la temporada, avec rĂ©cemment celui du BolsĂ­n de Bougue qui lui rapporte cinq engagements, et pas des moindres. Ce jour, il alla recevoir son Barcelo a portagayola avant de se montrer entreprenant au capote. Aux banderilles, il se fit spectaculairement accrocher aux planches au sortir de la deuxiĂšme paire. TouchĂ© au genou gauche et le traje dĂ©chirĂ©, il alla le faire rapiĂ©cer, le costume pas le genou, et salua avant de brinder au respectable une faena qui semblait bien partie. Las, un autre tampon vint quelque peu refroidir l’ambiance, mais Clovis a alors montrĂ© tout son aguante, « s’entrĂ©guant » sur plusieurs sĂ©ries avant d’en finir d’une entiĂšre tombĂ©e au second coup. On le connaissait talentueux, on l’a vu aussi, aujourd’hui, en valiente ! En espĂ©rant bien sĂ»r, que son problĂšme de genou soit vite rĂ©glé 

RĂ©my Asensio s’est fait applaudir sur sa rĂ©ception capotera, mais aprĂšs avoir brindĂ© Â» Ă  Gilles Raoux et Serge AlmĂ©ras, les choses se compliquĂšrent et il eut par la suite pas mal de peine Ă  tenter de dominer un La Suerte certes exigeant, mais qui n’était pas non plus un diable. Il est vrai que RĂ©my n’en est qu’à ses dĂ©buts et ce n’était dĂ©jĂ  pas si mal d’exposer envie et courage. Comme dit l’adage, c’est en forgeant..

Paul Hermé torofiesta.com

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