Plaza de toros de Las Ventas, Madrid. 19ème de la Feria de San Isidro 2025. Lleno de ‘No hay billetes’. 

Novillos de Fuente Ymbro (2º,3º , 5º) et El Freixo (1º, 4º 6º)

• MARCO PÉREZ, -en solitaire, silence, silence, silence, ovayon après pétition, vuelta al ruedo apprès pétition et avie et silence

On pense à Rimbaud quand on apprend l’âge du novillero salmantin qui faisait sa despedida de novillero aujourd hui à Madrid, devant –6- Toros novillos de Don Ricardo Gallardo( Fuente Ymbro) et de Don Julian Lopez El Juli(El Freixo): “on nest pas sérieux quand on a dix- sept ans!” 

Il se l’est jouée la vie le petit Marco, il a volé deux fois très haut sur les cornes du cinquième, le meilleur toro de la soirée, très fort, très haut,538 kg, reçu à porta gayola par le presque matador… Ce sont les trois derniers novillos qui seront atendus à la porte du toril par un adolescent plein d’envie, de courage, d’adresse et pour tout dire, au 6eme c’est un miracle qui permit  au torero de s’échapper des cornes. 

Si je raconte un peu étrangement cette tarde c’est à dessein.   Aux trois premiers on eut un peu l’impression d’une rodage d’un apprentissage, faible au faible premier, débordé mais intéressant au costaud second, et quant au troisième, juste en dessous des 500 kg, de Fuente Ymbro, tout est très très compliqué… 

Arrivé au quatrième   Marco Perez semble nous dire: c’est bon  je suis chauffé à bloc, les affaires commencent! 

Toros plus hauts,plus lourds, mieux armés, plus rapides dans les charges, nobles et braves au cheval …La cavalerie a été deux fois au sol. 

Trois porta gayola  f(un vrai courage , deux permettent des largas afaroladas magnifiques et reprise en veroniques. Le 4me a une bonne corne droite et Marco tente de régler la gauche qui flotte un peu dans les chevilles sans jamais toucher l’homme.Un espadazo  et une pétiton qui se transforme en ovation finale. 

Le grand moment, ce fut le 5eme qui le fit vivre à tout le monde. 

Deuxième porta Gayola au pupille de JULI, 538,kg toro presque mur pour la corrida qui pousse fort au cheval et après les piques Marco Perez fait un superbe quite par gaoneras profilées.Ce toro est brave, pourquit les banderilleros.   Brindis au public, on snet le triomphe possible: entame de faena au centre par cambiada sous l’epaule, sans broncher… et la faena est bien construite sur les deux bords,  de plus en plus près et ultimes gestes pour une épée entiere et un descabello. 

Grande ovation et forte pétition  , in fine, Vuelta al ruedo très fleurie! 

Comme s’il avait encore à prouver son courage Marco repart aux chiqueros et doit, de toute urgence échapper à la charge directe du toro.Début de faena aux medios , à genoux, par trois naturelles interminables qui prolongent la courbe autour de l’homme agenouillé; les cornes suivent la main qui est à haureur des yeux, et au  bout de la main les cornes qui suivent le palillo… on voit dans le public deux ou trois femmes  qui se couvrent le visage, par ce que tout le monde se souvient des deux énormes et vilaines volteretas reçues quelques temps avant, envoyant très haut et derrière l’animal furieux , le novillero au sol.  

“Oisive jeunesse,à tout asservie, par délicatesse , j’ai perdu ma vie”, Rimbaud a failli avoir raison. 

A noter: Ivan Garcia a été appelé à saluer pour une paire de banderilles.

 Jean François Nevière